Categories
Mapangu Uncategorised

2 en/in 1

See below for English version

“Bonjour, bonjour” …

Et bien, NON.
Comment ça, NON ?

La semaine passée vous avez été privés de nouvelles parce que, ici aussi, il y a des jours “avec” et des jours “sans”, ou, du moins, des jours où l’on se laisse agacer plus vite par des bêtises, pourquoi? Allez savoir! Allons, n’essayez pas de me faire croire que vous n’en n’avez jamais, vous, des jours qui peuvent commencer bien mais dérapent vers une situation irritante. Et puis, ici aussi, parfois, il y a tellement de choses qui se passent que nous n’avons pas une minute pour faire les autres choses habituellement prévues pour le week-end et le week-end passé était un de ceux-là. Alors voila, cette fois ces nouvelles couvrent les deux dernières semaines, donc vous recevez l’équivalent de deux récits en un, c’est un peu comme les offres spéciales du supermarché!

Les dérapages, ça commence avec le chat qui vous ramène une superbe grenouille, morte, pendant que vous vous apprêtez à savourer votre tasse de café réconfort post-départ pour “l’appel du matin” de votre chéri à cinq heures quart du matin. Continue avec le nouveau gardien de nuit qui, lorsque, à peine plus tard, l’aube se pointe et que vous mettez la journée en route (comme verser l’eau bouillie la veille dans le filtre gravitaire, remplir la grande casserole maintenant vide avec de l’eau de source pour la faire bouillir à son tour, et ainsi libérer le bidon de 25 litres pour pouvoir aller chrcher la puisée suivante à la source, etc.), il vous regarde fixement, suivant le moindre de vos mouvements, depuis le milieu du chemin (alors que vous ne portez même pas une nuisette affriolante). Jusqu’à ce que, intriguée, vous lui demandiez si il a besoin de quelque chose et que “non, non, il vous regarde, simplement…”. La tentation est forte de dire: “circulez, il n’y a rien à voir!”. Mais je me contente d’un “vous ne croyez pas que c’est la parcelle et ce qui s’y passe qu’il faut surveiller, pas moi ?”

Et puis c’est le premier des cuisiniers des maisons twin d’à côté (dont je suis chargée de noter les présences) qui se pointe en disant “Madame,  je ne sais pas, mais…” (ce n’est jamais une bonne entrée en matière ça, car présage de difficulté à surmonter).

Ensuite, la machine à laver qui se met en grève et dont il faut démonter un des filtres pour espérer une réaction positive de la mécanique (parce que côté réparation, si nous n’y arrivons pas nous mêmes c’est généralement mauvais signe car nos “techniciens” risquent de l’achever définitivement…), suivi du jardinier, à qui vous avez expliqué (longuement) la veille comment accrocher des poids aux branches du bougainvillée pour qu’elle courbent leurs têtes fleuries harmonieusement au lieu de les dresser férocement vers le ciel, chose qu’il a bien compris… sauf pour les trois branches les plus imposantes du milieu dressées fièrement vers les nuages et définitivement en bonne voie de camoufler tout ce qui se passe derrière. “Oui, oui, celles-là aussi, pas la peine de dire celles-là SURTOUT.” C’est toutefois moins frustrant que d’essayer de faire planter les semences en lignes et pas “à la volée” (après presque deux ans et demi, cette bataille-là n’est pas encore gagnée).

Je ne vous parlerai pas des rats qui ont décidés de tenter une co-location de nos dessous de toit avec les chauve-souris et qui font la fête (bruyante) au-dessus de nos têtes pendant la nuit. Mais ceux-là sont en voie d’expulsion car nous en avons déjà piégé quatre, grâce à quoi les fiestas du grenier sont nettement moins enthousiastes.

Tout ça pour que vous sachiez (au cas où vous en doutiez)  que, nous ne sommes pas des “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil” et que, oui, oui, parfois je râle 😉 Mais ça passe!

Voila, maintenant que j’ai vidé mon sac, passons aux choses sérieuses: nous avons un début de saison sèche fabuleux avec des températures plus fraîches, même si la vue est rapidement en train de céder la place à un voile brumeux et le brouillard du matin. Certains matins nous avons l’impression qu’il pleut, tellement la condensation qui coule du toit fait du bruit et, si nous n’avons pas pensé à les protéger la veille, les coussins des sièges de la terrasse sont détrempés.

Notre hôte, une consultante venue nous aider à progresser vers une certiffication ISO 14001 (gestion de l’environnement) et qui à passé deux semaines avec nous à la Cathédrale est très sympathique et pas envahissante du tout, en fait c’était plutôt le genre de visiteur qui donne l’impression de faire partie de la famille habituée de la maison, à l’aise et sans complications. A son arrivée, nous avions demandé (comme à tous les visiteurs) quel était son horaire et si elle souhaitait participer à certains appels du matin, ce à quoi elle nous avait dit “je viendrai volontiers à l’un ou l’autre appel pour voir comment cela se passe, mais pas tous les matins”. Pour finir, elle a partagé nos horaires, même quand il fallait se lever à 3h50 pour aller à Sanga Sanga et est venue à tous les appels, ce qui lui a permis de voir les 12 sections pendant son séjour.

