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Les choses ne marchent pas toujours comme on le souhaite, parfois c’est anodin et dans d’autres cas les conséquences sont plus dramatiques. Cette semaine a été caractérisée par pas mal d’événements qui pourraient figurer dans la catégorie des ratées, allez savoir pourquoi, mais il y a des semaines comme cela.
Aujourd’hui c’est le pain qui m’a fait un pied de nez et pourtant ce n’est pas faute de faire du pain de manière régulière avec une recette que l’on pourrait décrire comme standard car mis à part l’adjonction variable de noix, noisettes ou graines de potirons, la quantité de farine, de levure, d’eau, de sel, etc. est la même chaque fois. Cette fois il est possible que ce que j’ai utilisé comme farine (blanc, poudreux et semblable en toute apparence à de la farine) ne l’était pas car la pâte était cassante au lieu d’être élastique, le pain n’a pas vraiment monté et pis encore le goût est… pas bon. Heureusement, comme cette première fournée avait été faite ce matin, j’ai eu le temps de faire un deuxième lot qui semble cette fois plus prometteur. A voir toutefois car pour le moment les pains sont supposer lever. J’espère quand même que cette fois sera la bonne car sinon demain matin il n’y aura pas de toast au petit déjeuner.
Cette semaine a commencé du mauvais pied car au niveau des activités de la plantation il y a aussi eu quelques problèmes. Tout a commencé par un de nos employés qui a fait un accident vasculaire cérébral dimanche dernier et qui, malheureusement, après quelques jours de coma profond nous a quitté. Il est peu probable que même dans d’autres circonstances on aurait pu le sauver, mais il n’en reste pas moins que c’est dans ces cas que l’on se rend encore plus compte combien nous sommes isolés. Même si nous avions fait venir un avion médicalisé de l’Afrique du Sud, il est peu probable que l’issue aurait été différente.
En même temps, les premiers jours de la semaine ont été marqués par des débuts de grève sauvage. Ceux-ci étaient très localisés et ne se sont pas prolongés les jours suivants, ce qui est du reste très déconcertant car un jour nos travailleurs crient et réclament toutes sortes de choses que nous ne sommes pas en mesure de leur donner et le lendemain ils sont tout sourires comme si rien ne s’était passé.
Hier, samedi, soir nous avions prévu une réunion au cercle avec tous les agents d’encadrement de la société, soit une petite cinquantaine de personnes. J’essaie d’organiser de telles rencontres pour nous donner une occasion de se retrouver en expatriés et collègues nationaux dans un cadre social et parler d’autre chose que de palmiers et d’huile. Seulement avec le décès de notre collègue il ne semblait pas approprié de se retrouver autour d’un verre alors que la famille pleure la perte de leur papa. Nous avons donc décidé de reporter cette rencontre à une date ultérieure et tout le monde est resté tranquillement chez soi pour le week-end.
Au niveau de la construction nous avons également eu nos ratées. D’une part la clôture du terrain de tennis s’était écroulée car minée par les termites et pour éviter que cela ne se reproduise j’ai suggéré de faire des socles en béton sur lesquels fixer les poteaux de la clôture. Nous avons testé cette solution pour la construction de nos abris et toilettes sèches en plantation et cela semble donner de bons résultats car les termites n’ont plus d’accès direct au bois. Dans le cas du terrain de tennis, croyant sans doute bien faire, l’équipe de construction a fabriqué des touts petits socles en béton qui sont tout à fait sous-dimensionnés pour supporter des poteaux de 3-4m de hauteur avec le résultat qu’ils sont tous tombés, à nouveau…
L’autre chantier qui pose problème concerne la construction d’un quai sec pour le chargement de régimes. Il s’agit d’une structure où d’un côté il y a une rampe qui permet aux tracteurs de reculer avec les remorques pleines de régimes tandis que de l’autre côté en contre-bas du quai il y a de la place pour stationner un gros camion qui se charge ensuite d’acheminer les régimes jusqu’à l’huilerie. Nous avons quatre quais de la sorte, en fait trois seulement car le quatrième a connu des problèmes lors de sa construction. La base de la structure du quai consiste en deux conteneurs de 40 pieds (12m) superposés et remplis de terre. Lors de la première pose des conteneurs, celui du bas s’est complètement plié en le remplissant de terre et pour le remplacer a d’abord du être vidé à la main (ce qui fait quand même plus de 50 tonnes de terre à bouger). Lors de la deuxième tentative, le conteneur du bas n’a pas plié mais une fois plein de terre s’est incliné, ce qui n’est pas non plus idéal. Cette fois, plutôt que de vider encore une fois le conteneur à la main, nous avons décidé de placer une cale entre les deux conteneurs pour que celui du dessus ne soit plus (trop) incliné. Une solution qui est loin d’être idéale mais permet d’économiser beaucoup de temps et d’argent, surtout parce que la pointe de production commence.
