Cette semaine nous avons eu quelques très grosses pluies et orages et comme nous sommes au sommet d’une colline, ce qui devait arriver arriva… La foudre est tombée tout près et a eu des conséquences prévisibles mais aussi moins prévisibles.
La première conséquence est que notre antenne internet a été grillée et comme notre spécialiste en infrastructure était en vacances nous avons été privé d’accès au monde extérieur pendant presque une semaine. Cela ne nous a pas empêché de suivre les terribles évènements survenus à Bruxelles car notre antenne satellite pour la télévision à survécu et au bureau je pouvais encore accéder au réseau et donc envoyer et recevoir des courriels. Marie-Claude m’a accompagné quelques fois pour pouvoir vérifier ses mails et whatsaps car on s’y habitue et quand cela ne marche pas c’est très frustrant.
Entre temps notre collègue, Serge, est rentré de Kinshasa et malgré le fait qu’officiellement il est encore en vacances jusqu’à lundi, il a gracieusement accepté de venir nous dépanner. Raison pour laquelle nous sommes malgré tout en mesure de vous envoyer des nouvelles cette fin de semaine.
La deuxième conséquence de la foudre, beaucoup plus surprenante, est survenue pendant la nuit, juste après le coup de tonnerre au milieu de la nuit. Nous avons eu la surprise d’avoir les néons de l’éclairage extérieur qui se sont allumés, alors que le générateur était éteint. Ma première réaction fut de penser que le machiniste avait allumé le générateur (alors que la consigne est de l’arrêter en cas d’orage justement), mais non, il éteint éteint comme il se doit. Nous avons ensuite pensé que peut-être l’électricité statique était responsable de l’allumage des néons, mais quand le réfrigérateur s’est aussi mis en marche nous n’avons plus rien compris. Il y a bien un panneau solaire sur le toit pour alimenter la batterie du relais radio de la plantation, mais la nuit et sans connexion avec réseau électrique …
L’électricien, à qui nous avons demandé d’élucider le mystère a finalement découvert que la foudre avait touché l’installation de fourniture électrique d’appoint d’une autre maison, équipée d’une grosse batterie avec inverseur et dont le courant remontait jusqu’au générateur pour alimenter certains circuits de notre maison.
Il y a bien d’autres mystères ici, mais nous en resterons là pour cette fois-ci.
Le transport n’est lui pas vraiment un mystère, plutôt un défi permanent. Comme déjà expliqué précédemment, la route vers Kinshasa passe par un bac qui est en panne, où nous avions réussi à nous débrouiller avec notre petit pousseur “Superman”, mais c’est maintenant fini ça aussi et la seule solution qui nous reste est de traverser en pirogue avec un véhicule de chaque côté ou de voyager par route jusqu’au port de Dibaya (sur le Kasaï) qui se trouve à 3 heures de bateau de Mapangu. La rivière est sans conteste le moyen de transport le plus fiable (enfin tout est relatif car les barges sont régulièrement échouées sur des bancs de sable et il faut quand même au moins 3 semaines pour remonter de Kinshasa jusque Mapangu) et c’est par ce moyen que nous faisons venir la plus grande partie de notre approvisionnement et expédions notre huile vers le marché.
Il parait que prochainement il y aura un système de bateau rapide (4 jours jusque Kinshasa) avec cabines confortables, restaurant, etc. qui pourrait être une alternative pour se déplacer entre la plantation et la capitale (il ne faudra quand même pas être trop pressé) ou envoyer des colis. Pour le moment, les barges qui transportent des marchandises sont en réalité des villages flottants où il n’est pas inhabituel que des femmes accouchent, des personnes disparaissent (probablement tombées dans la rivière après un coup de gnôle de trop) ou autre péripéties, il n’y a pas de règle !
Nos petits avions qui viennent jusque sur la plantation en deux heures de vol sont sans nul doute un luxe et une sécurité suprême, même s’ils sont généralement pilotés par des mercenaires ukrainiens ou autres pilotes originaires d’Europe de l’est, très bons pilotes mais qui ne parlent pas un mot de français.
Un autre véhicule rencontré sur nos pistes est la bicyclette. Ici le vélo n’est que rarement monté comme on le ferait chez nous, mais plutôt utilisé pour transporter des charges qui doivent souvent être de l’ordre de 150kg. Comme nos pistes sont très sableuses et pleines de montées et de descentes, les vélos sont généralement opérés par au moins deux personnes qui le tiennent par des bâtons fixés au cadre de la bicyclette, soit pour le pousser en montée, soit pour le freiner en descente (pas toujours parfaitement contrôlé).
