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Logements – Dwellings

Compte tenu de l’abondance et de la force avec laquelle il pleut ici, on est content d’avoir un toit au-dessus de la tête, quel qu’il soit, car il ne faut pas deux secondes à l’extérieur pour être totalement détrempé. Entre les différentes formes de toits allant des tuiles (quasi inconnues ici) aux toits de paille de manufactures variables, la solution la plus prisée sont les tôles galvanisées, mais encore faut-il qu’elles soient bien placées…

La Cathédrale, notre modeste demeure, est équipée d’un toit en tôles, mais est-ce à cause de l’âge, du vent ou d’une installation pas tout à fait dans les règles de l’art, une fois sur deux notre salon est inondé malgré les marquises récemment placées aux fenêtres. Ce n’est pas dramatique, car les lits sont bien au sec et le soleil qui suit généralement a tôt fait de sécher ce que nous n’aurions pas réussi à racler dehors ou à éponger.

Sachant que malgré notre gigantesque toit il y a quand même de l’eau qui se fraie un chemin jusque dans la maison, l’on est en droit de se demander comment cela se passe dans les petites maisons villageoises en torchis et toits de paille où habitent parfois une dizaine de personnes (bébés compris) sur à peine 18m2. Là, quand il y a une fuite, il doit être difficile de changer de place et rester dans un coin sec. Il faut dire aussi que, étonnamment, les toits sont généralement assez plats et donc plus facilement perméables à l’eau, alors que des toits plus pentus devraient mieux résister et aussi durer plus longtemps car séchant plus vite.

La construction de maisons est une de nos préoccupations permanentes car beaucoup de familles de travailleurs sont venues de l’extérieur et n’ont donc pas de logement où s’installer. Pour faire vite nous construisons des maisons temporaires en torchis, similaires aux maisons des villages, voire parfois même loger les travailleurs dans des tentes militaires (dont nous avons plusieurs centaines d’exemplaires en stock), mais la solution idéale sont les maisons en dur.

Au départ la Brabanta s’était lancée dans la construction de maisons en blocs de ciment, solution couteuse et pas vraiment agréable à vivre car ces maisons ont tendance à devenir très chaudes et offrent une acoustique qui n’est pas super, surtout pour les maisons jumelées. Il y a environ deux ans, nous nous sommes converti à la construction de maisons en brique adobe, qui ont l’avantage de pouvoir être élaborées sur place avec de la terre rouge, d’être beaucoup moins onéreuses et surtout d’offrir un confort de vie bien meilleur grâce à leur fraîcheur et acoustique. Le gros désavantage est que les briques adobes ne résistent pas à la pluie, donc nous sommes obligés de monter les charpentes et toitures avant de pouvoir commencer l’élévation des murs. En plus, les murs doivent être enduits avec de la chaux ou du ciment pour les protéger de la pluie battante. Malgré ces précautions les maisons doivent régulièrement être réparées car ici les pluies sont souvent accompagnées de violents coups de vent et les murs donc facilement mouillés.

Depuis quelques mois nous avons démarré un nouveau type de maisons, en briques cuites cette fois. C’est un entrepreneur venu de Kikwit, au départ pour une toute autre affaire, qui nous a persuadé d’essayer et surtout ses maisons ne coutent pas plus cher qu’une maison en brique adobe. Nous lui avons commandé une maison modèle pour évaluer le résultat et non seulement la maison est exactement comme il l’avait annoncée, quelques fioritures en plus, mais en plus il a réalisé le tout en-dessous du budget annoncé, ce qui relève du miracle dans la construction et ici en particulier. Le seul hic, il faut de la terre argileuse pour faire les briques et celle-ci ne se trouve qu’à quelques endroits en bordure du Kasaï, donc pour les maisons à construire dans les sections plus reculées de la plantation le transport de l’argile ou des briques pose problèmes.

L’étape suivante concerne les sanitaires, problème majeur dans tous les camps car il n’y a pas ou peu d’eau disponible, donc pas de systèmes avec chasses, et les trous dans le sol ne tiennent pas à cause du terrain très sableux qui fait qu’ils s’effondrent aux premières pluies à moins de les ceinturer de béton. Alors la solution idéale seraient de toilettes sèches, qui apporteraient l’avantage de matière organique pour les jardins et nous permettraient de valoriser les montagnes de sciures et copeaux de bois que nous accumulons tous les jours à côté de l’atelier de menuiserie. Mais jusqu’à présent le concept des toilettes sèches ne passe pas.

Nous avions installé des toilettes sèches à l’usine, juste à côté de la menuiserie, mais les travailleurs ont refusé de les utiliser en arguant que ce n’était pas digne de leur personne. Nous avons fait un deuxième essai dans une des écoles de Mapangu, qui semblait avoir démarré de manière prometteuse mais qui a été annulé à la demande des parents et professeurs. Enfin la seule toilette sèche encore en opération est celle installé à la piste d’aviation et qui est fermée à clef pour n’être utilisée que par les passagers arrivant ou partant sur l’un des avions faisant escale chez nous. J’ai naïvement l’intention de recommencer un essai dans un camp avec une campagne de formation et d’explication pour essayer de montrer qu’ils auraient tout à gagner avec une telle solution comparé à leur feuillée traditionnelle ou les champs de mines dans la plantation avoisinante.

