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Nouvelles à 2 Pieds – Two Footed News

Quel drôle de titre diront certains (peut-être), mais cette semaine est une semaine atypique car pour la première fois, bien qu’au Congo tous les deux, nous ne sommes pas au même endroit. Marie-Claude est à pied d’œuvre à Mapangu, tandis que Marc est dans notre pied-à-terre occasionnel de Kinshasa.

Mais avant d’élaborer sur le pourquoi de la chose (à deux pieds), quelques points saillants sur les évènements de Mapangu. En fait à Mapangu-city il ne s’est pas passé grand chose, si ce n’est qu’une fois de plus la société a été confrontée à des vols, avec l’éternel débat de savoir à partir de quel moment un vol mérite-t-il licenciement, dépôt de plainte, etc. Nous avons découvert que la “méthode” des travailleurs qui se sentent débusqués est de venir déposer une lettre de démission le plus vite possible et pensant ainsi éviter le licenciement et préserver leur droit au préavis. Quand le service du personnel reçoit une lettre de démission, compte tenu du contexte économique extrêmement difficile, il y a fort à parier que le démissionnaire a quelque chose sur la patate, mais ne généralisons pas pour autant.

L’objet de vol est en premier lieu le carburant, facile à revendre, difficile à identifier (les colorants que nous trouvons ici sont faciles à masquer avec d’autres produits) et vu les quantités que nous consommons (environ 100.000 litres par mois) les “petites” fuites ne sont pas toujours aisées à détecter. En plantation nous utilisons des camions russes (Kamaz) qui ont l’avantage d’être robustes et sans électronique, mais grands consommateurs de carburant et ajouté à cela de fréquents arrêts pour charger les régimes, embourbements ou ensablements, routes extrêmement difficiles, il est pratiquement impossible d’avoir une consommation “standard”. Depuis peu, nous avons commencé à équiper tous nos véhicules avec des petits boîtiers qui permettent de suivre et enregistrer tous les mouvements de véhicules y compris vitesse, temps d’arrêt (moteur allumé ou non), distance parcourue, etc. Nous espérons que dotés de ces mouchards nous pourrons éviter les “pertes” de carburant en cours de route…

Cette semaine, Marie-Claude a eu la désagréable surprise de retrouver Griezel fortement blessée à la tête alors qu’elle revenait d’un appel où elle m’avait accompagné. Il semblerait que Griezel ait eu maille à partir avec un autre animal plus fort et surtout avec une plus grande mâchoire qui n’a fait qu’une bouchée de la tête de notre chat. Après s’être laissée soigner sans trop de complaisance (tenue par 3 personnes), Griezel s’est réfugiée dans sa cage de voyage pendant 3 jours et ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle s’est aventurée très prudemment pour la première fois sur la terrasse de la maison. Son agresseur (que personne n’a vu ou entendu, mais que nous soupçonnons être le chien du cuisinier de notre voisin…) a laissé une belle marque de mâchoire sur le dessus du crâne et la joue de Griezel, qui pour le moment a un air bizarre avec un tête plus tout à fait ronde et un œil un peu fermé. Elle a recommencé à ronronner quand on la caresse et va inspecter son bol à intervalles réguliers, donc la convalescence va dans le bon sens.

Pour le chat, mais aussi parce que pour le moment nous ne savons pas trop quoi attendre de la situation à Kinshasa, Marie-Claude a préféré rester à la maison plutôt que d’être seule pendant une petite semaine à la capitale. Car si je suis dans notre “studio de passage” habituel à Kinshasa, ce n’est que brièvement en route pour la Belgique et la Suisse, où je dois aller défendre le budget de Brabanta pour l’année à venir. Cela me donne aussi l’occasion de visiter les troupes de notre succursale kinoise et de rencontrer quelques uns de nos clients, fournisseurs et partenaires qui ne viennent pas jusque Mapangu (on se demande pourquoi?).

Marie-Claude, contente de ne pas avoir son mari dans les pieds pendant quelques jours et souhaitant aussi avoir une maison vide et calme, a congédié nos deux compères cuisiniers qui vont planter des arbres pendant les dix jours à venir. Nous avions mis en place une pépinière de reboisement avec 5-6 essences d’arbres locaux ainsi que des boutures et graines d’arbres fruitiers, qui sont maintenant prêts à être transplantés à la faveur de la saison de pluies. Derrière le potager nous avons donc décidé de planter environ 5.000 m2 d’un mélange d’arbres qui serviront à terme de bois de chauffage, piquets, refuge pour oiseaux et source de fruits. Ce petit bois fera également écran entre la maison et les sources de bruit (générateur, logement du personnel, kraal des chèvres et moutons), même si le “bruit” est ici très relatif.

Pour mon voyage jusque Kinshasa, j’ai pris l’avion à Ilebo que j’ai rejoint par la route. Comme la route se dégrade très vite avec les pluies, nous (le chauffeur, l’agent de protocole et moi-même) avons pris la route de bonne heure et j’étais évidemment arrivé à Ilebo alors que l’avion n’avait pas encore quitté Kinshasa. Pendant que nous attendions l’heure de nous rendre à “l’aéroport” dans une “taverne” locale, j’ai eu droit à un défilé de visiteurs venant faire leurs salutations et/ou exposer leurs doléances, ce qui ne laisse aucun doute sur le fait que tout se sait quasi immédiatement et que quand un blanc arrive (même dans une ville de 120.000 habitants) on sait où le trouver tout de suite… Yeaeyyyy !

