Cette nouvelle entrée avait été écrite la semaine passée, mais, pour une raison que nous ne comprenons pas, a disparu en même temps que les photos que nous avions essayé de charger et faute de temps ce n’est que maintenant que je vais pouvoir ré-écrire celui-ci.
Nous sommes arrivés hier après-midi à Kinshasa pour une visite d’une semaine dont les bust sont multiples: d’une part obtenir nos visas de sortie pour notre départ en vacances le mois prochain, pour rencontrer rencontrer des clients et partenaires commerciaux et pour amener notre félin chez le vétérinaire.
Pour rester dans le thème de ce courrier, commençons pas notre logement à Kinshasa, où nous sommes à nouveau à l’Hôtel des Voyageurs qui fait partie du Cercle Elaeis, l’ancien cercle des planteurs de palmier à huile de l’ère coloniale qui est maintenant un soit-disant club privé avec des installations sportives, restaurants , chambres et petits studios, dans lequel nous sommes logés. Depuis que nous avons découvert cet endroit nous avons renoncé à l’idée de trouver un pied à terre kinois car c’est plus économique, nous n’avons pas à nous tracasser de l’entretien et autres problèmes qui sont immanquables dans une place occupée occasionnellement de plus, c’est tout prêt du bureau. Le studio est situé dans un bloc de trois étages avec vue sur un grand parc dans lequel il y a une collection impressionnante d’arbres de toutes sortes, principalement des palmiers évidemment, et ou habitent toutes sortes d’oiseaux dont des perroquets. La grande différence avec Mapangu est qu’ici nous vivons presque en permanence dans l’air conditionné car l’humidité est très élevée en plus de la température plutôt chaude. De plus, étant en ville, il y a malgré tout beaucoup de bruit dès que les fenêtres sont ouvertes, chose à laquelle les broussards que nous sommes ne sont pas habitués.
Des logements à la plantation vous connaissez déjà notre “Cathédrale” décrite dans des messages précédents. Les seules nouveautés à signaler sont au niveau de l’ameublement, où nous avons récupéré des chaises en paille, beaucoup plus adaptées à notre nouvelle table en bois noir et qui vont bien avec l’éclairage “industriel” que nous avons récupéré de l’ancienne usine. Notre maison reste aussi une maison de passage, bien que beaucoup de visiteurs préfèrent loger dans ce qui est maintenant la “Maison de Passage de Direction”, ancienne maison du DG, située plus proche de l’usine et des bureaux.
Notre voisin le plus proche est un jeune agronome belge et sa femme (belge elle aussi), qui habitent l’une des maisons jumelles située pas très loin de la Cathédrale. C’est une des constructions les plus récentes de la plantation et faisait partie d’un plan de construire tout un “compound” pour les expatriés avec piscine, terrains de sport, etc. parce qu’à l’origine l’usine devait être construite non loin de là. Tout cela à changé suite au vote de la loi agricole (qui prévoyait entre autres d’obliger toutes les sociétés agricoles d’avoir un actionnariat majoritairement congolais), qui ont poussé les actionnaires à renoncer à l’usine initialement prévue et réhabiliter plutôt l’ancienne usine à un coût nettement moindre. Ainsi de toutes les maisons qui auraient du être construites autour de la Cathédrale il n’y en a qu’une qui a vu le jour. Il était prévu que nos voisins s’occuperaient de fournir la communauté expatriée en produits frais (légumes, fruits, œufs, viande) et ont à cet effet aménagé un gigantesque jardin potager, un énorme poulailler, élevage de chèvres et de moutons en plus des chats et chiens, bref un vrai petit jardin zoologique. Pour des raisons qui ne sont pas entièrement claires ce projet est tombé à l’eau et chacun s’occupe de son propre potager et approvisionnement.
Notre voisin expatrié suivant habite à 10km de la Cathédrale au “Camp Directeur” où se trouvent les habitations du Directeur Agronomique (un français de notre âge) qui habite seul avec sa chienne et son perroquet (sa femme est restée en France mais pourrait venir le rejoindre à la fin de cette année), la Maison de Passage de Direction et la maison de notre Directeur des Relations Publiques (un congolais qui habite à Mapangu depuis toujours). Les maisons du Camp Directeur sont des maisons anciennes qui existaient déjà avant que la Socfin ne reprenne la plantation, mais qui ont été remises à neuf et sont maintenant équipées de manière comparable à la Cathédrale.
