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Bout d’An – Year End

Nous y sommes presque, encore un jour et nous sauterons dans la nouvelle année avec toutes les attentes et espérances que cela implique, mais aussi un paquet d’inconnues en ce qui concerne notre plantation et son pays hôte, le Congo. En effet, aujourd’hui les congolais sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau président et leurs députés provinciaux et nationaux. Malgré le fait que ces élections sont attendues depuis deux ans, à Mapangu les candidats et électeurs ne semblent pas déborder d’enthousiasme, pourtant c’est un événement qui pourrait changer bien des choses pour le pays. Organiser des élections dans un pays de la taille du Congo n’est pas une mince affaire car ce pays de 2,345 millions de km² (à peu près l’équivalent de 77 fois la Belgique, 3,6 fois la France ou 11,2 fois la Grande Bretagne) est largement dépourvu de routes carrossables et ne dispose de fait que d’une voie de communication nord-sud via le fleuve Congo. Pour voyager d’est en ouest, il y a la rivière Kasaï qui permet d’arriver jusqu’à Ilebo et ensuite il y a le rail (ou ce qu’il en reste) pour voyager jusque Lubumbashi. Dans un cas comme dans l’autre, il faut compter un mois ou plus pour voyager d’un bout à l’autre du pays si tout se passe sans encombre. Il y a évidemment la voie des airs, mais beaucoup de coins du pays ne disposent que de relativement petites pistes d’aviation dont l’état ne permet pas à tous les avions d’atterrir et est évidemment très coûteux.
Qui plus est, cette fois les élections se font au moyen de machines à voter électroniques, alimentées par des batteries, certes, mais qui nécessitent une alimentation électrique, or même dans les grandes villes le courant n’est pas garanti et dans l’intérieur du pays (comme à Mapangu) inexistant. De petits problèmes seront donc inévitables ça et là mais espérons que dans l’ensemble ce choix technologique permettra au processus électoral de se dérouler sans encombres. A part ça, la fin de 2018 est calme ici à Mapangu car, compte tenu de la faible production de la plantation pendant cette période de l’année, une grande partie du personnel est en congé pendant près de 3 semaines et tous les transports et l’huilerie sont à l’arrêt. C’est l’occasion idéale pour mettre tous les rapports à jour, faire les petites et grandes réparations aux machines et véhicules et surtout faire de considérables économies en carburant. J’essaye de profiter de cette période de calme relatif pour être à la maison à des heures un peu plus civiles, mais ce n’est pas encore gagné… Cette semaine nous avons fêté la Noël avec tous les expatriés et leur famille (il y a deux épouses, dont Marie-Claude, et un bébé qui sont présents en plantation) à la Cathédrale le jour de Noël. Marie-Claude avait mis les petits plats dans les grands avec un menu à faire saliver même si nous n’avions pas été en brousse. En entrée un pâté de foie de volailles sur des petits toasts de pain aux raisins et des crevettes marinées au wok. Ensuite nous avons eu droit à un délicieux “Fishli”, tourte au poisson (saumon et capitaine), pommes de terre, chicons et fenouils, accompagnée d’une salade mixte. Comme dessert Marie-Claude avait réalisé une bûche en biscuit roulé nappée de chocolat au Turon de Jijona… Nous avons évidemment trop mangé, mais c’était délicieux! Je ne peux pas non plus oublier de mentionner que pour la loterie des cadeaux Marie-Claude avait fourrés des boîtes en bois de fabrication locale de sablés (short bread) au zeste de citron dont j’ai pu goûter quelques pièces surnuméraires qui auraient du être enfermées dans un coffre fort. Ce mardi nous allons remettre cela pour fêter le jour de l’an, mais cette fois ce sont d’autres collègues qui se chargent de l’organisation du repas et des festivités, ce sera donc une surprise dont nous vous raconterons les détails dans une prochaine missive. Ce sont des moments où nous oublions un peu que nous sommes loin de tout… A part pour ce qui est de la prévision à long terme des matières premières pour la confection des agapes. Pas question de “retourner vite chercher quelque chose qui manque” !) En cette fin d’année nous avons fait (faire) quelques aménagements pour limiter le nombre d’insectes qui viennent nous rendre visite dans la maison. Toutes les fenêtres sont équipées de toiles moustiquaires, mais les toiles souples que Marie-Claude avait ramenées de Belgique pour les portes (que nous aimons laisser ouvertes pour avoir de l’air) avaient fini par céder (après deux ans et demi de bons et loyaux services) aux assauts combinés de chien, chat et autres usagers armés ou pas. Nous avons maintenant des portes moustiquaires en bois superbes mais complètement étanches aux poilues aussi. Pour remédier à cela et ne pas être corvéables à merci comme portiers sous peine de représailles. Nous avons équipé la porte de la cuisine d’une trappe qui devrait en théorie permettre à nos familiers de passer (quand elles en auront compris le fonctionnement). Notre perroquet (surnommé “l’ami Théo ou “Théo the Péo) est de plus en plus familier et améliore son vocabulaire de manière spectaculaire, ce qui est très chouette, mais a aussi découvert comment dévisser son bol d’eau pour le renverser (ce qui est moins agréable), d’autant plus que c’est un bol conçu spécialement pour que les perroquets n’arrivent pas à le renverser… Je continue de faire mes trajets réguliers entre la maison et le bureau en vélo, mais après près de 5.000 km de trajets dans du sable, mouillé ou pas, il y a manifestement des composantes de la bicyclette qui commencent à montrer des signes d’usure et pour lesquelles je n’ai pas