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Faux Départ – Aborted Departure

English version below

Comme vous ne l’ignorez pas, mis à part le Kasaï et beaucoup de patience, les seuls moyens pour voyager entre Mapangu et Kinshasa sont soit la route  (enfin piste pour une bonne part) soit l’avion.

La route (piste) n’arrive plus jusqu’à Mapangu ou plutôt la piste n’a pas disparu, même si elle semble être dans un état défiant les talents des meilleurs chauffeurs, mais le bac qui permet de faire la liaison jusque Mapangu est totalement hors service depuis plus de 6 mois. Il n’est toutefois pas totalement impossible de relier Mapangu et Kinshasa par la route en faisant une partie du chemin en pirogue. La voiture peut arriver depuis Kinshasa jusqu’à un petit port sur le Kasaï appelé Dibaya en une journée et demi de route et à partir de là il y a environ 6 heures de pirogue motorisée pour arriver jusqu’à Mapangu. La piste jusque Dibaya est, paraît-il, pas trop mauvaise pour avoir été empruntée par certains de nos collègues sinon bloqués à Kinshasa, enfin disons que l’un nous a dit qu’il n’avait pas trop souffert et l’autre (qui n’avait pas encore fait beaucoup de piste ici ou ailleurs) nous a dit qu’il ne voyagerait plus jamais de cette manière là. Voyager via Dibaya nécessite une certaine organisation car il faut que la voiture et la pirogue y arrivent plus ou moins en même temps pour éviter de passer trop de temps à attendre ou (pis) d’être obligé d’y passer la nuit (parce que la pirogue ne peut pas voyager sur le Kasaï dans le noir). Nous avons organisé quelques voyages via Dibaya pour permettre à des collègues de voyager de ou vers Kinshasa avec leur famille ou quand il n’y a pas d’avion et jusqu’à présent la coordination voiture-pirogue s’est plutôt bien déroulée.

L’autre alternative, beaucoup plus confortable et rapide, est évidemment de voyager en avion, soit directement jusqu’à notre piste sur la plantation, soit via Ilebo qui n’est qu’à 2h1/2 de pirogue de Mapangu. C’est en avion, via Ilebo, que Marie-Claude devait rejoindre Kinshasa afin d’y prendre son avion pour Bruxelles vendredi passé. Jeudi (la veille donc) un peu en dernière minute, l’épouse d’un de nos collègues a décidé elle aussi de voyager avec le même avion pour aller résoudre un problème de visa en Afrique du Sud. J’ai donc appelé la compagnie aérienne pour m’assurer qu’il y aurait encore une place pour un deuxième passager Brabanta dans l’avion pour Kinshasa. Il m’a dit qu’il me rappellerait en début d’après-midi… pour nous annoncer que le vol était annulé à cause d’un nombre insuffisant de passagers.

L’alternative aurait été d’organiser un voyage par la route, mais il y a un petit détail supplémentaire qui pose problème, outre le fait qu’il faut d’abord faire venir une voiture depuis Kinshasa jusque Dibaya, Marie-Claude n’est pas en possession de son passeport qui est à Kinshasa pour l’obtention d’un visa permanent. Voyager à travers le pays sans passeport n’est pas une option en temps normal, mais certainement pas en cette période d’incertitude économico-politique et donc pas vraiment recommandé comme solution de voyage dans ce cas-ci.

C’est ça l’Afrique, ou plutôt “c’est ça le Congo”! Les choses ne se passent jamais comme prévu et le retour de Marie-Claude est donc retardé d’une semaine, ce qui est loin de me déplaire même si à cause de cela elle rate un week-end qu’elle avait prévu de passer avec Emilie à Bordeaux et a du réorganiser une série de rendez-vous, mais voilà c’est le prix à payer quand on vit dans un endroit un peu plus isolé que les autres.

Parlant de visa, les expatriés bénéficient généralement d’un visa dit “d’établissement” valable deux ans qui nécessite en plus un visa d’entrée et de sortie pour quitter le pays sans perdre son visa d’établissement. D’une part c’est compliqué pour nous parce que toutes ces démarches doivent nécessairement être faites à Kinshasa et nous oblige donc à rester sans passeport à Mapangu pendant des périodes plus ou moins longues. D’autre part ce sont des démarches onéreuses car, outre le coût officiel des différents documents qui doivent être obtenus, ici il faut aussi “motiver” les agents responsables. En plus de tout cela, l’obtention d’un visa d’établissement dépend de l’approbation des autorités, qui doit être publié au journal officiel, car les expatriés ne doivent pas prendre des emplois qui pourraient être assurés par des nationaux avec les mêmes qualifications.