Comme nous devions passer quelques jours à Kinshasa, d’où nous vous écrivons ces quelques lignes, nous avons voyagé ensemble avec la pirogue jusqu’à Ilebo et puis l’avion sur Kinshasa ce vendredi 22. Nous retournerons à Mapangu avec l’avion de que nous affretons pour transporter la paie et les vivres frais mercedi directement jusque Mapangu.

Pour ma sanité morale, nous avons apporté des aménagements d’horaires pour nos cuisiniers, qui ne viennent plus le samedi et nous permet d’avoir la maison “toute à nous” un weekend complet . C’est tout bête mais cela me fait un bien fou! Pendant la semaine, j’ai aussi décidé de faire prendre l’eau pour les besoins ménagers au robinet situé dehors et non plus dans la cuisine (comme c’était le cas jusqu’à présent, sous prétexte d’avoir besoin d’eau chaude pour laver le sol???) ce qui me permet de pouvoir profiter un peu de la cuisine pour y faire des trucs le matin quand il fait plus frais et qu’il y a du courant sans être envahie. Car après 14h30 quand nos hommes sont partis, il n’y a plus de courant et ce sont les heures les plus chaudes de la journée… Ils m’ont quand même demandé “s’ils étaient punis?” … No comment!

Bref, comme vous voyez, nous ne nous laissons pas abattre et ne sommes pas à bout de nos ressources de créativité et d’énergie!

Dimanche dernier, nous avons organisé une “après-midi Cathédrale” avec tous les expats disponibles où tous ont amené un p’tit quelque chose à manger ou à boire et c’était très sympa. Au départ, nous voulions nous installer au bout de la parcelle près du terrain tennis où nous avons fait ériger une pailotte, mais, après un test, nous avons conclu que c’était une journée à mouchettes qui rendent la consommation de quoi que ce soit à ciel ouvert très sportive et peu plaisante. Nous nous sommes donc repliés sur la maison et c’était très chouette aussi!

Ici à Kinshasa, outres les emplettes pour refaire nos stocks de vivres frais à ramener en avion mercredi prochain, Marc a une série de rendez-vous avec des fournisseurs, clients et autres contacts qui ne se déplacent pas jusque Mapangu. Nous logeons dans notre habituel studio au Cercle Elaïs qui reste un endroit féérique dans son écrin de verdure au milieu de la ville et ou, autre luxe, il est possible de bien manger, qui plus est des produits que nous n’avons pas facilement à la maison (Mapangu).

A très bientôt vous lire ou vous parler,

Marie-Claude et Marc

“Hello, hello”…

Well, NO.
What do you mean, NO?

Last week you were deprived of news because here too there are days “with” and days “without”, or at least days when you allow yourself to be annoyed more quickly by nonsense, why? Who knows! Come on, don’t try to make me think that you never have any days that can start well but slip into an irritating situation. And then, here too, sometimes, there are so many things going on that we don’t have a minute to do the other things usually planned for the weekend and last weekend was one of them. So here it is, this time the news covers the last two weeks, so you get the equivalent of two stories in one, it’s a bit like special offers from the supermarket!

The frustration starts with the cat bringing home a beautiful frog, dead of course, while you get ready to enjoy your cup of comfort coffee after your darling’s “muster call” departure at 5:15 in the morning. It then continues with the new watchman who, as soon as dawn arrives and you start the day chores in the kitchen (like pouring the water, boiled the day before, into the gravity filter, filling the now empty large pan with spring water to boil it in turn, and thus freeing up the 25-litre container so that it can be filled again at the spring, etc.), he stares at you, following the slightest of your movements, from the middle of the path (while you’re not even dressed in any unusual manner such as your nighties). Until, intrigued, you ask him if he needs something and that “no, no, he’s just looking at you…”. The temptation is strong to say: “move on, there is nothing to see! But I’m content with a “don’t you think it’s the plot and what’s going on there that needs to be monitored, do you?”

And then it is one of the cooks of the twin houses next door (for whome, as for all the other staff working on the Cathedral site, I have to note his presence) who shows up saying “Madam, I don’t know, but…”. (this is never a good introduction to the subject, because it usually is the opening phrase for a difficulty to come).

