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Education

Nous avons déjà parlé des écoles dans notre coin et du fait que les infrastructures sont très basiques, pour dire le moins. Certaines écoles sont juste quelques bâtisses en pisé avec un toit de paille très rudimentaire qui est supposé protéger les élèves et leurs professeurs des intempéries et ou soleil. Dans le meilleur des cas, les classes sont équipées de tables et de bancs pour les élèves et un vague tableau noir qui sert de seul support écrit, faute de livres, cahiers et autre matériaux que nous considérons essentiels dans une classe.

L’école est obligatoire, mais même pour ces écoles plus que basiques les élèves doivent s’acquitter d’un minerval trimestriel qui représente souvent près du salaire mensuel d’un des parents, s’ils veulent pouvoir mettre toute leur progéniture à l’école, sans compter que souvent il faut ajouter à cela l’achat ou la fabrication d’un uniforme (heureusement standard pour toutes les écoles – pantalon ou jupe bleue et chemisier blanc). Non contents d’être obligés de payer l’accès à une éducation pour le moins basique, l’éducation des élèves passe aussi par l’apprentissage des responsabilités civiques. Normal dirons-nous que les enfants prennent soin de leur classe en balayant celle-ci, nettoyer le tableau noir et évacuer les immondices (quand il y en a).

Ici, la responsabilité des élèves est toutefois poussée à une toute autre dimension, ainsi les élèves doivent, selon le bon vouloir de leurs enseignants, s’occuper de l’entretien du jardin et des champs des professeurs, aller puiser de l’eau (souvent à plusieurs kilomètres de l’école) pour la cuisine et toilette des responsables de l’école, transporter les matériaux de construction (briques, bois, tôles, etc.) utilisés pour les bâtiments de l’école et/ou plus souvent pour l’habitation des enseignants. Plusieurs jours par semaine sont ainsi consacrés aux travaux “d’intérêt commun”, évidemment prioritaires aux classes…

Ici, pas de ramassage scolaire ce qui oblige la plus grande partie des élèves de se rendre à l’école à pied, dans certains cas une bonne heure et demi, et gare à celui ou celle qui arrive en retard car c’est alors les corvées plutôt que la classe. Il ne faut pas oublier qu’une fois rentrés à la maison il y a généralement aussi nombre de tâches ménagères qui incombent aux enfants, y compris aller puiser de l’eau pour tous les âges. Les touts petits (jusqu’à 9-10 ans) ne portent généralement pas plus de 5 à 10 litres d’eau par voyage, mais dès 12 ans il n’est pas rare de voir les enfants rentrer à la maison avec des bidons de 25 litres sur la tête.

Il y a aussi des écoles secondaires et dites techniques à Mapangu, ainsi les sœurs de la mission organisent des classes de pédagogie générale (pour les futures enseignantes), des classes de nutrition (plutôt de la biologie assez simpliste), des classes de coupe et de couture (pour lesquelles elles disposent de machines à coudre manuelles) et enfin des cours d’informatique (purement théoriques car elles ne disposent pas même d’un seul ordinateur et pas de courant). Il est question de démarrer une section menuiserie et maçonnerie à partir de l’année prochaine, ce qui nous semble bien adapté aux besoins de la région (et de la société) avec de réelles perspectives de travail.

Après avoir étudié du mieux qu’ils peuvent, les enfants doivent passer leur “examen d’état” en fin d’année (cela se passe maintenant), pour lequel des examinateurs viennent dans les écoles pour enregistrer, examiner et coter les élèves. Pour cela les élèves doivent encore une fois s’acquitter d’un montant d’inscription (officiellement égal 27.500 FC, soit 50% du SMIC, par enfant), mais les examinateurs profitent généralement de cet évènement annuel pour arrondir leurs revenus et demander des extras pour (soit disant) les aider à subvenir pendant leurs déplacements. Ainsi à Mapangu, où les gens sont réputés être riches grâce à la plantation, il y a des élèves à qui on refuse l’accès aux examens s’ils ne paient pas jusqu’à 200.000 FC (près de 4 fois le SMIC). Il y a probablement une vérité quelque part au milieu de ce qui se dit à ce sujet, avec des montants qui varient en fonction du simple accès aux examens à la réussite garantie.

