Notre silence ces derniers temps est évidemment inacceptable, mais bon les circonstances ont fait que nous avons eu la tête ailleurs et beaucoup de choses à régler et du coup nous avons perdu de vue ceux qui peut-être attendent de nos nouvelles via ce blog.
Tout a commencé assez calmement à la fin de la semaine dernière avec mon départ pour Abidjan via Kinshasa pour présenter les résultats de fin d’année au conseil d’administration de la Brabanta. Et puis les choses ont pris une tournure plus compliquée avec une avancée des rebelles vers la plantation un peu trop rapide à notre goût. Je suis donc retourné en catastrophe à Mapangu, au lieu de poursuivre ma mission au Nigeria, non sans au préalable avoir fait évacuer les épouses et enfants des expatriés et cadres nationaux.
A Mapangu, ou je me suis quand même rendu accompagné de gros bras pour plus de sécurité, l’atmosphère était extrêmement tendue et la psychose d’une possible attaque de rebelles telle que tous les expatriés s’étaient regroupés dans quelques maisons près de l’usine où un générateur tournait 24 heures sur 24 et des policiers positionnés pour renforcer nos agents de sécurité internes. J’ai été récupérer nos poilues (Makala et Griezel) à la Cathédrale où il était clairement difficile de rester loger dans les circonstances actuelles vu son isolement et le fait que notre maison est sur la route d’accès pour les milices si elles devaient arriver jusqu’à la plantation.
Après beaucoup de discussions, repérages et évaluations avec notre consultant spécialisé en sécurité il a été décidé que la sécurité des expatriés ne pouvait pas être garantie sur la plantation et qu’il était nécessaire de partir le plus rapidement et le plus discrètement possible. Ainsi nous sommes tous partis pour la piste d’aviation dimanche matin pour attendre un avion que nous avons affrété pour venir nous chercher avec nos bagages et nos animaux. Une fois dans les airs le soulagement était palpable, même si nous étions plutôt tristes de quitter cette superbe contrée pour une période indéterminée.
Depuis, nous sommes installés dans différents hôtels de la ville et organisons petit à petit le départ des uns et des autres vers soit des missions temporaires dans d’autres plantations, des congés imprévus ou des zones d’attente. Si la décision de faire partir tout le monde de la plantation a été difficile, celle qui nous attend de décider quand les conditions sécuritaires permettront un retour à Mapangu ne sera pas plus aisée.
Depuis notre départ les milices ne sont pas arrivées jusqu’à la plantation, mais occupent encore toujours les dernières villes avant d’arriver chez nous et attirent un nombre croissant de militaires qui, s’ils viennent s’installer dans la plantation, nous inquiètent encore plus car ils ont la réputation de tout se permettre sous le couvert de leur mission. Ainsi nous ne savons pas si nous retrouverons nos véhicules, notre réserve de carburant, le contenu des maisons, etc. Espérons donc que nous arriverons à dissuader les autorités de positionner l’armée à la Brabanta dans les jours ou semaines à venir.
A cause de tout cela je devrai attendre un petit peu plus longtemps avant de pouvoir rejoindre Marie-Claude pour notre congé en Europe, mais celui-ci sera d’autant plus agréable j’en suis persuadé.
A très bientôt vous lire,
Marc et Marie-Claude
Our silence of the past weeks is obviously unacceptable, but circumstances have somehow distracted us as many things had to be organised and as a consequence we somehow forgot about those expecting news through this blog.
Everything started rather calmly at the end of last month with my departure for Abidjan via Kinshasa to attend Brabanta’s board meeting to discuss the close of the year. Then things suddenly started becoming more complicated with rebels progressing rather too quickly to our liking towards the plantation. I therefore cancelled my planned trip to Nigeria and returned to Mapangu, from where we already evacuated expatriate and local staff’s spouses and children.
In Mapangu, where I travelled together with a few experienced and strong “consultants” for added security, the atmosphere was extremely tense and the fear of a possible rebel attack forced all expatriates to regroup in a small group of houses close to the factory, where the generator was left on 24 hours and we posted a few policemen in addition to our internal surveillance staff. I went to fetch our hairy companions (Makala and Griezel) from the Cathedral, where il was obviously difficult to stay because of the isolation and because it is located on the road that the militia would use to enter the plantation.
After numerous discussions, observation trips and evaluations with our security expert, it was decided that we could not guarantee the security of the expatriates on the plantation and that we should leave as quickly and as discreetly as possible. Sunday morning we all travelled to the airstrip where we were met with a small aircraft that took us all to Kinshasa with our few belongings and animals. Once in the air the relief was palpable, even though most of us were sad to leave this beautiful place for an unknown period of time.
We are since all settled in various hotels of the capital while organising the departure of one for a temporary mission in another plantation, another for some unplanned holidays or a waiting area. If the decision to evacuate all of us was difficult, it will be even more difficult to decide when it will be safe enough to return.
Since our departure the rebels have not reached the plantation, but still control the nearest towns before the plantation and attract a growing number of military whom, if they come to the plantation, worry us even more because of their belief that they can legitimately do everything they want. So we do not know whether on our return something will be left of our vehicles, fuel, house contents, etc. Let’s hope we manage to convince the authorities that it is no use to station troops in the plantation during the coming days or weeks.
Because of all this, I will have to wait a little longer before joining Marie-Claude for our holidays in Europe, but these will be all the more pleasant, I am sure.
We hope to hear from you soon,
Marc et Marie-Claude
One reply on “Sécurité – Security”
Dearest Mark & Marie-Claude, We are experiencing our own work problems here in NZ that are fully occupy our time at present but shrink into insignificance when compared to your precarious circumstance. Our warmest wishes are with you Mark and it is comforting blessing Marie-Claude in a safer place at this unsettling time. Life is your most valuable currency – guard it with gut feel judgement for we know you well enough that you will. God Bless you both, Bruce & Caroline