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Pour le moment les choses sont calmes en plantation, et pourtant les journées restent bien remplies avec toutes sortes de tâches, réunions, demandes, rapports, suivis, etc. Alors cette fois je vais essayer de raconter le déroulement d’une journée plus ou moins habituelle. Ce matin d’un jour de semaine, j’ai rendez-vous avec le directeur agronomique et le divisionnaire de la division 1 à Sanga-Sanga qui se trouve à plus d’une heure de route de la maison, donc réveil à 4 heures. C’est une demi heure plus tôt que d’habitude, mais comme nous avons été au lit bien tôt hier soir (avant 20h) le réveil n’est pas trop pénible. Après une rapide toilette et un coup de rasoir, pour moi ;), nous préparons notre petit déjeuner plus ou moins standard composé d’une grande assiette de fruits frais du jardin (généralement papaye, ananas et fruits de la passion), un jus de citron chaud, quelques toasts avec du fromage, de la pâte d’arachide faite maison et parfois même le grand luxe d’un peu de saumon fumé avec un peu de raifort et un café bien fort pour Marie-Claude.
A 4h30 c’est le départ pour une bonne heure de route dans le noir avec quelques passages de piste assez difficiles, surtout juste après une pluie, à cause de grosses ornières et de beaucoup de boue. La route est en fait assez belle car elle traverse quelques restes de forêt et longe la rivière Kasaï, mais ça, c’est surtout au retour (quand il fait clair) que l’on peut s’en rendre compte. Premier passage devant l’huilerie où tout est encore sombre car en saison creuse l’usine ne tourne pas toute la nuit. Mais, un peu plus tard, à mi-chemin vers Sanga-Sanga, il y a un passage où, miraculeusement, on a l’impression d’être juste en face de l’usine alors en activité, et dont les illuminations se reflètent dans l’eau de la rivière. Pourtant, vu l’éloignement, lorsque le jour se lève, depuis la même place, il est difficile de la distinguer dans l’une des courbes du Kasaï.
Si le trajet se passe sans encombre (une fois j’ai été bloqué par un arbre qui était tombé en travers de la route et une autre fois c’était un camion qui s’était embourbé en la bloquant), j’arrive un peu avant l’appel de 5h45 à Sanga-Sanga. A l’appel, tous les travailleurs sont alignés par équipe en face de leur chef d’équipe (appelé capita) dans le silence le plus complet. En quelques minutes les capitas appellent les noms de leurs équipiers et marquent leur présence (ou absence). Toute personne qui arrive après 5h45 est considérée comme absente et rentre à la maison. Une fois l’appel terminé et selon le nombre de présences, le chef de section compose les équipes de travail en fonction des tâches à réaliser (récolte, élagage, extirpation générale, élimination de ligneux, délianage, etc.). Tous les travailleurs qui sont amenés à travailler sur les palmiers avec des machettes, ciseaux de récolte ou autre instrument tranchant passent tour à tour avec leurs outils pour désinfecter ceux-ci sur un feu de charbon de bois. Enfin toutes équipes partent vers leurs parcelles de travail respectives pour commencer à y travailler dès que le soleil se lève, soit vers 6h30.