Les autres expatriés (Directeur Technique, Directeur Financier, Responsable d’Usine, Responsable du Garage, Responsable Constructions et Responsable de Secteur Plantation) vivent à deux kilomètres de là dans des maisons de toutes sortes qui ont l’avantage d’avoir de l’électricité de manière quasi permanente (puisque l’usine tourne maintenant 24h sur 24) mais aussi le bruit de l’usine, du va-et-vient des camions et tracteurs, etc. C’est là aussi que nous avons notre “Cercle”, sorte de club house ou il est possible de prendre un verre à la fin de la journée sur la terrasse au bord du Kasaï, mais aussi responsable de nuisance sonore car nos collègues congolais apprécient la musique mais souvent celle-ci est débitée à des volumes qui excèdent la capacité de l’installation et perd ainsi un peu (beaucoup) de la sonorité musicale recherchée. Je dois avouer que je ne suis pas un visiteur assidu du Cercle, d’une part parce que je n’ai pas envie de casser l’ambiance en demandant d’atténuer le volume de la “musique” pour profiter un peu plus du calme de la rivière et du concert de grenouilles qu’il est alors possible de percevoir et, d’autre part, parce que c’est quand même à presque une demi heure de route de la maison et que nous restons des “couche-tôt”. Pendant la matinée le Cercle est utilisé comme crèche pour les enfants des agents de la société, mise en place en partie pour permettre à Responsable de Secteur Plantations, un jeune agronome français qui vit à Mapangu avec son épouse ivoirienne et leur petit garçon de deux ans et demi, de sociabiliser son enfant.
Il n’y a évidemment pas que des expatriés sur la plantation, loin de là, et tous doivent être logés. Tous les cadres congolais vivent soit aux alentours de l’usine dans des maisons voisines des expatriés, mais aussi dans un groupe de maisons situées près du centre agronomique, à quelques kilomètres de la Cathédrale. A la grande différence des expatriés, qui sont en moyenne une ou deux personnes par maison, nos collègues congolais vivent à neuf ou dix dans leur maison car ils ont tous 6-7 enfants en moyenne et ont généralement des neveux, nièces, belles-sœurs et/ou autres membres de la famille qui vivent sous leur toit.Sachant que la plus grande partie des maisons ont deux chambres à coucher, cela fait beaucoup de monde dans peu de place.
Comme la majorité de nos travailleurs viennent de villages en-dehors de la plantation, souvent à plus de 20 ou 30km, il est indispensable de les loger sur place et donc de construire des maisons. Initialement les travailleurs étaient logés dans des maisons construites en blocs de béton qui en plus d’être fort onéreuses on l’inconvénient d’être fort bruyantes et chaudes. Maintenant nous construisons les maisons en blocs de terre crue (adobe) qui sont beaucoup plus agréables à vivre (fraîches et acoustiquement beaucoup plus absorbantes) et ont l’énorme avantage de coûter moins d’un cinquième du prix. A ce jour il y a environ 700 maisons pour les travailleurs, mais une grande partie sont des maisons en pisé qui ont une durée de vie assez courte, construites rapidement en attendant de pouvoir agrandir le parc des maisons en dur.
Pour tous, expatriés comme travailleurs, le grand problème de la plantation est l’alimentation en eau. Toutes les maisons et presque tous les camps doivent être approvisionnés avec des camions-citerne plusieurs fois par semaine, une logistique non négligeable pour n’avoir que de l’eau impropre à la consommation car outre la contamination pendant le transport, nous n’avons pas de puits ou de sources dont le débit est suffisant pour alimenter tout le monde. Nous sommes en pourparler avec une société de forage qui pourrait prochainement venir nous aménager quelques forages, mais l’eau est généralement à plus de 80-100m de profondeur et la nature du terrain essentiellement sableux ne permet pas de réaliser des puits à la main.
L’autre grand défi ici est l’électricité. Les maisons des cadres sont alimentées par des générateurs, que nous espérons rapidement remplacer par des installations solaires, mais dans les camps et villages il n’y a rien. Depuis quelques mois nous avons commencé la distribution de lampes solaires (Waka-waka) qui ont l’avantage d’avoir une grande autonomie d’éclairage mais aussi de permettre le chargement de téléphones, objet que tous semblent utiliser, même dans le villages les plus reculés. Nous, pendant quelques jours c’est le luxe avec l’eau courante et l’électricité en “permanence”, des restaurants, des magasins, et tout et tout.
Nous espérons que vous avez apprécié la lecture. A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
This latest entry was written last week, but for reasons we do not understand, disapeared while trying to upload pictures and due to lack of time I had to wait until now to be able to rewrite it.
We arrived in Kinshasa yesterday afternoon for a multi purpose week of exit visa (for our holidays next month), client and supplier meetings and to bring our feline to the vet.
To stay in the theme of this posting, let’s start with our accommodation in Kinshasa, where we are once again staying at the “Traveler’s Hotel”, which is part of the “Cercle Elaeis” a former oil palm planter’s center dating back to colonial times and now a so-called private club with sport installations, restaurants and small studios. Since we discovered this place we have decided that there was little sense in renting a flat for our stays in Kinshasa because it is cheaper, we do not have the hassle of all the small things that will go wrong and it is very close to the office. The studio we have at the moment is located in a three story building overlooking a huge parc with an impressive collection of trees (mainly palm trees) and many birds, including wild parrots. The main difference with Mapangu is that here we live almost permanently with air-conditioning because the moisture is much higher, it is warmer and quite noisy when the windows are open.
