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C’est sans doute le propre des pays chauds d’avoir toutes sortes de créatures qui vivent dans le sol, les airs et les maisons, y compris des toutes petites choses qui individuellement ne représentent pas grand chose mais de par leur nombre ont un impact qui peut être spectaculaire. Dans la maison celles qui sont les plus présentes sont des petites fourmis folles, les termites et, un peu moins petits, les cafards.
Les fourmis folles, petites créatures qui font à peine un mm ou deux de longueur, semblent parasitaire de nulle par dès que le moindre reste de nourriture, même quelques miettes, se trouve abandonné sur le sol ou surface de travail et forment une longue colonne disparaissant dans un petit trou qui serait passé totalement inaperçu sinon. Cela laisse supposer que ces petites choses ont présentes par milliers en-dessous du carrelage à l’affût de la moindre odeur qui signale l’abandon d’une particule de matière organique. Parfois on retrouve ainsi une graine de papaye qui est entourée d’une centaine de ces petites fourmis dont l’effort coordonné permet de transporter celle-ci vers un lieu de stockage ou de consommation sous nos pieds. Il en va de même pour les insectes qui, attirés par les lumières après le coucher du soleil, viennent mourir sur la terrasse et sont ensuite transportés après avoir été dépecés par des fourmis qui n’ont même pas un centième de la taille ou du poids du trophée en question. Dans la mesure ou les surfaces sont maintenues propres, le problème de ces petites fourmis reste plutôt limité et elles sont tellement petites que leur présence éventuelle sur la peau est quasi imperceptible, un petit chatouillement au plus.
Il y a évidemment des fourmis beaucoup plus grosses qui elles sont loin d’être agréables quand elles aboutissent sur les bras, la tête ou les jambes, mais jusqu’à présent (excepté une attaque de fourmis sur la maison que nous vous avions relaté dans des nouvelles précédentes) elles sont généralement présentes seulement en plantation, où embusquées sur les palmes elles attendent le passage d’une personne pour s’attaquer à l’impudent en lestant leur acide plutôt agressif. J’ai vu certains collègues se déculotter au milieu de la plantation pour se débarrasser des quelques de ces fourmis qui avaient réussi à pénétrer à l’intérieur de leur linge intime…
Les créatures peut-être les plus spectaculaires sont les termites. Dans le jardin elles ne dérangent pas trop en construisant des vrais châteaux, dont un qui se trouve juste devant la maison et dépasse les 3 m de hauteur. Malgré le fait que les bâtisseurs de ces édifices sont des toutes petites choses de quelques millimètres et que le seul matériel de construction soit du sable, curieusement les structures se construisent plutôt rapidement et résistent aux pluies qui sont loin d’être légères ici. Je présume que c’est le fait de mélanger le sable avec une substance produite par les termites qui fait sa résistance, mais cela fait une sacrée quantité de litres voire de mètres cubes que ces insectes doivent produire pour arriver à construire leurs nids, d’autant plus que la partie aérienne ne représente qu’une fraction du système.
Si les termites se confinaient dans le jardin cela ne poserait pas trop de problèmes, mais elles semblent avoir un faible pour les maisons, même en dur, et sont ainsi omniprésentes aussi dans notre maison. Vous vous rappellerez qu’il y a quelque temps nous avons même du remplacer le plancher d’une des chambres de l’étage parce que les termites avaient miné la poutre maîtresse que soutenait les structures de celui-ci. Le plancher en question est, pour le moment indemne de termites, mais cela ne les empêche pas de prendre les murs voisins d’assaut et ce n’est qu’une question de temps avant que les structures en bois ne soient à nouveau visitées par ces dévoreuses de bois. La où la présence de termites est visible et accessible nous essayons de détruire leurs galeries et éventuellement les traiter avec un insecticide d’une forme ou d’une autre, mais manifestement l’effet de nos interventions est de courte durée et doit être renouvelé constamment si nous souhaitons garder un toit au-dessus de nos têtes.