Ce sont les dernières nouvelles depuis Mapangu avant les vacances, qui ne commencent toutefois pas tout de suite car avant de rentrer en Belgique pour rejoindre Marie-Claude je dois encore passer par la Côte d’Ivoire et le Nigeria.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Maison adobe toitureMaison adobe élévation des mursMaison adobe pre-enduit

Stades maison adobe – Adobe house stages

Carreau et tête de stérilisateursTêtes de stérilisateurs

Usine têtes de stérilisateurs – Mill heads of sterilisators

Casque de soudure

Casque de soudure ? – Welding helmet ?

Port de Sanga-SangaPort de Kadima

Ports de Sanga-Sanga et Kadima – Ports of Sanga-Sanga and Kadima

 

Given the abundance and strength of rains here, you are gratefull to have a roof over your head, whichever shape or form, because it takes less than a few seconds to be completely drenched if staying exposed outside. Between the different roof types going from tiles or slates (virtually unknown here) to thatched shelters, the most common and sought after solution are roofing sheets made from galvanised steel, provided they have been installed properly.

The Cathedral, our modest dwelling, has one of those metal sheet roofs, but be it because of its age, wind or positioning that is not absolutely according to the rules of the trade, every second rain our living room turns into a pool despite the recently installed canopies. It is nothing dramatic because the beds are not exposed and the sun that usually follows the rain is quick to dry out whichever water has not been mopped away.

Knowing that despite our large modern roof the rain still finds its way into our house, we cannot but wonder what happens in the tiny village houses made out of sticks and mud, where on average about ten people (babies included) shelter in less than 18m2. Also, when the roof starts leaking somewhere, it must be difficult to change places to sty in a dry corner of the construction. Surprisingly, thatched roof here are generally quite flat and therefore more likely to let water through, whereas if they were given a steeper slope they would resist better and last longer because of a much quicker drying.

Building houses is one of our permanent issues because quite a few workers and their families have come from outside and therefore have no house to move into. As an emergency solution, we have built several hundred mud and stick houses with thatched roofs like the ones built by the villagers, and sometimes we even house them in tents (of which we have several hundreds in stock), but the best solution are houses built with durable materials.

At the beginning, Brabanta had launched the construction of houses with concrete blocks, which turned out to be an expensive solution and the houses not particularly comfortable to live in because of the heath and poor acoustics, especially for attached houses. About two years ago, we switched to building houses with adobe bricks, which are easy to make locally with red earth, are much less expensive and in particular are much more comfortable because they stay cool and do not suffer from noise transmission. The main disadvantage is that the bricks do not withstand direct rain and therefore require that the roof structure and sheeting is laid first to raise the walls underneath. Furthermore, walls must be rendered with lime or cement to protect them from water projections. Despite these precautionary measures, the houses must regularly be repared because rains are usually associated to heavy winds and walls therefore permanently exposed to water despite the roof overhangs.

A few months ago we started building a new type of house, with backed bricks this time. This was initiated by a contractor who came from Kikwit on another business altogether and convinced us to build at least one model house because he guarateed that it would not cost us more than adobe constructions. The result is very positive because the house turned out to be exactly if not better than what he promised and, surprising if not miraculous for the construction world and even more so here in Congo, he completed the construction below the agreed budget. The only flip side, there always seem to be one, is that the clay material needed for making the bricks can only be found in a few spots along the Kasai river, therefore not ideal for houses to be built further inside the plantation because where transporting the bricks or the clay is difficult.

The next step are sanitary installations or loos, major problem in our camps as there is no or not enough water available to install flushing toilets and holes in the very sandy ground tend to collapse with the first rain unless it is lined with concrete. Therefore the ideal solution would be dry or compost toilets, which would absorb the heaps of would shavings that we produce with our workshop and have the added  advantage of providing organic matter for the gardens. Alas until today the concept of dry toilets has been categorically refused by our workers.

We had installed a series of compost toilets in the mill, thinking that the more educated workers there would understand the concept and cope with it, but they have decided it was below their dignity to use such type of WC. We made a second trial in one of the schools and while initially it seemed to catch on with the students, the parents and teachers decided to do away with it and revert to the traditional hole in the ground solution. We have one left standing at the airfield, it is locked and used only for those passengers arriving or departing from our airstrip. I naïvely intend to try again with a better informed and explained set of compost toilets in one of our camps, making sure that we go through numerous demonstrations to show that it is more comfortable (no smells or flying insects), healthier and beneficial that the usual long drop or mine laying in the surrounding plantation. After all Marie-Claude and I have used this sytem for two and a half years in our gypsy caravan with no problems.

Thiswill be the last posting from Mapangu before our holidays,which do not start just yet as I will be traveling to Ivory Coast and Nigeria before joining Marie-Claude in Belgium in a few weeks’ time.

We look forward hearing from you,

Marc & Marie-Claude

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Isolés – Isolated

Cette semaine nous avons deux convois qui sont arrivés par barge. Des engrais, des fûts de lubrifiants, des pièces de rechange et un conteneur scellé qui n’était repris sur aucun manifeste mais que le capitaine a insisté être pour la Brabanta. Nous n’allions pas enlever les scellés d’un conteneur qui n’était peut-être pas pour nous, donc vérification avec nos collègues de Kinshasa, qui ne se souviennent pas l’avoir chargé sur la barge, notre acheteur qui ne semble au courant de rien, etc.

