Depuis le début de cette semaine Marie-Claude a aménagé un camp retranché, dans la pièce qui sert d’atelier à côté de notre chambre, pour échapper au bruit, poussière et présence de toute une horde de travailleurs dans la maison. Outre l’équipe de menuisiers qui est venue démonter les poutres vermoulues, nous avons une équipe de peintres sur le toit qui met une couche d’antirouille sur les tôles. Notre petit coin isolé nous permet un peu d’intimité et, surtout à Marie-Claude, de garder une relative sérénité, entre les travailleurs dans la maison toute la journée et la surveillance de la sécurité des loustics dont on craint à chaque moment qu’ils emboutissent la porte-fenêtre parce qu’ils essayent de descendre une poutre de 100kg sans trop la tenir, les peintre qui crapahutent sur le toit en bottes de caoutchouc (prestige oblige) et sans harnais de sécurité et qui pourraient dégringoler dans l’action… La peinture antirouille est d’un joli rouge …rouille ! Et sera de plus très esthétique.
Les peintres viennent avec tout un équipement de sécurité (harnais, cordes, etc.) pour éviter les chutes, mais comme ils prétendent qu’il n’est pas possible d’accrocher les cordes, le harnais est fixé à l’échelle parfois sécurisée par une personne en bas. Il faut dire que leur technique d’accrochage des cordes laisse à désirer, la dernière fois ils l’avaient fixé au tuyau en plastique de la sortie d’eau de l’évier de la cuisine… Alors Marie-Claude préfère parfois ne pas être témoin de la suite des opérations hasardeuses et va s’occuper dans notre zone d’isolement. Sans oublier l’abreuvage régulier des troupes.
Est-ce la saison sèche ou parce qu’à vélo je vois plus de choses sur la route (je fais un aller-retour en vélo jusqu’au bureau à Mapangu tous les jours), toujours est-il que depuis quelques semaines j’ai vu beaucoup plus de serpents que pendant les 15 mois précédents. Chaque fois à vélo, et presque tous différents. Le premier a failli passer sous mes roues, un serpent gris de taille moyenne (environ 1m) avec la tête caractéristique des vipères qui, selon les informations locales, serait extrêmement venimeux, donc heureux de ne pas avoir fait une chute à cet endroit-là. Le deuxième était juste à côté du potager sur le chemin du retour en fin de journée, un serpent vert assez fin qui, à nouveau selon mes sources locales, serait un serpent danseur parce qu’il se tortille dans tous les sens et qui aime bien monter dans les arbres et arbustes. Nous le soupçonnons d’avoir volé deux des œufs que l’une de nos poules est en train de couver juste à côté, et quelques jours plus tard notre jardinier nous a informé l’avoir tué parce qu’il traînait dans le potager. Le troisième est un grand serpent noir (j’estime qu’il faisait bien 2m) qui a traversé comme un éclair devant moi sur la route. Il s’agirait d’une « ceinture noire » qui, toujours selon mes sources locales, est très prisé par certains fin becs locaux et réputé peu agressif, en fait il n’a pas la réputation de mordre et ne serait pas venimeux. Enfin il y à a peine deux jours j’ai croisé deux serpents identiques, vert foncés de taille moyenne, qui se dirigeaient tranquillement dans les taillis sur le bord du chemin. Selon le garde qui se trouvait pas loin il s’agit d’une espèce venimeuse et qui n’est pas bonne à manger (pas que je sois réellement tenté par ce choix de gibier). Il y a donc beaucoup de variétés de serpents car les seuls autres que j’avais vu jusqu’à présent étaient différents, un mamba noir (réputé très rapide et dangereux) vu près des lagunes de l’usine, un boa que l’on nous proposait à la vente à Mapangu un soir, les petits serpents (probablement jeunes) débusqués par Griezel dans la maison, et une vipère du Gabon (morte celle-là) qui est un serpent assez trapu avec la fâcheuse tendance de ne pas fuir et de mordre le malencontreux qui marche dessus.
Pour revenir aux travaux de la maison, il y a deux jours les nouvelles poutres pour le plafond ont été livrées à la maison. Elles ont été sciées dans une grume de bois rouge qui est réputé mieux résister aux termites et autres insectes xylophages, mais pèse « un âne mort » ce qui fait que nous nous demandons comment nous allons réussir à hisser ce monstre jusqu’à 4m de hauteur et arriver à l’insérer dans les encoches dans le mur de part et d’autre… De plus, comme il s’agit d’une grume fraîchement coupée, le bois doit encore sécher et va probablement rétrécir et/ou se déformer, ce qui fait que nous préférons ne pas nous précipiter… à suivre donc.
