La saison des pluies est supposée avoir commencé, mais les pluies sont encore très espacées et le niveau des rivières est toujours au plus bas avec toutes les difficultés de navigation que cela comporte.
Ainsi, pas plus tard que cette semaine nous avons failli devoir arrêter notre usine à cause du manque de place de stockage, et puis, un peu comme Zorro, à la dernière minute, une barge a réussi à rejoindre notre port et nous avons pu la charger in extremis. Cela n’a malheureusement pas duré car peu de temps après les autorités s’en sont mêlées, sous prétexte d’une “taxe” que nous n’aurions pas payée, bloquant purement et simplement toutes les barges en attendant l’issue de prétendues négociations. Je vous passe les détails, mais le résultat est qu’en moins d’une semaine nous en étions à nouveau au même point… prêts à mettre les opérations à l’arrêt.
Je vous rassure, finalement nous avons réussi à résoudre nos différents avec les autorités, libéré les barges et pu continuer à récolter et usiner nos régimes. Mais n’oublions pas que nous sommes au Congo et que les choses ne s’arrêtent pas là, ainsi, à peine deux jours après le départ des barges chargées avec notre huile, nous avons été informé que le convoi de barges avait heurté des rochers et que pour sauver les barges il était nécessaire de vider une partie de l’huile dans le Kasaï… rien n’est parfait.
Ce n’est pas parce qu’il ne pleut pas encore beaucoup que nous n’avons pas les prémisses de sérieuses précipitations. Ainsi cette semaine nous avons eu une expérience extraordinaire , à la limite de l’incroyable!
Jugez-en donc: vers 9h30 du matin, alors que normalement le jour est bien engagé, il a fait soudainement nuit noire. Noire au point d’avoir besoin d’une lampe de poche pour trouver son chemin à l’extérieur… Mis à part une vague lueur à l’horizon, on m’aurait à ce moment-là annoncé que nous étions témoins d’une éclipse totale que je ne l’aurais pas mis en doute. Cela n’a duré que quelques minutes et bien entendu a été suivi d’une sérieuse averse, mais rien comparativement à cette obscurité profonde qui laissait présager une sorte de catastrophe climatique.
Aujourd’hui (dimanche) nous avons eu tous les expatriés à la maison pour un lunch, suivi de tennis, quilles finlandaises et pétanque pour les “courageux”, certains ayant préféré aller faire la sieste après ce qui était un déjeuner plutôt pantagruélique (poulet aux arachides, salade de quinoa, cochon de lait à la portugaise, riz, bananes plantain, etc. suivi d’un choix de trois desserts), le tout arrosé d’une rouge du Douro et/ou de bière angolaise. Bref c’était un choix entre s’écrouler ou faire de l’exercice pour éliminer tout cela.
Ci-dessous quelques photos, dont celles d’insectes extraordinaires observés dans le jardin et la maison, et une opération de sauvetage d’un serpent tombé dans notre citerne à eau de pluie que Marie-Claude a repêché avec un seau au bout de la corde.
C’est la dernière semaine pour Marie-Claude avant son retour en Europe, deux semaines avant moi pour passer quelques jours avec nos petiots et compléter l’une ou l’autre démarche avant de passer des vacances paresseuses à Montreuil l’Argillé où nous espérons avoir la visite de nos amis et famille.
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
The rain season is supposed to have started, however rains are still unfrequent and the level of the river is still at its lowest with all the problems that this entails for navigation.
As a result, no later than this week we were almost forced to stop the mill because we ran out of storage space, when at the very last moment, somewhat like Zorro, a barge managed to reach our port and we were able to load oil during the night. However this did not last very long because the local authorities then decided that, because of some tax that they decided we should pay, the barges should be put on the chain and prevented from moving until we could come to an agreement. Without going into details, this meant that within the week we were again at the same point… ready to stop the mill because we could not offload our oil.
Rest assured that we finally managed to settle the matter, the barges were freed and we could resume our harvest and milling operations. However don’t forget that we are in Congo and matters are not done as easily, so only a couple of days after the barges left with our oil the convoy hit some rocks and two of the barges almost sunk, which was avoided at the cost of “some” quantity of oil being offloaded in the river… nothing is perfect.
It is not because it does not rain much yet that we do not have the foreplay of serious downpours. This week we had an extraordinary experience, almost unbelievable! Imagine that at 9h30 in the morning, when the day is bright and shiny, it suddenly became pitch black outside. Dark to the point that you would need a torch to find your way outside… Save for the very vague outline of the horizon to the west, if someone had told me then that we had a total eclipse I would have believed it without any doubt. It only lasted a few minutes and was of course followed by a serious amount of rain, but nothing compared to the climatic catastrophe that this deep darkness could have announced.
Today (Sunday) we invited all the expatriates home for a lunch, followed by tennis, finish bowling and pétanque for the “brave”, others having decided that an afternoon nap was called for after a rather abundant amount of food (peanut sauce chicken, quinoa salad, roasted piglet Portuguese wise, rice, plantain bananas, etc followed by no less than three different desserts) moistened by a nice Douro red wine and/or beer from Angola. It was therefore a choice of collapsing there and then or doing some exercise to work it all off.
Above you will see pictures of some extraordinary insects found in the garden or at home and a salvage operation conducted by Marie-Claude for a snake that fell into our rain water tank, which she lifted to safety with a bucket and a piece of rope.
It is Marie-Claude’s last week before returning to Europe, two weeks ahead of me, to spend some days with our little ones and deal with some administrative matters before spending lazy holidays in Montreuil l’Argillé, where we hope to have the visit of family and friends.
We look forward hearing from you,
Marc & Marie-Claude