Nous voici au terme de la première semaine de la nouvelle année et mis à part les écoles qui ne reprennent les cours que ce lundi, toutes les activités ont repris leur cours normal ou aussi normal que cela puisse être ici. Comme les autres jours fériés récents, après un petit déjeuner un peu moins pressé que d’habitude, je pars faire un tour de “marche rapide” en plantation pour essayer de garder un tout petit peu la forme en vue de la course cycliste de plus de 200 km à laquelle je suis supposé participer en Côte d’Ivoire dans une grosse semaine. N’ayant pas de vélo pour m’entrainer ici, ce qui du reste risquerait d’être assez dur vu que nous n’avons quasi que du sable ici, j’espère que la marche va aider un petit peu, mais les fesses risquent d’être moins bien préparées à ce qui les attend…
La course se passera heureusement en plusieurs étapes avec des noms assez magiques de circuit du Dodo, du Grand Béréby, de la Baie des Sirènes, etc. et du temps entre les coups pour essayer de se remettre (un peu). La course s’appelle “Bike for Africa” et est sponsorisée par Brussels Airlines, qui se charge de transporter les VTT depuis la Belgique pour les 40 participants attendus. Mon objectif: terminer les étapes et de préférence pas comme lanterne rouge, je vous tiendrai au courant (peut-être).
Parlant de noms, ici aussi les noms sont originaux. Il y a évidemment les noms de villages et de tribus locales tels que Ndjembe, Kayaya, Tshiya, Lubundji, Munene, Kalembe, Bassongo, Bienge, Malembe, Imbiligui, Katembo, Muabu, etc. qui ont tous une signification mais que je dois avouer ne pas toujours connaître. Ce qui est certain c’est la franche rivalité qui existe entre les différents villages et quand un malheureux déborde des limites territoriales (souvent très floues) il n’est pas rare que cela se termine au mieux au tribunal et au pire avec des échanges de plomb tiré à coups de poupou. Dans l’incertitude nous essayons de traiter avec tous les villages potentiellement concernés lorsque nous devons créer une nouvelle route, réparer un pont, améliorer le captage d’une source, etc. mais souvent cela finit malgré tout devant un “arbitre” avec un petit paiement à la clef.
Dans la plantation il y a également des dénominations (moins locales) qui ont une origine historique, parfois très récente. Vous connaissez déjà la Cathédrale et le Germoir, il y a aussi le camp coupeur, le Belvédère, la Piscine et le Grand Mamelon. Mais c’est du nom des personnes que je voudrais parler pour clôturer, car si beaucoup de personnes ont des noms en langue locale (qui ne sont pas toujours dénués de liens avec la plantation, car nous avons beaucoup de travailleurs appelés “Mafuta Mingi” qui veut dire “beaucoup d’huile” en Lingala), les noms “français” sont pour le moins originaux ou (devenus) inhabituels chez nous: Aimé et Aimée, Bienvenu et Bienvenue, Harmony (masculin), Jean de Dieu, Dieudonné, Héritier, Hippolyte, Cléophaste, Apollinaire, Mycoza, Fidèle, Doudou (masculin), Médard, Pélagie, etc. Ils sont devenus habituels à nos oreilles, mais nous restons malgré tout surpris lorsque des personnes se présentent, ainsi la semaine passée l’inspecteur des écoles est venu rendre visite et s’est présenté “Jean Gabin”, sûrement le plus pur des hasards.
Mis à part les exercices en préparation de la course, hier j’ai également repris mes exercices de saxophone pour la première fois depuis de nombreux mois et de manière assez surprenante le résultat n’était pas trop désolant, pas de verre cassé ou de fuite des habitants de la maison. Je vais essayer de continuer cela de manière plus régulière, voilà c’est écrit ce qui m’encouragera peut-être à le faire plus régulièrement.
De mon côté de Marie-Claude rien de spécial à raconter si ce n’est que j’essaye de trouver une solution pour ré-organiser l’emploi du temps de la maison car j’ai un peu de mal à avoir tous les jours de la semaine de la compagnie (Alain et Guy). Après toute ces années sans personne pour donner un coup de main j’ai comme un excès de main d’œuvre à domicile et me sent parfois un peu envahie! “Jamais contente”!
Mais c’est vrai que c’est un peu passer d’un extrême à l’autre ! Ce n’est pas comme si je pouvais aller faire un tour au village ou en ville ou aller voir une copine quand ma maison est envahie, même si ce n’est “que” de 7 à 14h. Et vu qu’ils (jardiniers et autres) se surveillent et se jalousent, pas question de payer pareil et ne demander une présence que deux jours par semaine, et je ne peux pas les pénaliser parce que je suis une solitaire! Hrmmmm ?!
A part ces problèmes domestiques tout baigne au propre comme au figuré: hier soir nous avons essuyé une tempête qui nous a inondé la maison malgré portes et fenêtres fermées, il y avait tellement de vent que nous avons eu du mal à fermer certaines portes ! Heureusement nous étions deux pour racler l’eau dehors et éponger, cela arrive souvent quand “les petites mains supplémentaires” sont retournées chez elles (Murphy’s law)
Pendant l’absence de Marc je resterai du 13 au 20 seule à Mapangu puis voyagerai via Ilebo le 20 pour être à Kinshasa lors de son retour d’Abidjan, nous retournerons ensemble le 26 janvier.
