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Bonjour les amis,
une nouvelle semaine qui commence. La semaine passée a vu la remise de la paie de janvier et, subséquemment, avec l’avion qui amène les fonds de Kinshasa, la reception de la commande de “vivres frais”… Et, pour moi, la réalisation qu’en fait, je ne suis jamais contente, ou déjà blasée.
Je m’explique: lorsque nous habitions à Kanyama avec les enfants en bas âge, nous n’avions PAS de camion (à fortiori, pas d’avion !) qui nous amenait des vivres frais. Et nous n’y pensions même pas, nous étions résignés, je suppose.
Et maintenant que nous avons ce luxe, je me suis retrouvée extrêmement dépitée parce que, malgré un email que j’avais essayé de rédiger de manière extrêmement précise, les produits congelés avaient de nouveau été mis dans une boîte isotherme en même temps que la viande fraîche… Avec le résultat que, les morceaux de viande frais (je découpe les morceaux commandés moi-même après réception pour avoir des portions présentables, puis congèle une fois conditionnés) étaient, certes, encore plus frais. Mais que les sachets de légumes “p’tites gâteries” que nous ne savons pas faire pousser chez nous (genre florettes de chou-fleur, petits cubes de céleri rave, champignons de Paris émincés …) déjà conditionnés, étaient devenus une masse assez molle. Alors, quand c’est possible, je déballe les sachets et étale le contenu sur des plateaux couverts de papier cuisson et remet au congélateur avant de reconditionner au congélateur. Mais je vous laisse deviner ce qui se passe quand la viande fraîche voisine avec le poisson congelé.
Tout cela m’empêchant de bénir le fait que nous POUVONS avoir accès à cette possibillité! Parce que l’arbre cachait la forêt. Que maintenant nous pouvons, une fois par mois commander d’exotiques pommes fraîches (qu’il faut penser à renommer “pommes fruits” sinon on se retrouve avec des patates) ou oranges, du chocolat noir, DU BEURRE, pour changer des papayes, ananas bananes. DONC: MERCI SOCFIN !
A part cela: notre version de “métro-boulot-dodo”a démarré: lever à 4:25h, départ Marc 5:15h, extinction du générateur 5:30h, café et livre pour moi jusqu’à 7:00h (Sauf que j’ai décidé de vous écrire, ce matin). Enregistrement des présences (tick) et distribution des tâches si nécessaire (tick), nourrir notre zoo (re-tick). Le groupe vient de se remettre en route: il est 8:00h et il fait jour depuis 6:20h à peu près. C’est très mignon parce que depuis que nous partageons la maison avec “Théo the perro”, on sait exactement quand le jour se lève car son “doux babil” commence!
En ce moment j’ai la maison pour moi toute seule après l’appel jusque 9h30, ce qui me permet de n’avoir personne qui me respire dans le cou pendant un petit peu plus de temps. Après, j’avoue que je me sens un peu traquée dans ma propre maison et me réfugie souvent dans le quartier “couture-bricolage”, espace privé, ou dans le jardin (potager ou non).
Vendredi soir passé, nous avons été prendre un verre chez notre voisin et samedi soir, mangé chez un autre expatrié au camp directeur, tout le monde (ou presque) était là et c’était très convivial . Le nouveau dirceteur d’usine est un jeune côte d’ivoirien, géant et très sympathique.
En ce moment nous sommes en cure d’Artemisia (que nous commencons tous les premiers du mois) durant une semaine. Nous la faisons pousser nous-même (dans le jardin) et la conditionnons, une fois sèche, dans des sachets kraft au congélateur, ce qui la garde bien fraîche. Ci-jointes quelques photos du processus: plants frais, sècheuse faite-maison avec des ampoules dans un caisson en bois, sachets et thé frais.
Voilà, je vous laisse pour “vaquer à mes occupations” (les envahisseurs sont là).
Je vous retrouve en début d’après-midi, Marc est revenu vers une heure pour le déjeûner et vient de repartir; nous aurons encore le courant pour une demi heure puis nos cuisiniers partent jusqu’à demain sept heures. (YESSSS !!!)
Je ferai sans doute un peu de couture cet après-midi, j’aimerais confectionner quelques coussins en tapis du Kasaï et toile de jute et prends mon temps pour les confectionner. Un orage se prépare et un vent frais circule dans la maison, cela fait plusieurs jours qu’il fait très lourd ici, cela nous fera du bien … Du coup, pas de vélo pour Marc, aujourdh’hui. . . Ce qui veut aussi dire qu’il rentrera certainement passé six heures trente puisqu’il n’y a pas l’impératif “rentrer avant la nuit”.
