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Eh voilà, les choses ont presque repris leur cours normal, depuis lundi les travailleurs sont presque tous à nouveau au travail et nous avons repris notre régime de récolte et d’usinage d’avant la grève. J’ai quand même préféré laisser mon vélo de côté pour le moment, pas parce qu’il y a un risque particulier, mais la tension reste malgré tout présente, surtout aux alentours de la cité de Mapangu, alors n’allons pas tenter le diable.
Notre nouveau directeur agronomique est arrivé juste à temps pour découvrir sa future plantation et son staff sous une lumière compliquée, même s’il nous dit avoir quitté son poste précédent dans des conditions de plantation similaires et donc, ne se sentait pas du tout mal à l’aise. Cela a malgré tout quelque peu bouleversé le programme de visite et de familiarisation avec la Brabanta que nous avions prévu pour lui ; ce à quoi nous avons remédié une semaine plus retard. En fait s’est une sensation très bizarre pour le moment car quasi tous les travailleurs ont repris leurs salutations joviales et sourires comme si de rien n’était, sauf aux alentours de la cité de Mapangu où les comportements sont encore un peu inhabituels.
Il est certain que nous sommes beaucoup plus heureux de pouvoir à nouveau profiter de notre maison sans avoir un policier de faction devant la porte. Ceci dit depuis deux jours, nous avons un nouveau “veilleur” devant la porte de la terrasse: nous avons hérité du perroquet (un Gris du Gabon) du directeur agronomique en partance. Comme c’est un perroquet qui a dû être attrapé localement, il n’est évidemment pas question de pouvoir le faire voyager et nous avons de sérieux doutes sur sa capacité de survie dans la nature après ses années passées en cage. Forts de l’expérience de notre fille avec ce genre de volatiles, nous allons essayer de veiller à ce qu’il (ou elle?) soit le plus heureux possible sur notre coin de terrasse où les passages, bruits et autres occasions de participer à la vie de la maison ne manquent pas.
Contrairement au psittacidé de notre fille, le perroquet de notre (bientôt ex-) collègue est plutôt farouche et nous regarde approcher avec une extrême méfiance, mais compte tenu de tous les changements qu’il vient de subir : nouveau logis, nouvelles têtes, un chien et un chat qui passent tout près, etc. il y a de quoi être méfiant et il faudra lui donner le temps de s’habituer à son nouveau biotope.
Cette semaine notre directeur de huilerie est également rentré d’une semaine en Belgique où il a rapidement été faire un contrôle médical, car il ne se sentait pas trop en forme. Il faut dire qu’en début d’année on lui a trouvé un cancer malin du colon pour lequel il a été opéré et, selon son médecin, ne présentait pas de risque de rechute donc autorisé de reprendre le travail. Mais cela reste une expérience désagréable et comme il a eu quelques problèmes digestifs il commençait à s’imaginer plein de choses, donc le mieux était de faire contrôler tout cela plutôt que de gamberger. Il est maintenant de retour en pleine forme pour le grand plaisir de tous.
Pour le moment les expatriés sont beaucoup plus nombreux que d’habitude car outre les deux directeurs agronomiques, la famille du responsable adjoint de l’huilerie (femme et deux jeunes enfants) sont en visite pour les vacances scolaires et nous avons un stagiaire (qui habite maintenant dans le studio juste derrière chez nous), soit un total de 13 expatriés au lieu des 8 habituels. Nous pourrions même avoir un ou une collègue de plus dans un avenir pas trop éloigné car nous cherchons un ou une contrôleur de gestion pour venir renforcer l’équipe financière en plantation.
Pour la suite de l’année nous avons tout un programme de visiteurs qui vont se succéder, dont les premiers arrivent fin de la semaine prochaine, suivis de visiteurs à la fin du mois, en septembre (pendant que nous serons en congé), en octobre et en décembre. Presque tous logeront à la Cathédrale, bien que nous sommes en train de planifier l’organisation d’un autre gîte pour ne pas nécessairement devoir accueillir tout le monde chez nous et garder une place de disponible au cas où l’un de nos amis ou membre de famille décidaient de venir faire un tour en Toscane congolaise.
Espérant très bientôt avoir de vos nouvelles, nous vous remercions pour votre lecture.
A bientôt,
Marc & Marie-Claude
Since Monday, almost all the workers are back at work and we have resumed our pre-strike harvesting and milling regime. I still prefer to leave my bike aside for the moment, not because there is a particular risk, but the tension remains in spite of everything, especially around the city of Mapangu, so let’s not tempt the devil.
Our new agronomic director arrived just in time to discover his future plantation and his staff under difficult circumstances, even though he told us he had left his previous plantation position in similar conditions and therefore, did not feel uncomfortable at all. Nevertheless, this somewhat upset the program of visits and familiarisation with the plantation that we had planned for him; which we remedied a week later. In fact it is a very strange feeling for the moment because almost all the workers have resumed their jovial and smiling greetings as if nothing had happened, except around the city of Mapangu where the behaviors are still a little unusual.
Certainly we are much happier to be able to enjoy our home again without having a policeman at the door. That said, for the past two days, we have had a new “watchman” in front of the terrace door: we have inherited the parrot (an African Grey) from the outgoing agronomic director. As it is a parrot that must have been caught locally, there is obviously no question of being able to travel and we have serious doubts about its ability to survive in the wild after its years spent in a cage. Strengthened by our daughter’s experience with this kind of birds, we will try to make sure that he (or she?) is as happy as possible on our terrace corner where the passages, noises and other opportunities to participate in the life of the house.
Contrary to our daughter’s psittacid, our (soon ex-) colleague’s parrot is rather fierce and watches us approach with extreme distrust, but given all the changes he has just undergone: new home, new faces, a dog and cat passing nearby, etc. there is enough to be suspicious and it will be necessary to give him time to get used to his new biotope.
This week our oil mill manager also returned from a week in Belgium where he quickly went for a medical check-up because he did not feel too fit. It must be said that at the beginning of the year he was found with malignant colon cancer for which he underwent surgery and, according to his doctor, was not at risk of relapse and therefore allowed to return to work. But it was still an unpleasant experience and as he had some digestive problems he started to imagine a lot of things, so the best thing was to have it all checked rather than worrying. He is now back in great shape for the great pleasure of all.
For the moment the expatriates are much more numerous than usual because in addition to the two agronomic directors, the family of the deputy manager of the oil mill (wife and two young children) are visiting for the school holidays and we have a trainee (who now lives in the studio just behind us), that is a total of 13 expatriates instead of the usual 8. We may even have one more colleague in the not too distant future as we are looking for a management controller to strengthen the financial team in the plantation.
For the rest of the year we have a whole program of visitors who will follow one another, the first arriving at the end of next week, followed by visitors at the end of the month, in September (while we are on holiday), in October and December. Almost all of them will stay at the Cathedral, although we are in the process of planning another guesthouse so that we do not necessarily have to welcome everyone and keep a place available in case one of our friends or family members decides to come and visit Congolese Tuscany.
We hope to hear from you soon and thank you for reading.
See you soon,
Marc & Marie-Claude
One reply on “Reprise – Resuming”
Coucou à vous. Je suis ravie que la normalité soit plus au moins d’actualité. Nous sommes près de Cognac avec toute la tribu lovers. 5 adultes pour 6 gamins de 12 à 5 ans and one on the way. C’est remuant mais chouette.