Bonjour,
nous voici presque à la troisième semaine de l’année.
Ce matin (samedi) à quatre heures quinze, le thermomètre indiquait 27°C …. J’avais bien cru remarquer cette nuit qu’il faisait plus chaud que depuis mon arrivée !
Nous nous préparions à une journée bien lourde mais un bon petit orage se déclare et les températures devraient retomber vers un agréable 25°. Incroyable comme quelques degrés, de plus ou de moins, peuvent faire une différence dans votre bien-être! J’ai tout ouvert dans la maison pour la faire profiter de l’air qui circule, si ça devient trop, je refermerai, pour le moment c’est tout à fait délicieux !
Hier (vendredi), une équipe du département construction est venue en camion déposer des poutres intermédiaires en vue de reconstruire notre deck de terrasse. Ils sont venus vers neuf heures trente, à six personnes plus le chauffeur. Une heure plus tard (il faut bien qu’ils s’installent) je suis venue leur apporter des gobelets et un bidon d’eau fraîche et constater l’avancement du travail. Tout le monde a pris de l’eau sauf le seul malheureux qui avait le pinceau… Récapitulons: trois personnes perchées sur le camion, un qui traite les poutrelles amenées contre les attaques de termites, deux qui regardent depuis le sol et le chauffeur qui commente. Devant mes sourcils interrogatifs on m’a donné l’explication: il y a deux peintres, deux menuisiers ( qui ne travailleront pas ce jour-là puisque les poutres doivent sécher, venus pour “la roue libre”?), deux ouvriers pour aider à porter les poutrelles MAIS un seul pinceau. ” hè”… Si l’on ajoute à cela qu’ils sont partis vers 11h. parce qu’il n’y avait plus de produit de traitement et qu’il fallait faire “la réquisition”…
J’ai suggéré qu’ils “réquisitionnent” des pinceaux supplémentaires.
Et mercredi passé un petit serpent de 70cm se baladait sur notre terrasse, nos cuisiniers m’ont appelée, dans un premier temps nous l’avons gentiment balayé hors de la terrasse et il a ondoyé sans discuter mais, une fois dans l’herbe, il a ouvert son capuchon de cobra et je me suis dit que ce n’était pas un voisin sympathique, donc, exit le petit rampant qui ne deviendra pas grand. Un “googelage” plus tard j’ai eu confirmation de mes soupçons notre visiteur était un Naja Melanoleuca ou cobra de forêt, venimeux et pouvant atteindre un mètre cinquante. Eux, au moins, ils se taillent, la palme (!) du danger dans ce domaine revient aux vipères du Gabon pas spécialement agressives si elles ne se sentent pas menacées, mais elles ne bougent pas, et restent indécelables (excellent camouflage) même si elles sont à quelques centimètres et marcher sur une vipère est définitivement ressenti comme une agression…
A part cela Marc met en ce moment un point d’honneur à rentrer bien tôt à la maison (je veux dire, aux heures normales) et ne se laisse plus embusquer par ceux qui le guettent à la sortie des bureaux. Ce qui est fort apprécié comme vous pouvez l’imaginer !
Mercredi midi nous avons déjeuné avec nos voisins, un des agronomes et sa compagne, poulet mafé (aux arachides) avec pour dessert des crêpes à la farine de quinoa et fécule de maïs pour la compagne de notre agronome qui est allergique au gluten. Au moment de préparer le dessert “zut”: plus d’œufs! Qu’à cela ne tienne: lorsque nous en avions beaucoup, j’avais fait l’expérience de geler séparément blanc et jaunes dans des bacs à glaçons. Suite de l’expérience: les réunir dégelés pour les utiliser en entité. Qu’il suffise d’écrire que les crêpes étaient très bonnes! Il faut juste prêter attention à l’étiquetage car rien ne ressemble plus à un sachet de glaçons de jus de citron qu’un sachet de glaçons de blancs d’œufs… Dans un verre, on remarque tout de suite la différence.