Then, the washing machine goes on strike and I need to dismantle one of the filters in the hope of a positive reaction from the mechanics (because on the repair side, if we can’t do it ourselves, it’s generally a bad sign because our “technicians” risk killing it off definitively…), followed by the gardener, to whom you explained (at length) the day before how to hang weights on the branches of the bougainvillea so that they bend their flowering heads harmoniously instead of raising them ferociously towards the sky, something he understood well… except for the three most imposing branches of the middle proudly erected towards the clouds and definitively on the way to camouflage all that happens behind. “Yes, yes, those too, don’t say those ESPECIALLY.” However, it is less frustrating than trying to get the seeds planted in rows and not “broadcast” (after almost two and a half years, this battle has not yet been won).

I won’t tell you about the rats that have decided to try to share our rooftops with bats and party (loudly) above our heads at night. But those are being evicted because we’ve already trapped four of them, so the attic fiestas are getting much less enthusiastic of last.

All this so that you know (in case you doubt it) that, we are not “everyone is beautiful, everyone is nice” and that, yes yes, sometimes I grumble;) But it passes!

Now that I’ve offloaded my complaints, let’s get serious: we have a fabulous start to the dry season with cooler temperatures, even if the view is quickly giving way to a hazy veil and morning fog. Some mornings we have the impression that it rains, because of the noise made by the condensation which runs from the roof  and, if we did not think to protect them the day before, the cushions of the terrace seats get all soaked.

Our visitor, a consultant who came to help us progress towards the ISO 14001 certification (environmental management) and who spent two weeks with us at the Cathedral is very friendly and not invasive at all, in fact it was more the kind of visitor who gives the impression of being part of the family used to the house, at ease and without complications. When she arrived, we had asked her (as with all visitors) what her schedule was and if she wanted to participate in any morning muster calls. She told us “I will gladly come to one or two morning calls to see how it goes, but not every morning”. However, she ended up sharing our schedule every morning, even when we had to get up at 3:50 to go to Sanga Sanga and attended all the muster calls, which allowed her to see all 12 sections during her stay.

As we had to spend a few days in Kinshasa, from where we are writing these few lines, we travelled together with her on the dugout canoe to Ilebo and then by plane to Kinshasa on Friday 22nd. We will return to Mapangu with the plane we are chartering to transport payroll and fresh food on Wednesday directly to Mapangu.

For my moral sanity, we have made some changes to the working hours of our cooks, who no longer come on Saturdays and allow us to have the house “all to ourselves” a full two day weekend… It is rather silly but it does me a lot of good! During the week, I also decided to have the water taken for household needs from the tap outside and no longer in the kitchen (as was the case until now, under the pretext of needing hot water to wash the floor???) which allows me to take advantage of the kitchen to do things there in the morning when it is cooler and there is electricity without being invaded. Because after 14h30 when our men have left, there is no power and these are the hottest hours of the day… They did ask me “Are we punished?”… No comment!

In short, as you can see, we do not let ourselves down and are not at the end of our creativity and energy resources!

Last Sunday, we organized a “Cathedral afternoon” with all the available expats where everyone brought something to eat or drink and it was very nice. Initially, we wanted to set a table up at the end of the plot near the tennis court, where we have built a small tached shelter, but, after a test, we concluded that it was a day with too many flies, that would have made the consumption of anything in the open air very sporty and unpleasant. So we withdrew to the house and it was very nice too!

Here in Kinshasa, in addition to the shopping to replenish our stocks of fresh food to bring back by plane next Wednesday, Marc has a series of meetings with suppliers, customers and other contacts who do not travel to Mapangu. We stay in our usual studio at the Cercle Elaïs which remains a magical place in its green setting in the middle of the city and where, other luxury, it is possible to eat well and in poarticular things that we do not have easily at home.

We look forward to hearing from you,

Marie-Claude and Marc

Categories
Mapangu Uncategorised

And so it goes / Et on continue

Voir plus bas pour la version française

Hello everybody!

As previously written, the dry season, or “hivernage”, is there. It was not obvious the first week because it was quite warm and clammy, while during the dry season we should have fresher temperature during nights and mornings, ensuring better sleep and so on, which is always nice! But now it has really begun, 22°C this morning! Natives wear hats, duvets and gloves when they have them, Marc went away with his wind breaker  for muster call this morning (combination of fresh weather, barely awake , breeze, mist…).

We also have to put covers on the terrace cushions at night and take them away after the dew and mist have gone to avoid sitting in a wet sponge later on. On another hand, the morning dew is not sufficient for the veggies to grow, so they have to be watered also in the late afternoon. Therefore, from now on, we are on dry season schedule for the gardeners: one of them comes in the morning, and the other in the afternoon on alternative weeks.
We also have a change in our garden staff, the guest house garden in Mapangu was really neglected and needed a firmer hand so one of our well seasoned gardeners was promoted there and, as the Cathedral grounds are really big to maintain, we had to find some reliable body to help the remaining gardner.
You might remember from previous blogs reading about the chicken production trial set up by one of the factory worker. He had asked Marc if he could use the fenced area previously used as a “kraal” for goats to raise his poultry as a first step in his project)… Unfortunately the production never took off, partly because of neglect and irregular feeding, but the poor guy who was put in charge of the project and was there every day to feed and water the hens was never paid, while dutifully continuing to take care of the animals. With the poultry project now officially brought to an end, the caretaker was generously offered to be paid with part of the few remaining chickens (for, at least, one year work !). Given his dedication to work, we have decided to hire him ourselves to help in the garden and so far the trial seems to confirm that we have another hard worker among our staff.

