Le but premier de notre présence ici est de produire de l’huile de bonne qualité, de manière la plus économique et durable possible et ces derniers mois c’était plutôt la galère, tout cela à cause d’une sécheresse un peu plus marquée de mai à août l’an dernier. Les palmiers c’est un peu comme les éléphants, ils ont la mémoire longue et se sont pour ainsi dire mis en grève depuis le mois de novembre en produisant moins de la moitié de ce qui devrait normalement sortir de la plantation, il s’agit ici de dizaines de milliers de tonnes de différence, je vous laisse faire le calcul de ce que cela coûte…
Cette semaine le bouchon à sauté et la production a démarré de manière spectaculaire, au point que nous avons beaucoup de mal à tout évacuer vers l’usine. En outre, nous avions peur que l’usine n’arrive pas à absorber la production beaucoup plus importante que prévue (en quelque sorte les palmiers essayent maintenant de rattraper le temps perdu), mais grâce à l’ingéniosité de notre chef de garage et les compétences de notre chef d’usine, jusqu’à présent cela passe comme une lettre à la poste (enfin pas la poste congolaise).
Nous avions plusieurs contraintes, d’une part un manque de capacité de transport avec assez bien de camions en panne depuis plusieurs années par manque de pièces adéquates. Alors notre génie de la mécanique a trouvé une solution simple et probablement plus économique que de réparer ces camions, les transformer en remorque tirée par un autre camion. Résultat: double capacité avec un seul chauffeur, une consommation en carburant comparable et un seul moteur à entretenir et/ou réparer. Nous travaillons toujours sur le concept de transporter nos régimes par barge, mais cela nécessite des aménagements pour le chargement et déchargement que nous ne sommes pas en mesure de fabriquer sur place, alors pour le moment les camions avec remorque sont la meilleure solution.
Pour l’usine, la contrainte principale est sa capacité, théoriquement est limitée à 18 tonnes de régimes par heure, mais grâce à notre chef d’usine, un sympathique flamand sans prétention, l’usine tourne sans forcer à 25 tonnes par heure, un exploit technique, surtout dans l’environnement congolais. Nous sommes partis pour ce niveau de production pour plusieurs mois et nous espérons donc que le niveau de fonctionnement de l’usine va se maintenir car nous devrions ainsi pouvoir rattraper un tout petit peu du retard de production accumulé jusqu’à présent.
Outre les véhicules et l’usine, nous avons également besoin de moyens pour transporter des personnes et biens sur l’eau, pour cela nous disposons d’une pirogue (sur laquelle nous pouvons installer un moteur hors-bord) et d’ une baleinière (qui elle est équipée d’un petit moteur diesel mono-cylindre). Les deux ont décidé de fuir en même temps et si réparer la pirogue est assez simple (il suffit de la sortir de l’eau et de l’enduire de bitume), pour la baleinière c’est plus compliqué tant pour la mettre à sec que pour la réparer. Pour le moment la baleinière est hors de l’eau et nous cherchons un artisan capable de la réparer (quel bois utiliser, comment le fixer, etc.) car l’art de fabriquer et réparer des bateaux en bois se perd, même ici.
A la maison, les choses se passent presque normalement… mercredi , Makala est rentrée ventre à terre de son amorce de promenade et tous semblaient atteints de ” la danse de St Guy” ! Une armée de “fourmis voyageuses” était arrivée à nos portes ! Nos domestiques et gardiens dansant tous d’un pied sur l’autre sont venus demander de l’insecticide en bombe … Que je n’avais pas ! Et qui aurait été bien puéril en face de cette offensive! Je me suis souvenue de l’épisode tarentules et nous avons mélangé de l’essence à de l’eau dans un seau et aspergé les avancées de colonne . Heureusement, cela a suffit! Évidemment, interdiction de fumer autour de la maison pour le moment!!! Tout semble, à présent être rentré dans l’ordre mais nous continuons à surveiller.
Côté cheptel, depuis quelques jours nous avons agrandi le nôtre avec deux jeunes pintades. Pour le moment elles sont confinées dans une cage pour qu’elle s’habituent à leur nouvel environnement. A l’usine nous avons huit pintades qui circulent entre les travailleurs pour glaner des fruits de palmiers tombés, mais elles sont sinon difficiles à trouver et pour mettre toutes les chances de notre côté, nous avions également mis trois œufs de pintades à couver en-dessous de l’une de nos poules, donc avec un peu de chances nous en aurons encore quelques-unes de plus d’ici quelques semaines.
Aujourd’hui nous avons fait notre première journée “plage” de la saison. Pas de grande variation sur le thème, à savoir nous partons tous en pirogue avec BBQ, tables, chaises et victuailles sur un banc de sable où la veille nous avons fait construire une petite paillote et on y passe quelques heures à refaire le monde sous le regard de tous les enfants des villages riverains qui apparaissent graduellement en quête de nos “restes” tels que cannettes et bouteilles vides. La grande différence est que notre chef d’usine était venu avec son jet ski et a permis à ceux qui le désiraient de faire des petits tours avec lui. J’ai moi aussi été faire un tour sur sa bombe aquatique et le verdict est que ce n’est pas mon truc… probablement pas le jet ski en lui-même mais plutôt la conduite “sportive” qui fait que je me sens encore “vert” deux heures après…
Voilà pour les principales nouvelles. Ecrivez-nous et nous essayerons de vous répondre personnellement.
