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“Bonjour, bonjour” …
Et bien, NON.
Comment ça, NON ?
La semaine passée vous avez été privés de nouvelles parce que, ici aussi, il y a des jours “avec” et des jours “sans”, ou, du moins, des jours où l’on se laisse agacer plus vite par des bêtises, pourquoi? Allez savoir! Allons, n’essayez pas de me faire croire que vous n’en n’avez jamais, vous, des jours qui peuvent commencer bien mais dérapent vers une situation irritante. Et puis, ici aussi, parfois, il y a tellement de choses qui se passent que nous n’avons pas une minute pour faire les autres choses habituellement prévues pour le week-end et le week-end passé était un de ceux-là. Alors voila, cette fois ces nouvelles couvrent les deux dernières semaines, donc vous recevez l’équivalent de deux récits en un, c’est un peu comme les offres spéciales du supermarché!
Les dérapages, ça commence avec le chat qui vous ramène une superbe grenouille, morte, pendant que vous vous apprêtez à savourer votre tasse de café réconfort post-départ pour “l’appel du matin” de votre chéri à cinq heures quart du matin. Continue avec le nouveau gardien de nuit qui, lorsque, à peine plus tard, l’aube se pointe et que vous mettez la journée en route (comme verser l’eau bouillie la veille dans le filtre gravitaire, remplir la grande casserole maintenant vide avec de l’eau de source pour la faire bouillir à son tour, et ainsi libérer le bidon de 25 litres pour pouvoir aller chrcher la puisée suivante à la source, etc.), il vous regarde fixement, suivant le moindre de vos mouvements, depuis le milieu du chemin (alors que vous ne portez même pas une nuisette affriolante). Jusqu’à ce que, intriguée, vous lui demandiez si il a besoin de quelque chose et que “non, non, il vous regarde, simplement…”. La tentation est forte de dire: “circulez, il n’y a rien à voir!”. Mais je me contente d’un “vous ne croyez pas que c’est la parcelle et ce qui s’y passe qu’il faut surveiller, pas moi ?”
Et puis c’est le premier des cuisiniers des maisons twin d’à côté (dont je suis chargée de noter les présences) qui se pointe en disant “Madame, je ne sais pas, mais…” (ce n’est jamais une bonne entrée en matière ça, car présage de difficulté à surmonter).
Ensuite, la machine à laver qui se met en grève et dont il faut démonter un des filtres pour espérer une réaction positive de la mécanique (parce que côté réparation, si nous n’y arrivons pas nous mêmes c’est généralement mauvais signe car nos “techniciens” risquent de l’achever définitivement…), suivi du jardinier, à qui vous avez expliqué (longuement) la veille comment accrocher des poids aux branches du bougainvillée pour qu’elle courbent leurs têtes fleuries harmonieusement au lieu de les dresser férocement vers le ciel, chose qu’il a bien compris… sauf pour les trois branches les plus imposantes du milieu dressées fièrement vers les nuages et définitivement en bonne voie de camoufler tout ce qui se passe derrière. “Oui, oui, celles-là aussi, pas la peine de dire celles-là SURTOUT.” C’est toutefois moins frustrant que d’essayer de faire planter les semences en lignes et pas “à la volée” (après presque deux ans et demi, cette bataille-là n’est pas encore gagnée).
Je ne vous parlerai pas des rats qui ont décidés de tenter une co-location de nos dessous de toit avec les chauve-souris et qui font la fête (bruyante) au-dessus de nos têtes pendant la nuit. Mais ceux-là sont en voie d’expulsion car nous en avons déjà piégé quatre, grâce à quoi les fiestas du grenier sont nettement moins enthousiastes.
Tout ça pour que vous sachiez (au cas où vous en doutiez) que, nous ne sommes pas des “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil” et que, oui, oui, parfois je râle 😉 Mais ça passe!
Voila, maintenant que j’ai vidé mon sac, passons aux choses sérieuses: nous avons un début de saison sèche fabuleux avec des températures plus fraîches, même si la vue est rapidement en train de céder la place à un voile brumeux et le brouillard du matin. Certains matins nous avons l’impression qu’il pleut, tellement la condensation qui coule du toit fait du bruit et, si nous n’avons pas pensé à les protéger la veille, les coussins des sièges de la terrasse sont détrempés.
