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4.000 ou Presque – 4,000 or Thereabouts

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Cette semaine a été une semaine de soulagements, du moins professionnellement, et pour le moment cela permet de dormir un peu plus calmement.

Soulagement d’abord parce que, à un jour près, nous aurions dû arrêter l’huilerie par manque de capacité de stockage car nous avions pas loin de 4.000 tonnes d’huile de palme en stock et avec toutes nos cuves nous avons très exactement 3.975 tonnes de capacité en utilisant tout ce qui est disponible (tanks, cuves et fûts) pour mettre de l’huile. Heureusement, comme Zorro, une barge est arrivée. Juste à temps et nous a permis de charger 800 tonnes d’huile, soit l’équivalent d’une petite semaine de production en cette période de pointe. Rassurez-vous, entre temps deux autres barges ont suivi (dont une que nous avons fait monter à vide de Kinshasa) et nous devrions avoir au moins trois semaines de bon avant d’avoir à nouveau une saturation des stocks.

Deuxièmement parce que notre trésorerie était quasi à sec et nous commencions à nous demander comment payer nos quelques 3.000 travailleurs à la fin du mois. Mais là aussi l’arrivée in extremis de la barge nous a sauvé! En effet vu que nous vendons notre huile au départ de Mapangu, dès qu’elle est chargée nous sommes payés,… Ouf, juste à temps ici aussi.

Enfin troisièmement, nous arrivions au bout de nos réserves de carburant nécessaire pour faire fonctionner tous les véhicules (camions et tracteurs)  acheminant les régimes vers l’usine et pour les générateurs de l’usine et des habitations. Notre carburant arrive en principe par barge depuis Kinshasa, mais à cause des problèmes de navigation l’approvisionnement qui met normalement trois semaines pour arriver à Mapangu a traîne près de deux mois en route… une des barges qui est arrivée nous a également apporté le carburant tant attendu, donc nous ne sommes pas dans le noir et pouvons continuer à produire.

4.000 ou presque, c’est aussi le nombre de kilomètres parcourus à vélo depuis l’année dernière, 100% sur des pistes puisque nous n’avons pas un mètre de route en dur dans toute la plantation, à l’exception évidemment des (petites) parties de route où le sable est fortement tassé et dur, mais la grande majorité des pistes sont en sable plus ou moins mou. Il faut reconnaître que tous ces kilomètres ont également bénéficié du coup de pouce du petit moteur électrique dont est équipé mon VTT, jamais à plus de 50% de sa puissance mais qui fait une différence énorme dans les fortes côtes et dans les “bacs” à sable où je serais probablement incapable de progresser avec un vélo normal, en fait même avec une assistance électrique il n’est pas rare que je doive mettre le pied à terre (ou dans le sable) lorsque je n’ai pas pris assez d’élan pour traverser la zone difficile.

Pendant la saison sèche, il est indispensable d’arroser régulièrement le potager et pour cela nous avons deux jardiniers qui se relaient et le résultat est plutôt encourageant. En plus, il semble que nos jardiniers commencent à comprendre certaines notions fondamentales d’horticulture (il n’aura fallu que deux ans de répétitions) ainsi ils ont réalisé combien le composte faisait des miracles dans notre sol sableux plutôt que de systématiquement brûler ou jeter les déchets organiques, comme il était utile de faire des rotations de légumes et puis quelques trucs comme les tuteurs pour les plants de tomate, ne pas planter trop serré, etc. Il faut dire que lorsque le jardinage se fait sans compost, sur des sols archi-nus (sans mulch) et de manière répétitive sur le même parterre, les résultats maigres sont la cible de nombreux insectes qui ravagent plus de la moitié des plants, donc on compense en plantant de manière plus dense.

Dans notre potager nous utilisons zéro produits chimiques, le seul apport extérieur étant des fibres de palme que nous récupérons à l’usine et l’eau d’arrosage en saison sèche, et le résultat est excellent avec très peu de maladies et/ou dommages liés aux insectes. Pour le moment nous avons toutes sortes de salades, roquette, chou chinois et épinards, fenouils, carottes, betteraves rouges, haricots verts, oignons, aubergines et tomates. Nos plans de poivrons (qui poussent très bien ici aussi) ont 10 cm de haut et doivent donc encore faire leurs preuves et puis nous avons quelques plantes spéciales qui servent pour des tisanes ou herbes comme le gingembre de pauvres, artémisia, basilique, brisée (verveine citronnée) sans oublier curcuma et  gingembre et ignames, patates douces, ananas, papayes, les fruits de la passion sont discrets en ce moment et nous attendons quelques beaux fruits d’arbre à pain

Nos poules et pintades par contre sont en grève et la production d’œufs est très modeste pour dire le moins, alors nous nous posons la question de savoir si c’est réellement parce que la volaille ne pond pas ou parce que les œufs profitent à d’autres (serpents, gardiens, …). Les œufs à la coque du matin ne sont donc pas garantis.