We might have mentioned that we are building two more houses in the boys quarters, which will total four houses, quite a little village! Specially since our housekeepers are now both married and one has had a baby girl in January while the other is expecting for October. The two new houses will be: one, for our neighbour’s house keeper, who needs to be close by because he looks after our neighbour’s menagerie (two dogs and a cat), the other for the yet to be appointed GM’s driver because for security reason it has been decided that everybody should have an appointed chauffeur, especially for the GM and there is little point having one if he does not live close by. Which also means I can go “window shopping” in Mapangu  in the afternoon when Marc cycles to the office and leaves the car at home…  ha ha ha 😉 😉 😉 

Actually, I have not been to the Thursday’s morning market in Mapangu for a while, in fact, since we grow our own fresh fruits and vegetables we probably have more on offer than in the village market, more of what we appreciate anyway. We still have not developed a particular taste for “chikwang” (a kind of translucent paste made from cassava flour, which (some say) requires more energy to chew than what it actually provides to the body and/or locally smoked food (fish, monkey or other bush meat) which is not really attractive even when it is no longer possible to identify what animal it has been…Better or worse ?  The road leading to the market is a mixture of mud, waste of all kinds (mainly a deep layer of plastic bags mixed with organic refuse) among deep gutters created by the rains, a “wee” bit too challenging when you have to manage this with wobbly knees! Mind you, it might change during the dry season, or not ?

Following the reconstruction of our deck terrace, the Gloriosa lilium vine I had planted disappeared, but I had the nice surprise to spot one trying it’s best to grow back which I encouraged as best I could and “hurray” its first flower bloomed this morning! Not to copy a well known advert: “every little helps” ! To stay on the topic of plants, in addition to the usual passion fruit (called maragoudja here) we also grow a giant species of granadilla (see pictures), both are very different but very nice we just have to watch the biggest one because we have to beat rats to it!

Also, right now, we have plethora of banana bunches, of course all ripening at the same time. So, in addition to distributing some of them to our colleagues, I have tried a recipe of ice cream made with ripe bananas as the main ingredient, sliced then frozen, and (after a night in the freezer) blended with your choice flavour. I have tried granadillas for one batch and frozen raspberries I had in the freezer for a while (from the garden, of course !) for the other.  Marc has tried both and has become a big fan!

Since Friday we have a guest staying with us for two weeks. She is a consultant helping us with the ISO14001 certification of the plantation, which is an environmental management certification that all the plantations in the Socfin group should obtain within the next few years. She is going to stay in the adjacent studio so as to have both independence and company when wished for. Our neighbour agronomist came back to his work, house and menagerie on the same dugout canoe, sadly without his partner, but life goes on.

We are now approaching the peak production season but I will let Marc take over again for this part of the blog! I hope to read you soon!

As mentioned above, the plantation should indeed soon enter into its production peak, which means that the mill will operate 24-7 and trucks and tractors will be going back and forth between the plantation and the mill from early morning until late at night. Our workers are very much looking forward to this time of the year because most of them will be paid for over time and/or working on Sundays, which, surprisingly, they are always asking for even when there is no need.

The dry season is well and truly there and the speed at which it has changed our roads is amazing. Last week I struggled through rain and mud with my bicycle and this week it is in the soft dry sand that I have to fight with my pedals. Fortunately the trucks and tractors seem to mind the crazy guy on his bicycle and stop on the side of the road, when they see me to avoid making too much dust. Needles to say that I am very appreciative of their attention.

We hope you have a lovely week-end or whichever day it is when you read this letter. And as usual, we very much look forward hearing from you,

Marie-Claude & Marc

Chenille de Sphinx – Sphinx caterpillar

Vue du bureau – View from the office

Grand Mamelon

Fleur de fruit de la passion – Passion fruit flower

 

Fruits de la passion et Grenadille – Passion fruit and Granadila

Gloriosa

Protection des coussins – Cushion protection

Bonjour à tous!

Comme nous l’avons déjà écrit, la saison sèche, ou “hivernage”, est là. Ce n’était pas évident la première semaine parce qu’il faisait assez chaud et moite, alors que pendant la saison sèche nous devrions avoir une température plus fraîche pendant les nuits et les matins, assurant un meilleur sommeil et ainsi de suite, ce qui est toujours agréable ! Mais maintenant ça a vraiment commencé, 22°C ce matin ! Les autochtones portent des chapeaux, des duvets et des gants quand ils en ont, Marc est parti avec son brise-vent pour l’appel de ce matin (combinaison de temps frais, à peine réveillé, brise, brume….).

