A notre retour de Kinshasa, que nous avons effectué avec un petit avion opéré par des missionnaires américains, nous avons retrouvé une Makala tout à fait zen. Alors que nous inquiètions de savoir si elle aurait bien supporté notre absence de presque dix jours, c’est à peine si elle nous a salué à notre retour (j’exagère un petit peu pour marquer le point). Pour vous donner une idée du vol, ci-dessous une petite vidéo de l’approche de Mapangu et quelques photos prises pendant le voyage.
Le Congo est un pays de paradoxes. D’un côté les gens vivent dans des huttes de branchages tressés enduits de boue avec un toit de paille, sans électricité, sans eau, sans sanitaires, soit dans des conditions que nous trouverions difficile à concevoir, même juste pour quelques jours d’expérience aventureuse. Par contre, il y a deux jours je me suis retrouvé au milieu d’un bloc de la plantation planté en terrasses et pour m’orienter il m’a suffit de regarder mon téléphone qui me montre où je me trouve, dans quel bloc de la plantation, sur quel chemin et même orienté dans la bonne direction. Mon téléphone m’indique aussi à combien de mètres je me trouve des bureaux de la section la plus proche, quelle est la différence de dénivellation que je dois parcourir et (mais cela vous intéresse peut-être moins) en quelle année les palmiers du bloc où je me trouve ont été plantés. Il paraît que d’ici peu je pourrai même vérifier la variété plantée, la densité de plantation et le rendement du bloc en question. En fait avec cela pas besoin d’être un agronome chevronné pour faire une visite guidée de la plantation, le téléphone pourra même me dire quelles sont les carences en minéraux ou la maladie d’un palmier en pointant mon téléphone dessus, et tout cela au milieu de la brousse N’est-il pas inouï de bénéficier de toute cette technologie tout en partageant le quotidien d’humains qui vivent comme leurs aïeux le faisaient probablement il y a plusieurs centaines d’années avec l’usage du téléphone portable et du téléphone banking en plus . . . Les forêts et le gibier en moins ?
La technologie, nous en profitons aussi pleinement à la maison maintenant: ça y est, nous avons du courant en permanence (24h/24h) pour les choses importantes comme, WiFi (absolument !), la télévision (évidemment ?), la machine à coudre, un réfrigérateur, la pompe à eau et quelques points de lumière. Tout cela grâce à deux systèmes de batteries avec inverseurs qui assurent automatiquement le relais dès que le courant du générateur se coupe. L’installation n’a toutefois pas été sans problèmes et Marie-Claude a probablement quelques cheveux blancs de plus suite au processus. Pour ne citer qu’un exemple, notre électricien se demandait pourquoi la batterie se vidait quasi instantanément dès qu’elle était mise en fonction, alors qu’il n’y avait qu’un seul point de lumière allumé. En fait, après beaucoup de recherches, de crapahutage dans les faux plafonds et de reconnections, la réponse était simplement que notre cuisinier était tranquillement en train de faire rôtir des arachides sur la cuisinière électrique. Pas étonnant donc que le système sentait un peu le plastique brûlé…
Autre nouveauté, Marie-Claude a trouvé deux raquettes de tennis d’occasion à Kinshasa et nous avons pour la première fois testé le terrain situé à côté de la maison. Le revêtement du terrain est noir et composé de termitières car celles-ci ont des caractéristiques similaires à la brique pilée et conviennent donc très bien car assez lisse, mais très absorbant et un petit peu souple. Bref, les pros du tennis que nous sommes (enfin je dois surtout parler pour moi car Marie-Claude a beaucoup joué avant que son genou ne réduise ses capacités à courir dans tous les sens pour rattraper les balles que j’essaie d’envoyer, de manière générale, de l’autre côté du filet) avons échangé quelques balles quand il ne faisait pas encore trop chaud et c’était très chouette de pouvoir faire un peu d’exercice.
Durant le dernier passage par Kinshasa, Marie-Claude a également trouvé des rideaux dans des chouettes couleurs de rouge et d’orange, qui vont nous permettre d’avoir un peu d’intimité dans le salon avant le lever du jour ( 4:30 h. à 6:30h. ) et après son coucher lorsque la maison est le seul point lumineux des environs et qui de plus mettent des touches de couleurs vives dans la grande pièce qui est sinon plutôt pâle et un peu déprimante. Je crois que Marie-Claude exagère quand elle dit que c’est une couleur “jaune vomi” … Mais c’est vrai que nous ne l’aurions pas choisie et que nous allons changer cela dès que possible (quand le stock de peinture actuel, tout de cette teinte, sera épuisé). 😉
La “piscine”, dont nous vous avions parlé dans une édition précédente, est maintenant peuplée de tilapias et nous espérons (dans la mesure où les poissons ne “disparaissent” pas avant cela) pouvoir offrir du poisson frais de la plantation à nos visiteurs dans un avenir pas trop éloigné. En principe cela ne devrait pas empêcher les courageux de s’y baigner et grâce aux poissons il devrait y avoir moins de moustiques quand on y vient en visite.
Voilà, je passe la main à Marie-Claude pour la fin de cette lettre.
Salut les amis, comme d’hab, j’ai déjà glissé mon grain de sel à gauche et à droite en relisant 🙂 Petite note suplémentaire, je ne dis pas vraiment ” jaune vomi” mais plutôt ” quelque chose que le chat vient juste de rejeter” Hrmmm, est-ce vraiment mieux ?
Sinon, pas grand chose à rajouter, en fait, Marc a été très complet !