Ah oui, ce week-end nous avons aussi fait un peu de toilettage canin, c’est que les poils de Makala poussent et il y a quand même beaucoup de choses végétales et/ou animales qui semblent vouloir s’y accrocher. Alors pour éviter que ce jardin botanique / zoologique ne soit ramené dans la maison après chaque balade dehors, il a fallu sévir.
Voilà pour cette semaine. N’hésitez-pas à nous raconter vos aventures à vous !
This week we had some serious rains and thunder storms and since we live on the top of a hill, what was due to happen happened… Lightning struck really close to the house with expected and unexpected consequences.
The first consequence was that our internet aerial got “fried” and as our IT specialist was on holiday, we have been deprived of access to the outside world during almost one week. This did not stop us from following the terrible events in Brussels because of satellite antenna for the television was spared and at the office I was still able to access to the network to send and receive e-mails. Marie-Claude joined me a few times to check her mails and whatsaps, because we do get used to these luxuries and when they do not work it is very frustrating.
Meanwhile our colleague, Serge, returned from Kinshasa and although he was still on leave until Monday et graciously agreed to help us out. That is why we are able to send our weekly update nevertheless.
The second conequence of the thunder strike is more surprising, it happened during the night right after the lightning struck. We were surprised to see the neon lights outside the house to start working, while the generator was off. Our first reaction was to think that the operator had switched on the generator despite being under strict instructions not to do so during a thunder storm, but no, the generator was definitely off. Then we thought that maybe the electric charge generated by the lightning had made the lights glow, but why then did one of our refrigerators start humming? We do have a PV cell on the roof to charge the plantation wireless system, but that system is 12V and not connected to the electric network and in the middle of the night…
Our electrician found out that this actually came from another house, where a battery powered back-up system has been installed to have some lights when the generator is off. Somehow the strike of lightning blew some relay and enabled the battery to power the whole network via the generator to our house. Needlessto stay that the back-up system is now also dead.
There are plenty of other mysteries here, but we will leave it to this for the time being.
Transport is not really a mystery but rather a permanent challenge. As explained previously, the road to Kinshasa depends on a ferry, which is currently out of use, but where we managed nevertheless to cross with our small tug called “Superman”. But this is now also finished and the only remaining way to cross is in a dug out canoe with a vehicle staying on either side of the river or to travel by road to the port of Dibaya (on the Kasai river) about 3 hours by boat from Mapangu.The river is by all means the most reliable source of transport between Kinshasa and the plantation (all being relative as barges are regularly stranded on shifting sand banks and take at least 3 weeks to travel from Kinshasa to Mapangu) and is our preferred means to move cargo to and from the plantation.We have been informed that there will soon be a fast boat service (4 days to Kinshasa) with comfortable berths, restaurant, etc., which could be a travel alternative between the capital and Mapangu (if you are not too much in a hurry) or to send parcels between the two places.
Today’s boats are actual floating villages where it is not uncommon for women to give birth, people to disapear (probably falling into the river after a drink too many) or other forms of mishaps to take place.
Our small aircrafts, linking the plantation with Kinshasa in two hours, are without a doubt a supreme luxury and security, even though these are generally flown by Ukrainian (or other Eastern European) mercenaries, which are very good at it but speak not a single word of French.
One more vehicle that we regularly see on the road is the bicycle. However it is very rare to see someone actually riding it, bicycles here are used to carry (rather heavy) cargo that must often exceed 150kg. Knowing that our soil here is mostly sand and that there are quite a few hills, each bicycle is generally operated by at least two people holding onto sticks tight to the bicycle to push it uphill or keep it from flying down the slopy road (with or without success).
Oh yes, this week-end we also did some canine trimming, because Makala’s hair is growing quite vigorously and tend to collect a whole array of vegetal and animal life that is regularly deposited in the house. To avoid this botanical and zoological garden being returned after each walk we decided that action was needed.
That’s it for this week. Hope to hear from you soon.
One reply on “Transport et Mystères Congolais – Transport and Congolese Mysteries”
Je crois, que comme Olivia au Caire, vous êtes plus en sécurité que nous! Semaine très éprouvante à Bruxelles pour tout le monde avec de nombreux proches directement atteints par les attentats.
J’ai déjeuné avec Emilie au début du mois et je l’ai trouvée très en forme …. Et super mignonne 🙂
We de Pâques à Arimont, il fait glacial malgré un soleil très timide qui montre de temps en temps le bout de son nez.
Vivement l’été.
On pense souvent à vous
Bisous
Anne