. . . Incroyablement humide !
Il est souvent difficile de petit déjeuner sur la terrasse car (à 5h du matin) table et chaises sont trempées! A l’aube, lorsque l’air conditionné ( 4:30h. à 6:30h.) s’arrête et que j’ouvre les portes du séjour, de grand pans de brume s’y engouffrent, je n’ai pas encore trouvé comment fixer cela sur une pellicule avec mon petit appareil, mais c’est assez spectaculaire ! D’un autre côté, c’est grâce à cette particularité que la région est favorable aux Eleais ( palmiers à huile et nom du cercle où nous avons choisi de faire notre pied-a-terre kinois) : même en saison sèche les brumes matinales suffisent à humidifier la palmeraie.
Dimanche 29 mai, nous avons commencé cette journée par un énorme fracas vers trois heures du matin: l’armoire suspendue dans le couloir a arrêté de l’être (suspendue) et dégringolé sans avertissement entraînant avec elle , entre-autres, la friteuse et son huile . . . Notre première pensée fut pour Makala qui dort assez souvent dans ce ” no man’s land ” entre nos quartiers de nuit et le salon, heureusement elle était à son autre place favorite, sous la table à manger (atavisme gaulois pour que” le ciel ne lui tombe pas sur la tête?). Sage précaution , en l’occurrence ! Ma deuxième que “les cafards sont vraiment lourds à Mapangu” et la troisième, après que Marc eu traîné la coupable hors du chemin, que “tout cela pouvait attendre demain”. Et nous sommes paisiblement retournés dans nos rêves (après avoir glissé jusqu’à la salle de douche pour nous “déshuiler” les pieds). Le lendemain matin, perte de vue sélective, nous avons profité de la fraîcheur du matin pour notre partie de tennis domaniale, pris un petit déjeuner sous la paillote loin des “beaux dégâts” et avons retrouvé la vue après le petit déjeuner! En fait, c’est Marc qui s’y est courageusement attaqué pendant que je nourrissait Makala puis continuais notre lettre de cette semaine, merci, merci, merci Marc !!!
Depuis une semaine, la plantation a un nouveau directeur technique, un grec et sa compagne camerounaise, très sympathiques tous les deux. En fait la passation de pouvoir entre lui et son prédécesseur ne s’est pas encore faite et il profite de la période de transition pour faire le tour de toutes les opérations est préparer son plan d’attaque. C’est un habitué de l’Afrique, mais malgré tout un petit peu surpris par l’isolement et les difficultés d’approvisionnement de Mapangu, et très anxieux de voir arriver ses commandes de nourriture (qui devraient arriver aujourd’hui).
En fait nous attendons aussi avec une certaine impatience l’arrivée de nos commandes car certaines denrées sont épuisées et même si notre potager commence à produire plus que nous ne pouvons consommer (épinards, haricots verts, salades, poivrons, radis (géants), roquette, etc.) il y a malgré tout quelques luxes dont nous profitons avec plaisir (chocolat, moutarde, huile d’olives, crème fraîche, fromage, champignons, etc.) et qui ne sont que rarement disponibles localement.
En début de lettre, Marie-Claude vous à expliqué que nous nous réveillons dans la brume le matin. En fait, depuis que la saison sèche a commencé officiellement le 15 mai (un peu comme les saints des glaces chez nous, il n’est effectivement plus tombé une goutte d’eau, mais presque tous les matins nous nous réveillons dans un brouillard plus ou moins épais qui reste parfois accroché jusqu’en milieu de matinée. Le niveau d’eau dans les rivières a chuté de manière spectaculaire et a fait réapparaître de nombreux bancs de sable que les pêcheurs sont petit à petit en train de recoloniser. La saison sèche est effectivement favorable à la pêche et on nous propose régulièrement des poissons qui peuvent peser 10 ou 15kg que nous mettons en réserve dans le congélateur.
Dans la plantation nous avons aussi nos petits soucis, de plus en plus de vols de fruits, pour fabriquer de l’huile artisanale, la police embusquée un peu partout le long de la route nationale (qui traverse la plantation) pour rançonner les véhicules (motos principalement) qui ne seraient pas 100% en règle (assurance, permis de conduire, contrôle technique) même s’il ne s’agit que de la prime à payer car ici l’assurance ne compense jamais, le permis de conduire s’achète (à un prix fixe de 65$), de même que le contrôle technique qui n’est du reste possible qu’à Kinshasa. Quand le DG passe, tout ce petit monde se met au garde à vous, espérant sans doute qu’un jour ou l’autre une piécette sera lâchée pour l’absence de harassement.