Nous n’allions pas laisser ce conteneur fermé sur le quai de notre port sans au moins vérifier son contenu, ce qui a finalement été fait et nous y avons trouvé… une presse à huile et ses pièces de rechange. Après de nombreuses recherches, nous avons finalement découvert que cette presse avait été commandée il y a plus d’un an, avant notre arrivée en RDC et qu’elle a fait son petit bonhomme de chemin pour finalement arriver quand personne ne s’y attendait. Il faut dire que ce n’est pas la commande que nous attendons avec la plus grande impatience car c’est une des parties de l’usine qui marche sans trop de problèmes. Il n’en va pas de même pour d’autres commandes, ainsi nous attendons avec impatience (quand même depuis plus de 10 mois) des pièces pour nous permettre de réparer les centrifugeuses qui séparent l’huile et le sable. Nous avons appris cette semaine que le bateau qui transportait ces pièces avait brûlé au large de l’Afrique du Sud, que les pièces sont perdues et qu’il nous faut recommencer le processus de commande… no comment!

Cette semaine est aussi quelque peu la catastrophe pour les déplacements par route. Il y a d’abord la voiture des pères Oblats de Mwembe qui est partie de Mapangu jusque Kikwit pour y déposer un travailleur et sa famille qui ont quitté Mapangu et assister le père supérieur, en retraite à Kikwit, pour faire quelques courses et visiter des communautés en-dehors de la ville. La voiture est arrivée sans trop de misères en une (longue) journée à Kikwit, mais pour le retour il n’en est pas de même… Après de multiples embourbements qui ont nécessité l’enrôlement de villageois le long de la route pour dégager la voiture et parfois créer de nouvelles pistes parallèles, la voiture est finalement arrivée au bac de Katembo, normalement à moins de deux heures de Mapangu. Le bac n’est plus vraiment opérationnel, mais ces derniers mois nous avons réussi à le faire fonctionner suffisamment pour permettre à une véhicule léger de traverser de temps en temps. Cette fois ce n’est pas le cas, il est tout à fait à l’arrêt et nous avons donc décidé d’envoyer une voiture avec mécanicien et pièces depuis Mapangu pour aller les dépanner, mais eux aussi ont du renoncer car la route est … coupée, selon le mécanicien même un vélo ne passe plus. Nous avons donc engagé des équipes de cantonniers pour faire des réparations de fortune dans l’espoir de pouvoir passer avec l’équipe mécanique avec ensuite l’espoir qu’ils arriveront à remettre le bac en mouvement pour permettre à la voiture de traverser et enfin dans l’espoir que tout ce monde puisse revenir à Mapangu sans trop de casse. Cela fera trois jours… et ils ne sont pas encore de retour!

Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation car un conseiller (expatrié) d’une des banques de la place nous a demandé de pouvoir loger dans notre maison de passage en route de Ilebo à Tshikapa pour de la prospection. J’ai informé le monsieur que la route risquait d’être pénible, surtout suite aux abondantes pluies récentes, mais qu’il était le bienvenu. Ils ont mis quatre fois plus longtemps que le temps habituel pour arriver de Ilebo, mais ils sont passés et arrivés dans notre maison de passage tard dans la nuit. Ce matin ils ont décidé de poursuivre la route vers le sud pour rejoindre Tshikapa, le chef-lieu de la province, par la route nationale. En blaguant, j’ai dit au conseiller qu’il était le bienvenu pour une deuxième nuit dans notre maison de passage s’il n’arrivait pas à passer sur la route et il y a un moment il m’a appelé avec son téléphone satellite pour dire qu’ils faisaient demi-tour car la route est impraticable. Il faut dire que la voiture qui a été mise à leur disposition par la banque centrale est dans un état disons… vétuste, les portières ne ferment plus tout à fait, il n’y a plus de démarreur et les pneus sont manifestement en fin de vie… pas idéal pour des déplacements sur des routes moins aisées.

Conclusion, les trois routes d’accès reliant Mapangu vers les autres villes, celle vers Ilebo à l’est, celle vers Kikwit et Kinshasa à l’ouest et celle vers Tshikapa au sud sont inutilisables pour le moment. Heureusement nous avons encore notre piste d’aviation et la possibilité de voyager sur le Kasaï avec un pirogue, donc pas vraiment tout à fait isolés.

La grande dépendance à la voie aérienne nous fait réfléchir à la possibilité d’acquérir notre propre petit avion ou d’en partager un avec les autres plantations se trouvant dans la même situation que nous, pour avoir un peu plus de flexibilité en cas de nécessité de déplacement urgent. C’est évidemment une chose plus facile à dire qu’à faire car il est certain que les autorités locales et autres se feront une joie de trouver toutes sortes de raisons pour demander des paiements de licences, permis, taxes, redevances, pénalités et autres inventions qui risquent fort de rendre cette idée beaucoup moins attrayante.

Voilà pour le récit des aventures au Congo de cette semaine. N’hésitez-pas à nous faire signe,

Marc & Marie-Claude

Trous dans la route 2Trous dans la route 3Trous dans la route 5Trous dans la route 6Trous dans la route 7Trous dans la route 8Trous dans la routeCanyonLever de jour au Grand Mamelon

This week, two boat convoys arrived in Mapangu. Fertilisers, barrels of lubricants, spare parts and a sealed container, which was not mentioned on any of the load documents, but which the captain insisted on off-loading in our port. We were not going to open a sealed container without being certain it was ours and therefore checked with our colleagues in Kinshasa, none of whom knew about loading the container on the barge or even less what could be inside.