Certes il y a des choses qui ne marchent pas comme prévu, mais il y a aussi des surprises agréables et l’une de celles-ci, même si cela paraît anodin, est le développement des petits arbres du voyageur (Ravenala madagascariensis) que nous avons planté dans le jardin. Pour ceux qui ne le connaissent pas, l’arbre du voyageur, dont les feuilles ressemblent un peu à celles d’un bananier, a la particularité d’avoir des feuilles parfaitement opposées et ainsi de se développer en forme de grand éventail. Les nôtres sont encore petits mais prometteurs
Voilà pour les nouvelles de cette semaine, n’hésitez-pas à nous faire part des vôtres.
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
Things do not always work as we would like, sometimes it is harmless and in other cases the consequences are more dramatic. This week has been characterized by quite a few events that could fall into the category of failures, who knows why, but there are weeks like this.
Today it is the bread that has given me headaches and yet it is not for lack of making bread on a regular basis with a recipe that could be described as standard because apart from the variable addition of nuts, hazelnuts or pumpkin seeds, the quantity of flour, yeast, water, salt, etc. is the same every time. This time it is possible that what I used as flour (white, powdery and similar in appearance to flour) was not, because the dough was brittle instead of elastic, the bread did not really rise and worse still the taste is… not good. Fortunately, since this first batch was made this morning, I had time to make a second batch, which this time seems more promising. It remains to be seen however, because right now the bread loaves are supposed to rise. I hope this time it will be OK because otherwise tomorrow morning there will be no breakfast toast.
This week started off on the wrong foot because there were also some problems with the planting activities. It started with one of our employees who suffered a stroke last Sunday and unfortunately, after a few days of deep coma, left us. It is unlikely that even in other circumstances he could have been saved, but it is in these cases that we become even more aware of how isolated we are. Even if we had brought a medical plane from South Africa, it is unlikely that the outcome would have been different.
At the same time, the first days of the week were marked by the beginning of a wildcat strike. These were very localized and did not last for the next few days, which is very disconcerting because one day our workers are screaming and demanding all kinds of things that we are not able to give them and the next day they are all smiling as if nothing had happened.
Yesterday, Saturday, evening we had planned a meeting at the circle with all the company’s management staff, i.e. a group of about fifty people. I try to organize such meetings to give us an opportunity to meet between expatriates and national colleagues in a social setting and talk about something other than palm trees and oil. Only with the death of our colleague it didn’t seem appropriate to have a drink while the family mourned the loss of their father. So we decided to postpone this meeting to a later date and everyone stayed home quietly for the weekend.
In terms of construction, we also had our failures. On the one hand, the tennis court fence had collapsed because it was undermined by termites and to prevent this from happening again, I suggested making concrete bases on which to attach the fence posts. We have tested this solution for the construction of our shelters and dry toilets in plantations and it seems to give good results because termites no longer have direct access to the wood. In the case of the tennis court, probably believing they were doing the right thing, the construction team made very small concrete bases that were completely undersized to support 3-4m high poles with the result that they all fell, again….
The other problematic site relates to the construction of a dry dock for loading regimes. It is a structure where on one side there is a ramp that allows tractors to back up with trailers full of fruit bunches while on the other side below the dock there is space to park a large truck that then takes care of transporting the fruit bunches to the oil mill. We have four docks of this kind, actually only three because the fourth had problems during its construction. The base of the wharf structure consists of two 40-foot (12m) containers stacked one above the other and filled with soil. During the first installation of the containers, the bottom one was completely folded while filling it with soil and to replace it had to be emptied by hand first (which represents more than 50 tons of soil to move with shovels out of a confined space). On the second attempt, the bottom container did not bend, but once full of soil, it tilted, which is not ideal either. This time, rather than emptying the container by hand again, we decided to place a bloc between the two containers so that the top one would no longer be (too) inclined. A solution that is far from ideal but saves a lot of time and money, especially because the peak production is about to start.
Certainly there are things that do not work as expected, but there are also pleasant surprises and one of them, even if it seems meaningless to some, is the development of the little traveller’s trees (Ravenala madagascariensis) that we planted in the garden. For those who do not know it, the traveller’s tree, whose leaves resemble those of a banana tree, has the particularity of having perfectly opposite leaves and thus developing into a large fan. Ours are still small but promising.
So much for this week’s news, don’t hesitate to let us know yours.
Looking forward to hear from you,
Marc & Marie-Claude