Malgré les petites tracasseries et demandes d’aide quotidiennes (du grand chef coutumier, commandant de la police, mère supérieure, abbé préfet, administrateur du territoire, gouverneur, président du tribunal et j’en passe), nous apprécions la vie ici, qui chaque jour nous amène des surprises, parfois bonnes et parfois un peu moins agréables, mais toujours enrichissantes.
A bientôt vous lire, Marie-Claude et Marc
L’entrée côté chambre à coucher / Entrance bedroom side
Un garde au travail… / A guard at work…
Preparation d’une commande d’huile / Preparing an oil order
Notre terrasse en bois / Our wooden terrace
Ancienne lampe d’usine pour la maison / Old factory light for the house
L’armoire qui n’est plus / The cupboard that is no longer
Réunion à l’usine / Meeting at the factory
Une cuisine locale / A rural kitchen
Les terrasses derrière la maison / Terraces behind the house
Nettoyage de l’huile / Cleaning the oil
. . . Incredibly humid !
It is often difficult to have our breakfast on the terrace because (at 5 am) table and chairs are wet. Early in the morning, when I open the doors of the living room, the fog enters the house. I have not yet been able to capture this on my small camera, but it is rather spectacular! On the other hand, it is thanks to this early morning mist that the region is suitable for the Elaeis (oil palm and name of the club where we are staying in Kinshasa), even during the dry season this mist is sufficient to keep the palm trees moist.
Sunday 29 May, we have been woken up by a huge noise around 3 am: the hanging cupboard in the passage is (hanging) no more and collapsed without notice taking along the frying pot and its oily content… Our first thought were for Makala, as this no-man’s land between the kitchen and our quarters is one of her favourite spots to spend the night (probably because of the breeze that generally crosses the passage), fortunately she had chosen another favourite sleeping place under the dining table (probably out of fear that the sky would collapse from her Gallic ancestry?). Wise move, because it is a very heavy cupboard and would have done her no good. My second thoughts were that the cockroaches were really heavy here in “Mapangu” and third thought (after Marc moved the culprit out of the way, that all of it could wait until “tomorrow”. And we peacefully returned to our dreams (after cleaning our oily feet in the shower), after all this is the only day of the week when we do not have to wake up at 4.30 am!
In the morning, we ignored the crime scene to enjoy a game of tennis while it was still cool and pleasant, followed by a peaceful breakfast on our little deck terrace, far away from the disaster, until we had to face the mess. In fact, Marc courageously took responsibility of cleaning up the mess, while I fed Makala and started this letter.
For one week now, the plantation has a new technical director, a greek with his partner from Cameroon, both very sympathetic. In fact the handover from his predecessor is yet to happen and he makes good use of this transition period to visit all operations and prepare his battle plan. He is used to Africa, however still somewhat surprised by the isolation and difficult of getting supplies in Mapangu. He is very anxious to receive his food orders, which should be arriving by boat today.
In fact, we also eagerly await the arrival of our orders because some supplies are exhausted and even if our vegetable garden is starting to produce more than what we can consume (spinach, green beans, salads, peppers, (giant) radishes, ruccola, etc.) there are some luxury items that we enjoy (chocolate, mustard, olive oil, fresh cream, cheese, mushrooms, etc.) that we can rarely find locally.
At the start of this letter, Marie-Claude explained that we wake up in the fog. In fact, since the dry season officially started on the 15th of May (somewhat similar to our last day of night frost in Belgium) we have effectively not seen a drop of rain, but almost every morning we wake up bathed in mist, which sometimes lingers until mid-morning. The water level in the rivers has dropped dramatically, revealing all kinds of sand banks that are gradually being recolonised by fishermen. The dry season is when fishermen are most productive and we are regularly being offered large fish of 10-15kg that we store in the freezer.
In the plantation we also have our small worries, more and more thefts of fruits, to produce “local” oil and police hiding along the national road (that crosses the plantation) to ransom vehicles (mostly motorbikes) which are not 100% in order with paperwork (insurance, driving licence, technical control), none of which actually work except for the fees to be paid. Insurance (a state monopoly) never pays out, a driving licence is bought (65$) and technical control is only possible in Kinshasa. When the GM drives past, all stand to attention, hoping that at some stage some change will be given for the lack of harassment?
Despite these small troubles and daily requests for help (from the local tribal chief, the police chief, the head of the nunnery, the abbot in charge of the school, the territory administrator, the governor, the president of the court and many more) we enjoy life here, where not a day goes by without its surprises (some better than others), but always enriching.
We look forward reading your news, Marie-Claude et Marc