Les salaires payés ici ne permettent aucun luxe et généralement pas de faire des économies, ainsi au moment des examens nos travailleurs viennent solliciter des avances sur salaire pour permettre à leurs enfants de “passer” leurs examens. Nous faisons de notre mieux pour aider, car la seule alternative est d’emprunter à “la banque Lambert” un personnage sans scrupules de Mapangu qui prête de l’argent à un taux de 50% par mois! Ici il n’y a ni banque ni caisse d’épargne, un besoin urgent pour lequel j’espère pouvoir trouver des partenaires dans un avenir pas trop éloigné.

Une demande que nous aimerions donc réitérer dans ce message est de nous aider à rassembler le plus possible de matériel scolaire (manuels, cahiers, crayons, etc.) qui pourrait être mis à la disposition des écoles pour améliorer un tout petit peu le niveau d’éducation.

Voilà pour ces nouvelles. Certains diront que ce ne sont pas les plus drôles, mais important de savoir combien nous avons de la chance et de savoir qu’il y a tellement de possibilités pour améliorer cela de manière significative. Nous sommes toujours aussi heureux d’être ici, de pouvoir profiter d’un pays magnifique, de personnes souriantes et d’une vie relativement ?, non très ! confortable (comparé aux autres personnes vivant ici).

Sur une autre note, la visite de du responsable santé, sécurité et environnement du groupe était utile et très sympathique, la saison sèche s’installe mais pas toujours la fraîcheur promise !

Hier (samedi 18), les électriciens sont venus installer le reste des lampes sur la ” barza”, des ampoules LED cachées derrière des paniers trouvés localement pour remplacer les précédentes trop gourmandes en énergie  et nous avons inaugurés cela par une soirée très agréable avec certains expatriés de Mapangu! Ce matin partie de tennis, petit déjeuner, rangement… et vaisselle!

C’est aussi la saison des serpents et pas une journée ne se passe sans que l’on parle d’intrusion reptilienne dans l’une ou l’autre maison…Cela fait quelques temps que je ne me balade plus sans mon “waka-waka” (lampe à batterie solaire) et je pense que Marc va commencer à faire de même!).

Nous avons aussi omis de vous parler des sons ici: le matin très tôt (et toute la nuit) ce sont les criquets en tous genres et tous octaves, puis les premiers oiseaux, moins nombreux que dans nos aubes européennes (ce serait sans doute différent en bordure de forêt), les coqs, évidemment, mais aussi, dans un silence autrement absolu, le bruit d’un camion allant chercher des travailleurs pour l’appel. Les rires et interjections quand ils se rejoignent, l’appel aux fidèles à grands coups sur une jante de camion, brillant substitut aux cloches. Nous savons si il y a brumes ou pas aux sanglots de notre toit de tôles, l’humidité est tellement forte que c’est comme une pluie moyenne en Europe. Puis tout la journée se met en place, camions, tracteurs charriant leurs lots de travailleurs dûment chargés de leur tâche journalière le tout en chansons et exclamations, chèvres et moutons, l’orchestre de “la Cathédrale” répète !

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

 

We already spoke about schools and (to say the least) their very basic infrastructure in our part of the world. Some of the schools are just mud and stick constructions with a very basic thachted roof meant to protect the pupils and teachers against unfavourable weather or the sun. In the best case the classrooms are equiped with tables and benches and a black board of some sorts, that often is the only means to have something written, in the absence of books, notebooks and other school material that we would consider essential in a classroom.

School is compulsory, but even for the more basic ones, pupils have to pay term fees that can add up to one month’s salary to put all the kids into school, in addition to which they need a school uniform, which is fortunately standard accross the country, blue trousers or skirt and white shirt. In addition to have to pay for a very basic education, children have obviously to learn general behaviour,, such as keeping the classroom clean, wiping the “balck board”, or taking the rubbish out (if any).

