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Aussi des Chats – Also Kats

De retour à Mapangu après le périple en Côte d’Ivoire et Kinshasa, reprise de la routine de plantation (pas tout à fait comme expliqué plus loin) et changement de décor pour certaines choses.

Pas vraiment la routine car, est-ce à cause d’El Niño, du changement climatique ou autre chose, notre plantation se met en grève de production. Il n’y a presque rien à récolter dans les palmiers et les quelques régimes qui sont récoltables sont souvent d’une taille minuscule. Pas de régimes veut dire pas de matière première pour l’usine, donc pas de production d’huile et donc pas de ventes… Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation, nos collègues du Sierra Leone ont carrément arrêté l’usine et la récolte et mon homologue du Cameroun fait part de chutes de production similaire à la nôtre. Cela ne nous arrange pas, mais au moins nous ne sommes pas les seuls et ce n’est pas parce que nous n’avons pas soigné la plantation comme il faut.

Nous avons profité de cette “basse saison” pour refaire le carreau de l’usine qui se dégradait fortement par manque de ciment dans le béton… Le “carreau” est l’aire bétonnée qui se trouve devant l’usine où sont réceptionnés les régimes provenant de la récolte. Une fois déchargés sur cette aire de réception, nous utilisons un engin appelé “pelle chargeuse” pour pousser les régimes dans les stérilisateurs où ceux-ci seront cuits avant d’être usinés pour en extraire l’huile. Ce béton, donc, avait été fait avec un mélange trop maigre en ciment avec le résultat que des trous se formaient, laissant apparaître des fers à béton qui avaient la fâcheuse tendance de crever les pneus de la dite pelle chargeuse. Refaire tout le carreau aurait prit des mois, ce qui n’est évidemment pas compatible avec une usine qui doit (théoriquement) fonctionne tous les jours, et nous avons donc décidé de préfabriquer des grandes dalles en béton qui ont été posées en quelques jours sur le carreau existant et ont ainsi évité de devoir arrêter l’usine trop longtemps. Le résultat est superbe et nous pourrons maintenant travailler sans soucis (quand nous aurons des régimes…).

Autre changement, les nouveaux bureaux qui sont maintenant prêts et que j’ai du reste investi hier (samedi) car pendant mon absence le service technique a démonté la climatisation de mon ancien bureau et je me rends compte que travailler à l’ordinateur ou sur des documents avec 30° et 100% d’humidité comporte certains désagréments, principalement a cause de la sueur qui à tendance à “goutter” là où il ne faut pas. Les nouveaux locaux sont superbes et permettront à toute la direction générale (que j’ai rapatrié de Kinshasa) de pouvoir s’installer confortablement. Sans trop y croire, j’avais demandé au service d’entretien de planter du gazon et des fleurs autour du bureau pendant mon absence et miraculeusement c’est fait et de manière très propre, comme quoi les miracles sont possibles. Il ne reste plus qu’à raccorder l’eau pour les WC et nettoyer un peu les sols qui témoignent du passage de nombreux corps de métier, mais c’est un détail qui n’empêche pas de s’y installer.

L’avion qui m’a ramené à Mapangu était aussi celui que plusieurs collègues prenaient dans l’autre sens pour partir en vacances (pour le directeur technique et sa compagne) ou un départ définitif (pour un de nos jeunes agronomes, son épouse et ses deux chiens). Nous avons assez bien d’allées et venues entre Kinshasa et Mapangu avec les départs et retours de congé, collègues allant en mission à Kinshasa et visiteurs qui commencent à revenir après la période incertaine de fin décembre. Aussi sommes-nous en négociation avec un des transporteurs aériens pour la mise en place d’une liaison régulière (toutes les semaines) entre Kinshasa et Mapangu, ce qui nous rendrait la vie beaucoup plus agréable, permettrait de nous approvisionner plus régulièrement et offrirait plus de possibilités pour voyager vers et de Kinshasa. A suivre donc.

Notre collègue agronome n’est toutefois pas parti sans nous laisser une surprise… à savoir 14 chats et chatons dans sa maison. Il est bon d’avoir un chat dans la maison (comme nous l’avons fait aussi) pour tenir à carreau souris, rats et éventuels serpents indésirables, mais abandonner 14 créatures du genre dans sa maison est pour le moins inhabituel. Nous allons donc procéder avec une grande distribution de chats parmi les collègues dans la plantation et en particulier à Sanga-Sanga où notre infestation de rongeurs est maintenant bien chiffrée car le mois dernier nous avons piégé pas moins de 22.000 rats (oui vint deux mille, il n’y a pas de zéro de trop), pas étonnant qu’ils s’attaquent aux régimes de palme pour se nourrir…

Dernière innovation à laquelle nous travaillons pour le moment concerne le paiement de nos agents. Pour le moment nous sommes obligés de transférer des malles d’argent de Kinshasa à Mapangu, mobiliser des escortes de police et organiser le comptage de billets qui nous prend des journées entières. La nouvelle solution, que nous allons tester prochainement, consiste à payer les agents sur leur téléphone portable, qu’ils peuvent ensuite utiliser pour faire des transferts, paiements ou retirer de l’argent chez les agents des opérateurs mobiles. Le système est déjà très largement utilisé dans d’autres pays africains et offre une alternative intéressante aux transferts bancaires, impossibles chez nous puisque nous n’avons pas de banques ou d’agences de banque à Mapangu.