Il faut aussi mettre des housses sur les coussins de terrasse la nuit et les enlever après que la rosée et le brouillard soient partis pour éviter de s’asseoir dans une éponge mouillée plus tard. D’autre part, la rosée du matin n’est pas suffisante pour que les légumes poussent, il faut donc les arroser aussi en fin d’après-midi. C’est pourquoi, à partir de maintenant, nous sommes en mode saison sèche pour les jardiniers : l’un d’entre eux vient le matin, et l’autre l’après-midi en semaines alternatives.
Nous avons aussi un changement dans notre personnel “entretien vert”, le jardin de la maison de passage à Mapangu a été vraiment négligé et avait besoin d’une main plus ferme, donc un de nos jardiniers bien formé y a été promu et, comme le site de la cathédrale est vraiment grand à entretenir, nous avons dû trouver un autre travailleur fiable pour aider le jardinier restant. Vous vous souvenez peut-être des blogs précédents concernant l’essai de production de poulets mis en place par l’un des ouvriers de l’usine. Il avait demandé à Marc s’il pouvait utiliser l’espace clôturé précédemment utilisé comme “kraal” pour les chèvres, pour y élever sa volaille comme première étape de son projet… Malheureusement, la production n’a jamais décollé, en partie à cause de négligence et d’une alimentation irrégulière, mais le pauvre gars qui était chargé du projet et qui était là tous les jours pour nourrir et abreuver les poules n’a jamais été payé, tout en continuant consciencieusement à s’occuper des animaux. Avec la fin officielle du projet avicole, le gardien a généreusement reçu une partie des quelques poulets restants (pour au moins un an de travail !). Étant donné son dévouement au travail, nous avons décidé de l’engager nous-mêmes pour aider dans le jardin et jusqu’à présent, l’essai semble confirmer que nous avons un autre travailleur consciencieux parmi notre personnel.

Nous avons peut-être mentionné que nous construisons deux autres maisons dans le quartier des employés de la Cathédrale, ce qui fera un total de quatre maisons, tout un petit village ! D’autant plus que nos cuisiniers sont maintenant tous les deux mariés et que l’un a eu une petite fille en janvier et l’épouse de l’autre attend famille pour octobre. Les deux nouvelles maisons seront : l’une pour le cuisinier de notre voisin agronome, qui doit habiter à proximité parce qu’il s’occupe de la ménagerie de notre voisin (deux chiens et un chat), l’autre maison étant pour le chauffeur du DG qui doit encore être nommé, parce que pour des raisons de sécurité, il a été décidé que tous les expatriés devraient avoir un chauffeur attitré, surtout pour le DG et il est inutile d’en avoir un s’il n’habite pas à proximité. Ce qui signifie aussi que je pourrai aller faire du “lèche-vitrine” à Mapangu l’après-midi quand Marc se rend au bureau à vélo et laisse la voiture à la maison…. ha ha ha 😉 😉 😉

En fait, je ne suis pas allée au marché du jeudi matin à Mapangu depuis un certain temps: puisque nous cultivons nos propres fruits et légumes frais, nous avons probablement plus à offrir que sur le marché du village, plus de ce que nous apprécions de toute façon. Nous n’avons pas encore développé un goût particulier pour le “chikwang” (une sorte de pâte translucide faite de farine de manioc, qui (certains disent) demande plus d’énergie à mâcher que ce qu’il fournit réellement au corps et/ou de la nourriture fumée localement (poisson, singe ou autre viande de brousse) qui n’est pas vraiment attirant même lorsqu’il n’est plus possible d’identifier quel animal il a été….meilleur ou pire ? La route menant au marché est un mélange de boue, de déchets de toutes sortes (principalement une couche profonde de sacs plastiques mélangés à des déchets organiques) parmi les ornières profondes créées par les pluies, un “petit” peu trop difficile quand il faut y arriver avec des genoux qui flanchent ! Attention, cela peut changer pendant la saison sèche, ou non ?

Après la reconstruction de notre terrasse en bois, les lianes de Gloriosa lilium que j’avais plantée ont disparus, mais j’ai eu la belle surprise d’en apercevoir une qui faisait de son mieux pour reprendre, ce que j’ai encouragé et “hourra” la première fleur est sortie ce matin ! Pour rester sur le thème des plantes, en plus du fruit de la passion commun (appelé maragoudja ici) nous cultivons aussi une espèce de passiflore géante (voir photos), les deux fruits sont très différents mais tout aussi goûteux nous devons juste surveiller de près la croissance du plus gros parce que nous devons battre les rats au poteau pour en profiter!

