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Nous voici aux derniers soubresauts de l’an 2017 qui aura été une année pleine d’aventures et d’événements, certains un peu plus compliqués que d’autres, mais dans l’ensemble une année qui nous aura encore une fois permis de découvrir un tas de nouvelles facettes de la vie ici qui continue d’être passionnante. Encore quelques jours et Marie-Claude sera à nouveau avec moi à Mapangu pour démarrer une nouvelle année d’aventures dans notre Toscane congolaise.
A la veille de la nouvelle année il semble approprié de faire un rapide tour des événements les plus marquants des douze mois passés.
En janvier j’ai abandonné Marie-Claude à Mapangu pour participer à une réunion avec tous les directeurs généraux du groupe à Abidjan, que je visitais pour la première fois. A Abidjan j’ai eu l’occasion de passer un moment inoubliable avec des compatriotes rencontrés par hasard en Belgique et que j’ai l’impression d’avoir connu depuis toujours. La réunion était suivi de cinq jours (quatre pour moi) de vélo dans les environs du Grand Béréby. N’ayant plus été assis sur un vélo depuis mon arrivée au Congo, ou presque, la course “Bike for Afrika” organisée avec le personnel de SN Brussels aura surtout été éprouvante pour mon postérieur mais m’a donné l’envie de faire du vélo ici aussi, ce qui est maintenant le cas.
Fin mars, Marie-Claude a pris les devants tandis que je retournais en Côte d’Ivoire pour une autre réunion, concernant les aspects environnementaux de nos plantations, et aurais dû poursuivre avec une visite des plantations du groupe au Nigeria. La situation au Congo et en particulier dans le Kasaï m’a toutefois obligé à retourner en RDC pour gérer une menace d’attaque de la plantation par les milices de Kamuina Nsapu. La décision fut finalement prise d’évacuer toutes les femmes et enfants ainsi que les expatriés, qui avaient été mentionnés comme objectif spécifique des milices. J’ai dû prolonger mon séjour au Congo pour gérer la plantation à distance depuis Kinshasa tandis que les autres expatriés sont partis à l’étranger pour prendre des vacances ou simplement attendre que la situation se calme. Début mai nous avons graduellement pu regagner la plantation et j’ai finalement pu rejoindre Marie-Claude qui attendait en Belgique. Nos vacances ont commencé par 10 jours de découverte du Portugal avec des amis, voyage qui fut absolument féerique.
Dès notre retour à Mapangu, au début du mois de juin, j’ai pu commencer à faire du vélo grâce à une VTT avec assistance électrique qui me permet de faire la route entre la Cathédrale et le bureau en une grosse demi-heure sans être tout à fait mort à l’arrivée. A l’exception des jours de pluie, le vélo est maintenant devenu un rituel de toutes les après-midi qui me permet de faire de l’exercice régulièrement et semble apprécié par les collègues congolais que je croise sur la route pour être plus proche d’eux.
De juin à septembre la situation dans la plantation a été très intense car la production a littéralement explosé et nous avons du tenter le mieux possible de gérer la capacité de notre huilerie pour ne pas perdre trop. Pendant cette période nous avons eu plusieurs visiteurs, dont notre neveu qui est venu passer trois semaines de stage à la Brabanta et que nous avons appris à mieux connaître avec beaucoup de plaisir.
En octobre nous sommes à nouveau rentrés pour des vacances. Cela semble être très proche des vacances précédentes mais il faut savoir qu’ici nous vivons un peu comme sur une île sans possibilité de divertissement autres que les quelques activités que nous organisons entre expatriés. Il est important de rentrer en Europe de manière régulière pour ne pas devenir des broussards asociaux et surtout de voir d’autres têtes que les mêmes expatriés tous les jours, même si certains sont très sympathiques. Nous avons commencé nos vacances avec une croisière en famille à l’occasion des 60 ans de mariage de mes parents, qui fut géniale car nous a permis de nous retrouver tout en découvrant des coins de la Normandie que nous ne connaissions pas. Nous avons ensuite passé la plus grande partie du mois d’octobre dans notre maison en Normandie où nous avons eu le bonheur d’accueillir mes parents ainsi que nos enfants Renaud, Emilie et son compagnon Filip.
Moins d’une semaine après notre retour à Mapangu début novembre, Marie-Claude a dû repartir pour la Belgique pour assister notre fille Emilie, enceinte, qui avait reçu ordre de “la faculté” de rester couchée à cause d’une grossesse difficile. Et puis, le jour de notre anniversaire de mariage, une toute petite fille appelée Lynn est née très fort en avance mais en bonne santé et qui, grâce à beaucoup de soins et d’amour, doit maintenant prendre des forces et du poids pour pouvoir rejoindre ses parents à la maison. Marie-Claude n’ayant plus réellement de rôle à jouer pendant cette période de transition, viendra me rejoindre dans notre coin de brousse à la fin de cette semaine.
Pendant l’absence de Marie-Claude nous avons accueilli plusieurs visiteurs à la maison, heureusement comme mon épouse avait très bien formé nos cuisiniers (qui en ont profité pour porter fièrement les uniformes que nous leur avions ramené de Belgique) nos visiteurs ne sont pas repartis trop affamés ou malades et l’honneur est sauf.
