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La Tension Monte – Tension Rises

Les fêtes se rapprochent et, comme ici il faut généralement commander les choses 3 mois à l’avance, il s’agit de ne rien oublier sur notre liste. Cela fait des semaines que nous nous concertons sur le menu du réveillon de Noël et de Nouvel An pour être assuré de ne pas avoir que de la chèvre boucanée et des feuilles de manioc à manger. Nous avons un camion qui devrait quitter Kinshasa mardi ou mercredi et qui nous amènera tout ce qui concerne les vivres secs ou non périssables (boîtes, pâtes, bouteilles, produits d’entretien, etc.) et un dernier avion de l’année ce vendredi avec les petites gâteries que nos collègues de Kinshasa auront pu dénicher. Sur place à Mapangu il n’y a plus rien (alors que les possibilités d’approvisionnement sont déjà limitées). Hier nous avons invité tous les cadres, expatriés et congolais, à venir prendre un verre à la maison et c’est avec horreur que nous avons découvert qu’il n’y avais plus une bouteille de bière à trouver à Mapangu. La  cervoise reste quand même la boisson de prédilection d’une grande partie des collègues. Heureusement nous avons pu faire venir quelques casiers de bière en catastrophe d’Ilebo où l’un de nos cadre était en mission et nous avions encore quelques cannettes de coca, tonic, jus de tomates, etc. en réserve. Cela plus les délicieuses petites choses à grignoter que nous avions préparées ont fait que la soirée c’est finalement bien déroulée et que tous semblaient satisfaits.

La tension monte ici pour plusieurs raisons, d’abord les fins d’années sont toujours un peu spéciales car en plus de la paie (qui doit se faire avant les fêtes) c’est aussi la période des “colis” de fin d’année où tous (travailleurs, fonctionnaires et notables de la place) attendent avec impatience de recevoir une quantité d’huile et un petit quelque chose en numéraire pour arrondir la fin d’année. L’année dernière la situation c’était dégradée et avait tourné à l’émeute à cause d’un groupe de travailleurs se sentant lésés. La règle était que tout travailleur ayant écopé d’une sanction (mise à pied) perdait ses droits au colis de fin d’année, ce qui était en fait une double punition. Cette année j’ai donc décidé que tous, à quelques exceptions près, recevront un colis dans deux semaines en espérant que cela nous évitera de devoir faire appel à l’armée comme ce fut le cas en décembre dernier.

Une autre des raisons pour lesquelles nous sommes tous sur nos gardes est liée aux évènements de ces derniers mois dans des villes voisines de la province (Kanaga et Tshikapa) où des “milices” se sont affrontées aux forces de l’ordre avec malheureusement pas mal de victimes. Les transitions politiques étant toujours prétexte à créer des remous nous surveillons les choses de près pour être sûr que des agitateurs ne trouvent pas prise sur une partie de la population de Mapangu et faisons un maximum pour ne pas donner d’excuses à nos travailleurs et à la population locale pour “faire du bruit”.

Sinon ici c’est le train-train habituel avec des choses qui vont bien (nous avons réussi à extraire la grue de son trou de boue et d’argile sans trop de casse) et moins bien (les “petites” pièces ramenées dans mes bagages n’ont pas suffi pour réparer le générateur de l’usine). Les travaux des nouveaux bureaux progressent lentement mais surement et il n’est pas impossible que d’ici la fin de l’année nous puissions nous installer dans les nouveaux locaux avec une superbe vue sur le Kasai (au point que Marie-Claude parle de me rejoindre au bureau pendant la journée pour en profiter aussi…).

Notre voiture (la plus ancienne de la plantation) qui semblait donner des signes certains de fatigue car elle avait beaucoup de mal à monter les côtes et ne donnait plus aucune puissance dans du sable un peu mouillé, a retrouvé une nouvelle jeunesse. En fait il y avait tellement de crasse dans le réservoir (accumulée durant 7 années de bons et loyaux services en plantation avec du carburant qui venait parfois de sources douteuses) que toutes les canalisations étaient bouchées. Maintenant la voiture file comme une fusée, même dans les montées, comme quoi il faut peu de choses pour créer ou résoudre des problèmes…

Nous faisons de plus en plus de plantations autour de la maison, y compris des essais de plantes plutôt “tempérées” ou en tout cas pas vraiment tropicales comme des capucines et roses trémières (résultats à suivre), qui ont l’avantage de donner plein de couleurs mais attirent aussi toutes sortes d’animaux. Ainsi Marie-Claude a repéré une grande araignée d’une couleur extraordinaire (voir photo) et hier soir un grand serpent qui visitait notre seuil de porte, mais dans le jardin nous avons surtout toutes sortes d’oiseaux qui ne semblaient pas présents lorsque nous sommes arrivés en février dernier. Pour le moment il pleut assez régulièrement et abondamment, ce qui profite certainement au jardin où tout pousse à toute vitesse avec certaines plantes prenant 10cm ou plus en une seule journée, mais dégrade les routes plus vite que les interventions des cantonniers. Le résultat des pluies se voit aussi sur le niveau du Kasaï, où les bancs de sable sont petit à petit en train de disparaître et où la navigation devient à nouveau plus facile, même si paradoxalement et hélas, nous avons très peu d’huile à évacuer en ce moment.

