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Cette semaine s’est principalement déroulée dans des hôtels et/ou logements temporaires car depuis mardi nous avons quitté la plantation pour vaquer à d’autres occupations avant de nous retrouver en Europe pour les vacances. Nous avons profité de notre avion mensuel pour voyager de Mapangu à Kinshasa où nous avons, comme d’habitude maintenant, élu résidence au Cercle Elais qui nous réserve le même studio à chacun de nos passages.
La semaine a été consacrée en grande partie à rendre visite à divers fournisseurs et clients dans la recherche continue de solutions plus efficaces à nos multiples problèmes de logistique, approvisionnements, vols, et tout le reste. La solution idéale n’est pas encore trouvée et généralement chaque pas en avant fait découvrir d’autres écueils auxquels nous n’avions pas (encore) pensé, mais au moins cela nous garde bien occupés. Le grand souci pour le moment est l’importation frauduleuse d’huile de mauvaise qualité en provenance de l’Asie qui, même si elles ont le mérite d’offrir des produits à des prix plus abordables à la population, menacent l’existence des raffineurs locaux. Evidemment s’il n’y a plus de raffineurs locaux nous perdons la possibilité de vendre notre huile en gros et devrions développer toute une nouvelle activité de commercialisation pour arriver à écouler notre production.
Nous avons, dans le passé, fait des essais de vente d’huile en bidons directement aux ménagères, pensant ainsi obtenir des revenus plus intéressants. Mais c’est sans compter toute la logistique que cela implique car il faut d’abord acheminer les bidons vides jusqu’à la plantation et puis une fois que ceux-ci sont remplis et étiquetés il faut les acheminer vers les marchés et les vendre, donc développer tout un réseau de grossistes et détaillants qui doivent chacun faire leur marge. Certains petits malins ont du reste profité de l’arrêt de nos activités de détaillants (qui nous coûtaient plus qu’ils nous rapportaient) pour reprendre le réseau de distribution et surtout la marque que nous avions créé. Le fait d’avoir repris notre marque ne pose pas un réel problème, si ce n’est qu’ils ont également gardé l’origine (Mapangu) alors que l’huile utilisée ne vient pas de chez nous et surtout est de qualité bien inférieure… Enfin juste pour illustrer que nous ne manquons pas d’occupations même dans des domaines que nous pensions avoir mis de côté.
En transit donc.
Marie-Claude a passé deux jours avec moi à Kinshasa en attendant la possibilité de prendre un vol sur Bruxelles (ah oui, les autorités congolaises ont réduit la fréquence des vols sur Bruxelles de 7 à 4 comme mesure punitive contre les sanctions politiques. Quelqu’un à juste oublié de leur dire que SN Brussels était maintenant entièrement aux mains de Lufthansa et de plus la fréquence de 4 vols par semaine permet de mieux remplir les avions, rendant la destination donc plus rentable…). Donc Marie-Claude a dû patienter jusque jeudi soir avant de pouvoir rentre à Bruxelles et voir tout le monde et en particulier notre petite fille Lynn.
De mon côté, ce matin j’ai voyagé de Kinshasa à Lagos (via Lomé au Togo) pour continuer ma route demain sur Benin City afin d’aller visiter une autre plantation du groupe, Okomu, et y glaner des choses que nous pourrions faire à Brabanta pour fonctionner plus efficacement. C’est donc depuis un hôtel à Lagos (Nigeria) que je vous écris ces quelques nouvelles. L’aéroport de Kinshasa est un paradis comparé à celui de Lagos, où il y a des files et des contrôles de tous les côtés, des indications erronées (ou parfois pas) mais qu’il faut respecter pour ne pas se faire remettre à sa place. Je suis arrivé ici sans visa (enfin avec un visa à retirer à l’arrivée) et dans la salle où le visa est donné il devait y avoir un avion entier de chinois dans la même situation que moi… Il y avait une montagne de passeports sur le bureau du préposé qui avait beaucoup de mal à retrouver le propriétaire des différents documents amassés devant lui, mais par miracle un moment donné il y a un officier qui s’est mis à appeler « Michael », « Michael », ne voyant personne réagir et comme il était peu probable qu’un des milliers de chinois dans la salle réponde à ce nom, je me suis avancé et « oh surprise » c’était bien mon passeport que le préposé essayait de réunir avec son propriétaire. Il avait décidé d’ignorer « Marc » ou « van Strydonck » pour se concentrer sur mon deuxième prénom « Michel », l’important est que j’ai pu récupérer mon passeport avec un visa dedans !