Notre hôte, une consultante venue nous aider à progresser vers une certiffication ISO 14001 (gestion de l’environnement) et qui à passé deux semaines avec nous à la Cathédrale est très sympathique et pas envahissante du tout, en fait c’était plutôt le genre de visiteur qui donne l’impression de faire partie de la famille habituée de la maison, à l’aise et sans complications. A son arrivée, nous avions demandé (comme à tous les visiteurs) quel était son horaire et si elle souhaitait participer à certains appels du matin, ce à quoi elle nous avait dit “je viendrai volontiers à l’un ou l’autre appel pour voir comment cela se passe, mais pas tous les matins”. Pour finir, elle a partagé nos horaires, même quand il fallait se lever à 3h50 pour aller à Sanga Sanga et est venue à tous les appels, ce qui lui a permis de voir les 12 sections pendant son séjour.
Comme nous devions passer quelques jours à Kinshasa, d’où nous vous écrivons ces quelques lignes, nous avons voyagé ensemble avec la pirogue jusqu’à Ilebo et puis l’avion sur Kinshasa ce vendredi 22. Nous retournerons à Mapangu avec l’avion de que nous affretons pour transporter la paie et les vivres frais mercedi directement jusque Mapangu.
Pour ma sanité morale, nous avons apporté des aménagements d’horaires pour nos cuisiniers, qui ne viennent plus le samedi et nous permet d’avoir la maison “toute à nous” un weekend complet . C’est tout bête mais cela me fait un bien fou! Pendant la semaine, j’ai aussi décidé de faire prendre l’eau pour les besoins ménagers au robinet situé dehors et non plus dans la cuisine (comme c’était le cas jusqu’à présent, sous prétexte d’avoir besoin d’eau chaude pour laver le sol???) ce qui me permet de pouvoir profiter un peu de la cuisine pour y faire des trucs le matin quand il fait plus frais et qu’il y a du courant sans être envahie. Car après 14h30 quand nos hommes sont partis, il n’y a plus de courant et ce sont les heures les plus chaudes de la journée… Ils m’ont quand même demandé “s’ils étaient punis?” … No comment!
Bref, comme vous voyez, nous ne nous laissons pas abattre et ne sommes pas à bout de nos ressources de créativité et d’énergie!
Dimanche dernier, nous avons organisé une “après-midi Cathédrale” avec tous les expats disponibles où tous ont amené un p’tit quelque chose à manger ou à boire et c’était très sympa. Au départ, nous voulions nous installer au bout de la parcelle près du terrain tennis où nous avons fait ériger une pailotte, mais, après un test, nous avons conclu que c’était une journée à mouchettes qui rendent la consommation de quoi que ce soit à ciel ouvert très sportive et peu plaisante. Nous nous sommes donc repliés sur la maison et c’était très chouette aussi!
Ici à Kinshasa, outres les emplettes pour refaire nos stocks de vivres frais à ramener en avion mercredi prochain, Marc a une série de rendez-vous avec des fournisseurs, clients et autres contacts qui ne se déplacent pas jusque Mapangu. Nous logeons dans notre habituel studio au Cercle Elaïs qui reste un endroit féérique dans son écrin de verdure au milieu de la ville et ou, autre luxe, il est possible de bien manger, qui plus est des produits que nous n’avons pas facilement à la maison (Mapangu).
A très bientôt vous lire ou vous parler,
Marie-Claude et Marc
“Hello, hello”…
Well, NO.
What do you mean, NO?
Last week you were deprived of news because here too there are days “with” and days “without”, or at least days when you allow yourself to be annoyed more quickly by nonsense, why? Who knows! Come on, don’t try to make me think that you never have any days that can start well but slip into an irritating situation. And then, here too, sometimes, there are so many things going on that we don’t have a minute to do the other things usually planned for the weekend and last weekend was one of them. So here it is, this time the news covers the last two weeks, so you get the equivalent of two stories in one, it’s a bit like special offers from the supermarket!
The frustration starts with the cat bringing home a beautiful frog, dead of course, while you get ready to enjoy your cup of comfort coffee after your darling’s “muster call” departure at 5:15 in the morning. It then continues with the new watchman who, as soon as dawn arrives and you start the day chores in the kitchen (like pouring the water, boiled the day before, into the gravity filter, filling the now empty large pan with spring water to boil it in turn, and thus freeing up the 25-litre container so that it can be filled again at the spring, etc.), he stares at you, following the slightest of your movements, from the middle of the path (while you’re not even dressed in any unusual manner such as your nighties). Until, intrigued, you ask him if he needs something and that “no, no, he’s just looking at you…”. The temptation is strong to say: “move on, there is nothing to see! But I’m content with a “don’t you think it’s the plot and what’s going on there that needs to be monitored, do you?”
