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Montagnes Russes – Roller Coaster

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Cette semaine est sans nulle doute la plus pluvieuse cette année et peut-être même depuis que nous sommes arrivés au Congo, il a plu presque tous les jours et certains jours je n’ai pu regagner la maison que grâce aux quatre roues motrices de la voiture, alors que normalement entre le bureau et la Cathédrale la route est “relativement” bonne. Les conséquences pour les routes, et en particulier les petites routes pentues entre les blocs de la plantation, sont assez spectaculaires. Ainsi arrivé près du bureau il faut viser entre deux trous, dont une ravine de plus de 1 m de profondeur qui s’est creusée en quelques heures de pluie “abondante”.

Malgré cela, j’ai (par chance sans nulle doute) pu faire mon aller-retour en vélo presque tous les jours, mis à part un jour où je me suis fait très sérieusement tremper, à la grande hilarité des enfants qui rentraient de l’école et se faisaient arroser eux aussi. Ils avaient l’air de penser qu’il y avait une justice malgré tout. Généralement ici en cas de pluie, d’orage ou de risque d’orage les écoles sont fermées, sans doute à cause du danger de se balader en terrain découvert en cas d’orage plutôt que le manque d’étanchéité des toits de l’école (il y a certaines écoles où les toitures sont effectivement quelque peu “percées”). Toujours est-il que leur prévisions météo ne sont apparemment pas meilleures que les miennes et nous étions tous sous la pluie. Fort de cette expérience, je circule maintenant avec un sac étanche dans mon sac à dos, pouvant ainsi en cas de besoin mettre mon téléphone, portefeuille et autres accessoires sensibles à l’abri de l’eau.

Comme te terrain est très sableux, même après une pluie diluvienne, il ne faut que quelques heures pour que le sol soit à nouveau quasi sec et suffisamment dur pour pouvoir circuler en bicyclette sans trop de problèmes.

Malgré ces pluies généreuses, nos palmiers sont repartis en grève et après quelques mois où nous avons été obligés de jeter des régimes par manque de capacité d’usinage, maintenant c’est l’inverse et l’huilerie est à l’arrêt au moins un jour sur deux. C’est assez frustrant car nous arrivons tout juste à remettre les cycles de coupe de la plantation à jour. Le cycle de coupe est la période entre deux passages dans la plantation pour récolter les régimes murs et généralement cela se fait tous les 7 à 9 jours. Pendant la période de pointe (de juillet à septembre), comme il n’était pas possible d’envoyer tous les régimes récoltés à l’usine, nous avions essayé d’espacer les récoltes en espérant ainsi retarder la maturation et avoir un peu plus de régimes à usiner après la pointe. La récolte dans certaines parties de la plantation a ainsi été espacée d’abord à 15 jours, puis 24, etc. pour en arriver à plus de 60 jours dans certains blocs. Les régimes n’avaient évidemment pas disparus, mais la majorité des fruits étaient soit trop murs soit pourris et non seulement n’y avait-il pas plus de régimes à envoyer à l’usine mais en plus nous avons été confrontés à un travail titanesque de trier des montagnes de fruits pour séparer ceux qui étaient encore plus ou moins usinables de ceux à jeter. Nous avons enfin terminé ce travail de triage et repris un cycle de coupe normal… la semaine dernière (deux mois après la fin de la pointe). Nous en avons évidemment tirés nos leçons et l’année prochaine nous garderons un cycle de coupe normal partout et les régimes en trop pour l’usine seront simplement mis à la poubelle, nous économisant ainsi des mois de main d’œuvre supplémentaire pour des fruits de qualité médiocre.

Le seul avantage d’avoir une activité de récolte moins importante est d’avoir beaucoup de véhicules disponibles pour transporter l’engrais qui est en train d’arriver par barge à notre port, car il y en a plus de 2.000 tonnes soit 40.000 sacs à décharger et distribuer à travers la plantation. A défaut d’avoir un ballet de tracteurs apportant des régimes à l’usine nous avons maintenant une chorégraphie de véhicules chargés de sacs blancs qui partent dans toutes les directions. Enfin sacs blancs qui ne sont pas toujours visibles car nous sommes obligés de jongler avec des bâches pour essayer de protéger tout cela des pluies.

Outre l’engrais, nous nous préparons fébrilement pour toute une série de visites importantes, la première (demain) étant le gouverneur et quatre ministres qui débarquent à Mapangu et ont évidemment besoin d’être véhiculés, logés, nourris, etc. sans compter les autres demandes de dernière minute qui vont sans nul doute être formulées… Le lendemain (mardi) ce sont les CFO et CTO du groupe Socfin qui débarquent pour quelques jours, là au moins nous avons l’avantage de savoir à qui nous avons à faire et quels sont les objectifs de leur visite et surtout qu’ils ne vont pas massacrer nos véhicules en essayant de transporter 25 personnes d’un coup dans une jeep en essayant de battre des records de vitesse. Nos chauffeurs savent qu’ils ne peuvent pas rouler trop vite, mais ils ne sont évidemment pas en mesure de refuser de prendre du monde sur instruction des autorités.