 A l’heure actuelle, nous avons aussi pléthore de régimes de bananes, qui mûrissent tous en même temps. Donc, en plus de distribuer certains d’entre eux à nos collègues, j’ai essayé une recette de crème glacée faite avec des bananes mûres comme ingrédient principal, tranchées puis congelées, et (après une nuit au congélateur) mixéees avec un ingrédient savoureux au choix. J’ai essayé des fruits de la passion pour un lot et des framboises congelées que j’avais dans le congélateur depuis un certain temps (du jardin, bien sûr !) pour l’autre. Marc a testé les deux a approuvé !

Depuis vendredi, nous avons une invitée qui séjournera avec nous pour deux semaines. Elle est consultante et nous aide avec la certification ISO14001 de la plantation, qui est une certification de gestion environnementale que toutes les plantations du groupe Socfin devraient obtenir dans les prochaines années. Elle va rester dans le studio adjacent afin d’avoir à la fois indépendance et compagnie quand souhaité.
Notre voisin agronome est revenu par le même avion, malheureusement sans sa partenaire restée en Afrique du Sud, et a rejoint bercail et ménagerie. A temps pour la période de pointe.

Nous approchons maintenant de la haute saison de production mais je vais laisser Marc prendre le relais pour cette partie du blog ! J’espère vous lire bientôt !

Comme mentionné ci-dessus, la plantation devrait en effet entrer bientôt dans son pic de production, ce qui signifie que l’huilerie fonctionnera 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et que les camions et tracteurs feront la navette entre la plantation et le moulin du matin jusqu’à tard dans la nuit. Nos travailleurs attendent avec impatience cette période de l’année parce que la plupart d’entre eux seront payés en heures supplémentaires et/ou travailleront le dimanche, ce qu’ils demandent toujours, même quand il n’y a pas de justification.

La saison sèche est bel et bien là et la vitesse à laquelle elle a changé nos routes est étonnante. La semaine dernière, j’ai lutté contre la pluie et la boue avec mon vélo et cette semaine, c’est dans le sable mou et sec que je dois me battre avec mes pédales. Heureusement, les camions et les tracteurs semblent respecter le fou sur son vélo et s’arrêtent sur le bord de la route quand ils me voient pour éviter de faire trop de poussière. Je dois dire que j’apprécie beaucoup leur attention.

Nous espérons que vous passerez un week-end agréable ou quel que soit le jour où vous lirez cette lettre. Et comme d’habitude, nous sommes impatients d’avoir de vos nouvelles,

Marie-Claude & Marc

Categories
Mapangu Uncategorised

Brouillard – Mist

See below for English version

Il y a deux semaines nous vous parlions des papillons qui avaient débarqué en masse et étaient le signe habituel du début de saison sèche. Ils sont maintenant partis, du moins la masse est partie et restent les résidents habituels. Les migrants n’avaient manifestement pas bien calculé leur venue, car il a continué de pleuvoir abondamment jusqu’au milieu de la semaine. Et donc, ce mois-ci, qui est généralement un mois plutôt sec avec une moyenne de 50-70mm de précipitations (sur base des relevés des 8 années précédentes), est cette année, largement au-dessus des 300mm donc cinq à six fois les précipitations normales.
Ce qui en fait un record pour les dernières années tous mois confondus…

Depuis le milieu de la semaine, un deuxième phénomène propre à la saison sèche est apparu, le brouillard du matin. Depuis trois jours nous nous réveillons tous les matins dans un brouillard épais qui détrempe les moustiquaires et rend les départs du matin un peu plus périlleux car dans le noir une visibilité à 10m combinée avec des routes tout sauf lisses demande une attention totale, donc mieux vaut être bien éveillé. Nous profitons encore, tant qu’il est encore possible de le faire, de notre vue du Kasaï et de ses bancs de sable qui réapparaissent à toute vitesse. Mais le voile brumeux est déjà perceptible et probablement dans une semaine ou deux nous serons privés entièrement de la vue jusqu’au mois de septembre.

Compte tenu de ce brouillard quasi quotidien et souvent assez dense, nous pensons que les palmiers arrivent malgré tout à capter une partie de leurs besoins hydriques grâce à l’humidité qui se condense sur les feuilles. En tant qu’ingénieurs qui se respectent, nous voudrions essayer de quantifier la quantité d’eau apportée par le brouillard et avons conçu un grand carré de 1x1m dans lequel est tendue  une toile moustiquaire sous laquelle se trouve une gouttière de réception. Le principe est de permettre à la brume condensée sur la toile moustiquaire d’ y être récoltée et quantifiée. Cela était sans compter sur le fait que nous avons régulièrement des coups de vents violents, qui ont déjà plusieurs fois arrachés la toile moustiquaire et que ce même vent a tendance à souffler les gouttelettes à côté de la gouttière ou à accélérer leur évaporation. Résultat, malgré le fait que tout et tous sont imbibés jusqu’à la moelle à cause du brouillard et de la rosée durant l’appel du matin, aucune mesure significative de l’apport en eau généré par les brumes matinales n’a pu être quantifiée jusqu’à présent … Si quelqu’un a une idée de génie pour mesurer la quantité d’eau apportée par le brouillard, de préférence avec les moyens du bord, n’hésitez-pas à nous faire signe.