Je passe la main (ou plutôt le clavier) à distance à Marie-Claude.

Qui n’ a pas grand chose à ajouter ! ( à part le Yeaeyyy !)

Enfin si, il y a eu un massacre à la machette à la mission de Mapangu, un vieil homme et sa belle fille soupçonnés de sorcellerie, suite à la mort en couches d’une femme, se sont fait zigouiller par une partie des villageois… Les croyances de la population comportent encore beaucoup de choses difficiles à cerner pour les européens que nous sommes, sorcellerie, gris-gris, traditions ancestrales et autres qui sont suffisamment fortes pour trucider les suspects.

Nous sommes bien peu de choses et il y a tant que nous ne savons pas.

Jour de pluie à Mapangu, on se croirait en Belgique au printemps !

Je vous laisse ici, à bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

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Fleurs du jardin – Garden flowers

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Cathédrale vue de la plantation – Cathedral view from the plantation

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Port de Mapangu – Mapangu port

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Cantine de l’usine – Factory dining hall

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Gare d’Ilebo – Ilebo railway station

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Transfert de carburant à la gare – Fuel transfer at the railway station

A strange title some will say (perhaps), but this week is an unusual one because for the first time, while both being in Congo, we are not in the same place. Marie-Claude has decided to keep her feet up in Mapangu, while I am walking the Kinshasa streets.

But before going into the details of the subject (with two feet), some main issues about the events in Mapangu. In fact not much has happened in Mapangu-city, except for the ever recurring problems we have with theft and the ensuing debates about ensuing debate about the firing process and when we consider the crime grave enough to go to justice. We found out that workers involved in theft have developed a “method” when they are close to being found out, which is to hand in their resignation as soon as possible, in the hope that in this way they will preserve their rights to a notice period. As a result, when human resources receives a resignation letter, given the dire economic situation of the country and region, it is most likely that the employee has something not quite right in his or her mind. But we should not draw a hasty conclusion never the less.

The main item of theft is fuel, easy to sell, hard to identify (we fail to find markers here that are not easily removed or changed with other dyes) and given the quantities that we consume (about 100,000 litres per month) a “little” spillage is not always easy to detect. In the plantation we use Russian (Kamaz) trucks that offer the advantage of being simple (no electronic) and robust, but great consumers of fuel, which combined with frequent stops to load the harvest, getting frequently stuck in mud or sand, and very difficult roads, it is impossible to have a “standard” fuel consumption. Recently we have started working with tracking devises in the vehicles, which enables transport to locate, check speed and distance, stop times, engine stops, etc. which we hope will help us better manage fuel used for transport and avoid “losses” on the way.

This week, Marie-Claude had the unpleasant surprise to find Griezel badly mauled at the head when returning from a roll call, where she had joined me in the morning. It seems that Griezel had to deal with another animal that was stronger and in particular with a mouth large enough to grab our cat’s head in one go. After being treated without being too compliant (held by 3 persons), Griezel took refuge in her travel cage during three days and it is only today that she cautiously ventured into the wild outside world. Her aggressor (which none has seen or heard, but we suspect being the dog of our neighbour’s cook…) left a distinctive bite mark on the top of the head and the jaw, which give Griezel a strange look with a head that is not quite round any more and a half-closed eye. She is however starting to purr again when taken care of and checks her food bowl on regular intervals, clear signs that she is on the mend.

Because of the cat, but also because we are not too certain about the situation in Kinshasa, Marie-Claude hs chosen to stay in Mapangu rather than being on her own in Kinshasa for a short week. Because if I am indeed in Kinshasa right now, it is on my way to Belgium and Switzerland, where I have to defend Brabanta’s budget for next year. This also gives me a chance to check on the staff of our small office in Kinshasa and meet some of our clients, suppliers and partners that do not come to visit us in Mapangu (we wonder why?).

Marie-Claude, happy to be rid of her husband for a few days and not wishing to have other people milling around in the house, has sent our two cooks off to plant trees in the garden instead of doing their housekeeping chores. We had prepared a small tree nursery with 5-6 local tree species as well as fruit trees, that are now ready to be planted while it rains. Behind the vegetable garden we decided to plant about 5,000 m2 of mixed trees that should help as a source of fuel and sticks in the future but also act as a refuge for birds and small animals. The trees should also act as a sound barrier between the house and sources of noise such as generator, staff housing and the animal pen, even though noise is a very relative matter here.

For my trip to Kinshasa, I flew from Ilebo after a 2 hour car trip. As the road can quickly become unpassable with the rains, we (the driver, protocol agent and myself) left very early and as a result we were in Ilebo before the flight had even left from Kinshasa. While we were waiting to go to the “airport” in a local “pub”, I saw a series of people appearing to bring their greetings and/or expose their problems, which leaves no doubt about the fact that when a white guy arrives in this city (of 120,000 inhabitants) everybody knows about it and knows where to find him… Yeah!

I hand over the writing (or rather typing) remotely to Marie-Claude from here.
Who has not much to add (except the Yeah!)

Actually there is some additional news, an elderly man and his daughter-in-law have beenaccused of sorcery following the death of a young woman while giving birth and both have been attacked by the woman’s family with machettes and died in hospital of their wounds… People here strongy believe in things that are far removed from our Western understanding, sorcery, magic objects, ancestral traditions are very strong and apparently a warrant to kill any suspect.

We are nothing and there is so much we do not know here.

Today rainy day in Mapangu, we could almost believe being in Belgium during spring time!

I leave you here, and hope to read from you soon,

Marc & Marie-Claude

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