Sauf lorsque je passe la matinée en plantation avec l’équipe agro, c’est généralement le moment où je reprends la voiture pour aller au bureau, pour y arriver un peu avant 7h30. Lorsque je vais à des appels moins éloignés, je me débrouille pour être à l’huilerie avant 7h ce qui me permet d’assister à l’appel de l’équipe technique qui commence un peu plus tard parce que la récolte ne commencera pas à arriver avant 8-9 heures du matin. Après l’appel de l’équipe technique, qui se passe de la même manière qu’en plantation avec toutes les équipes alignées, je profite de ma présence dans l’usine pour faire le tour de tous les départements et constater comment démarre leur journée. Nous avons un département de construction avec des menuisiers, maçons, électriciens, plombiers, etc. Qui font, selon les cas, des constructions, de la maintenance ou des réparations. Les menuisiers fabriquent également des meubles sur commande pour les employés de la plantation (lits, tables, chaises, fauteuils, armoires, etc.) dont certains sont ornés de sculptures et autres ornements assez spectaculaires. Ensuite nous avons un atelier mécanique où sont tournées les pièces nécessaires aux réparations des véhicules ou machines que nous n’avons pas en stock, les travaux de soudure et autres réalisations métalliques telles que braseros, chariots, armoires, etc. Il y a également une station service où les véhicules viennent faire le plein et qui s’occupe de la gestion des lubrifiants dans le magasin central où sont stockés toutes les pièces de rechange, les outils de réserve, les filtres et autres consommables, soit plus de 15.000 articles de toutes sortes. Après cela je fais généralement un tour par le port où les barges à décharger (engrais, carburant, lubrifiants) le sont soit à la main, soit à l’aide d’une grue de 60 tonnes qui est même tombée dans le Kasaï (mais ça c’est une autre histoire) et où nous disposons de magasins permettant de stocker environ 1.000 tonnes de marchandises. C’est aussi au port que nous chargeons notre huile dans les barges. Dans l’huilerie les opérations les plus spectaculaires sont le chargement et déchargement des stérilisateurs, qui se fait entièrement à la main à raison de 550 tonnes par jour en période de pointe. Mais tout aussi intéressants sont l’égrappoir, les malaxeurs, les presses, les chaudières, etc. qui permettent de produire une huile aussi pure que possible et 100% naturelle. Je termine mon tour du service technique par une visite du garage où nous avons une trentaine de mécaniciens, électriciens,”quados” (c’est le nom donné ici aux personnes qui réparent les pneus) et autres techniciens chargés de l’entretien et la réparation de nos tracteurs, camions, véhicules légers, bulldozers, niveleuses, générateurs et autres engins (y compris motos et vélos).
Il est généralement 8h30 quand j’arrive au bureau où m’attendent les premiers visiteurs. Avant de commencer les “audiences”, je passe un moment avec notre directeur des relations publiques pour avoir les informations concernant l’humeur de la population et les problèmes (ou bonnes nouvelles, plus rares) auxquels nous devrons faire face. A Mapangu les gens adorent donner vie aux moindres ragots, ainsi récemment une information circulait qu’avec la complicité de notre directeur des relations publiques et le chef de secteur de Mapangu (deux congolais originaires du coin) les expatriés achetaient des organes humains pour les revendre à vil prix en Europe. En soi ce genre de rumeurs serait assez drôle si certaines personnes ne prenaient pas ces choses très au sérieux avec des conséquences parfois inattendues. Si on ne fait pas attention une âme bien intentionnée peut porter plainte au parquet pour tout et n’importe quoi, ce qui est du pain béni pour le dit chef du parquet qui voit là une occasion pour soutirer un peu d’argent (surtout si des expatriés ou hauts placés de la société sont concernés), mais ça aussi sera pour une autre histoire.
Les visiteurs qui m’attendent sont, par exemple, l’employé qui a besoin d’aide pour payer la dot de sa femme, l’officiel sollicitant une intervention de la société pour réhabiliter une école ou fournir un peu de carburant pour amener un prisonnier jusqu’à Ilebo, un agent qui souhaite profiter d’un véhicule ou de la pirogue pour voyager ou encore quelqu’un qui cherche du boulot. Généralement tous ceux qui attendent devant mon bureau sont là pour demander une aide d’une forme ou d’une autre et il est parfois difficile de filtrer les demandes légitimes, où notre intervention est possible, de celles tout à fait farfelues (qui prennent souvent le plus de temps). Entre les coups il y a toutes les demandes de sorties de caisse à valider, je dois également approuver toutes les demandes d’achat allant de la boîte de piles pour les torches des gardiens à la commande d’un nouveau générateur de 150.000 dollars et le courrier auquel il faut répondre.
Ayant mon bureau au bord du Kasaï, je peux malgré tout me reposer les yeux de temps en temps et profiter ainsi de la vue sur la rivière avec le balai incessant des gens qui passent d’une rive à l’autre sur de frêles esquifs creusés dans un tronc unique où il n’est souvent possible de ne se tenir que debout, les pêcheurs qui récoltent leurs filets en pirogue, les baleinières qui passent avec leurs passager pour Ilebo ou le Sankuru et parfois des convois plus spectaculaires comme ce matin lorsqu’un énorme convoi de véhicules des Nations Unies est passé devant ma fenêtre.