nécessairement les outils ou pièces nécessaires. J’envisage donc très sérieusement de ramener le vélo en Belgique à l’occasion de nos prochains congés pour lui donner un check-up complet par des professionnels. Nous vous souhaitons à tous une année 2019 pleine de bonheur, de santé et de prospérité. A très bientôt vous lire, Marc & Marie-Claude We are almost there, one more day and we will jump into the New Year with all the expectations and hopes that this implies, but also a lot of unknowns regarding our plantation and its host country, Congo. Indeed, today the Congolese are called to the polls to elect their new president and their provincial and national representatives. Despite the fact that these elections have been expected for two years, in Mapangu the candidates and voters do not seem to be overwhelmed with enthusiasm, yet it is an event that could change many things for the country. Organizing elections in a country the size of Congo is not an easy task because this 2.345 million km² country (approximately 77 times the size of Belgium, 3.6 times the size of France or 11.2 times the size of Great Britain) is largely devoid of roads and has only one north-south communication route via the Congo River. To travel from east to west, there is the Kasai River which allows you to reach Ilebo and from there by rail (or what remains of it) to travel to Lubumbashi. In either case, it takes a month or more to travel across the country if everything goes smoothly. There is of course the airway, but many parts of the country have only relatively small airfields that are in a state that does not allow all aircrafts to land and is obviously very expensive. Moreover, this time the elections are held using electronic voting machines, powered by batteries, but which require electricity, yet even in large cities electricity is not guaranteed and in the interior of the country (as in Mapangu) there is no electricity. Small problems will therefore be inevitable here and there, but let us hope that, overall, this technological choice will allow the electoral process to run smoothly. Otherwise, the end of 2018 is quiet here in Mapangu because, given the plantation’s low production during this time of year, a large part of the staff is on leave for nearly 3 weeks and all transport and oil production is at a standstill. It is the ideal opportunity to update all reports, make small and large repairs to machines and vehicles and, above all, save considerable amounts of fuel. I’m trying to take advantage of this period of relative calm to be home at more civilised hours, but it is not a succes evey time… This week we celebrated Christmas with all the expatriates and their families (there are two spouses, including Marie-Claude, and a baby who are present in the plantation) at the Cathedral on Christmas Day. Marie-Claude prepared a menu that would have been impressive even if we hadn’t been in the bush. As a starter, a chicken liver pâté on small toasts of raisin bread and shrimp marinated in a wok. Then we had a delicious “Fishli”, fish pie (salmon and captain), potatoes, chicory and fennel, accompanied by a mixed salad. As a dessert, Marie-Claude had made a rolled biscuit log covered with chocolate and crumbs of Turon de Jijona… We obviously ate too much, but it was delicious! I cannot forget to mention either that for the lottery gifts Marie-Claude had filled locally made wooden boxes with lemon flavoured short breads from which I was able to taste some extra pieces, but should have been locked in a safe. This Tuesday we will have a rerun to celebrate New Year’s Day, but this time other colleagues are in charge of organizing the meal and festivities, so it will be a surprise and we will tell you the details in a future letter. These are moments when we forget somewhat that we are far from everything… Except for the advance ordering of raw materials and ingredients needed to make all thes delicious food products. There is no question of “going back quickly to find something that is missing”! Over the past days we had some work done to protect our home from the invading insects. All the windows are equipped with mosquito nets, but the soft nets that Marie-Claude had brought back from Belgium for the doors (which we like to leave open to get some air) had finally given in (after two and a half years of good and loyal service) to the combined attacks of dogs, cats and other users, armed or not. We now have beautiful wooden mosquito net doors that are also hermetic to our hairy companions. To remedy this and not to be used at will as doormen or risk retaliation. We have equipped the kitchen door with a hatch that should in theory allow our pets to pass through (once they understand how it works). Our parrot (nicknamed “friend Theo or “Theo the Peo”) is more and more familiar and improves his vocabulary in a spectacular way, which is very nice, but he has also discovered how to unscrew his water bowl and turn it over (which is less pleasant), especially given that the bowl is supposedly specially designed so that the parrots can’t spill it… I continue to make my regular trips between home and work by bike, but after nearly 5,000 km of cycling in sand, wet or not, there are obviously components of the bicycle that are beginning to show signs of wear and tear and for which I do not necessarily have the necessary tools or parts. I am therefore seriously considering bringing the bike back to Belgium on our next holidays to give it a complete check-up by professionals. We wish you all a happy, healthy and prosperous 2019. Hoping to hear from you very soon, Marc & Marie-Claude

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