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“Civilisation”

Après deux mois de brousse, nous voici de retour à Kinshasa pour quelques jours de « civilisation ». Côté boulot cela permet de voir l’équipe de notre succursale et gérer les petits problèmes administratifs et autres qui ne manquent jamais, rencontrer les clients et fournisseurs pour s’assurer que les contacts fonctionnent comme il se doit et puis immanquablement il y a des autorités d’une sorte ou d’une autre qui profitent de l’occasion pour venir présenter leurs doléances et surtout voir ce qu’il est possible de soutirer comme contribution, officielle ou non, pour leur escarcelle.

Une visite à la ville de temps en temps permet également à Marie-Claude de réapprovisionner la maison avec ces petites choses alimentaires et autres qui rendent la vie tellement plus agréable dans notre coin de paradis isolé et puis cela permet d’aller manger autre chose que notre cuisine de la maison, même si ce n’est pas nécessairement meilleur, sans devoir s’occuper de quoi que ce soit.

Enfin cette fois c’était l’occasion d’accompagner un visiteur qui était venu en plantation du siège à Fribourg pour mettre en ordre notre système informatique et de venir accueillir d’autres visiteurs qui viennent soit pour une visite de courte durée, comme notre neveu qui vient passer 3 semaines à Mapangu et la compagne d’un de nos agronomes qui vient vivre ici.

A l’occasion de ce passage à Kinshasa nous aurions également pu faire acte de présence à la réception organisée par l’ambassade de Belgique à l’occasion de la fête nationale, mais nous étions, Marie-Claude et moi, tellement crevés après notre voyage en pirogue et avion jusqu’ici que nous avons décidé de nous mettre aux plumes à l’heure de la plantation et nous étions dans les bras de Morphée bien avant que la réception n’aurait commencé. Qui plus est, la situation sécuritaire de Kinshasa est peu favorable à des déplacements nocturnes, alors pourquoi prendre des risques inutiles pour le seul privilège d’aller boire un verre aux frais du contribuable belge (…).

Nous repartons jeudi à Mapangu, avec un avion direct pour la plantation cette fois, ce qui nous laisse juste assez de temps pour faire tout ce qui est nécessaire ici, mais pas trop, même si notre lieu de villégiature à Kinshasa est loin d’être désagréable dans un petit studio au milieu du parc du Cercle Elais avec sa multitude d’arbres, d’oiseaux (même des perroquets gris) et de fleurs. Marie-Claude en profite également pour prendre quelques cours de tennis, ce qui veut dire que j’aurai encore moins de chances de la battre lors de nos échanges de balles à Mapangu. L’exercice est sans doute ce qui manque un peu ici car j’ai maintenant pris l’habitude de faire mon aller-retour quotidien en vélo à Mapangu alors qu’ici je ne résiste pas à l’occasion de grignoter un biscuit ou d’autres « friandises » (que nous avons plus ou moins banni de  la maison à ma demande) sans avoir l’occasion de les dépenser aussi facilement.

Nous avons laissé, comme d’habitude, la charge de Makala et de Griezel à nos cuisiniers, mais cette fois également un visiteur venu de France qui loge à la maison en notre absence et qui, nous l’espérons, sera soigné comme il se doit par le staff de la Cathédrale. Il faut dire que ces mois-ci les visiteurs se suivent les uns après les autres car hormis un stagiaire arrivé il y a 4 semaines et qui sera avec nous jusque début août, nous avons eu notre technicien informatique la semaine passée, notre visiteur de France cette semaine, à partir de la fin de cette semaine ce sera le tour de notre neveu et d’un représentant de l’un de fournisseurs étrangers à venir en plantation l’un pour quelques semaines et l’autre pour quelques jours, et à la mi-août c’est un autre collègue du siège qui vient passer une semaine en plantation. Bref nous aurons des visiteurs à la Cathédrale non-stop pendant plus d’un mois, raison de plus pour Marie-Claude de venir faire des provisions en conséquence à la capitale.

Nous avons quitté Mapangu vendredi matin dans le brouillard, espérant que cette fois notre piroguier n’aurait pas la même mauvaise expérience de faire demi-tour sans le savoir et de repasser devant notre port de Mapangu une heure plus tard. Une autre pirogue privée qui avait quitté Mapangu quelques instants avant la nôtre en direction de la rive opposée s’est retrouvée bloquée sur un banc de sable quelques minutes plus tard, nous ne pouvions pas la voir mais nous entendions les cris des passagers qui signalaient leur désappointement… Finalement nous n’avons eu aucun problème à cause du brouillard, qui a fini par se lever partiellement une demi-heure plus tard, juste un petit moment d’hésitation lorsque nous sommes arrivés sur un bas-fond et que le matelot a dû pousser la pirogue un bref instant avec sa pagaie.