Here however, the responsibility of students is taken to another dimension, children must (depending on the teacher’s will) take care of the school grounds, teacher’s garden, fetch water (often several kilometres away) for the school’s staff, transport construction materials (bricks, wood, roofing sheets, etc.) used for the school buildings or more often for the staff’s houses. Several days a week are this way dedicated to chores of “common interest”, obviously more important tan classes…

As there is no school bus, most children walk to school, in some cases for more than an hour and a half, and beware if you are late, because it is then chores rather than classes that await the unfortunate pupil. Let us not forget that once back home children must help with numerous tasks, including fetching water for all ages. The youngest (up to 9-10 years old) will generally not carry more than 5-10 litres of water per trip, but from 12 onwards it is not uncommon to see children walking home with 25 litres on their head.

Mapangu also has secondary and technical schools. For example the school run by the nuns offers classes in pedagogy (for future teachers), nutrition (in fact a rather basic biology training), sewing classes (for which they have manual sewing machines) and computer classes (theoretical only as they do not have a single computer and no electricity). They are planning to start a carpentry and massonry class next term, which sound well suited to the local needs and employment opportunities in the region (and the company).

After completing their classes as best as they can, students must pass their “state exam” at the end of the year (which is taking place now), for which examinators come to the schools to register, test and rate the students. Of course, students have to pay an exam fee (officially 27,500 FC, or about half the minimum wage per child), but examinators usually take this opportunity to improve their income to cover (they say) their travel costs. In Mapangu, where people are believed to be rich because of the plantation, some students have been refused access to the exams if they do not pay 200,000 FC (about 4 times the minimum wage). The truth is probably somewhere in between, with amounts varying depending on wheher students just want to enrol or be certain to obtain their certificate.

Salaries in Congo do not allow any luxuries and usually certainly not any savings, but at the time of exams our workers request advances on their wages to help their children “pass” their exams. We do our best to help, because the only alternative is to borrow from the “Lambert Bank”, an unscrupulous individual lending money at a rate of 50% per month. Here we have no bank or saving institution, an urgent need that I hope to be able to address in the not too distant future.

We would therefore like to renew our request in this message to help us assemble as much school material as possible (books, note paper, pencils, etc.) that could be given to the schools to help a little in improving the education level.

That’s it for this blog. Some will say that it is not the most upbeat posting we have written, but I think it is important that we realise how lucky we have been and are in our “developed” countries and to know that so much can be done to significantly improve the situation.We are so happy to be here, enjoy this wonderful country, smiling people and a relatively?, no very! comfortable life (compared to other people living here).

On another note, the visit of our group’s HSE officer has been very usefull and pleasant, the dry season is truely there, but not really the promised cool temperatures!

Yesterday (Saturday 18 June), electricians have installed additional economical (led) lights around the house in local made baskets to replace the previous (high energy) ones. We celebrated this with a very pleasant dinner with other expatriates last night! This morning some tennis, breakfast, and washing up…

Now is also the season when most snakes try to take refuge in houses and I do not wander around at night without my “waka-waka” (solar lamp) and I think Marc will do the same.

We also forgot to write about the sounds here: early in the morning (and all night long) insects of all sorts and all pitches are making themselves heard, then birds (less than in Europe but would probably be different close to the edge of the forest, coquerels obviously, but also the sound of a truck going to fetch workers. The laughs, calls and songs of the workers meeting up, calls to prayer knocking on an old truck wheel (brilliant subtitute to a bell). We know if there is mist outside because of the condensation dripping of the roof, moisture is comparable to that of our mild rains in Europe. Then the whole day falls into place, trucks, tractors with their loads or workers or fruits, goats, sheep and all those other sounds making the orchestra repetition of the “Cathedral”.

We look forward reading you,

Marc & Marie-Claude

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notre nouvelle recrue s’installe, our new family member settle down !

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barges pushed on the Kasaï , a complete village on its way ! Barges poussées sur le Kasaï …

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