Ce soir nous nous retrouvons une dernière fois pour cette année entre expatriés pour fêter la fin de l’année et célébrer l’année nouvelle, même si j’opterai probablement pour un retrait stratégique avant minuit, mais ça vous ne le saurez que l’année prochaine.
Nous remercions tous ceux qui nous ont aidé à vivre cette année extraordinaire et en particulier nos enfants pour leur gentillesse et la fierté qu’ils nous procurent tous les jours, mes parents qui sont présents à chaque instant dans notre vie même à des milliers de kilomètres, et à nos amis que nous voyons trop peu mais que nous avons tellement de plaisir à retrouver.
Nous vous souhaitons à tous un très “bon Bout d’An” (expression empruntée aux cassidiens) et évidemment tout le meilleur pour l’année nouvelle en espérant comme d’habitude avoir de vos nouvelles,
Marie-Claude & Marc
We have reached the last stretch of 2017, a year that has been filled with adventures and events, some a little more complicated than others, but overall a year that once again allowed us to discover all kinds of new aspects of life, which makes it all so exciting. A few more days and Marie-Claude will be back with me in Mapangu to start a new year of adventure in Congo’s Tuscany.
At the eve of a new year it seems appropriate to make a quick tour of all the most striking events of the past twelve months.
In January I abandoned Marie-Claude in Mapangu to attend a meeting with the other general managers of the group in Abidjan, which I visited for the first time. In Abidjan I also had the opportunity to spend some memorable moments with a Belgian family that we met by pure coincidence only a few years ago in Kapellen, but whom I have the impression to have known for ever. The meeting was followed by five days (four for me) of cycling in the Grand Béréby area. Not having cycled much for close to a year, the “Bike for Africa” race organised with staff from SN Brussels has been prticularly memorable for my backside but gave me the desire to start cycling here in Mapangu as well, which is now the case.
End of March, Marie-Claude travelled ahead to Belgium while I went back to Ivory Coast for another meeting, related to environmental aspects of our plantations, after which I was supposed to visit another plantation in Nigeria. However, the situation in Congo and in the Kasai province in particular forced me to abort the trip and return to DRC to manage a security threat for our plantation due to the advancing of Kamuina Nsapu militia. We eventually decided to evacuate all spouses, children and the expatriates as the latter ones were reported to be a specific target of the militia. As a result I extended my stay in Congo to manage the plantation from a distance in Kinshasa, while the other expatriates travelled abroad for some holidays or just wait for the situation to quieten down. Early May it became possible to gradually return to the plantation and I finaly regrouped with Marie-Claude who was waiting in Belgium. Ou holidays started with a 10 day discovery trip to Portugal with friends, which turned out to be a one of the best holidays we had in a very long time.
As soon as we returned to Mapangu in early June I was able to start cycling thanks to an electrically assisted mountain bike, which I use to travel between the Cathedral and the office without being completely dead on arrival. Except for rainy days, cycling has now become a daily ritual every afternoon which is taking me about half an hour each way and ensures I do sufficient exercise and seems to be appreciated by our local staff as it enables a closer contact.
Fron June to September the plantation was extremely busy as production letteraly exploded and we had to do our best to limit the harvest losses due to shortage of milling capacity. During this time we had several visitors, one of which was our nefiew who spent three weeks as a trainee at Brabanta and whom we got to know better with much pleasure.
In October we once again went to Europe for holidays. They may seem very close to the previous holidays but this is because here we live pretty much on an island with no opportunities of distraction except for the few activities we organise with the other expatriates. It is important to go back home once in a while to avoid becoming asocial bush people and more importantly see other people than our colleagues, even if some of them are becoming good friends. We started our holidays with a family cruise on the Seine to celebrate my parents’ sixtiest wedding anniversary, which was great because we could all spend time together while discovering aspects of Normandy that we did not know. We then spent most of October in our house in Normandy where we were fortunate to have my parents and our children Renaud, Emilie and her partner Filip stay with us.
Less than a week after returning to Mapangu early November, Marie-Claude had to return to Belgium to assist our daughter Emilie, who was pregnant, as she was under strict instructions to remain in bed because of pregnancy complications. And then, on our wedding anniversary, a tiny little girl called Lynn was born very much in advance but in good health and who, with a lot of love and care, must now build up her strength and weight before being able to go home with her parents. As Marie-Claude no longer has a role to play during this transition period, she will come back to join me in our corner of wilderness at the end of this week.
During Marie-Claude’s absence we hosted several visitors at home, fortunately because of my wife’s excellent training of our housekeepers (who used the opportunity to proudly wear the cook uniforms we had brought back for them from Belgium) our visitors left without being too hungry or ill, so the honour is safe.
This evening we will meet one last time this year with the expatriates to celebrate the end of the year and the beginning of a new one, even though I will probably opt for a stretegic retreat before midnight, but that is something you will only get to know next year.
We thank all those of you who helped making this year extraordinary and in particular our children for their kindness and making us proud every day, my parents who seem to be present in our lives evry day even when thousands of kilometres away and our friends whom we see not often enough but when we meet it feels as if it was just yesterday.
We wish you a very good “Year End” (expression borrowed from the people in Cassis) and of course all the bast for the year to come, and as usual look forward hearing from you.
Marie-Claude & Marc