Généralement j’essaie de quitter le bureau vers 12 heures pour être à la maison pour le déjeuner à 12h30, mais je dois avouer que souvent je suis coincé et je n’arrive pas à la maison avant 13 heures, mais c’est l’intention qui compte, non ?
Je quitte souvent la maison un peu avant 14 heures (même un peu avant cela si je vais en vélo, ce qui est la règle s’il ne pleut pas), après avoir partagé un délicieux repas avec Marie-Claude et parfois même une petite sieste de 10 minutes. Après tout cela fait déjà 10 heures que nous sommes debout et pendant tout ce temps Marie-Claude n’est pas en reste non plus car elle doit s’occuper de mettre le personnel en route (cuisiniers, jardiniers, porteuses d’eau), gérer l’intendance (nous gardons toutes les réserves de vivres frais, congelés et secs sous notre contrôle pour éviter les fuites) mettre la machine à laver en route pour limiter les risques de panne (nos amis n’étant pas très techniques et plein d’idées innovantes pour détraquer tout outil, électronique ou non), certaines pannes sont plus embêtantes que d’autres… et trouver le temps de faire quelques trucs pour elle-même tels que bricolage autre que par nécessité, élagage de nos buissons, couture, balade avec le chien ou lecture.
L’après-midi est généralement consacrée à des travaux de bureau, car j’ai rarement le temps de m’occuper des messages, rapports et autres obligations administratives le matin. C’est également l’occasion pour faire le point avec mon directeur financier qui partage certes un bureau adjacent au mien mais qui est lui aussi fort pris toute la matinée avec le suivi des sorties de magasin, rapports comptables, transactions bancaires, etc. L’après-midi a généralement aussi son lot de visiteurs que j’ai toutefois tendance à ignorer jusqu’au lendemain suivant, sauf évidemment si ce sont des “autorités” qui pourraient le prendre mal. Mais les quelques heures de cette deuxième moitié de la journée passent très vite et (surtout si je suis venu à vélo) j’essaye d’être à la maison avant le coucher du soleil (vers 18h30) pour malgré tout profiter de quelques moments avec Marie-Claude en dégustant un yaourt maison avec un peu de müesli avant de songer à se mettre aux plumes avant 20h…
Bonne nuit !
Nous espérons, comme d’habitude, recevoir très bientôt de vos nouvelles,
Marc & Marie-Claude
At the moment things are quiet in the plantation, and yet the days remain busy with all kinds of tasks, meetings, requests, reports, follow-ups, etc. So this time I will take you through a more or less usual day. This weekday morning, I have an appointment with the agronomic director and the divisional manager of division 1 in Sanga-Sanga, which is more than an hour’s drive from the house, so we wake up at 4 a.m. It’s half an hour earlier than usual, but since we were in bed early last night (before 8pm) the awakening is not too painful. After a quick cleansing and a razor blow, for me;), we prepare our more or less standard breakfast composed of a large plate of fresh garden fruits (usually papaya, pineapple and passion fruit), a hot lemon juice, some toast with cheese, homemade peanut paste and sometimes even the great luxury of a little smoked salmon with some horseradish and a very strong coffee for Marie-Claude.
If the journey goes smoothly (once I was blocked by a tree that had fallen across the road and another time it was a truck that got stuck in the mud and blocked the road), I arrive a little before the 5:45 muster in Sanga-Sanga. During muster, all the workers are lined up in teams in front of their team leader (called captain) in complete silence. In a few minutes the capitas call out the names of their team members and mark their presence (or absence). Anyone who arrives after 5:45 a.m. is considered absent and returns home. Once the call is completed and depending on the number of people present, the section head sets up the work teams according to the tasks to be performed (harvesting, pruning, general extirpation, removal of woody growth, pulling back of creepers, etc.). All workers who work on palm trees with machetes, harvest scissors or other sharp instruments take turns to disinfect their tools on a charcoal fire. Finally, all teams leave for their respective work plots to start their tasks as soon as the sun rises, around 6:30 am.