Les expatriés ayant une longue expérience de vie au Congo peuvent obtenir un visa “permanent” qui a l’avantage d’être à durée indéterminée (donc pas de procédures de renouvellement tous les deux ans), ne nécessite pas de visa d’entrée et de sortie et permet de fait le droit de travailler au Congo sans besoin d’autorisation supplémentaire. Ayant déjà vécu et travaillé au Congo (Zaïre à l’époque) dans les années ’80, je pensai régler cela sans trop de souci. Mais, entre nos différents déménagements entre les années 80 et maintenant et l’incendie de Heidehof résultant dans l’empaquetage sauvage de nos effets, ben, je n’ai pas retrouvé nos passeports de l’époque… Heureusement, Marie-Claude étant née au Congo (belge à l’époque), nous avons droit à un visa permanent, raison pour laquelle nos passeports étaient restés à Kinshasa. Il était prévu de les remettre au pilote de l’avion qui venait chercher Marie-Claude à Ilebo, ce qui est maintenant partie remise pour quelques jours.

Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront en bonne forme et n’hésitez-pas à nous donner des vôtres,

Marc & Marie-Claude

Mante bien dodue – Fat Praying Mantis

Masque traditionnel en bois et cuivre – Traditional mask in wood and copper

Grâce à Marie-Claude mon bureau a des rideaux –
Thanks to Marie-Claude my office has curtains

Vue du bureau – View from the office

 

As you know, other than the Kasai river and a lot of patience, the only ways to travel between Mapangu and Kinshasa is either by road (rather by track for a significant part) or by air.

The road (track) no longer reaches Mapangu, in fact the track has not disappeared (even though its state defies even the best drivers) but the ferry that allows the track to reach Mapangu has been out of service for the better of 6 months. It is however not totally impossible to link Mapangu and Kinshasa by road, if you are willing to travel part of the way in a dugout canoe. A vehicle can reach a little river port on the Kasai called Dibaya after about a day and a half of driving and from there it takes about 6 hours to reach Mapangu with a motorised dugout canoe. The track to Dibaya is said to be in reasonable condition according to some of our colleagues who were forced to travel that way to avoid being stuck in Kinshasa. One said he did not suffer too much, while the other (who has little experience in travelling on dirt roads) said he would never travel that way again. Travelling via Dibaya requires some organisation because the car coming from Kinshasa has to meet the dugout canoe in Dibaya early enough to allow for the canoe to reach Mapangu during day time, otherwise there is no choice but spending the night in Dibaya (which may be a worse experience that the actual dirt road trip). We have already organised a number of trips via Dibaya to enable people to come or go to Kinshasa (including expatriates) and so far the coordination has been rather good.

The other alternative, much more comfortable and faster, is obviously to travel by air, either directly from our air strip in Mapangu or via Ilebo, which is only 2h1/2 bu dugout canoe from Mapangu. It is by air, via Ilebo, that Marie-Claude was supposed to travel last Friday to Kinshasa to continue the same evening with a flight to Brussels. Thursday (thus the day before), as a last minute decision, the partner of one of our colleagues decided to travel on the same flight to Kinshasa in order to solve some visa problems in South Africa. I therefore called the aircraft operator to make sure that an extra seat would be available on the air-plane to Kinshasa. He said he would call me back in the afternoon… to announce that the flight was cancelled due to a lack of passengers.

The alternative would have been to organise a trip by road, but there is a slight hiccup because, besides the fact that the car has to come from Kinshasa (which takes 2 days remember), Marie-Claude does not have her passport, which was sent to Kinshasa in order to obtain a permanent visa. Travelling across the country without a passport is not an option, especially not during these uncertain political times and therefore not really recommended in this case.

That’s Africa, or rather “that’s Congo”! Things never happen as planned and Marie-Claude’s trip to Belgium is therefore postponed for a week. I am certainly not complaining, even though because of this she will miss a week-end in Bordeaux with Emilie and will have to reschedule a number of appointments made well in advance. That’s the price to pay when you live in a place that is somewhat more remote than others.

Talking about visas, expatriates in Congo generally obtain a so-called “establishment” visa valid for two years in addition to which one requires an exit and entry visa (valid for no more than 7 months) to make it possible to leave and come back without losing the establishment visa. On the one hand these kind of visas are tedious because every so often they need to be renewed and this can only be done in Kinshasa, so during that time we are without travel documents on the plantation. On the other hand these processes are also rather costly because beside the “cost” of the visas the employees need to be given some encouragement to avoid having a passport stuck for months with the local authorities. In addition to all this, an establishment visa needs to be approved by a “committee” and published in the official journal, because expatriates are not supposed to fill positions that could be taken by locals with the same qualifications.

Expatriates with a long living and/or working experience in Congo may get a “permanent” visa, which has no expiry date and therefore does not need to be renewed every two years, does not require an exit and entry visa and allows in fact the bearer to work in Congo without extra permits.

Having lived and worked in Congo (Zaïre then) in the 80ies, I assumed it would be no problem for us, but between our multiple moves and the fire of Heidehof requiring urgent boxing of our belongings… I was not able to lay my hands on my old passports. Fortunately, Marie-Claude being born in Congo (Belgian back then), we are entitled to our permanent visas, reason why our passports are in Kinshasa. The plan was to give the passports to the pilot of the plane that was due to come last Friday to Ilebo, which is now postponed for a few days.

We hope this news finds you well and look forward hearing yours,

Marc & Marie-Claude

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