Regarding housing on the plantation you already know about our dwelling from previous posts. The only recent change relates to furniture as we now have “new” chairs (coming from the former GM’s house in Kinshasa) that are much nicer with our black wood table and the industrial lights that were recovered in the factory. Our house remains also a guest house, although many recent visitors preferred staying in what is now called the “Directors Guest House”, formerly the GM’s house, closer to the factory and the offices.
Our closest neighbours are a young Belgian agronomist and his wife (also Belgian), living in one of the twin houses located in the same compound as our Cathedral. It is one of the most recent constructions on the plantation, initially planned to include a number of other similar houses for expatriates in the compound, with swimming pool, tenis court, etc. because at the start the factory was to be built close by. This all changed when the government issued a new “agricultural law” in which, amongst others, it was decreed that all companies must be majority owned by Congolese. Based on this law, that is yet to become active, the shareholders decided that the initially planned factory would be replaced by the refurbishment of the old one at a much lower cost. This is why all but one of the houses planned to be built around the Cathedral were scrapped. It was also planned that our neighbours would manage a small farm to supply the expatriates with vegetables, fruits, eggs and meat, for which they have installed a large vegetable garden, chicken coop and herd of sheep and goats. In addition to this they have dogs, cats and pigeons and were also planning to raise partridges. However, for a reason that is yet to be fully explained, the project was cancelled and every one looks after his or her own vegetable garden and supply of fresh produce.
Our next closest expatriate neighbour lives about 10km from our place in what is called the Director’s Camp, where there are three houses for the Agronomic Director (a Frenchman of our age), who lives alone with his dog and parrot (his wife stayed in France but might be joining him at the end of the year), the Director’s Guest House and the house of our Director of Public Relations (a Congolese who has been here forever). These house all date from the previous plantation before it was taken over by Socfin, but have been completely refurbished and are now comparable to the Cathedral in comfort.
The other expatriates (Technical Director, Financial Director, Factory Manager, Garage Manager, Construction Manager and Plantation Sector Manager) live 2km further in the Factory Camp, which includes houses of different kinds and ages but have the main advantage of having electricity almost permanently as the factory now operates 24 hours a day. The disadvantages are the noise of the factory, trucks and tractors going and coming, and also from the “Cercle” our plantation club house where people can relax after work with a drink overlooking the Kasai river. Our Congolese colleagues love very loud music, preferably at levels way beyond the capacity of the sound system, with the resulting noise distortions. I must confess that I am not a frequent visitor of the club house, partly because of the noise (which I could have turned down if needed) but also because it is a small half hour drive from our house and we like to call it a day quite early. The “Cercle” also serves as a nursery in the morning, started mainly for the purpose of the 2 and 1/2 year old son of the Plantation Sector Manager, a young French agronomist who used to live with his wife in the other twin house at the Cathedral compound with his Ivorian wife, to help socialise their child.
There are obviously not only expatriates on the plantation, far from it, and all have to be housed. Most of the Congolese management staff live in houses in the same compounds around the factory, with a small group also living in houses near the plantation offices a few kilometres from the Cathedral. The main difference with the expatriates, generally living with one or two persons in the house, is that our Congolese friends usually share the house with 9 or 10 people, because they all have 6-7 children, plus nefews, nieces or other members of the extended family. Knowing that most houses have only two bedrooms makes for a very crowded accommodation.
As most of our workers come from surrounding villages often more than 20 or 30km away, it is essential to offer them accommodation on the plantation, which requires the construction of many houses. Initially houses were built with concrete blocks, however in addition to being very expensive to build these are noisy and hot. We now build houses with clay (adobe) bricks that are much more comfortable (cool and quiet) and have the huge advantage of costing one fifth of the concrete ones. Today we have about 700 houses, however a large number are still traditionally built with sticks and clay, with a short life span, while the more permanent houses are being constructed.
For all, expatriates as well as workers, the main challenge is water supply. All the houses are supplied with water trucks several times a week, quite an organisation only to supply dirty river water as we have no wells or springs that could supply everybody. We are trying to get a company to come and drill some wells, which is not easy in our sandy soil with water generally at depths of more than 80m.
The other main challenge is electric power. Management staff has a few hours of electricity from generators, which I aim to replace as quickly as possible with solar power, but in the camps and villages there is nothing. For a few months now we have been distributing solar (Waka-waka) lamps that have the advantage of a huge autonomy in addition to having a USB socket to load mobile telephones (which everybody seems to have, even in the most remote villages). For us these days in Kinshasa it is pure luxury with permanent electricity in addition to restaurants and shops…
We hope you enjoyed reading this post and that we’ll hear from you soon,
Marc & Marie-Claude