Vendredi, un nouvel expatrié est arrivé avec notre avion à Mapangu, il vient remplacer le directeur agronomique qui part, lui, au Sierra Leone pour s’occuper d’une autre plantation. Notre nouveau collègue est arrivé seul, mais son épouse et bébé de 6 mois doivent suivre très prochainement, ce qui nous changera un peu des autres expatriés qui sont quasi tous célibataires ou sans compagnes à Mapangu.

Nous vous laissons ici pour les nouvelles de cette semaine en espérant avoir des vôtres très bientôt,

Marc & Marie-Claude

 

Ylang-Ylang

Bananes – Bananas

Tomatoes

Pépinière – Nursery

Potager – Vegetable garden

Herbe brûlée – Scorched grass

This week has been a week of relief, at least professionally, and for the moment it helps us to sleep a little more serenely.

Relief first because, with about a day to spare, we would have had to stop the oil mill for lack of storage capacity because we had nearly 4,000 tons of palm oil in stock and with all our tanks we have very exactly 3,975 tons of capacity using everything available (tanks, vats and drums) to put oil. Fortunately, like Zorro, a barge arrived. Just in time and allowed us to load 800 tons of oil, the equivalent of one small week of production in this peak period. Rest assured, in the meantime two other barges have followed (one of which we have taken up empty from Kinshasa) and we should have at least three weeks of respite before we have stock saturation again.

Secondly because our cash was down to nothing and we were beginning to wonder how to pay our some 3,000 workers at the end of the month. But there also the arrival in extremis of the barge saved us! Indeed since we sell our oil from Mapangu, as soon as it is loaded we are paid,… Whew, just in time here too.

Third, we were running out of fuel to run all the vehicles (trucks and tractors) carrying the fruit bunches to the plant and for the plant and home generators. Our fuel arrives in principle by barge from Kinshasa, but because of navigation problems on the Kasai river the supply that normally takes three weeks to arrive in Mapangu has taken almost two months en route… one of the barges that has arrived has also brought us the fuel we have been waiting for, so we are not in the dark and can continue to produce.

4.000 or almost,  is also the number of kilometres covered by bike since last year, 100% on dirt tracks since we do not have one meter of surfaced road in the whole plantation, with the obvious exception of the (small) parts of the road where the sand is very  compressed and hard, but the great majority of the tracks are more or less soft sand. I must concede that all these kilometres have also benefited from the help of the small electric motor that my mountain bike is equipped with, never more than 50% of its power but which makes a huge difference on steep climbs and in sandboxes where I would probably be unable to progress with a normal bike. In fact even with electric assistance it happens quite often that I have to put my foot on the ground (or in the sand) when I have not gained enough momentum to cross the difficult area.

During the dry season, it is essential to water the vegetable garden regularly and for that we have two gardeners who take turns and the result is rather encouraging. In addition, it seems that our gardeners are beginning to understand some basic notions of horticulture (it only took two years of rehearsals) so they realized how much compost worked miracles in our sandy soil rather than systematically burning or throwing away organic waste, that it is useful to do apply vegetable rotations and then some tricks like tutors for tomato plants, not planting too tight, etc.. It must be said that when gardening is done their way, without compost, on archi-naked soils (without mulch) and repeatedly on the same spot, the meagre results are the target of many insects that ravage more than half of the plants, so people tend to compensate by planting denser.

In our vegetable garden we use zero chemicals, the only outside input being palm fibres that we collect from the mill and watering water in the dry season, and the result is excellent with very little disease and/or damage related to insects. At the moment we have all kinds of salads, arugula, Chinese cabbage and spinach, fennels, carrots, red beets, green beans, onions, aubergines and tomatoes. Our plants of peppers (which grow very well here too) are 10 cm high and therefore still have to prove themselves and then we have some special plants that serve for herbal teas or spices like ginger of the poor, artemisia, basil, lemon verbena, without forgetting turmeric, ginger, yams, sweet potatoes, pineapple, papaya, passion fruit (which are rarer at this time) and we are waiting for some beautiful bread tree fruits

Our hens and guinea fowl on the other hand are on strike and egg production is very modest to say the least, so we wonder if it is really because the poultry does not lay or because the eggs benefit others (snakes, guards,…). Morning hard-boiled eggs are therefore not guaranteed.

On Friday, a new expatriate arrived with our flight to Mapangu, he will replace the agronomic director who is leaving for Sierra Leone to take care of another plantation. Our new colleague has arrived alone, but his wife and 6-month-old baby will follow very soon, which will change us a bit from the other expatriates who are almost all single or without companions in Mapangu.

We leave you here for this week’s news and hope to have some from you soon,

Marc & Marie-Claude

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