As we were not going to leave an unopened container on our quay, without knowing its content, after a few days we finally opened it and found… a complete oil press and its spare parts. After further research we eventually discovered that this press had been ordered more than a year ago (before we arrived in DRC) and somehow got forgotten while slowly progressing towards its destination without any of us being aware of it. It must be said that this is not the most urgent piece of equipment that we need, the presses actually work fine. The same cannot be said about the centrifugal separators, which have been ordered some 10 months ago, and last week we were informed that the vessel transporting our cargo had caught fire somewhere off the coast of South Africa and all had been lost. All we have to do now is start the order process all over… no comment!

This week has also been a disastrous week in road travel. First the vehicle of the catholic mission of Mwembe, which left for Kikwit at the beginning of the week to bring a worker and his family back home and assist the head abbot, currently on retreat in Kikwit, in some errands he had to do visiting communities outside the city. The car arrived without too much misery after a (long) day, but for the return trip the same cannot be said… After battling with numerous times getting stuck in the mud, which required the enrolment of nearby villagers to get the car moving again and sometimes even creating a new track to circumvent the unpassable areas. The vehicle finally made it to the ferry of Katembo, which we somehow manage to get working once in a while to cross with a light vehicle, but this time even our magic mechanic has not yet manage to get the engine running. Getting the mechanic there in the first place was an adventure, because recent rains have completely cut off the road between Mapangu and the ferry and required major repair works to be done. So far the car has been stuck at the ferry crossing for three days… and we have no idea when they will be able to cross, notwithstanding the fact that it is rainy mightily again today!

We are not the only ones suffering from this situation because an (European) consultant of one of the main banks here in Congo requested the possibility to stay in our guest house on his way (by road) from Ilebo to Tshikapa, while on an exploratory mission. I informed the gentleman that he may find the road somewhat challenging, especially given the generous rains of late, but that he was of course welcome. They spent four times longer than usual on the road from Ilebo to Mapangu but finally made it and arrived late last night at Brabanta. This morning they decided to pursue their journey south towards Tshikapa, the main capital of the province, via the national road. Jokingly I told our visitor that he was welcome back, should the road prove to be too much of a challenge and just a moment ago he called with his satellite phone to inform me that they were heading back to Mapangu as the road was unpassable. It must be said that the car they are travelling in, generously lent by the Central Bank, is in a, let’s say,… poor condition, doors do not close properly any more, there is no started and the tires are obviously into their last weeks or days of service… not ideal for trips in areas where roads are not perfect.

As a conclusion, the three access roads to Mapangu are now cut off, the one going east towards Ilebo is passable with a lot of carriers, but only just, the one going west towards Kikwit and Kinshasa and the one going south towards Tshikapa are cut off. Fortunately we still have our runway or, if need be, a dugout canoe on the Kasai river, therefore we cannot claim to be completely isolated.

Our dependence on flights in and out of here has brought us to think about the idea of acquiring our own air plane or to share one with other plantations in the same situation as us, to have slightly more flexibility in case of urgent travel needs. It is obviously much easier said than done because it is almost certain that local authorities will be swarming with all sorts of payment requests, taxes, duties, licences, penalties and other inventions making the whole idea a lot less attractive.

This is it for this week’s adventures in Congo. Feel free to give us a sign,

Marc & Marie-Claude

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Ecoles – Schools

A peu de choses près, ici c’est le train train du metro-boulot-dodo habituel, lever avant le jour, rapide petit déjeuner, appel en plantation, bureau (ou usine, ou plantation, ou surprise), déjeuner (et parfois rapide sieste), bureau (ou usine, ou plantation, ou surprise) et enfin courte soirée avant le dodo. Il est vrai que presque tous les jours il y a des surprises ou des légers changements au programme et donc pas trop de monotonie dans la routine.

Pour le moment c’est la pluie ou plutôt les eaux de ruissellement qui continuent de nous jouer des tours. Mapangu s’étend de jour en jour et lorsque les gens construisent des cases la végétation tout autour des habitations est scrupuleusement éliminée car les gens veulent une surface propre facile à balayer, un peu comme nos cours en pavés ou asphalte, qui ne laissent pénétrer que peu ou pas d’eau lors de pluies. A l’origine cette préférence pour une terre nue plutôt que de l’herbe ou un jardin est sans doute motivée par la crainte de serpents, mais dans une cité comme Mapangu avec 35.000 habitants cela fait beaucoup d’eau qui s’accumule et se retrouve autour ou à côté de notre usine en contre-bas.

Ces flots d’eau ne seraient rien avec nos crachins européens, mais ici quand il pleut “IL PLEUT” et ce sont de milliers de mètres cubes d’eau qui dévalent la pente emportant tout sur leur passage, y compris des tonnes de sable, creusant des ravins impressionnants. Ainsi nous avons récemment dû évacuer plusieurs maisons de travailleurs qui ont été englouties dans le ravin, nous avons un pont sur la route principale vers l’ouest de la plantation dont les fondations ont été minées et qui risque de s’écrouler et enfin la passerelle que nous avons aménagée entre les nouveaux bureaux et l’usine est déjà partie deux fois avec les pluies.