Pour les autres nouvelles « domestiques », aujourd’hui nous avons décidé de passer Makala à la coupe parce que ses longs poils étaient un piège à graines de toutes sortes et une réserve impressionnante de sable à chaque retour de promenade. Le sable finit par tomber en séchant, mais les graines restent irrémédiablement enchevêtrées dans les poils au point où nous nous demandions si nous n’allions pas retrouver Makala remplie de petites pousses vertes. La coupe s’est relativement bien passée (mis à part un coup de ciseaux malencontreux dans un bout d’oreille) et Makala semble plutôt satisfaite d’être débarrassée de sa collection botanique, mais Griezel ne semble pas être du même avis et fait le gros dos dès qu’elle voit le chien (alors que juste avant elle faisait ses griffes sur les moustaches de Makala chaque fois qu’elle passait près d’elle). Allez comprendre les animaux…
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
Since the beginning of this week, Marie-Claude has organised a safe haven in the room that we use as a « workshop » next to our bedroom to escape from the noise, dust and presence of a troop of workers in the house. Besides the team of carpenters that came to dismantle the wooden beams full of vermin, we have a team of painters applying a layer of anti-rust paint on the roofing sheets. Our little “isolation” room allows us some privacy and, above all for Marie-Claude, some peace and quiet between the constant presence of workers in the house all day and making sure the guys work safely. Because we are concerned about their technique to dislodge a 100kg wooden beam from the ceiling without securing it (and potentially smashing the terrace doors), or the painters walking on the roof in their wellies without safety harness.
The anti-rust paint has a nice “rusty” colour…! But will be nicer than the patches of rust on the silver metal sheets. The painters come with all their safety equipment (harnesses, ropes, etc.) to avoid falls, but because they pretend there is no proper way to secure the ropes, the harness is tied to the ladder, which is sometimes secured by one of them on the ground. It must be said that their technique to secure the ropes leaves room for improvement, last time they had tied the rope to the plastic pipe coming out of the kitchen sink… Therefore sometimes Marie-Claude prefers to be elsewhere during these hazardous operations and busies herself in our isolation quarters, without forgetting to provide everybody with water first.
Is it because of the dry season or because I see much more what happens on the road when cycling (one return trip to the office in Mapangu every day), but I have seen a lot more snakes these past few weeks than the previous 15 months. Each time on my bicycle and different kinds almost every time. The first one I almost passed over with my bike, was a medium sized (about 1m) grey snake with a typical viper head. According to local knowledge this one is highly venomous and I was therefore relieved not to have fallen just there. The second one was just next to our vegetable garden while returning home, a rather thin and green snake, which is called dancing snake because of its undulating movements and tendency to climb into trees and bushes. We suspect that this is the snake who stole two of the eggs that one of our chickens is brooding and a few days later our gardener informed us that he killed the snake because it kept coming into the vegetable garden.
The third snake was a large black snake (I think it must have been about 2m long) that crossed the road in a flash in front of me. This one would be called “black belt” and is quite popular with connoisseurs for its flesh, also because it is apparently non-aggressive and would rarely bite.
Finally, just two days ago, I came across two identical medium sized deep green snakes that were slowly making their way into the bushes next to the road. According to the security agent not far away, these are quite venomous and no good to eat (not that we are particularly interested). So the variety of snakes here is quite large because the previous ones I had seen were all different, a black mamba at the lagoons near the mill, a boa that someone was selling at the club one evening, the small (probably young) snakes that Griezel found in the house, and a (dead) Gabon viper, a fairly fat and short type of snake, which are quite dangerous because they are not afraid and tend to bite whoever is unfortunate enough to step on them.
Returning to the works taking place at home, two days ago the new beams for the ceiling were delivered. These have been sawn in a heavy local redwood, which is said to be very resistant to termites, ants and other wood eating insects, but weighs a ton. We are slightly worried about the process of heisting this monster up to 4m height and slotting it into the wall openings on either side… Furthermore, because it is freshly sawn timber, the wood still needs to dry and will probably retract as well as move, so we prefer to wait a little… to be followed thus.
On the domestic front, today we decided to give Makala a haircut because the long hairs were becoming a nest for seeds of all sorts and sand collected during the walks. The sand would eventually dry and disperse itself around the house, but the seeds are almost impossible to remove even with a comb, to the point that we were wondering if one day we would see Makala walking around with green sprouts in her hair. The haircut happened without major problems, except for a small cut in one of her ears, but Griezel the cat does not seem to share this point of view and raises all her hairs whenever the dog comes near her (while just before that she would be the one trying to play with Makala whenever she came close). Go and figure what goes on in the heads of animals…
We look forward hearing from you,
Marc & Marie-Claude