A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
The first week of the new year is behind and except for schools that will resume this Monday, activities have resumed their normal or as nomal as possible course. As during the past free days, after a more leasurly breakfast than usual, I went for a “fast walk” in the plantation with Makala with the aim to get somewhat fitter in preparation to the 200km cycle race I am supposed to run in Ivory Coast in a little more than one week. Since I do not have a bicycle to use for training, which might be difficult anyway given the sandy conditions of the tracks here, I hope that walking will help a little, but I suspect my butt will be somehow less ready for the days of cycling ahead…
The race will fortunately be spread over several stages with magical names such as the Dodo circuit, the Great Béréby track, the Bay of Sirens, etc. and time in between to try to recover (a little). The race is called “Bike for Africa” and is sponsored by Brussels Airlines, who will transport the dirt bikes from Belgium for the 40 odd participants that are expected. My goal: finish each stage and preferably not as last person over the finish line, I will (maybe) keep you posted.
Talking about names, here also we have original or special names. There are the local language names for villages and tribes such as Ndjembe, Kayaya, Tshiya, Lubundji, Munene, Kalembe, Bassongo, Bienge, Malembe, Imbiligui, Katembo, Muabu, etc.which all have some meaning that we are still trying to figure out. However one certain fact is that between all these villages there is a clear rivalry and when someone somehow trespasses the rather vague limits it usually ends up with a court case or worse with some shooting with their local poupou. Given this uncertainty, whenever we need to negotiate the passage of a road, repair of a bridge or a spring, etc. we consult everybody, but even then we usually end up in front of a referee with a substantial amount for settlement.
In the plantation we have some sites with unusual names (some not so local), which have a historical origin, sometimes quite recent. You already know the Cathedral, Germoir, Cutter’s camp, Belvédère, Swimming pool and Great Nipple. But the name of people are also quite unusual, not talking about the local names (which are sometimes linked to the plantation, such as “Mafuta Mingi” which means “a lot of oil” in Lingala) the French names are unexpected because out of use in our parts of the world or unexpected (here litteral translations): Loved one, Welcome, Harmony (masculine), John of God, God Given, Inheritor, Hippolyte, Cléophaste, Apollinaire, Mycoza, Faithful, Doudou, Médard, Pélagie, etc. They have become usual to our ears, but we still become surprised sometimes, for example last week when the school inspector came to visit and introduced himself as “Jean Gabin” (the name of a past famous French actor), certainly just a coincidence.
Except for the race preparation, yesterday I have also started exercising with the saxophone for the first time in many months and surprisingly the result was not too bad, no exploding glasses or creatures fleeing the house. Now that it is written I will hopefully have a greater incentive to continue more regularly.
Mis à part les exercices en préparation de la course, hier j’ai également repris mes exercices de saxophone pour la première fois depuis de nombreux mois et de manière assez surprenante le résultat n’était pas trop désolant, pas de verre cassé ou de fuite des habitants de la maison. Je vais essayer de continuer cela de manière plus régulière, voilà c’est écrit ce qui m’encouragera peut-être à le faire plus régulièrement.
From my point of view (Marie-Claude) nothing special to add except that I am trying to find a solution to reorganise the housekeepers schedules because I find it difficult to have people permanently in my home. After all these years on my own, with no external help with the house chores, I have an excess in labour and have sometimes the feeling of being invaded. Never happy!
But it is true that I gave gone from one extreme to another! No possibility here to go for a stroll through the village or town, visit a friend or something else when the house is full of people, even if only from 7 to 14. Given the staff all watch each other, it is not possible to have them come only a couple of days per week and mantain the same pay, which is the only livelyhood that they have. I cannot penalise them because I am a solitary person! Hrmmmmm?!
Except for these domestic problems everything is fine although last night we had a major storm which inundated the house even with the doors closed, there was so much wind that it took both of us to get it closed again. Fortunately we were also both of us on hand to mop up the water as obviously this is one of those times when the housekeepers would have been helpful but absent (Murphy’s law).
During Marc’s absence I will stay from 13 to 20 January on my own in Mapangu and then travel to Kinshasa to be there when he returns from Abidjan. We will be back here on the 26th.
We hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude
3 replies on “Noms – Names”
N’oublie pas de rembourrer ta culotte si tu n’as plus roulé à vélo depuis un certain temps … je parle d’expérience!
Bon courage à tous les deux: Marc car il va pédaler et Marie-Claude car elle va rester seule!
Bisous
Anne
Marc, our confidence is with you as the most likely yellow jersey candidate and Marie Claude we know you will cherish your period of solace. No sore butts. L, B & C
J’espère que la course se passe(ra) bien. J’ai une fois fait un tour à bicyclette sans assez d’entrainement et après 4 jours, à rasion de 50-60 km par jour, les jambes allaient encore bien, mais je n’arrivais plus à m’asseoir sur la selle!