Je dois aussi faire un plan du jardin potager pour améliorer mes rotations de légumes.
De toutes façons, il y a toujours mille et une petites choses à faire, c’est le momentum pour passer à l’action qui manque souvent ;). Ce qui est chouette, aussi c’est que nous bénéficions généralement du WiFi toute la journée ce qui me permet d’écouter des radios internationales et d’ainsi varier mon programme musical et écouter des musiciens récents.
Presque six heures du soir, l’après-midi a filé à toute allure et je n’ai pas fait le quart de ce que je comptais faire! Pour finir, il n’a pas (encore?) plu.
Notre tisane-palu infuse, nous la dégusterons ensemble quand Marc revient.
Pas de coussins avec les tapis du Kassaï en construction cet après-midi mais du tri dans les congélateurs, des plats cuisinés conditionnés pour être congelés et en cours de congélation, je les enfermerai, étiquerai et rangerai demain quand ils seront bien durs. Taillé les bougainvillées qui commencaient à bloquer notre splendide vue (ce qui est évidemment innacceptable), huilé avec de l’huile pour bois tropicaux nos tables de terrasses, fait un tour au potager et, oui, fait des croquis pour un plan des plates bandes potagères comme prévu. Croquis encore à mettre au net. Fait un tour avec Makala, réaccroché un des jouets de Théo qu’il avait réussi à faire tomber; Il est en train de s’attaquer férocement au nouveau montage qu’il prend comme un affront personnel tout en émettant plein de sons pour s’encourager, un perroquet est, définitivement une compagnie aussi!Tant que nous en sommes à parler zoologie, un mot: “sérénade”.
Vous êtes là, tranquillement en train de glisser dans les bras de Morphée, bercé par les derniers ronronnements du groupe qui s’éteint. Dehors les crissements des crickets, prennent le relais et vous sombrez…Quand, soudain, un coup d’archet vous réveille en sursaut, en direct de votre tympan. Et oui, cela n’arrive pas souvent, mais un soliste impromptu vient s’immiscer dans votre rituel. Plus de lumière, évidemment, vous bougez, le vol de l’archet se suspend, réconforté, vous tapotez votre oreiller, retrouvez la bonne position pour glisser à nouveau dans vos songes. Quelques “bis repetitum” des mêmes scenari plus loin, vous n’avez plus du tout envie de dormir et traquez de l’oreille votre insaisissable tortionnaire, le doigt sur la gachette de votre torche. Peine perdue, au moindre mouvement le musicien s’interrompt pour reprendre de plus belle dès que la côte est claire.
Lorsque, épuisé, mais vainqueur, vous avez attrappé le soliste pour lui faire rejoindre l’orchestre dehors (non, on ne zigouille pas: c’est mauvais pour le karma) un coup d’oeil au réveil vous confirme qu’il est grand temps de les fermer tous les deux, ce que vous faite, vaguement inquiet et l’oreille en alerte… non , tout est bien jusqu’…
Voilà, nos très chers lecteurs, c’est sur cette note que nous vous laissons, bonne semaine et . . .
Faites de doux rêves !
Marie-Claude et Marc
P.S. Pour ceux qui se demandent: le coupable est un petit criquet d’à peine un centimètre avec le “coffre” d’une alerte anti-incendie!
Hello friends,
a new week is beginning. Last week saw the organisation of the January pay and, subsequently, with the plane bringing the funds from Kinshasa, the arrival of our order of “fresh food”… And, for me, the realization that in fact, I am never happy, or already blasé.
Let me explain: when we lived in Kanyama with young children, we did NOT have a truck (let alone a plane!) that brought us fresh food. And we didn’t even think about it, we were resigned, I guess.
And now that we have this luxury, I found myself extremely disappointed because, despite an email that I had tried to write extremely precisely, the frozen products had once again been put in the same cool box along with the fresh meat… As a result, the fresh meat pieces (I cut the meat to size myself to make sure we have the right portions, then freeze them once packaged) were certainly even fresher. But that the “little treats” of frozen vegetables that we are not able to grow here (cauliflower, small celery cubes, sliced mushrooms…) already packaged, had become a rather soft mass instead. So, when possible, I unpack the bags and spread the contents on trays covered with baking paper and put them back in the freezer before reconditioning them in bags to be kept in the freezer. But I let you guess what happens when fresh meat is next to frozen fish.
All this prevents me from blessing the fact that we CAN have access to this opportunity! Because the tree was hiding the forest. That now we can, once a month, order exotic fresh apples (that we must think of renaming “fruit apples” otherwise we find ourselves with potatoes) or oranges, dark chocolate, BUTTER, to change from our home grown papayas, banana and pineapples. SO: THANK YOU SOCFIN!