Ce dimanche si la météo est complaisante, nous ferons un BBQ près du terrain de tennis avec les expats pour le lunch, je vous laisse ici et cède les mots à Marc pour des nouvelles d’un autre aspect de la vie dans le Kasaï.
Marie-Claude ayant déjà écrit la plus grande partie des nouvelles de la semaine, je n’ai pas grand chose à ajouter. Pour le moment tout est calme sur tous les fronts avec seulement trois expatriés sur la plantation (alors que normalement nous sommes six), la production est très modeste donc peu de jours d’usinage et les autorités doivent se remettre de leurs agapes de fin d’année et nous laissent plus ou moins en paix. Notre seul souci sont nos pistes de plantation qui, suite aux pluies très abondantes de ces dernières semaines, se sont très fort dégradées.
Pour essayer de garder les pistes plus ou moins en état sans pour cela faire appel aux engins lourds (niveleuse, bulldozer, pelle à chenilles) nous avons fait l’essai depuis quelques semaines d’accrocher des vieux pneus derrière un tracteur avec sa remorque pour niveler la surface de la route en profitant d’un transport existant. L’idée vient de système que j’ai vu utiliser dans les champs pour étaler les bouses de vache ou parfois dans les pistes de chevaux ou d’obstacles. Ici nous sommes partis sur des pneus beaucoup plus costauds (nous avons beaucoup de vieux pneus de tracteurs) d’une part pour arriver à casser les bosses de la route et d’autre part pour éviter que l’on ne puisse trop facilement nous voler les éléments lorsque l’attelage est décroché. En effet, il ne se pose pas trop de problèmes de traîner un jeu de pneus sur la route en sable, mais lorsque le tracteur doit traverser un pont il vaut mieux ne pas le faire avec les pneus qui risquent d’arracher les planches de celui-ci. Donc arrivé au pont, le chauffeur décroche les pneus et les reprends au voyage du retour. Le système à l’air de bien fonctionner car sur une des routes ou nous devions passer au moins une fois par mois avec la niveleuse pour garder celle-ci carrossable, depuis deux mois nous ne sommes plus passés avec la niveleuse et la route est plus agréable qu’elle n’a été depuis longtemps… comme quoi il suffit parfois de “pneu” de choses.
Comme indiqué ci-dessus, aujourd’hui (dimanche) nous avons invité les autres expatriés à venir partager un BBQ à la Cathédrale et, loi de la vexation aidant, hier soir notre hydrophore est tombé en panne, donc plus d’eau… Heureusement les besoins du DG sont, semble-t’il, suffisamment prioritaires pour qu’une équipe de techniciens soit à pied d’œuvre dès l’aube ce matin et nous sommes à nouveau en mesure d’avoir de l’eau pour la maison.
Alain et Guy sont venus donner un coup de main pour allumer le BBQ et transporter de quoi dresser la table sous la paillotte près du tennis que nous avons donc inauguré. c’était très sympathique. Brochettes, salade verte et de quinoa café et mousse au chocolat givrée.
Nous allons en rester là pour les nouvelles de cette semaine en vous remerciant de nous lire et espérant comme d’habitude recevoir de vos nouvelles.
A bientôt vous lire,
Marie-Claude et Marc
Appel matinal – Morning muster call
Déchargement d’engrais – Fertiliser off-loading
Puzzle
Artisanat – Art work
Hello,
we are almost into the third week of the year.
This morning (Saturday) at four fifteen, the thermometer was giving a temperature of 27°C… I did notice that it felt warmer than since I returned! We were bracing ourselves for a hot day, but fortunately a thunder storm broke out and the temperature dropped to a comfortable 25°C. It is quite amazing how just a few degrees difference can give such a change in the feeling of comfort! I opened everything in the house to make sure that the cool air circulates everywhere and if it becomes too much I will close the doors and windows, but at the moment it is perfectly delicious.
