Tandis que les choses se mettent tout doucement en place à Mapangu, il y aussi des choses à régler à Kinshasa où sont basées les directions commerciales et financières de la société. Nous voici donc de retour pour une semaine à la capitale, à l’hôtel cette fois-ci car le contrat de location de la maison de nos prédécesseurs prenait fin le mois dernier.
Avant de quitter Mapangu nous avons eu quelques pluies torrentielles et de violents orages, dont le dernier à touché un des groupes électrogènes ainsi que le relais de transmission de notre réseau de radios de communications. La bonne nouvelle est que les routes semblent résister relativement bien car nous étions inquiets pour notre voyage vers Kinshasa (lire plus bas).
Marc à aussi eu quelques moins bonnes surprises.
La première fait plutôt sourire et concerne une inspection du service de métrologie qui vient (chaque année) faire un relevé des systèmes de stockage (nous pensons citernes et cuves pour l’huile de palme et le carburant) et appareils de mesure (selon notre compréhension pompes volumétriques, jauges, etc.). Leur rapport et surtout les taxes qui s’y rapportent sont par contre édifiantes, ainsi nous sommes imposés pour chaque verre gradué, mètre pliant ou tout autre instrument portant des graduations d’une forme ou d’une autre. La taxe pour un mètre pliant est de 5$…
La deuxième est une grève des coupeurs ou du moins un refus de travailler le lendemain de la paie, non pas parce qu’ils réclament un meilleur salaire, mais parce qu’ils ne comprenaient pas les différentes rubriques de leur feuille de paie. Avant de partir pour Kinshasa vendredi matin, Marc a dû faire une rapide visite dans la section de la plantation concernée qui se trouve à 1 heure de route de la maison, donc partir avant 5h du matin pour être là avant la fin de l’appel. Tout est heureusement rentré dans l’ordre après une explication du chef du personnel qui avait accompagné Marc.
Pour aller à Kinshasa, nous avons cette fois opté pour le vol hebdomadaire entre Ilebo et Kinshasa. Ilebo se trouve à environ 1h30 de piste de Mapangu, puis une traversée du Kasaï en pirogue. La piste pour aller de Mapangu au bord du Kasaï en face d’Ilebo était relativement bonne, paradoxalement à cause des pluies, qui avaient nivelé une grande partie du sable resté encore assez dur à cause de l’humidité. La route traverse d’anciennes palmeraies abandonnées, de la forêt et de la savane en succession avec des paysages superbes parsemés de petits villages en bordure du Kasaï.
La traversée en pirogue jusque Ilebo est très courte mais reste une expérience fascinante. La pirogue a été creusée d’une seule pièce dans un arbre qui devait être impressionnant car on s’y installe chacun dans son fauteuil (avec un gilet de sauvetage bien entendu) l’un derrière l’autre sur une bonne dizaine de mètres de longueur. De l’autre côté de la rivière une voiture de location nous attendait sur les quais du port et de la gare, vestige d’une époque où le flot de cuivre et de produits agricoles se croisaient, l’un en direction de Kinshasa par la rivière et le fleuve et l’autre vers Lubumbashi dans le Katanga. Lors de notre visite le port et la gare étaient particulièrement fébriles car des mouvements importants de militaires sont en cours avec tout leur matériel (y compris des dizaines de chars et autres engins lourds). Nous avons rapidement présenté nos respects au patron régional du chemin de fer (SNCC) avec qui nous espérons pouvoir travailler de manière régulière pour acheminer notre huile par le rail jusque Lubumbashi lorsque la production prendra de l’ampleur.
Après une courte pause à l’Hotel de Palmes, où nous avons mangé notre sandwich et attendu le passage de l’avion arrivant de Kinshasa, nous sommes allés à l’aéroport d’Ilebo qui a certainement dû servir d’inspiration au dessinateur de Martin Milan car l’avion (orange et pas tout jeune) n’attend pas que tout le monde se soit écarté pour démarrer les moteurs et se préparer à décoller.
La piste est d’ailleurs plus un champ qu’un terrain d’aviation car l’herbe haute pourrait facilement cacher des poules ou autres petits animaux. Mais malgré le fait que ce soit un petit avion (à deux hélices quand même) avec seulement 10 passagers, nous avons eu droit à une hôtesse qui nous a servi une boisson pendant le vol d’environ 2 heures.
Outre les nombreux rendez-vous professionnels de Marc, notre inscription comme résidents à l’ambassade et le shopping inévitable, nous allons profiter de notre semaine à Kinshasa pour essayer de trouver un petit studio, qui sera plus agréable qu’une chambre d’hôtel pour nos visites et qui nous permettra d’y laisser des affaires au lieu de les amener chaque fois avec nous de Mapangu. Il semblerait que les petits studios soient abordables, car tout ce qui ressemble de loin à une villa se loue à des prix défiant toute concurrence.