Il y a déjà quelques mois, nous avons fait appel à un ingénieur congolais spécialisé dans les forages pour essayer de mettre en place une solution alternative aux longues marches que doivent faire les femmes (principalement) jusqu’aux “sources” ou rivières pour s’approvisionner en eau. Le premier forage aurait dû être opérationnel il y a déjà deux mois, mais à cause d’un problème technique avec la pompe, la quantité d’eau qui sort est dérisoire. L’ingénieur est venu m’expliquer que certes il y avait un problème technique avec la pompe, mais aussi que le grand chef coutumier lui créait des difficultés. J’ai donc demandé à rencontrer le grand chef avec l’ingénieur, pensant qu’il me suffirait d’expliquer que le forage était pour le bénéfice de tous et que le soutient du chef coutumier coulait donc …”de source” . Lors de ma rencontre, j’ai été surpris d’apprendre que (selon le grand chef) si le forage ne fonctionnait pas c’est parce que celui-ci n’avait pas été consacré selon les rites ancestraux et qu’il suffirait de faire la cérémonie coutumière adéquate pour que l’eau coule à flots.

Comme nous souhaitons également réaliser un forage à l’hôpital où il est évidemment essentiel d’avoir de l’eau propre, le grand chef et sa suite sont allés effectuer les rites à l’hôpital (car, semble-t-il, il n’est pas nécessaire de faire une telle consécration pour chaque forage individuel, une cérémonie coutumière unique est suffisamment puissante pour affecter tous les forages existants et futurs dans la chefferie). Peu de temps après, j’ai reçu un appel affolé de notre médecin me disant qu’il avait été invité à assister à la cérémonie qui avait lieu dans l’enceinte de son hôpital. Il m’a expliqué qu’il n’était pas en mesure de se présenter à la cérémonie, non pas parce qu’il avait des patients nécessitant sa présence, mais parce qu’il avait peur qu’un sort lui soit jeté par la même occasion… il est originaire du nord du pays et les étrangers (surtout ceux d’autres tribus congolaises) ne se sentent apparemment pas toujours les bienvenus ici. Nous avions déjà entendu dire que le médecin s’enfermait chez lui quand il entendait les hiboux lui parler, mais de là à craindre un sort lors d’une cérémonie de consécration d’un forage…

Nous sommes de plus en plus convaincus qu’en cas d’urgence médicale il est probablement préférable de ne pas faire appel à notre médecin et d’opter pour une évacuation immédiate. Récemment un de nos chefs de secteur a eu une crise d’appendicite et a été admis d’urgence à l’hôpital, mais le médecin a préféré ne pas l’opérer tout de suite car le patient ne souffrait pas d’aérophagie… et qu’il était donc aussi peut-être question d’une occlusion intestinale. En attendant notre chef de secteur avait des douleurs de plus en plus aiguës que le médecin essayait de soigner à coups d’antibiotiques sans énormément de succès. Il a ensuite prétendu qu’en cas de rupture de l’appendice,  les intestins formeraient un nœud autour de la plaie pour empêcher l’infection de la cavité abdominale. Nous avons rapidement décidé d’évacuer le malade sur Kinshasa, où il a été opéré pour une péritonite, est maintenant à nouveau sur pied et pourrait revenir à Mapangu la semaine prochaine. Je ne suis pas médecin et mon jugement est peut-être injuste, mais la combinaison de peur de sortilèges et ses théories fumeuses sur l’anatomie humaine ne me convainquent pas totalement, donc si j’ai le choix…

Cette semaine nous avons eu la visite de deux expatriés venus d’une autre plantation congolaise pour échanger sur nos expériences, idées, solutions éventuelles et réflexions sur l’état du pays. Visite extrêmement agréable et intéressante car elle nous a permis de comparer beaucoup de nos “problèmes” avec ceux qu’ils rencontrent chez eux dans l’équateur et la manière dont ceux-ci sont gérés. Pour leur retour, via Ilebo, notre chef d’usine à proposé de les véhiculer sur son jet ski au lieu de prendre la pirogue, voyage qui leur a pris un peu moins de 45 minutes au lieu de 3 heures… mais évidemment sans bagages et il faut bien s’accrocher car sa bombe fait des pointes de plus de 100km/h, même à trois!