J’ai ramené de Kinshasa, en provenance d’un étang dans le jardin de Fernanda des guppies que je compte mettre dans un bassin sur la terrasse pour gérer les larves de moustiques qui ne manqueront pas d’être attirés par l’eau des Hyacinthes que je compte y mettre, le voyage en coucou ne les a pas dérangés. Ils attendent leur nouveau biotope dans un seau à champagne dans le salon . ( voir photo si je parviens à l’extraire de son nid ! )
Pas mal d’ourlets de rideaux à faire et c’est plus facile quand le groupe tourne ( repasser avant de coudre ) Aussi, Marc m’a ramené des patrons de couture commandés en Belgique et j’ai trouvé plein de chouettes “wax” ( pagnes) à Kinshasa la fois passée et les doigts me démangent de courir sur tout cela! Mais, d’abord, les ourlets ! Et tout d’abord la fin du défilé de corps de métier qui sont un peu présent ( à part moi, nous étions six ce matin qui occupaient l’espace habité et sous les toits avec échelles, ascendance, descendance, emprunt de matériel de travail, etc.
Avez-vous remarqué le superbe rocking-chair ( conçu et réalisé dans la menuiserie de Mapangu-Brabanta) sur notre terrasse en paillotte ? C’est fabuleux cette terrasse, dès qu’il y a un souffle d’air, nous en profitons !
Nous continuerons à vous tenir au courant et attendons avec impatience la venue de Filip et d’Emilie, bises à tous !
Aéroport de Mapangu – Mapangu airport
Nouvelle terasse en bois – New deck terrace
Appel des travailleurs – Role call of workers
Vues de la plantation – Plantation views
Vue en vol pour Mapangu – View on the way to Mapangu
On our return from Kinshasa, made with a small aircraft operated by American missionaries, we found Makala completely zen. While we worried that she may suffer from our absence of nearly ten days, she barely greeted us on our return home (I exagerate a little). To give you an idea of our flight, below you will find a short video of the Mapangu approach as well as some pictures taken during the trip.
Congo is a country of paradoxes. On one hand people live in huts made from mud and branches, have no electricity, no water, no sanitation, in summary living conditions that we would find difficult to consider even for a short adventure. On the other hand, two days ago I found myself in the middle of a terraced part of the plantation and my phone would tell me where I was, on which track and in which direction I was pointing. My phone also tells me how far I am from the nearest plantation office, how much higher or lower it is in altitude and (however the latter will perhaps interest you less) in which year the palm trees that surround me have been planted. Soon I will even be able to check the variety that was used, how many trees per hectare and its current yields. In fact, no need to be an experience agronomist to organise a tour of the plantation, my phone will even be able to tell me which mineral defficiencies or disease a plant has by pointing my phone at it, and all of this in the middle of nowhere. Is it not amazing to have all this technology alongside people living without any of the basic necessities that even our great-great grand parents would have considered essential, except for mobile phones… Less the original forest and wildlife?
Technology is also providing us with home comfort as we now have electricity 24/24 for important things such as wifi (absolutely!), television (obviously?), the sewing machine, water pump, one refrigerator and a few sockets and lights. All this thanks to two sets of batteries with inverters that seamlessly take over when the generator shuts down. The installation has not been without its difficulties and Marie-Claude has a few extra white hairs to show for it. To take just one example, our electrician was wondering why the battery would run down almost instantaneously as soon as the system was switche on, while only one light was on? After hours of investigation crawling through the roof and reconnecting various wires, the answer was simply that our cook was inocently baking peanuts on the electric stove. No surprise the inverter had a smell of burned plastic…
Other new development, Marie-Claude found two second hand tennis raquets in Kinshasa and we have for the first time been able to test the court next to our house. The tennis court is black, made from ant hills because these are very similar to pulverised bricks and therefore work rather well to provide a smooth absorbing surface with a good bounce. So for the pro’s that we are (in fact I should only refer to myself because Marie-Claude is a rather good player, until her knee decided to play games and limits her ability to recover the balls that I try as best as I can to hit across the net) it was nice to exchange a few balls while the temperature was not too high and to have some exercise.
During our recent trip in Kinshasa, Marie-Claude also found some curtains in nice red and orange colours, which will give us some privacy after sundown and will liven up the otherwise rather pale wall colours. I believe Marie-Claude’s description of “vomit yellow” is somehow too critical, but it is true we would not have chosen the colour if given any say and will try to have it changed (when the actual supply, all of the same colour, has been exhausted).
The “swimming pool”, which we have described in a previous posting, is now populated with fish (Tilapia) and we hope (provided they do not “disappear” meanwhile) to be able to offer some locally produced fish to our visitors in the nearby future. In theory it should not prevent the brave to have a swin and it should help reduce the mosquitoes feasting on the visitors in the area.
I now hand over to Marie-Claude to continue this posting.
Hello friends, as usual I have already added my pinch of salt left and right in the above. By the way, I did not describe the colour as vomit yellow but rather as the “colour of what the cat just threw up”, true… not really better?
Otherwise, I have not much to add, in fact Marc has been very thorough!
I have brought back, from the pond of Fernanda’s garden, some guppies that I plan to keep in a basin on the terrace with water hyacinths to prevent the basin to become a breeding ground for mosquitoes. The trip on the airplane does not seem to have disturbed the fish, who are thriving in the temporary aquarium made from an ice bucket (see picture).
I have quite a few curtain seems to make, and it is easier when the generator is on, allowing me to iron them before sewing. Marc also brought back from Belgium sewing patterns I ordered and I found plenty of waxes from which I cannot wait to make things. But first the seems, once all the workers that currently mill around the house have finished and gone.
I also have a beautiful rocking chair (conceived and built in the Mapangu-Brabanta workshop) on our new wooden deck. This deck is fabulous, as soon as there is some breeze we can enjoy the freshness.
We will keep you posted and cannt wait for the arrival of Filip and Emilie. Lots of hugs!