Enfin, beaucoup plus agréables (sauf quand elles décident de se défendre) sont les abeilles qui, contrairement à l’Europe où elles ont tendance à succomber aux assauts des traitements et autres effets néfastes de la civilisation humaine, semblent prospérer et se développer sans problèmes dans nos contrées d’ici. Il y a peu, Marie-Claude avait repéré un gros essaim qui s’était installé dans un Ylang-ylang près de l’une de nos maisons, mais le temps d’organiser le matériel nécessaire pour le récupérer cet essaim avait disparu. En fait il n’est pas parti très loin et s’est installé dans un coin en-dessous de la toiture de la maison où, entre temps, les abeilles ont construit tout une série de rayons en plein air. Il aurait été plus facile de les récupérer lorsque les abeilles étaient en essaim (d’une part parce qu’elles sont moins agressives lorsqu’elles sont gorgées de miel pour se déplacer en masse et, d’autre part, parce que découper des rayonnages sans les endommager est assez compliqué). Nous allons néanmoins essayer car cela fait déjà un bon moment que j’aurais voulu installer des ruches à la Cathédrale et là nous avons une opportunité idéale pour organiser cela.
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
It is probably the characteristic of warm countries to have all kinds of creatures living in the ground, air and houses, including very small things that individually do not represent much but by their number have an impact that can be spectacular. In the house, the most common ones are tiny ants, termites and, a little less small, cockroaches.
Tiny ants, creatures that are barely a mm or two long, seem to appear from nowhere as soon as the slightest remnant of food, even a tiny piece of bread crumb, is left on the ground or work surface and form a long column disappearing into a small hole that would otherwise have gone completely unnoticed. This suggests that these little things are present by the thousands below the kitchen tiles looking for the slightest smell that signals the availability of a particle of organic matter. Sometimes we find a papaya seed surrounded by a hundred or so of these little ants whose coordinated effort makes it possible to transport it to a place of storage or consumption under our feet. The same applies to insects that, attracted by the lights after sunset, die on the terrace and are then transported after being broken down int pieces by ants that are not even one hundredth the size or weight of the trophy in question. As long as the surfaces are kept clean, the problem of these small ants remains rather limited and they are so small that their possible presence on the skin is almost imperceptible, a slight tickling at most.
There are obviously much larger ants that are far from pleasant when they end up on their arms, heads or legs, but so far (except for an ant attack on the house that we told you about in previous news) they are generally only present in plantations, where they are sitting on the palms and wait for a person to pass by to attack the impudent by applying their rather aggressive acid. I saw some colleagues undress in the middle of the plantation to get rid of some of these ants that had managed to get inside their underwear….
Perhaps the most spectacular creatures are termites. In the garden they do not disturb too much by building real castles, one of which is just in front of the house and exceeds 3 m in height. Despite the fact that the builders of these structures are very small things of a few millimetres and that the only building material is sand, curiously the structures are built rather quickly and resist the rains which are far from being light here. I assume that it is the mixing of sand with a substance produced by termites that makes it resistant, but it is a considerable quantity of litres or even cubic metres that these insects must produce to be able to build their nests, especially since the aerial part represents only a fraction of the system.
If termites were confined to the garden it would not pose too many problems, but they seem to have a weakness for houses, even those built from brick and mortar, and are thus omnipresent also in our house. You will remember that some time ago we even had to replace the floor of one of the bedrooms on the first floor because the termites had undermined the master beam supporting its structures. The floor in question is, for the time being, free of termites, but this does not prevent them from colonising the neighbouring walls and it is only a matter of time before the wooden structures will be visited again by these wood-eaters. Where the presence of termites is visible and accessible we try to destroy their galleries and sometimes treat them with an insecticide of one form or another, but obviously the effect of our interventions is short lived and must be constantly renewed if we want to keep a roof over our heads.
Finally, much more pleasant (except when they decide to defend themselves) are the bees which, unlike Europe where they tend to succumb to the onslaught of chemicals and other harmful effects of human civilization, here seem to thrive and develop without problems in our local environment. Not long ago, Marie-Claude had spotted a large swarm that had settled in a Ylang-ylang near one of our houses, but by the time I organised the necessary equipment to recover it, it had disappeared. In fact, the sarw did not go very far and settled in a corner under the roof of the house where, in the meantime, the bees have built a whole series of outdoor combs. It would have been easier to recover them when the bees were in a swarm (on the one hand because they are less aggressive when they are full of honey to move en masse and, on the other hand, because cutting shelves without damaging them is quite complicated). However, we will try because it has been a while since I would have liked to set up hives at the Cathedral and there we have an ideal opportunity to organize it.
We look forward hearing from you,
Marc & Marie-Claude