Nous avons laissé Makala aux bons soins de notre cuisinier, qui a mission de bien la nourrir et de la promener, sous la supervision distante de notre voisine Natasha. En une semaine cela ne devrait pas poser trop de problèmes. Nous retournerons à Mapangu avec un petit avion directement sur la plantation car il faut ramener l’argent de la paie et nous n’osons pas nous aventurer depuis Ilebo avec de grosses sommes d’argent.
Voilà pour les nouvelles de cette semaine. Envoyez-nous vos commentaires ou des nouvelles aussi! A bientôt vous lire,
Marie-Claude et Marc
While things are slowly falling into place in Mapangu, there are others that need to be attended in Kinshasa, where our commercial and financial management teams are based. So we are back for a week in the capital, this time in a hotel room as the rental of the house of our predecessors ended in February.
Before leaving Mapangu we had some torrential rains and thunder, the last of which blew one of our generators and the relay tower of our internal radio network. The good news is that the roads seem to have survived rather well, which was a comfort since we had to travel by road to Ilebo (see further down).
Marc also had a few less pleasant experiences. The first one, which actually makes us smile more than anything, came from the annual inspection of all our containers (one thinks oil and fuel tanks) and measuring devises (such as loading pumps and fuel dispensers). The report however included such things as measuring glasses in the lab, rulers and in fact anything that has graduations of some sort. If it was only for the report, but every devise is then subject to a levy and for a folding carpenter’s meter the levy is 5$ per unit . . .
The second was a refusal of some of our harvesters to go back to work after receiving their pay the previous day. The reason had nothing to do with the actual wage level, but because some items on their paycheck were not understood. Before heading for Kinshasa Friday morning, Marc and the head of human resources had to make a quick visit to the area, which is about an hour driving from our home. So, in order to be there in time for the roll call, Marc had to leave before 5am. and be back in time for the weekly flight to Kinshasa, “stress, stress” ! Fortunately everything was sorted with some clear explanations and we managed to leave in time .
It takes about 1h30 by “road” to reach Ilebo or the opposite bank, where the ferry is supposed to take vehicles across to Ilebo. The road was surprisingly good after the heavy rains, mainly because it had redistributed the sand evenly and being still moist it was relmatively hard and easy to drive on. Of course here and there matters were a little more difficult, but we managed to get through relatively easily with our four wheel drive vehicle. The road successively crosses old palm oil plantations, forests and savannah, dotted with little villages along the Kasaï river and beautiful sceneries.
The crossing is done in a canoe dug out from a tree. In our case a huge tree because it could seat ten people in chairs in a row. The crossing itself is quite short, but quite spectacular as you approach the port of Ilebo, reminescent of old times when copper came from Katanga to continue its journey by boat to Matadi, while palm oil arrived by river and was sent by rail to Lubumbashi. The port was actually rather busy when we arrived because of major troop movements including dozens of tanks and other heavy artillery. A rental car took us to the Hotel des Palmes, where we had a home made sandwich while waiting for the aircraft to arrive from Kinshasa.
The Ilebo airport is in fact a long stretch of (rather long) grass next to a hut with a “Waiting Room” sign. It is also the place where all local officers come to show their might (requesting passports, permits and other documents in the hope that something mightbe missing and reason for a cash settlement) so I preferred to keep my camera tucked away. The aircraft itself is an old Czech twin prop machine, just large enough to take 10 passengers and some cargo (mainly maize and vegetables). However we did have the service of an air hostess who served us some drinks during the two hour flight to Kinshasa.
Besides numerous professional commitments for Marc, our registration at the Belgian embassy as residents and the usual shopping, we will also use the time in Kinshasa to look for a small studio to rent, as that will be more practical than staying in a hotel room every time we have to be here.
We left Makala to the good care of our cook in Mapangu, who has been instructed to feed and walk her, under the distant supervision of our neighbour Natasha. During one week there are only few risks that things do not go well. We will return to Mapangu with a direct flight to the plantation as this will be the opportunity to bring some cash for the pay, something we do not dare to do through Ilebo for security reasons.
That’s it for this week. Please send us also comments or messages! Hoping to read you soon,
Marie-Claude et Marc
2 replies on “De Retour à Kinshasa – Back in Kinshasa”
C’est très chouette de pouvoir suivre ainsi vos aventures. Et je dois dire que cela me tente de plus en plus de voir où vous vous trouvez, mais cela va devoir attendre car notre programe est déjà bien rempli pour cette année.
Une suggestion – pour moi, les photos pourraient être plus grandes pour qu’on puisse mieux voir les paysages spectaculaires et les personnes que vous rencontrez.
Portez-vous bien – Pierre
Salut Marie Claude! Bien arrivés, je suppose. Ca vas?
Je vous embrasse,
Fernanda