Except when I spend the morning in the plantation with the plantation team, it’s usually the time when I take the car back to the office, to get there a little before 7:30. When I go to musters that are closer by, I manage to be at the oil mill before 7am, which allows me to attend the technical team’s muster which starts a little later because the harvest will not start arriving until 8-9am. After the roll call for the technical team, which is done in the same way as in the plantation with all the teams in line, I take advantage of my presence in the factory to visit the various departments and see how their day starts. We have a construction department with carpenters, masons, electricians, plumbers, etc. whose work, as the case may be, includes construction, maintenance or repairs. Carpenters also make custom furniture for plantation employees (beds, tables, chairs, armchairs, cabinets, etc.), some of which are decorated with sculptures and other quite spectacular ornaments. Then we have a mechanical workshop where the necessary parts are manufactured on a lathe to repair vehicles or machines when we do not have the needed spare parts in stock, they also take care of the welding and other metal work such as making braziers, trolleys, cabinets, etc. There is also a service station where vehicles refuel and whose staff also manages the stock of lubricants in the central warehouse, where we also have a stock spare parts, spare tools, filters and other consumables, i.e. more than 15,000 items of all kinds. After that I usually take a tour through the port where the barges are unloaded (fertilizer, fuel, lubricants) either by hand or with a 60-ton crane that has even fallen into Kasai (but that’s another story) and where we have stores with a capacity of about 1,000 tons of goods. It is also at the port that we load our oil into the barges. In the oil mill, the most spectacular operations are the loading and unloading of sterilizers, which is done entirely by hand at a rate of 550 tons per day during peak periods. But just as interesting are the fruit separator, mixers, presses, boilers, etc. that produce an oil as pure as possible and 100% natural. I end my tour of the technical service with a visit to the garage where we have about thirty mechanics, electricians, “quados” (this is the name given here to people who repair tires) and other technicians responsible for the maintenance and repair of our tractors, trucks, light vehicles, bulldozers, graders, generators and other equipment (including motorcycles and bicycles).It is usually 8:30 am when I arrive at the office where the first visitors are waiting for me. Before starting the “hearings”, I spend a moment with our public relations director to get information about the mood of the population and the problems (or good news, rarer) we will have to face. In Mapangu people love to bring the slightest gossip to life, so recently there was news that with the complicity of our public relations director and the Mapangu area chief (two local Congolese) expatriates were buying human organs to sell them at a vile price in Europe. In itself this kind of rumour would be quite funny if some people did not take these things very seriously with sometimes unexpected consequences. If we are not careful, a well-meaning soul can file a complaint with the public prosecutor for everything and anything, which is a blessed bread for the so-called chief prosecutor who sees this as an opportunity to get some money (especially if expatriates or high-ranking members of society are involved), but that will also be for another story.
Except when I spend the morning in the plantation with the farm team, it’s usually the time when I take the car back to the office, to get there a little before 7:30. When I go to shorter calls, I manage to be at the oil mill before 7am, which allows me to attend the technical team’s call which starts a little later because the harvest will not start arriving until 8-9am. After the call from the technical team, which is done in the same way as in the plantation with all the teams in line, I take advantage of my presence in the factory to visit all the departments and see how their day starts. We have a construction department with carpenters, masons, electricians, plumbers, etc. Who do, as the case may be, construction, maintenance or repairs. Carpenters also make custom furniture for plantation employees (beds, tables, chairs, armchairs, cabinets, etc.), some of which are decorated with sculptures and other quite spectacular ornaments. Then we have a mechanical workshop where the necessary parts are turned to repair vehicles or machines that we do not have in stock, welding work and other metal work such as braziers, trolleys, cabinets, etc. There is also a service station where vehicles refuel and which manages lubricants in the central warehouse where all spare parts, spare tools, filters and other consumables are stored, i.e. more than 15,000 items of all kinds. After that I usually take a tour through the port where the barges to unload (fertilizer, fuel, lubricants) are unloaded either by hand or with a 60-ton crane that has even fallen into Kasai (but that’s another story) and where we have stores to store about 1,000 tons of goods. It is also at the port that we load our oil into the barges. In the oil mill, the most spectacular operations are the loading and unloading of sterilizers, which is done entirely by hand at a rate of 550 tons per day during peak periods. But just as interesting are the destemmer, mixers, presses, boilers, etc. that produce an oil as pure as possible and 100% natural. I end my tour of the technical service with a visit to the garage where we have about thirty mechanics, electricians, “quados” (this is the name given here to people who repair tires) and other technicians responsible for the maintenance and repair of our tractors, trucks, light vehicles, bulldozers, graders, generators and other equipment (including motorcycles and bicycles).
