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Malgré les craintes et les précautions pour une situation difficile, la situation dans le pays et à Mapangu en particulier est restée calme. Certes certains crient “au loup!” parce que le résultat des élections n’est pas conforme aux attentes, mais la majorité de la population semble pousser un “ouf” de soulagement à l’issue de cette période électorale dont les résultats auraient pu déclencher de vives contestations et violences. La prudence reste néanmoins de mise les résultats n’étant que provisoires et la cour constitutionnelle devra se prononcer sur les contestations éventuelles des candidats se sentant spoliés dans la proclamation des vainqueurs et des vaincus. Nous avons quand même préféré rester loin des grandes villes et endroits où la population en liesse pourrait se laisser aller un peu trop et rien de tel qu’une plantation quasi inaccessible au milieu du Kasaï pour être oublié et laissé tranquille.
Ici la proclamation des résultats provisoires a laissé la majorité des gens indifférents se disant que, quoi qu’il advienne, il y a peu de chance que les choses changent beaucoup. Le fait que la majorité de nos travailleurs sont encore en congé et qu’aux appels du matin au lieu d’avoir près de 200 travailleurs alignés il y a comme par exemple ce matin royalement 10 personnes y compris les superviseurs y est probablement pour quelque chose aussi. Il y a peu ou pas de véhicules qui circulent, l’huilerie est à l’arrêt avec juste deux ou trois travailleurs qui viennent faire des petits entretiens et quatre perdrix qui se baladent en essayant de trouver une noix de palme abandonnée dans un coin de l’usine.
Malgré les craintes et les précautions pour une situation difficile, la situation dans le pays et à Mapangu en particulier est restée calme. Certes certains crient “au loup!” parce que le résultat des élections n’est pas conforme aux attentes, mais la majorité de la population semble pousser un “ouf” de soulagement à l’issue de cette période électorale dont les résultats auraient pu déclencher de vives contestations et violences. La prudence reste néanmoins de mise les résultats n’étant que provisoires et la cour constitutionnelle devra se prononcer sur les contestations éventuelles des candidats se sentant spoliés dans la proclamation des vainqueurs et des vaincus. Nous avons quand même préféré rester loin des grandes villes et endroits où la population en liesse pourrait se laisser aller un peu trop et rien de tel qu’une plantation quasi inaccessible au milieu du Kasaï pour être oublié et laissé tranquille.
Ici la proclamation des résultats provisoires a laissé la majorité des gens indifférents se disant que, quoi qu’il advienne, il y a peu de chance que les choses changent beaucoup. Le fait que la majorité de nos travailleurs sont encore en congé et qu’aux appels du matin au lieu d’avoir près de 200 travailleurs alignés il y a comme par exemple ce matin royalement 10 personnes y compris les superviseurs y est probablement pour quelque chose aussi. Il y a peu ou pas de véhicules qui circulent, l’huilerie est à l’arrêt avec juste deux ou trois travailleurs qui viennent faire des petits entretiens et quatre perdrix qui se baladent en essayant de trouver une noix de palme abandonnée dans un coin de l’usine.
Les choses sont calmes aussi parce que la majorité de nos travailleurs sont encore en congé et qu’aux appels du matin au lieu d’avoir près de 200 travailleurs alignés il y avait par exemple ce matin royalement 10 personnes y compris les superviseurs. Il y a peu ou pas de véhicules qui circulent, l’huilerie est à l’arrêt avec juste deux ou trois travailleurs qui viennent faire les petits entretiens et quatre perdrix qui se baladent en essayant de trouver une noix de palme abandonnée dans un coin de l’usine.
C’est calme aussi en dehors de Brabanta, car aujourd’hui l’un de nos expatriés devait reprendre l’avion pour Bruxelles mais a été informé que le vol avait été annulé car il n’y aurait que 5 passagers enregistrés pour le vol de Kinshasa à Bruxelles (j’aurais cru que ce serait plutôt l’inverse et que les personnes voudraient plutôt quitter le pays, mais ici les choses ne sont jamais logiques). Il en va de même pour la situation économique, depuis plusieurs mois l’économie est quasi à l’arrêt, les magasins sont vides ou presque et tous les investissements sont à l’arrêt en attendant de voir ce qui va se passer. Curieusement, contrairement à la logique, suite à l’annonce du résultat des présidentielles le taux de change du franc congolais a gagné (oui gagné!) plus de 20% alors qu’il n’avait presque pas varié pendant plus d’un an, c’est ça le Congo rien n’est logique ou prévisible.
C’est aussi calme d’un point de vue climatique, nous avons régulièrement de gros orages, c’est-à-dire des éclairs et des coups de tonnerre, mais pas trop de pluies ou en tout cas au point de m’empêcher de faire mes trajets en vélo presque tous les jours. Pour le moment il pleut juste ce qu’il faut pour que la route soit un peu dure sans être ni boueuse (sauf quelques endroits mal drainés ou trop ombragés) ni sèches au point d’avoir un grand bac à sable dans lequel il est quasi impossible de progresser à la force des pédales. De temps en temps il y a des jeunes qui circulent à vélo sans charges (la majorité des vélos servent prioritairement à transporter 200kg ou plus de charges et n’ont plus de pédales, chaînes où autre accessoires essentiels permettant de les utiliser tels qu’initialement prévu) et qui sur des courtes distances font la course avec moi. Mais voilà, leurs vélos sont des vélos chinois sans vitesses et pesant nettement plus lourd que le mien, avec des petits pneus qui s’enfoncent dans le sable et ne sont donc pas en mesure de faire concurrence à un VTT qui bénéficie en plus d’une assistance électrique (dont l’utilisation est en fait limitée aux montées).La circulation sur la rivière Kasaï est aussi très limitée, il y a évidemment toujours les pêcheurs et autres navigants sur les petites pirogues qui font leur ballet sur la rivière, mais il n’y a quasi pas de barges qui passent ni à Mapangu ni en direction d’Ilebo, sans doute parce que l’économie tourne au ralenti et à cause de l’incertitude politique installée dans le pays depuis quelque temps. Notre collègue qui était passionné de jet-ski et qui allait régulièrement régaler les riverains avec des démonstrations de virages et autres manœuvres créant de spectaculaires gerbes d’eau est lui aussi parti et son engin emballé dans une caisse pour être expédié vers son nouveau poste d’affectation. Bref le Kasaï est calme lui aussi.