En effet, au niveau production la palmeraie fait la grève, une conséquence de la sécheresse inhabituelle que nous avons eu cette année. Au lieu d’avoir plein de gros régimes à récolter les coupeurs sortent parfois avec un seul régime plutôt maigrelet de leur ligne de travail. Nous espérons que cette tendance va se renverser à partir de février ou mars, lorsque les fleurs initiées pendant la saison sèche vont enfin arriver à maturité.

 Nous vous laissons ici jusqu’à la semaine prochaine en espérant avoir de vos nouvelles,

Marc & Marie-Claude

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Nouveau couvre-lit en pagne réalisé avec un superbe wax trouvé à Kinshasa

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Season celebrations are getting closer and, as here we usually have to order most things 3 months ahead, we have to make sure nothing is missing in our shopping list. The past weeks we have been discussing how and what to do for Christmas and New Year to be sure that we have something more than some goat meat and Cassava leaves on the table. There is a truck leaving Kinshasa this Tuesday or Wednesday to bring all the non-perishable products (tins, pasta, bottles and other household products) and a last airplane on Friday with the goodies that our colleagues were able to find in Kinshasa.

Here in Mapangu, where choices are usually rather limited, there is nothing left in the shops.Yesterday we invited all the senior staff of the plantation (expatriates and locals) at home for a drink and with horror found out that there was not a single bottle or can of beer to be found in Mapangu. Ale remains one of the preferred drinks for most people here and organising a drink without it is just as good as not inviting anyone, so fortunately one of our staff managed to return with a few crates of beer from Ilebo, where he was on assignment. We still had some coke, tonic and tomato juice in stock, which added to the various nibbles prepared for the guests made the evening a success.

Tension rises here for various reasons, first the year ends are always special because in addition to the pay (which is organised just before Christmas) it is also the time of year-end “parcels”, when all (workers, civil servants and notables) await eagerly their share of oil and a little cash to ease themselves through the year-end festivities. Last year the situation went out of control because of a group of workers feeling left out. The rule used to be that any worker having been sanctioned during the year would not receive a year-end parcel. This year I decided that everybody would receive something hoping that it will avoid having to call in the army as it happened last December.

Another reason why we are all watching out is linked to the recent events in other cities of the province (Kanaga and Thiskapa), where “militias” fought with the police and army with unfortunately quite a few victims. Political transitions are often an excuse for trouble so we are keeping an eye on events to make sure that trouble makers do not get a hold on our workers or the local population of Mapangu and do our utmost to avoid creating reasons that could be used as an excuse to “make noise”.

Otherwise things are kind of usual routine here with the ups (we managed to recover our crane from it hole of mud and clay without too much damage) and downs (the “small” spare parts that I brought back last week have not been sufficient to repair the factory generator). Work on the new offices is progressing well and it is not impossible that by year-end we could move in ou new premises with a superb view on the Kasai river (Marie-Claude is even thinking of joining me during the day to enjoy it as well…).

Our car (the oldest of the plantation) seemed to give signs that the end was near as it became difficult to climb a slope and lost all power as soon as the road was a little too soft has recovered its strength. In fact the petrol tank and canals were completely blocked with the dirt accumulated over 7 years of use and probably not always clean fuel. Now it climbs hills like a rocket, so little details can create a problem or solve it…

We are planting an increasing amount of trees plants and flowers around the house, included trial plantation of “tempered” or not so tropical flowers such as Nasturtiums and Hollyhock (results to be reported later), which provide plenty of colours but also attract all kinds of animals. Marie-Claude recently spotted a huge brightly coloured spider (see photo) and yesterday we had a huge snake visiting our door step, but we mostly have all kinds of birds, which we cannot remember seeing when we arrived last February.

At the moment it rains quite a lot and often, which is certainly beneficial for the garden, where everything grows at an amazing pace with some plants gaining more than 10cm in one day, but also destroys the roads faster than we can keep them up. As a result of the rains the level of the Kasai is also rising and the sand banks are slowly disappearing, which makes river transport easier (although we do not have much to ship at the moment).

In fact the plantation is kind of on strike at the moment as a result of the unusual long dry season that we had. Instead of loads of fruit bunches to harvest cutters often come out of their line with just one fruit bunch that is not even very impressive. We hope that this trend will change in February or March, when the flowers that came out during the dry season will mature.

We leave you here until next week, hoping to read from you soon,

Marc & Marie-Claude

 

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