Yesterday (Friday), a team from the construction department came with a truck to deliver the wood that will be used to rebuild our deck terrace (the existing one had to be removed because it was infested with termite ants. They arrived at around nine thirty, six people in all plus a driver. One hour later (they need some time to get themselves organised) I brought them a water container and some glasses and checked on the work in progress. Everybody gratefully took some water except for the sole person who was actually working, putting a wood treatment product on the wood with a brush… so to summarise: three workers sitting in the truck watching from above, two seated on the ground waiting for something to happen and one working with the brush, not to mention the driver commenting on it all while waiting for the work to be finished and to return to base. Given my quizzical look they explained that actually they came with two painters (but only one brush), two carpenters who will not be able to start working until the wood treatment has dried and two helpers who had nothing to help with. Then at eleven they declared the work had to be suspended because there was not enough product to treat all the wood and that they would return another day with more product… I suggested that maybe they also come back with more than one brush?
And last Wednesday our housekeepers found a little snake of about 70cm on our terrace, as we gave instructions not to kill animals (including snakes) if it could be avoided they called me and we shooed it away with a broom. But then the snake turned around and opened its cap in a threatening manner, which was unfortunately its demise because we do not mind snakes around the house, but not one that could potentially harm us or our pets. Some internet google search confirmed my suspicion that this was a Naja Melanoleuca or forest cobra, rather poisonous and which could reach up to one and a half meter in length. At least this type of snake tends to flee when being approached, not like the stocky Gabon viper, which is not particularly aggressive if not feeling threatened, but not easily scared and not easy to detect even a paces away, but definitely not happy when being trodden on…
Otherwise, Marc is doing his best to come home early (I mean at the normal hours) and avoids being ambushed when leaving the office. This is very much appreciated as you can imagine!
Wednesday we had lunch with our neighbours, one of the agronomists and his partner, chicken “mafé” (with peanuts) followed by quinoa pancakes and corn flour because our agronomist’s partner is allergic to gluten. At the moment of preparing the pancakes I realised we were out of eggs… but when our chickens were laying more profusely I had frozen separated yolks and egg whites and so for the first time recomposed eggs from frozen components. It sounds all very scientific but suffice it to say that the pancakes were very good! It is just important to make sure that these are labelled properly because nothing resembles frozen egg whites than frozen lemon juice, except when it starts to thaw… then you immediately see the difference.
This Sunday, weather permitting, we will organise a BBQ next to the tennis court with the expats for lunch, whereby I will leave you and let Marc continue with his words to tell you about the rest of our life in the Kasai.
Marie-Claude having already written most of the news of the week, I do not have too much to add. At the moment everything is quiet here on all fronts as we have only three expatriates present on the plantation (instead of the usual six), production is very modest therefore few days of milling in the week and the authorities must be recovering of their end of year celebrations and seem to leave us in peace for the time being. Our only worry at the moment is the state of our roads, which has suffered immensely from the abundant rains during these past weeks.
In order to keep the main roads in a reasonable shape without having to use heavy machinery (grader, bulldozer, excavator) for the past month we have been trying out a system whereby we attach old tyres at the back of a tractor and trailer to smoothen the surface of the road using the vehicles that are on the road anyway. The idea comes from a system that I saw being used to level the ground in a horse paddock or to spread cow dung after cows have been grazing in a field. Here we use far heavier tyres (we have a lot of used tractor tyres) one one hand to break the crests in the road but also to prevent parts of the system to be stolen when the rig is unhooked. Indeed, while the system works rather well on the main roads, we cannot pull these across the wooden bridges that would probably get dismantled in the process. So, when the driver reaches a bridge, he unhooks the contraption and takes it back on his return voyage. The systems seems to do the job because on one of the test roads we used to have to grade it almost every two weeks to keep it operational and it has been a month now without the need to carry out repair works, while in fact it is even smoother than what it used to be beforehand… sometimes simple solutions do the trick.
As mentioned above, today (Sunday) we invited the other expatriates for a BBQ at the Cathedral and, Murphy’s law, last night our water pump packed up, so no water supply… Fortunately the GM’s requirements are a priority and technicians arrived at the crack of dawn this morning to fix our water problem.
That’s it for this week’s blog. Thank you for reading our tales and as usual please send us some news from your end.
Hoping to hear from you soon,
Marie-Claude and Marc