Quand je dis passerelle, certaines précisions sont nécessaires, il ne s’agit pas de quelques planches placées au-dessus d’un fossé. Le “fossé” en question est plutôt un mini canyon de 10-15m de profondeur dans lequel s’engouffrent des milliers de mètres cubes d’eau provenant de la cité et des surfaces au-dessus de l’usine. La première passerelle que nous avoins construite était composée de pylônes en acier enfoncés à plus de 8m de profondeur de part et d’autre du ravin et sur lesquels nous avions posé un conteneur de 40′ (12m) dont les deux extrémités avaient été ouvertes pour créer une sorte de pont couvert. Une structure qui pèse quand même plus de 4 tonnes et que nous avons dû positionner avec une grue. Deux jours plus tard, suite à une “petite” pluie, nous avions retrouvé le conteneur 20m plus loin dans le fond de la ravine…

Forts de cette expérience, nous avons changé d’approche et placé un tube en acier de 1,5m de diamètre (en fait une ancienne chaudière) sur un lit de grosses pierres et blocs de béton et recouvert le tout avec environ 50 camions de terre (250 tonnes de terre) que nous avons tassée avec un engin à chenilles de 20 tonnes. Notre nouveau pont a tenu… 24 heures, le tube s’est retrouvé dans le fond de la ravine et TOUTE la terre était partie en une seule pluie, en fait le trou est devenu plus grand que ce qu’il était au départ… Notre directeur technique me dit avoir pensé à une solution alternative mais tout cela commence à devenir un peu trop coûteux à mon goût.

A la maison les pluies ne nous laissent pas toujours tranquilles non plus. Surtout lorsqu’il y a un peu de vent, ce qui est plutôt la norme avec les pluies d’ici, l’eau pénètre par les fenêtres, mais surtout provoque la pourriture des châssis, dont plusieurs ont déjà dû être remplacés ou réparés depuis que nous sommes là. Pour parer à cela nous avons fait  placer de petits auvents (appelés pompeusement “marquises” par les gens de Mapangu) pas des plus élégants mais assez efficaces et qui, nous l’espérons, nous éviterons des inondations à chaque “ondée”.

Mais revenons à nos moutons ou plutôt au sujet de ces nouvelles, les écoles. L’éducation et les écoles de la région sont très très élémentaires et l’un des sujets sur lesquels j’essaye de progresser presque tous les jours. Nous avons 17 écoles dans la plantation, dont deux que nous avons construites et équipées, deux écoles de village que nous avons remises en état grâce à l’aide de personnes qui se reconnaîtront dans ce message et plusieurs que nous aidons d’une manière ou d’une autre avec du matériel, de petites réparations, etc. Nous accueillons des stagiaires dans tous nos départements, également en provenance d’écoles de villes voisines comme Ilebo et Idiofa et mettons des locaux électrifiés à la disposition des classes d’informatique. Mais pour le moment cela reste une goutte dans l’océan des besoins et nous devons faire plus. Bientôt nous recevrons des manuels scolaires et du matériel qui a été rassemblé grâce à vous en continuant à faire des actions ponctuelles comme sponsoriser des étudiants qui décrochent parce qu’ils ne sont plus en mesure de payer leur minerval ou frais de dossiers, ce qui nous permet dans une certaine mesure de limiter les abus des professeurs (mal payés) qui utilisent les élèves pour travailler dans leur jardin, puiser de l’eau à la source ou transporter du matériel de construction sur des kilomètres.

Pour faire un peu plus en soutenant d’autres aspects de la vie locale, il nous est venu l’idée de vendre des produits d’artisanat local à ceux que cela pourrait intéresser et utiliser la recette de ces ventes intégralement pour les écoles sous forme de matériel scolaire, réparations et soutien d’élèves en difficulté. L’artisanat local se sont des tapis (voir message précédent), masques, boîtes et autres objets de décoration que nous pourrions ramener lors de nos retours de congé. Si vous êtes intéressé par ces objets pour vous ou comme cadeaux originaux, faites-nous signe. Si vous souhaitez voir des exemples de boîtes ou tapis, demandez-nous quand nous serons en Belgique.

Le départ de l’avion ce vendredi depuis Mapangu est lui aussi une illustration de l’organisation congolaise. L’avion en provenance de Kinshasa devait faire escale à Ilebo après avoir pris les passagers à Mapangu, seul petit hic… pour les quatre passagers il restait un seul siège… Pas de problèmes, nous dit le pilote, nous allons mettre les enfants ensemble sur le même siège. Les trois enfants en question, arrivés de Kinshasa, étaient en fait des adolescents taiile “basketteurs”. Je présume que certains passagers étaient assis dans le couloir… rien de tel pour bouleverser un petit peu la routine!

A très bientôt vous lire,

Marc et Marie-Claude

Mapangu earth

Cité de Mapangu – Mapangu township

Masque 1Masque 2Masque 3

Masques – Masks

Pipe

Pipe

Petit déjeuner de luxe

Petit déjeuner de lux – Luxurious breakfast

Nouvelle table basse

Nouvelle table basse – New coffee table

Nouveaux rideaux 3

Rideaux de l’atelier – Workshop curtains

Auvents 2Auvents

Auvents – Canopies

Except for a few details, here things are very much the usual routine, up well before sun rise, quick breakfast, roll call in the plantation, office (or factory, or plantation, or surprise), lunch (sometimes with a short nap), office (or factory, or plantation, or surprise) and finaly short evening before bed time. It is true that most days we have surprises or slight changes to the program and therefore no monotony in the routine.

At the moment rains or rather the accumulated water thereof that continue to keep us on our toes. Mapangu is extending almost daily and when people build the dwelling the vegetation around the house must disappear because people want a clean surface that is easy to sweep, somewhat like our yards that are paved or surfaced with concrete, and where hardly any water can seep through when it rains. At the start, this preference for bare earth was probably needed to protect the house against snakes and other creeping creatures, but in a township such as Mapangu with 35,000 inhabitants, it means a lot of water that accumulates and needs to find a way, naturally towards our factory located below on the river bank.