Sur ces exploits mécaniques et aquatiques, nous vous laissons en espérant vous lire très bientôt,

Marc & Marie-Claude

Two weeks ago we were telling you about the butterflies that had landed “en masse” and were usually signaling the beginning of the dry season. They are now gone, at least the large numbers are, leaving the usual residents of the garden. The migrants had obviously not calculated their arrival correctly, as it continued to rain heavily until the middle of this week. As a consequence, this month, which is usually a rather dry month with an average of 50-70mm of rainfall (based on records from the previous 8 years), this year is well above 300mm so five to six times the normal rainfall.
Which makes it a record for the last few years, all months combined…

Since the middle of the week, a second phenomenon specific to dry season has appeared: the morning fog. For the past three days we wake up every morning in a thick fog which soaks the mosquito nets and makes the morning departures a little more dangerous because  the darkness and a visibility reduced to 10m combined with roads everything but smooth requires a rather high level of concentration, therefore better to be well awake. We still enjoy, while it is still possible to do so, our view of the Kasai and its sandbanks, which are reappearing surprisingly quickly. But the hazy veil is already perceptible and probably in a week or two we will be completely deprived of our vista until September.

Given this almost daily and often quite dense fog, we think that the palm trees manage to capture some of their water needs thanks to the moisture that condenses on the leaves. As a self-respecting engineer, we would like to try to quantify the amount of water brought by the fog and have designed a large 1x1m square in which a mosquito net is stretched and under which we have installed a small gutter. The principle is to allow the fog condensed on the net to be collected in the gutter and quantified. This was without counting on the fact that we regularly have violent gusts of wind, which have already ripped the mosquito net several times and that this same wind tends to blow the droplets beyond the gutter or accelerate their evaporation. As a result, despite the fact that everything and everyone is soaked to the core because of the fog and dew during the morning muster, no significant measure of the water supply generated by the morning mists could be quantified so far… If anyone has a clever idea on how to measure the amount of water brought by the fog, preferably with locally available means, please let us know.

A few months ago, we contracted a Congolese drilling engineer to try to put in place an alternative solution to the long walks that women (mainly) have to make to the “springs” or rivers to get water. The first borehole should have been operational two months ago, but due to a technical problem with the pump, the amount of water that comes out is negligible. The engineer explained that there was a technical problem with the pump, but also that the local chief was making things difficult for him. So I asked to meet the grand chief with the engineer, thinking that it would be enough for me to explain that the drilling was for the benefit of all and that the chief’s support was therefore very much required. When we met, I was surprised to learn that (according to the Grand Chief) if the well did not work it was because it had not been consecrated according to ancestral rites and that it would suffice to perform the proper customary ceremony for the water to flow.

As we also wish to drill a borehole at our hospital, where it is obviously essential to have clean water, the Grand Chief and his suite decided to perform the rites in the hospital (for, it seems, it is not necessary to make such a consecration for each individual well, a unique customary ceremony is powerful enough to affect all existing and future wells in the chiefdom). Shortly afterwards, I received a panic call from our doctor telling me that he had been invited to attend the ceremony that was taking place on his hospital grounds. He explained to me that he was not able to attend the ceremony, not because he had patients requiring his presence, but because he was afraid that a spell would be cast on him at the same time… he is from the north of the country and foreigners (especially those from other Congolese tribes) apparently do not always feel welcome here. We had already heard that the doctor would lock himself in his house when he heard the owls talking to him, but I was far from imagining that he would fear for his soul during a ceremony of consecration of a borehole…

We are increasingly convinced that in case of a medical emergency it is probably better not to call our doctor and to opt for an immediate evacuation. Recently one of our area managers had an appendicitis and was admitted to hospital as a matter of urgency, but the doctor preferred not to operate immediately because the patient did not suffer from aerophagia… and that there was therefore perhaps also a question of intestinal obstruction. In the meantime our sector manager was experiencing increasing pain, which the doctor was trying to treat with antibiotics without much success. He then claimed that if the appendix ruptured, the intestines would form a knot around the wound to prevent infection of the abdominal cavity and that a surgical intervention was therefore not an emergency. We quickly decided to evacuate the patient to Kinshasa, where he was operated for a ruptured apendicitis within a few hours. He is now back on his feet and may return to Mapangu next week. I am not a doctor and my judgment may be unfair, but the combination of fear of spells and his smoky theories about human anatomy do not totally convince me, so if I have the choice…

This week we had the visit of two expatriates from another Congolese plantation to exchange on our experiences, ideas, possible solutions and reflections on the state of the country. Extremely pleasant and interesting visit because it allowed us to compare many of our “problems” with those they encounter at home in the equator and the way they are managed. For their return, via Ilebo, our factory manager offered to bring them on his jet ski instead of taking the dugout canoe, a trip that took them a little less than 45 minutes instead of 3 hours… but obviously without luggage and it is recommended to hang on because his bomb peaks over 100km / h, even with three adults on board!

On these mechanical and aquatic exploits, we leave you hoping to hear from you very soon,

Marc & Marie-Claude