Amitiés,
Marc & Marie-Claude
The main purpose of our presence here is to produce good quality oil in a economical and sustainable manner and these past months it has been somewhat tough, all because of a more sustained drought between May and August last year. Palm trees are somewhat like elephants, they have a long memory and have somehow gone on strike since last November, producing less than half of what should have come out of the plantation in tens of thousands of tonnes, I leave it to you to do the maths of the losses incurred…
This week the blocage suddenly popped spectacularly, to a point that it is becoming difficult to get the whole harvest transported to the mill. Besides that, we were also worried that the mill would not be able to process the much larger harvest than expected (as in a way the palm trees are now trying to make up for the lost time). Thanks to the skills of our garage manager and the know-how of our mill manager, until now things have gone as smoothly as a letter through the post (not the Congolese post that is).
We have several bottle-necks, one of which is we are short on transport vehicles because several have been out of use for lack of spare parts for several years. Our mechanical genius found a simple yet probably more economical solution to repare our trucks or rather to not repare them but convert these into trailers to be towed by another truck. The result: double transport capacity with only one driver, almost no additional fuel consumption and only one engine to mainatin and/or repair. We are also still working on the concept of river transport for our fruit bunches, but this requires constructing special equipment for offloading the barges and we are unable to make these with the materials available on site. So meanwhile the truck and trailer solution is the best one.
For the mill the main constraint is its capacity, theoretically designed for 18 tonnes of fruit bunches per hour, but thanks to our mill manager, a sympathetic and unpretentious Flemish guy, he managed to process 25 tonnes an hour without pushing the equipment, quite a performance, especially here in Congo. We are set to work at these rates for the coming few months and therefore hope that the mill is going to keep up with the rythm as it should help us recover some of the losses incurred over the past seven months.
Other than the vehicles and mill, we also need to transport goods and people on the river and use a dugout canoe (which can be equipped with an outboard motor) and a wooden boat, called “baleinière” (litterally whaler, although I am sure there is no such creature here) equipped with a single piston diesel engine. Both of them have sprung leaks at the same time and while reparing the dugout canoe is relatively simple (it is just a matter of taking it out of the water and giving it a good coat of bitumen) the “baleinière” it is much more difficult both to take it out of the water and to repair. At the moment it has been lifted out of the water and awaits someone capable of making it (knowing which type of wood to use, how to attach it, etc.) as the skill of building and repairing wooden boats is disappearing, even here.
At home, things are following their course almost routinely… Wednesday, Makala returned like a rocket just after having initiated her walk and all seemed to be dancing like mad! An army of travelling ants (soldier ants) had decided to take on our home! Our housekeepers and guards were all jumping from one foot to another and came to ask for insect killer… which we do not have and which would probably not have helped against this attack! I remember a similar experience we had with Tarantulas and we used a mixture of water and petrol to block the progress of the column. Fortunately this worked! Obviously no smoking around the house right now! All seems to be under control for now, but we keep an eye out in case of a second assault.
On the animal side, since a few days we have a young couple of Guinea Fowl. At the moment they are in a cage getting used to their new environment and hope soon to have them foraging around the house. At the mill we have eight of these birds wandering between the workers to pick up fallen fruits, but they are otherwise difficult to come by, so to make sure we got some we also gave three Guinea Fowl eggs to brood under one of our chickens, so maybe we will have a few more in a few weeks’ time.
Today we had our first “beach” day of the season. No great novelty on the theme, we all go with a dugout canoe loaded with a BBQ, tables chairs and food to a sand bank, where the day before a temporary shelter has been built to be able to sit in the shade. Some go swimming and otherwise we just reorder the world while enjoying a drink and some food under the watchful eye of a myriad of kids gradually appearing from neighbouring villages waiting to be able to pick up the empty bottles and cans. The main difference is that our mill manager came with his jet ski and offered to those interested to go for a ride. I have also ridden along on the beast and the verdict is that this is not my cup of tea… Probably not because of the jet ski itself, but rather the very “sporty driving” as a reult of which I still felt queasy two hours later…
That’s it for this week. Send us your news and we will try to respond individually asap.
All the best,
Marc & Marie-Claude
One reply on “Alléluia, la Production Reprend – Alleluia, Production Takes Off Again”
A weekly newsletter content so far removed from that of a few weeks ago Mark. We are still both reeling from the startling news and concern for your safety recently.
The Sandbank gathering so reminds me of the Cowes Week Cricket match on Bramble Bank;
https://onthewight.com/yacht-clubs-meet-for-the-annual-bramble-bank-cricket-match-in-the-middle-of-the-solent
So frightfully British old boy!
My sympathies to you with the experience on the jet ski. Like motorbikes would not see me dead on one! Jet ski with sails now that is a very different story. Should I mention similar to the Louis Vuitton Challenge – yes we Kiwis won – Rock on OracleUSA races. http://www.nzherald.co.nz/sport/news/article.cfm?c_id=4&objectid=11874603
The speeds they get up to 44 knots (80kmph) would be exhilarating
as long as you do not pitchpole (Oh we did that too!)
Our love and best wishes as always to your both and of course great news on the high production windfall. There is a God in Heaven you know. He created ants too!!