Voila pour les dernières nouvelles de notre petit coin de “Toscane” congolaise.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Mise en place carreauDalles de carreauJonction de carreauVisiteur indésirableBureau vue extérieureBureau vue extérieure 2Bureau Table de réunionBureau Table de travailBureau vue Veranda

Back in Mapangu after the trip in Ivory Coast and Kinshasa, back into the plantation routine (not quite as explained further on) and change of scenery for certain things.

Not really business as usual because, is it because of El Niño, climatic change or other causes, our plantation has gone on strike. There is hardly anything to harvest in the palm trees and the few harvestable fruit bunches are often minuscule in size. No fruit bunches means no raw material for the factory, thus no oil production and therefore no sales… We are not the only ones in this predicament, our colleagues from Sierra Leone have stopped harvesting and processing altogether and my fellow general manager from Cameroun reports drops in production similar to ours. This does not help us, but at least we are not the only ones and it is not because of something we have done incorrectly in the plantation.

We took advantage of the “low season” to repair the reception area of the factory, which was becoming difficult to use because of an apparent lack of cement used in the concrete. The reception area is a large slab of concrete where the fruit bunches are being off-loaded after harvesting. Once on the reception area the fruit bunches are “pushed” with a loader into the sterilisation bins, where they are cooked before the oil extraction process can take place. This concrete had thus been poured with a low percentage of concrete and as a result was breaking up with iron bars being laid bare and with the unpleasant consequence of puncturing the tires of the “loader”. Replacing the whole reception area would have taken months and is obviously not an option for a factory that (theoretically) runs every day. We therefore decided to produce large prefab slabs of concrete that could be put in place in a few days’ time and avoid having to stop the factory for too long. The result is superb and we are now able to work without worries (when we will have fruit bunches…).

Other change, the new offices that are now finished and in which I moved my stuff yesterday (Saturday) because during my absence the technical department removed the air conditioning from my former office and I found out that working with a laptop and/or paper with 30°C and 100% moisture has some disadvantages, mainly because of the sweat tending to drip in undesirable spots. The new offices are very nice and will enable the whole management staff (which I relocated from Kinshasa) to operate in comfort. Without believing much in the result, I asked maintenance to plant grass and flowers around the new buildings during my absence and amazingly it has been done, very well, so miracles are possible here! The last details still require to be sorted such as connecting the water tank to the WC and cleaning the floors of which the state clearly shows how many craftsmen have been going in and out of the building.

The plane that brought me back to Mapangu took several colleagues back to Kinshasa, some going on holidays (our technical director and his partner) or leaving for good (one of our young agronomists, his wife and their two dogs). We have quite a few people travelling back and forth between Kinshasa and Mapangu with people going on holidays, missions to Kinshasa and visitors starting to come again after the uncertain period of end-December. In order to improve things we are in negotiation with the airline operators to have a weekly flight between Kinshasa and Mapangu, which would be a huge plus for us, allowing regular supply of fresh products and spares and enable easier travel to and from Kinshasa. To be followed.

Our agronomist colleague however did not leave without a surprise… in the form of 14 cats and kittens found in his former house. It is good to have a cat in house (as we have also done) to keep mice, rats and possible undesirable snakes under control, but leaving 14 of these creatures behind is somewhat unusual. We will therefore organise a large cat distribution among the colleagues of the plantation and in particular around Sanga-Sanga where we know that rodents are abundant as last month we trapped 22,000 animals (yes, twenty two thousand, there is no extra naught), not surprising that they are having a nibble at the palm fruits…

Last development we are working on relates to the pay of our workers. At the moment we are forced to ship cantines full of bank notes from Kinshasa, mobilise police escorts and organise the counting of the bank notes over several days. The new solution, which we are due to test shortly,  would be to establish mobile payments using the workers’ mobile phones, which they can in turn use themselves for payments, transfers or cash withdrawals with one of the mobile operator agent’s. This system is already widely used in other African countries and is an attractive alternative to bank transfers, which are not possible in our case for lack of banks or financial agencies in Mapangu.

These are the latest news items from our Congolese “Tuscany”.

We hope to read from you soon,

Marc & Marie-Claude

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