A la plantation les opérations tournent à plein régime, enfin parlant de régimes nous en avons en fait trop et pour la première fois nous sommes obligés de jeter une partie de notre récolte que l’usine n’arrive pas à absorber. Nous espérons que cette situation ne va pas se prolonger trop longtemps, tout en gardant une production suffisante pour permettre à l’usine de tourner à pleine capacité, un équilibre qu’il n’est pas toujours possible d’atteindre. En attendant nous faisons au mieux avec les moyens que nous avons.

Espérant vous lire très bientôt,

Marc & Marie-Claude

Fin de réunion – End of meeting

Voyage sur le Kasaï – Trip on the Kasai

After two months in the bush, we are back in Kinshasa for a few days of “civilisation”. Work wise it allows to meet with the colleagues of our office here and manage the small admin and other problems that are almost unavoidable, meet clients and suppliers to ensure that everything goes smoothly. Unavoidably there are also officials of one sort or another that take the opportunity to present their issues and above all see if there is any chance of getting some official or other (financial) support for their “kitty”.

A visit of the city once in a while also helps Marie-Claude to restock the house with the small things (food or other) that make life so much more pleasant in our middle of nowhere paradise. It also gives us a chance to go out for a meal, even though it is not necessarily better than at home, but does not require any preparation or organisation other than to sit down and enjoy.

Finally it was an opportunity to travel together with a visitor who came from our head office in Fribourg to the plantation for a week to work on our IT infrastructure and welcome other visitors coming for a short visit or to settle on the plantation, such as our nephew coming for three weeks or the companion of one of our agronomists coming to live here.

On this occasion we could also have been present at the reception organised by the Belgian embassy for the national day, however Marie-Claude and I were so tired after the trip in dugout canoe and small plane, followed by a few hours of work at the office, that we decided to go to bed early and were probably asleep by the time the reception got underway. Furthermore, given the security situation in Kinshasa it is better to avoid travelling after sundown, so why take any avoidable risks just to be able to take a few drinks at the expense of our fellow taxpayers (…).

We are heading back to Mapangu on Thursday, with a direct flight this time, which leaves us just enough time to do all that is necessary here, but not too long as, even though we are comfortably established in a studio in the middle of the park of the « Elais Club » surrounded by trees, flowers and all kinds of birds (including African Greys). Marie-Claude takes the opportunity to have a few tennis lessons while she is here, which means I will have even less a chance to beat her when we will next have a go on the court in Mapangu. Exercise is probably what I miss somewhat here because I have now adopted my routine of daily cycling trip to the office in Mapangu, while here I find it difficult to resist nibbling biscuits and other sweet treats (that we more or less banned from Mapangu at my request) without a chance to spend it as easily through exercise.

As usual, we left Makala and Griezel to the care of our housekeepers, however this time they will also have to look after a visitor from France, who is staying at the Cathedral in our absence and, we hope, will be treated as well as possible despite our being away. This period is a very busy period in terms of visitors, which are coming one after another with the first one having arrived 4 weeks ago for a 6 week stay on the plantation, then we had our IT specialist last week, the current visitor from France for a week, next week our nephew and one of our supplier’s representative are joining us on the plantation for a few weeks and mid-August we have another colleague from head office coming on a weeklong visit. In short, we will have visitors staying at the Cathedral for more than a month on a row, reason why it is important for Marie-Claude to stock up adequately while being in the capital.

We left Mapangu Friday morning in a dense fog, hoping that this time our skipper would not again mistakenly make a u-turn and find ourselves back in Mapangu after one hour. Another dugout canoe that left shortly before we did to cross the river, disappeared in the fog but then from the shouts and noises we heard shortly afterwards must have got stuck on a sand bank. In the end we had no problem on our trip as the fog became less dense some thirty minutes later, except for a short spell when the water was too shallow for the outboard to operate adequately and we had to take out a paddle.

In the plantation, operations are running full steam ahead, although for the first time we have to discard part of our harvest because it exceeds the capacity of the mill. We hope this situation will not last for too long, while keeping a sufficient production to operate the mill at full capacity, a balance that is obviously difficult if not unlikely to achieve. Meanwhile we do our best with the means that we have at our disposal.

We hope to hear from you soon,

Marc & Marie-Claude

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