These water flows would be nothing with our European drizzles, but here when it rains “IT RAINS” and thousands of cubic metres of water rush down the hill taking everything with it, including tonnes of sand, creating impressive ravines. As a result we recently had to evacuate a number of worker houses, which disappeared into the ravine, one of the bridges on the main road to the west of the plantation has been undermined to the point of collapse and the passage we created between the new offices and the factory has been swept away twice already because of the rain.

The “passage” needs some explanations, this is not just a few pieces of wooden board laid across a ditch. The “ditch” has rather become a mini canyon some 10-15m deep in which thousands of cubic metres of water coming from the township and areas above the factory come roaring down. The first “passage” we created was composed of steel pillars that we drove about 8m into the ground on either side of the ravine and on which we placed a 40′ (12m) container of which both ends had been opened, creating a kind of covered bridge. Two days later, after a “small” rain, the container was found 20m further in the bottom of the ravine…

Based on this first (unsuccessful) experience, we changed tack and placed a large steel tube with a diameter of 1.5m (and old boiler) on a bed of rocks and concrete blocks and covered it all with about 50 truck loads of earth (250 tonnes of earth), which was then compacted with a 20 tonne crane on tracks. A beautiful piece of engineering. Our new “passage” held for… 24 hours, the tube was found in the bottom of the ravine and the WHOLE VOLUME of compacted earth had gone, in fact I believe the hole became larger than it was when we started… Our technical director told me he had a new plan, we shall see but this “passage” is starting to cost us slightly too much to my liking.

At home the rains do not leave us alone either. Especially when there is some wind, which is the case on most rainy days, water is blown through the cracks of the windows and the wet wood tends to rot away very quickly under our climate. We had to repair or replace several window frames since we got here. To prevent this as much as possible we placed small canopies above the windows, not the most elegant but quite efficient and, we hope, will avoid the puddles of water inside the house every time it rains.

But let’s come back to our business or rather the title of this posting, schools. Education and schools in the region are very very basic and one of the areas where I am trying to make a difference almost every day. We have 17 schools in the plantation, two which were built and furnished by Brabanta, two village schools that we renovated with the help of people who will recognise themselves in this posting and several others where we have helped in various ways with equipment and small repairs. We take in quite large numbers of trainees, including students from neighbouring towns such as Ilebo and Idiofa and provide access to rooms with power for the computer training classes. But this all is still a drop in the ocean of needs and we need to do more. Soon we will receive school manuals and material which was collected with your help, on top of which we have provided some specific help to students about to quit because they are no longer able to pay their school fees, which also helps prevent to some extent the corruption of (poorly paid) teachers who use the students to work in their fields, fetch water from the river or carry building materials for many kilometres.

To do more, while supporting other local activities, we have come to the idea of selling local art products to those of you who would be interested and use all the proceeds to acquire school material, repairs and support of students without financial means. Local art includes carpets (see previous posting), masks, boxes and other artefacts that we could bring back with us when going on holidays. If you are interested by these kind of objects as decoration, gifts or other purposes, let us know. If you want to see some examples of boxes, ask us when we are back in Belgium!

The plane’s departure from Mapangu last Friday was an adventure in itself. The plane, coming from Kinshasa and due to make a stop in Ilebo after picking up the Mapangu passangers, however there was a small kink in the cable… for the 4 passengers due to travel from Mapangu there was only 1 seat… No problem, says the pilot, the children will share one same seat. The three children where in fact teenagers of my size… I assume that some passengers ended up sitting in the aisle, but it arrived safe and sound at destination… nothing better to give some spice to the routine!

Marie-Claude has finished the terrace cushions, made curtains for the workshop and placed the new coffee table that she had made out of a slice of wood, thus the house is becoming nicer and welcoming every day, to persuade you to come and visit…

We hope to read from you soon,

Marc et Marie-Claude

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Poulettes – Chicks

L’un de nos travailleurs et quelques de ses collègues ont décidé de se lancer dans l’élevage avec un grand “E”. Ils se sont dit qu’ils allaient concocter un plan d’affaires, que Brabanta financerait le tout et que bientôt grâce à ce projet ambitieux ils entreraient dans la classe des personnes aisées de Mapangu. L’idée de départ est excellente car ici à Mapangu il est difficile de trouver des protéines animales de manière fiable et régulière, la semaine dernière Marie-Claude a acheté tous les 8 œufs qui étaient proposés par la seule vendeuse du marché et nous ne pensons même pas à essayer de trouver de la viande, à moins d’acheter une chèvre, un cochon ou un mouton sur pied, ce qui est (encore) un peu extrême à notre goût.

Les dits travailleurs donc, qui n’ont pas le premier sous à mettre dans leur aventure, ont donc l’ambition d’investir dans une élevage de poules pondeuses de race améliorée, production de poulets de chair et une porcherie, où les animaux seraient nourris de manière contrôlée et soumis à un contrôle vétérinaire (effectué par un des travailleurs ayant étudié ce sujet à l’école secondaire). J’ai suggéré que plutôt que d’investir l’équivalent de 20 mois de salaire sur des bases de rentabilité des plus fantasques, pourquoi ne pas démarrer à petite échelle (avec par exemple une cinquantaine de poules) dans un enclos existant et de voir si la vente d’œufs permet de couvrir les frais de nourriture, achat de poulets et produits vétérinaires, taxes dont ils vont immanquablement devoir s’acquitter. Après de nombreuses discussions la machine est en route et l’installation prête à accueillir ses premiers pensionnaires qui doivent venir par avion de Kinshasa. D’après les calculs savants de notre “vétérinaire” le marché de Mapangu sera bientôt inondé d’œufs “améliorés” qu’il espère vendre au double du prix des rares et petits œufs de poules locales, à suivre donc.