Apart from that: our version of “work-life routine” started: getting up at 4:25am, Marc leaving at 5:15am, the generator turning off at 5:30am, coffee and freedom for me until 7:00am (except that I decided to write to you this morning). Recording of attendance (tick) and distribution of tasks if necessary (tick), feeding our zoo (re-tick). The generator has just started again: it is 8:00 am and it has been daylight since about 6:20 am. It is very cute because since we share the house with “Theo the parrot”, we know exactly when the day is coming up because his “sweet babbling” begins!
Right now I have the house to myself after the roll call until 9:30, which allows me to have no one breathing in my neck for a little while longer. Afterwards, I admit that I feel somewhat stalked in my own house and often take refuge in the “sewing-crafts” quarters, one of our private spaces, or in the garden (vegetable garden or not).
Last Friday evening, we had a drink at our neighbour’s house and Saturday evening, dinner at another expatriate’s house at the management camp, everyone (or almost everyone) was there and it was very friendly. The new plant manager is a young giant and very friendly Ivorian.
At the moment we are in our Artemisia cure (which we start every first of the month) for a week. We grow it ourselves (in the garden) and pack it, once dry, in kraft bags in the freezer, which keeps it fresh. Attached are some photos of the process: fresh plants, homemade dryer with bulbs in a wooden box, fresh bags and tea.
Here, I leave you to “go about my business” (the invaders are here).
I resume my writing in the early afternoon, Marc came back around one o’clock for lunch and has just left; we’ll still have power for half an hour and then our housekeepers leave until tomorrow at seven o’clock. (YESSSS!!!!)
I will probably do some sewing this afternoon, I would like to make some cushions out of Kasai carpet and jute canvas and take my time to make them. A storm is brewing and a cool breeze is blowing through the house, it has been very heavy here for several days and we could have some rain, which will do us good… So, no bike for Marc today…. . Which also means that he will certainly be back after six thirty since there is no need to “return before dark”.
I also have to make a plan of the vegetable garden to improve my vegetable rotations.
Anyway, there are always a thousand and one little things to do, it is the momentum to take action that is often missing;). What’s great, too, is that we generally enjoy WiFi all day long, which allows me to listen to international radio stations and thus vary my musical program and listen to recent musicians.
Almost six o’clock in the evening, the afternoon went by at full speed and I didn’t make a quarter of what I was planning to do! Finally, it did not (yet?) rain as expected.
Our Artemisia (anti-malaria) tea is infusing, we will have it together when Marc comes back.
No cushions with the Kassaï rugs manufactured this afternoon but sorting out the freezers, ready meals packaged to be frozen and in the process of freezing, I will seal them in plastic bags, label them and put them away tomorrow when they are frozen hard enough. I trimmed the bougainvilleas that were starting to block our splendid view (which is obviously unacceptable), oiled with tropical wood oil our terrace tables, went for a walk in the vegetable garden and, yes, sketched for a plan of the vegetable beds as planned. Sketch still to be put in its final form. Took a walk with Makala, hung up again one of Theo’s toys that he had managed to bring down; he was fiercely attacking the new montage that he took as a personal affront while emitting a lot of sounds to encourage himself, a parrot is, definitely a company too!
While we’re talking about zoology, one word: “serenade”.
You are there, quietly slipping into a comfortable sleep, rocked by the last purring of the generator that is dying. Outside the cricket squeals take over and you sink… When, suddenly, a shot wakes you up with a start, directly into your eardrum. And yes, it doesn’t happen very often, but an impromptu soloist has managed to make its way into the room and comes to interfere in your ritual. Switch on a light, of course, you move, the flight of the bow is suspended, comforted, you tap your pillow, find the right position to slip back into your dreams. A few “bis repetitum” of the same scenarios further on, you no longer want to sleep at all and hunt down your elusive torturer with your finger on the trigger of your torch. Forget it, at the slightest movement the musician stops and starts again as soon as the coast is clear.
When, exhausted, but victorious, you caught the soloist to make him join the orchestra outside (no, we don’t kill: it’s bad for karma) a glance at the clock up confirms that it’s high time to close your eyes, which you do, vaguely worried and ear alert… no, everything is fine until…
Here, our dear readers, it is on this note that we leave you, good week and….
Have sweet dreams!
Marie-Claude & Marc
P.S. for those who wonder: the culprit is a small cricket, less than one inch long but able to produce the sound and volume of a fire alarm !