And then it is one of the cooks of the twin houses next door (for whome, as for all the other staff working on the Cathedral site, I have to note his presence) who shows up saying “Madam, I don’t know, but…”. (this is never a good introduction to the subject, because it usually is the opening phrase for a difficulty to come).
Then, the washing machine goes on strike and I need to dismantle one of the filters in the hope of a positive reaction from the mechanics (because on the repair side, if we can’t do it ourselves, it’s generally a bad sign because our “technicians” risk killing it off definitively…), followed by the gardener, to whom you explained (at length) the day before how to hang weights on the branches of the bougainvillea so that they bend their flowering heads harmoniously instead of raising them ferociously towards the sky, something he understood well… except for the three most imposing branches of the middle proudly erected towards the clouds and definitively on the way to camouflage all that happens behind. “Yes, yes, those too, don’t say those ESPECIALLY.” However, it is less frustrating than trying to get the seeds planted in rows and not “broadcast” (after almost two and a half years, this battle has not yet been won).
I won’t tell you about the rats that have decided to try to share our rooftops with bats and party (loudly) above our heads at night. But those are being evicted because we’ve already trapped four of them, so the attic fiestas are getting much less enthusiastic of last.
All this so that you know (in case you doubt it) that, we are not “everyone is beautiful, everyone is nice” and that, yes yes, sometimes I grumble;) But it passes!
Now that I’ve offloaded my complaints, let’s get serious: we have a fabulous start to the dry season with cooler temperatures, even if the view is quickly giving way to a hazy veil and morning fog. Some mornings we have the impression that it rains, because of the noise made by the condensation which runs from the roof and, if we did not think to protect them the day before, the cushions of the terrace seats get all soaked.
Our visitor, a consultant who came to help us progress towards the ISO 14001 certification (environmental management) and who spent two weeks with us at the Cathedral is very friendly and not invasive at all, in fact it was more the kind of visitor who gives the impression of being part of the family used to the house, at ease and without complications. When she arrived, we had asked her (as with all visitors) what her schedule was and if she wanted to participate in any morning muster calls. She told us “I will gladly come to one or two morning calls to see how it goes, but not every morning”. However, she ended up sharing our schedule every morning, even when we had to get up at 3:50 to go to Sanga Sanga and attended all the muster calls, which allowed her to see all 12 sections during her stay.
As we had to spend a few days in Kinshasa, from where we are writing these few lines, we travelled together with her on the dugout canoe to Ilebo and then by plane to Kinshasa on Friday 22nd. We will return to Mapangu with the plane we are chartering to transport payroll and fresh food on Wednesday directly to Mapangu.
For my moral sanity, we have made some changes to the working hours of our cooks, who no longer come on Saturdays and allow us to have the house “all to ourselves” a full two day weekend… It is rather silly but it does me a lot of good! During the week, I also decided to have the water taken for household needs from the tap outside and no longer in the kitchen (as was the case until now, under the pretext of needing hot water to wash the floor???) which allows me to take advantage of the kitchen to do things there in the morning when it is cooler and there is electricity without being invaded. Because after 14h30 when our men have left, there is no power and these are the hottest hours of the day… They did ask me “Are we punished?”… No comment!
In short, as you can see, we do not let ourselves down and are not at the end of our creativity and energy resources!
Last Sunday, we organized a “Cathedral afternoon” with all the available expats where everyone brought something to eat or drink and it was very nice. Initially, we wanted to set a table up at the end of the plot near the tennis court, where we have built a small tached shelter, but, after a test, we concluded that it was a day with too many flies, that would have made the consumption of anything in the open air very sporty and unpleasant. So we withdrew to the house and it was very nice too!
Here in Kinshasa, in addition to the shopping to replenish our stocks of fresh food to bring back by plane next Wednesday, Marc has a series of meetings with suppliers, customers and other contacts who do not travel to Mapangu. We stay in our usual studio at the Cercle Elaïs which remains a magical place in its green setting in the middle of the city and where, other luxury, it is possible to eat well and in poarticular things that we do not have easily at home.
We look forward to hearing from you,
Marie-Claude and Marc