Parlant de poules et d’œufs, les nôtres ont décidé de suspendre la grève, évidemment pas avant que Marie-Claude soit partie en chasse pour en trouver au marché de Mapangu, et nous avons maintenant 3 ou 4 petits œufs tous les jours, plus qu’il nous en faut pour nos besoins et délicieux. Nos poules sont logées dans un petit cabanon fabriqué avec des palmes tressées qui a quand même presque la taille de certaines maisons dans les villages voisins (j’exagère évidemment un tout petit peu), mais ce qui est plus surprenant est l’aménagement intérieur que nous avons laissé à l’initiative de nos aides. Pas de perchoir mais une espèce de sommier où les poules sont supposées s’installer et dans un coin une petite banquette dont l’usage nous échappe tout à fait. S’il n’y avait pas les poules, on pourrait penser que c’était une petite maison avec lit et siège pour humain. Le plus important est que les poules ne rechignent pas à s’y installer pour la nuit et qu’elles y sont à l’abri des prédateurs nocturnes, chats et chiens sauvages, civettes ou chacals (que nous n’avons pas encore vu rôder autour de la maison), pour l’éventuel boa rescapé des marmites, il n’y a pas grand chose à faire…

Encore un petit mot sur les bêtes, un petit mot encore sur le plasmodium responsable de la malaria. Pour traiter la crise de malaria qui s’était déclarée il y a près de deux semaines je n’ai pris que des infusions d’Artemisia (3 fois par jour pendant 9 jours) et hier j’ai été faire un test à l’hôpital et le verdict est “négatif” donc notre infusion (faite en grande partie avec les petits plants que nous avions réussi à faire pousser dans le potager) est tout à fait efficace pour soigner la malaria, une excellente nouvelle. Ne reste plus qu’à trouver des semences de variétés mieux adaptées au climat du Kasaï et de disséminer la plante, car les alternatives (quartem, malarone, lariam, quinine, flavoquine, etc.) sont des produits coûteux, pas toujours efficaces et surtout avec généralement des effets secondaires désagréables. Vu le résultat de goutte épaisse numéro 2, il va sans dire que tous, à commencer par le médecin de l’hôpital, souhaitent au plus vite recevoir des semences ou plants d’Artemisia pour l’utiliser eux aussi.

Nous avons récemment fait un nouveau semis de 4 variétés de semences, l’une démarre de manière plus que prometteuse et les autres… sont moins enthousiastes, pourtant c’est surtout sur les autres que je compte car celle qui réussissent sont des semences de Belgique, donc probablement pas trop adaptées au climat d’ici. Nous verrons et du moment que quelques plants réussissent la production de semences devrait permettre une diffusion plus large dans pas trop longtemps.

En ce qui concerne le temps, nous continuons à avoir des bonnes pluies régulièrement et l’effet sur les routes est dévastateur. Cette semaine nous avons envoyé un véhicule à Ilebo pour chercher les policiers qui encadrent notre paie et au lieu de mettre un peu moins de deux heures pour arriver, nos collègues ont passé 6 heures sur la route et surtout beaucoup de temps à creuser et désembourber la voiture, heureusement avec une escouade de policiers pour aider lors du voyage de retour. Avant hier j’ai également envoyé une voiture braver la route de Kinshasa car nous avons beaucoup de travailleurs qui doivent soit aller à la capitale ou revenir à Mapangu et il n’y a pas assez de place dans les avions. La voiture est arrivée à Kinshasa, mais à entendre le récit de nos collègues c’était une route plus que pénible avec beaucoup de temps passé à creuser et dégager la voiture quand elle n’était pas coincée derrière un camion lui-même embourbé. Il en va de même dans la plantation, mais ici nous avons nos engins sous la main (bulldozer, pelle à chenille, niveleuse, etc.) qui nous permettent d’y remédier assez rapidement et efficacement. Ce qui est plus ennuyeux par contre, ce sont les ponts dont les soubassements sont dans certains cas fortement érodés par les pluies et qui vont nous obliger à faire des travaux de consolidation en béton “un petit coup de bull” ne suffisant plus…

Finalement, un petit mot sur l’artisanat local. La région était connue à l’époque coloniale pour sa production de sisal et c’est d’ailleurs pour acheter cette matière première que notre cher et disparu Tonton Guy était basé ici à Port Franky (maintenant Ilebo). Aujourd’hui le sisal ne se retrouve que dans des produits d’artisanat et seulement par l’intermédiaire de commerçants itinérants car il n’est utilisé que dans certains villages. Un des produits que nous trouvons assez chouette et qui peut être utilisé en décoration, pour faire des coussins ou simplement comme petit tapis sont des carrés aux motifs divers dont deux exemple dans les photos ci-jointes. Les artisans sont évidemment attirés par la présences des blancs à Mapangu et je dois dire que j’ai du mal à refuser de leur acheter quelque chose car la seule alternative est d’aller jusque Kinshasa ce qui leur coûte plusieurs centaines de dollars de voyage, sans certitude d’arriver à vendre leur marchandise.