De son côté, Marie-Claude brave le froid, la pluie et la neige fondante en faisant des aller-retour entre son gîte, l’appartement d’Emilie, la clinique et les courses à faire. Heureuse de pouvoir être là pour aider notre fille mais souhaitant (et moi aussi) que nous soyons un peu plus avancé en matière de teleportation.

Sinon ici c’est la routine habituelle, metro-boulot-dodo, ou une variante du genre…

Espérant avoir de vos nouvelles très bientôt,

Marie-Claude & Marc

This week was undoubtedly the wettest of the year and maybe even since we arrived in Congo, it rained almost every day and some days if it had not been for my four-wheel drive vehicle I would not have made it home, despite the road between the office and the Cathedral being “relatively” good. The consequences for the roads, more specifically for the small roads within the plantation, are quite spectacular. Near the office one must aim between two large holes, one of which more than 1m deep appeared in just a few hours of “heavy” rain.

Despite all this (probably down to pure luck), I was able to cycle between home and the office almost every day, except for one day when I got thoroughly soaked to the great joy of children who were themselves returning from school under the rain. They seemed to think that there was some justice after all. In general, when it rains, thunders or there is a risk of thunder the schools here are closed, probably more because of the risk of being in open ground (on the way to or from school) with risks of lightning than because of the water tightness of the school buildings (some do indeed have a few “leaks” in the roof). All be it that their weather forecast does not seem to be much more reliable that mine and all of us ended up rather drenched. Given this experience, I now carry a waterproof bag in my back pack, which enables me to keep my phone, wallet and other sensitive accessories safe from getting wet.

As the ground is mainly sand, even after a major rain fall, it taken only a few hours for the ground to be almost dry and sufficiently hard to cycle without too much trouble.

Despite the generous rains, our palm trees have gone on strike again and after a few months of excessive production forcing us to throw away part of the production because of limited processing capacity, now it is the opposite and the pressing factory does not operate at least every second day. It is rather frustrating because we are only just managing to return to a normal harvesting cycle in the plantation. The harvesting cycle is the period of time between two passages in the plantation to harvest the mature fruit bunches and usually this cycle is between 7 and 9 days. During the peak production period (from july to september), as it was not possible to process all the mature fruit bunches, we tried to delay the harvest hoping that this way the fruit bunches would not mature quite as quickly and we might have more left fro after the peak period. The cycle was thus extended first to 15, then 24 days to finally reach more than 60 days in some parts of the plantation. The fruit bunches did not disappear, but when we resumed harvesting these blocs most of the fruits were either over-mature or rotten and we did not have more abundant harvests than in the parts of the plantation where we maintained a normal cycle. In fact it was even worse because we were faced with the enormous task of separating the fruit that was still reasonably good from those that had to be thrown away. We have finally finished this sorting work and resumed a normal harvesting cycle… last week (two months after the end of the peak production period). We have certainly learned our lessons and next year we will keep a normal harvesting cycle everywhere and those fruit bunches that the factory cannot process will be thrown away, this way we will spare months of extra labour to save poor quality fruits.

The only advantage of having little to harvest at the moment is that we have a lot of vehicles at our disposal to transport the fertiliser that started arriving by barge at our port, because there is about 2,000 tonnes or 40,000 bags that need to be off-loaded and distributed throughout the plantation. Instead of having convoys of tractors bringing fruit bunches to the factory we now have a ballet of vehicles loaded with white bags going to all corners of the plantation. The white bags are not always visible of course, because with the rains we have to cover them with tarpaulins in the hope of protecting them from water damage.

Besides the fertilisers, we are frantically busy preparing for a series of important visits, the first (tomorrow) being a visit of the governor and four ministers coming to Mapangu and who need to be transported, housed, fed, etc. plus all other demands that will undoubtedly be formulated by such “important” guests. The following day we have our group’s CFO and CTO arriving for a few days’ visit, but at least for them we know what they expect and how to make their visit fruitful and comfortable. Especially we know that they will not break our vehicles by trying to transport 25 people in one car or attempt to break speed records. Our drivers know they are not supposed to drive too fast, but how can they refuse to load people if the authorities say so…

On her side, Marie-Claude is braving the cold, rain and snow while going back and forth between her current abode, Emilie’s flat, the hospital and the shopping. Happy to be there to help our daughter but wishing (and me also) that tele-portation technology was a little more advanced so we could more easily spend time together.

Otherwise here it is the usual routine, commute-work-sleep, with some variances.

Hoping to hear from you soon,

Marie-Claude & Marc

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