It is usually 8:30 am when I arrive at the office where the first visitors are waiting for me. Before starting the “hearings”, I spend a moment with our public relations director to get information about the mood of the population and the problems (or good news, rarer) we will have to face. In Mapangu people love to bring the slightest gossip to life, so recently there was a rumour that with the complicity of our public relations director and the Mapangu area chief (two local Congolese) expatriates were buying human organs to sell them at a high profit in Europe. In itself this kind of rumour would be quite funny if some people did not take these things very seriously with sometimes unexpected consequences. If we are not careful, a well-meaning soul can file a complaint with the public prosecutor for everything and anything, which is usually welcomed by the chief prosecutor, who sees this as an opportunity to get some money (especially if expatriates or high-ranking members of society are involved), but that will also be for another story.
The visitors waiting for me are, for example, the employee who needs help to pay his wife’s dowry, the official asking the company to intervene to rehabilitate a school or provide some fuel to bring a prisoner to Ilebo, an agent who wants to take advantage of a vehicle or a pirogue to travel or someone who is looking for work. Usually everyone who waits outside my office is there to ask for help of one kind or another and it is sometimes difficult to filter legitimate requests, where our intervention is possible, from those that are quite far-fetched (which often take the longest time). Between these meetings there are all the requests for cash payments to validate, I also have to approve all the purchase requests ranging from a box of batteries for the guards’ torches to the order of a new $150,000 generator, not forgetting the mail that needs to be answered.
Having my office on the banks of the Kasai, I can still rest my eyes from time to time and enjoy the view of the river with the incessant display of people passing from one bank to the other on frail skiffs dug into a single trunk where it is often only possible to stand, fishermen who harvest their nets using these same dugout canoes, larger wooden boats who pass with their passengers to Ilebo or Sankuru and sometimes more spectacular convoys like this morning when a huge convoy of United Nations vehicles passed just below my office window.
Usually I try to leave the office around noon to be home for lunch at 12:30, but I have to admit that often I’m stuck and I don’t get home until 1:00, but it’s the thought that counts, right?
I often leave home a little before 2pm (even earlier if I ride my bike, which is the rule if it doesn’t rain), after sharing a delicious meal with Marie-Claude and sometimes even a little nap of 10 minutes. After all, we have already been up for 10 hours and during all this time Marie-Claude has not been inactive either because she has to take care of starting up the staff (cooks, gardeners, water carriers), managing the house stores (we keep all the food reserves fresh, frozen and dry under our control to avoid leaks) start the washing machine to limit the risk of breakdown (our friends are not very technical and full of innovative ideas to disrupt any tool, electronic or not), some failures are more annoying than others…. and find time to do some things for herself such as DIY other than by necessity, pruning our bushes, sewing, walking with the dog or reading.
The afternoon is usually devoted to office work, as I rarely have time to deal with messages, reports and other administrative obligations in the morning. It is also an opportunity to review the situation with my CFO, who shares an office adjacent to mine but who is also busy all morning with the follow-up of store movements, accounting reports, banking transactions, etc. The afternoon usually also has its share of visitors, but I tend to ignore them until the next day, unless of course it is some “official” who could take it badly. But the few hours of this second half of the day go by very quickly and (especially if I came by bike) I try to be home before sunset (around 6:30 pm) to enjoy a few moments with Marie-Claude while sampling a home made yogurt with a little müesli before thinking about getting into bed before 8 pm…
Good night!
As usual, we look forward hearing from you,
Marc & Marie-Claude
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