A bientôt vous lire,

Marc & Marie-Claude

Poulailler “industriel” – “Industrial” chicken run

Semis d’Artemisia – Artemisia seedlings

Plantes d’Artemisia – Artemisia plants

Vue de la Cathédrale – View of the Cathedral

Lunch time

Lunch is to be served!

D’autres coussins suivront, mais cela donne une idée – Other cushions to follow, but it gives an idea

Tapis de sisal – Sisal carpets

Vie sur le Kasaï – Life on the Kasai

English version

One of our workers and some of his colleagues have decided to go into animal production big time. They assumed that with some kind of business plan Brabanta would provide the funds and that soon, thanks to their ambitious project, they would count themselves among the wealthy of the place. The idea at the start is excellent because here in Mapangu it is near impossible to find reliable animal proteins on a regular basis. Last week Marie-Claude bought the whole eight eggs that were on offer in the market and we do not even think of finding any other animal products, unless one wishes to buy a live goat, pig or sheep, which is not (yet) something that we envision.

The above mentioned workers thus, not having one cent saved between themselves, have plans to invest in improved laying hens, meat chicken and porc, where the animals would receive balanced food and be subject to veterinarian supervision (one of the workers says he studied animal science at high school, surely equivalent to a vet degree?). I suggested that instead of instead of investing about 20 months worth of their combined salaries on the basis of a very wishful profitability, why not start on a more modest scale (for example 50 laying hens) in an existing chicken run and see if the sale of eggs covers the cost of feed, veterinarian products and taxes that I am sure will have to be paid. After numerous discussions the machine is now ready to roll and the set-up ready to host its first residents to be flow in from Kinshasa. According to the “veterinarian”, whose detailed analysis leaves little doubt (???) the Mapangu market should soon be swamped with “improved” eggs that are to be sold at about twice the price of the current rare small eggs to be found (sometimes) on the market, to be followed.

Talking about chickens and eggs, ours have suddenly decided that the strike was over, obviously not before Marie-Claude went hunting for eggs in the Mapangu market, and we now have 3-4 little eggs every day, more than we need and delicious. Our poultry is housed in a little hut made from woven leaves, which is almost the size of some of the houses we see in the neighbouring villages (I obviously overstate matters very slightly), but what is more surprising is the inside layout, which we left to the initiative of our workers. No perches but rather a kind of bed structure, on which the chickens are supposed to roost and in the corner a little seat the use of which escapes me altogether. If it was not for the chicks, one could think it was a little house with bed and seat for humans. However, the only thing that matters is that the chickens are quite happy to settle into the place for the night, where they are protected from night predators, wild cats and dogs, civets or jackals (which we have not yet seen around the house), for the unlikely boa having escaped being eaten there is little we can do…

Following up on animals, one more word on the plasmodium responsible for malaria. To treat the malaria that I got about two weeks ago I have taken nothing but Artemisia tea (3 times per day during 9 days) and yesterday a test at the hospital confirmed that I was disease free, confirming that our tea (mostly made from Artemisia plants harvested here in the garden) is totally sufficient to treat malaria, a very good news. Now the remaining challenge is to find seeds better adapted to the local climate and distribute seeds and plants as much as possible because the alternative (quartem, malarone, lariam, quinine, flavoquine, etc.) are costly, not always efficient and often with unpleasant side effects. Given the result of this second test, it goes without saying that all, starting with our doctor, are eager to lay their hands on Artemisia seeds or plants to use it themselves also.

We have recently started a new seedling trial with 4 seed varieties, one is more promising and the others… less so, however the other seeds are the ones that matter because the successful ones are seeds collected in Belgium, which I doubt will grow very well under local weather conditions. We will see and as long as we manage to get one or two local seeds growing it should not be too difficult to multiply and distribute them more widely.

Weather wise, we continue to have regular and heavy rains with a devastating result on our roads. This week we sent a vehicle to Ilebo to collect the policemen that secure our pay and instead of spending a little under two hours it took them more than 6 go make it back, most of the time spent digging the car out of the mud, but luckily with the help of a bunch of police officers. The day before yesterday we sent a car the other way to Kinshasa because we have quite a few workers in need to travel to or from Kinshasa and there are not enough seats in the air plane. According to our colleagues the road was horrendous, with a lot of time spent digging and or waiting behind trucks themselves stuck in the mud. Things are not better in the plantation, but here we have bulldozers, diggers and graders to help us out. What is less comforting is the fact that several of our bridges have been mined by the excess run-off water and we will have quite some work stabilising the structures with concrete and masonry, as it is no longer sufficient to go in with the bulldozer…

Finally, a short note on local craft. The region was known for its sisal production during colonial times and it is for this raw material that our dear and departed Tonton Guy was based in Port Franky (now Ilebo). Today the only form of sisal that we see is in the form of craftwork and only thanks to traders travelling around the region because the material is only processed in specific villages. One of the products that we find quite nice and that can be used in decoration, to make cushions or just used as carpets are squares or rectangles of woven sisal with a variety of patterns as illustrated in the pictures of this blog. The craftsmen and traders are obviously attracted by the presence of foreigners in Mapangu and I must admit that I find it difficult not to purchase something when they come to show their wares as their only alternative is to travel to Kinshasa, which would cost them several hundred dollars with no certainty of selling their wares.

We hope to read from you soon,

Marc & Marie-Claude