La circulation sur la rivière Kasaï est aussi très limitée, il y a évidemment toujours les pêcheurs et autres navigants sur les petites pirogues qui font leur ballet sur la rivière, mais il n’y a quasi pas de barges qui passent ni à Mapangu ni en direction d’Ilebo, sans doute parce que l’économie tourne au ralentit et à cause de l’incertitude politique qui a régné dans le pays depuis quelque temps. Notre collègue qui était passionné de jet-ski et qui allait régulièrement régaler les riverains avec des démonstrations de virages et autres manœuvres créant de spectaculaires gerbes d’eau est lui aussi parti et son engin emballé dans une caisse pour être expédié vers son nouveau poste d’affectation. Bref le Kasaï est calme lui aussi.
Finalement, les circonstances font que nous avons évité de programmer des visites pendant la période électorale et nos maisons de passage, y compris les chambres d’amis à la Cathédrale, sont vides et le seront encore certainement jusqu’à la fin du mois de février. Mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose de ne pas avoir à s’occuper de personnes extérieures, surtout si ce sont des visiteurs qui viennent pour la première fois et à qui il faut tout expliquer sur le mode de vie en plantation pour que les choses se passent sans incidents.
Nous vous souhaitons une très bonne semaine en espérant comme chaque fois recevoir de vos nouvelles.
A bientôt vous lire,
Marc et Marie-Claude
Despite fears and precautions for a difficult situation, the mood in the country and in Mapangu in particular remained calm. While some people cry “wolf” because the election result is not in line with expectations, the majority of the population seems to be relieved at the end of this election period, the results of which could have triggered strong protests and violence. Nevertheless, caution should be exercised, as the results are only provisional and the Constitutional Court will have to rule on any claims filed by candidates who feel the results are not in line with the expected poll outcome. We felt it was better to stay away from the big cities and places where the jubilant population could get a little too much excited and nothing beats a plantation that is almost inaccessible in the middle of Kasai to be forgotten and left alone.
Here the proclamation of the provisional results has left the majority of people indifferent, thinking that, whatever happens, things are unlikely to change much here. The fact that the majority of our workers are still on leave and that instead of having nearly 200 workers lined up this morning there were only 10 people including supervisors, probably has something to do with it too. There are few or no vehicles on the road, the oil mill is at a standstill with just two or three workers coming to do small maintenance work and besides the security guards the only other presence are four partridges wandering around trying to find an abandoned palm nut in a corner of the factory.
It is also quiet outside Brabanta, today one of our expatriates was supposed to fly back to Brussels but was informed that the flight had been cancelled because there would only be 5 passengers registered for the flight from Kinshasa to Brussels (I would have thought it would be the opposite and that people would rather leave the country, but here things never make sense). The same is true for the economic situation, for several months the economy has been almost at a standstill, the shops are empty or almost empty and all investments are at a standstill waiting for the outcome of the political change. Strangely, contrary to logic, following the announcement of the presidential result, the exchange rate of the Congolese franc has gained (yes gained!) more than 20% while it had hardly changed for more than a year, that is Congo nothing is logical or predictable.
It’s also calm from a climatic point of view, we regularly have big storms, that is to say lightning and thunderclaps, but not too much rain or at least not to the point of preventing me from cycling almost every day. For the moment it is raining just enough to make the road surface somewhat hard without being muddy (except for a few poorly drained or shaded areas) and not dry enough to create large sandboxes in which it is almost impossible to progress with the force of the pedals. From time to time there are young people who ride bicycles without loads (the majority of bicycles are primarily used to carry 200kg of cargo or more and no longer have pedals, chains or other essential accessories to use them as initially planned) and who over short distances race with me. But they cannot really compete, their bicycles are Chinese bicycles without gears and weighing much more than mine, with small tires that sink into the sand and are therefore not able to compete with a mountain bike that has gears and also benefits from electric assistance (whose use is actually limited to climbs).
Traffic on the Kasai River is also very limited, there are of course still fishermen and other navigators on the small dugout canoes doing their ballet on the river, but there are almost no barges passing through either Mapangu or Ilebo, probably because the economy is at such a low and because of the political uncertainty that has prevailed in the country for some time. Our colleague who was passionate about jet skiing and who would regularly delight the residents with demonstrations of turns and other manoeuvres creating spectacular sprays of water also left and his device packed in a box to be shipped to his new home. In short, Kasai is calm too.
Finally, circumstances have prevented us from scheduling visits during the election period and our guest houses, including the guest rooms at the Cathedral, are empty and will certainly remain so until the end of February. But it’s not necessarily a bad thing not having to care for outsiders, especially if these are visitors coming for the first time and to whom you have to explain everything about the way of life in the plantation so that things happen without incidents.
We wish you a very good week, hoping as usual to hear from you.
Kind regards,
Marc & Marie-Claude
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