Après une petite semaine dans la plantation d’Okomu je ferai le voyage dans le sens inverse, mais un collègue rencontré à l’aéroport en arrivant m’a rassuré qu’au retour c’était parfois moins compliqué. Je me réjouis !
Je vous raconterai, peut-être, comment se sera passée ma visite nigériane, mais en attendant nous vous souhaitons de très joyeuses fêtes de Pâques.
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
Gingembre des pauvres – Poor men’s ginger
Mapangu airport
This week took place mainly in hotels and/or temporary lodgings because since Tuesday we left the plantation to go to other occupations before finding ourselves in Europe for the holidays. We took advantage of our monthly plane to travel from Mapangu to Kinshasa where we have, as usual now, elected residence at the Cercle Elais which reserves the same studio for us each time we visit.
Much of the week was spent visiting various suppliers and customers in the ongoing search for more effective solutions to our multiple problems of logistics, supplies, flights, and everything else. The ideal solution has not yet been found and generally every step forward reveals other pitfalls that we hadn’t (yet) thought of, but at least it keeps us busy. The great concern at the moment is the fraudulent importation of poor quality oil from Asia which, although they have the merit of offering products at more affordable prices to the population, threaten the existence of local refiners. Obviously if there are no more local refiners we lose the possibility to sell our oil in bulk and should develop a whole new marketing activity to be able to sell our production.
In the past, we have tried to sell oil in cans directly to housewives, thinking in this way of obtaining more interesting incomes. But that doesn’t include all the logistics involved because you first have to get the empty cans to the plantation and then once they are filled and labelled you have to get them to the markets and sell them, so you have to develop a whole network of wholesalers and retailers who each have to make their own margin. Some smart guys took advantage of the cessation of our retail activities (which cost us more than they brought us back) to take over the distribution network and especially the brand we had created. The fact of having taken back our brand does not pose a real problem, if it is not that they also kept the origin (Mapangu) whereas the oil used does not come from home and especially is of much inferior quality… Finally just to illustrate that we do not lack occupations even in fields that we thought to have put aside.
About transit then.
Marie-Claude spent two days with me in Kinshasa while waiting for the possibility of taking a flight to Brussels (yes, the Congolese authorities have reduced the frequency of flights to Brussels from 7 to 4 as a punitive measure against political sanctions. Someone just forgot to tell them that SN Brussels was now entirely in Lufthansa’s hands and moreover the frequency of 4 flights a week makes it easier to fill the planes, thus making the destination more profitable…). So Marie-Claude had to wait until Thursday evening before she could return to Brussels and see everyone and in particular our grand-daughter Lynn.
For my part, this (Sunday) morning I travelled from Kinshasa to Lagos (via Lomé in Togo) to continue tomorrow to Benin City to visit another plantation of the group, Okomu, and glean things we could do in Brabanta to function more efficiently. So it is from a hotel in Lagos (Nigeria) that I write these few short notess. Kinshasa airport is a paradise compared to Lagos airport, where there are queues and controls everywhere, erroneous indications (or sometimes not) but that you have to respect to avoid being told off. I arrived here without a visa (in fact with a visa to be collected on arrival) and in the room where the visa is given there must have been a whole plane of Chinese in the same situation as me… There was a mountain of passports on the desk of the attendant who had great difficulty finding the owner of the various documents collected in front of him, but miraculously at one point there was an officer who started calling “Michael”, “Michael”, seeing no one reacted and as it was unlikely that one of the thousands of Chinese in the room would respond to this name, I stepped forward and “oh surprise” it was my passport that the attendant was trying to reunite with its owner. He had decided to ignore “Marc” or “van Strydonck” to focus on my middle name “Michel”, the important thing is that I was able to get my passport back with a visa in it!
After a short week in the Okomu plantation I will make the trip in the opposite direction, but a colleague I met at the airport when I arrived, reassured me that goind the other way (out of the country) it was sometimes less complicated. I’m looking forward to it!
I will tell you, perhaps, how my Nigerian visit went, but in the meantime we wish you very happy Easter holidays.
See you soon,
Marc & Marie-Claude