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Un peu de tout . . .

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Bonjour,

la semaine passée, j’ai eu la surprise de voir Marc m’ apporter la manche à air de notre aéroport à raccommoder. . . Il avait d’abord été confié à une couturière locale qui s’était hâtée de fermer cet énorme trou au bout de ce sac rouge et blanc. J’ai donc décousu la couture de l’extrémité pour en refaire une manche comme il se doit, y ai ajouté un ourlet, retourné la manche pour que les couleurs délavées par le soleil soient à l’intérieur et les plus vives à l’extérieur, remplacé quelques œillets “et voilà”. Elle n’est pas comme neuve mais survivra peut-être à la prochaine inspection.
L’aéroport est pour nous un peu comme le cordon ombilical d’un futur nouveau-né, sans possibilité d’avion pas de vivres frais ou d’évacuation d’urgence, mais aussi et plus important pas de possibilité d’approvisionnement en fonds pour la paie, ce qui est totalement impossible à envisager. Donc ne pas obtenir l’homologation de notre piste serait un peu comme si on coupait ce cordon avant la naissance. Ici il y a évidemment toujours la possibilité d’invoquer l’article “congolais” (négocier une solution avec petit pécule à la clef), mais nous préférons éviter de nous lancer dans cette voie un peu incertaine, donc mieux vaut une manche à air fonctionnelle. Lors d’une inspection précédente, l’agent de la régie des voies aériennes nous avait pénalisé parce que notre manche à air n’était pas aux dimensions internationales mais que heureusement et de manière tout à fait fortuite il avait amené une manche à air aux dimensions officielles dans son sac qu’il était prêt à nous céder pour un prix d’amis et ainsi nous éviter une lourde amende… Après d’âpres négociations nous avons pu obtenir la manche à air pour la modeste somme de 800 dollars (720 euros) et vous conviendrez qu’il serait regrettable de ne pas utiliser celle-ci le plus longtemps possible afin de justifier cet investissement. Outre les vents parfois assez violents et les assauts du soleil, nous soupçonnons que la qualité de la dite manche à air n’était peut-être pas aussi extraordinaire que ce qui avait été annoncé ou que le prix aurait pu laisser supposer et ce superbe tube conique s’est rapidement retrouvé déchiré et troué à plusieurs endroits, mais peut-être pas au point de fermer l’embout pour en faire un sac comme cela avait été fait pas notre couturière locale dont c’était sans nul doute la première manche à air qu’elle a été amenée à réparer en se demandant pourquoi diables ces blancs laissent ainsi se déchirer le fond de leur sac…
La manche à air flotte à nouveau fièrement et il ne reste plus qu’à expliquer aux pilotes qu’en principe ils doivent atterrir contre le vent, mais cela nécessiterait de faire un survol de la piste avant d’atterrir et donc perdre du temps. Au moins le décollage se fait généralement contre le vent, bien que nous soupçonnons que cela soit un fait du hasard car les vents dominants viennent généralement de l’ouest et c’est dans cette direction que l’avion doit partir pour rejoindre Kinshasa.

Ici il faut aussi être un peu plombier, électricien, savoir se servir d’une foreuse, scie, etc. Le “multi-tasking” de Marc va bien plus loin comme vous avez eu l’occasion d’apprécier tout au long de nos lettres de nouvelles hebdomadaires. La tâche la plus surprenante restant probablement la gestion du bon fonctionnement de l’hôpital, maternités et dispensaires Brabanta. Les choses n’en sont heureusement pas encore à gérer des épidémies comme l’Ebola qui sévit dans l’est du pays, mais nous avons récemment une épidémie de rougeole qui s’est déclarée et comme peu de personnes sont vaccinées cela provoque malheureusement assez bien de fatalités, surtout parmi les enfants et personnes plus âgées. A l’hôpital nous avons un pavillon d’isolement qui a été fortement sollicité lors de l’épidémie de Choléra que nous avions eu l’année passée et qui maintenant sert à mettre les cas de rougeole en quarantaine. Ce week-end on a également appelé Marc pour organiser l’évacuation d’un Père flamand qui est basé à Mwembe (à environ 1h30 de Mapangu) qui est ici depuis plus de 50 ans mais souffre régulièrement de crises de malaria et dont le cœur n’est plus très vaillant. Il a toutefois refusé de prendre place dans le véhicule que nous avions envoyé avec un infirmier car il prétend que s’il a survécu ici au Congo depuis 50 ans il pourra certainement gérer sa “petite” crise de malaria sans problèmes…

Depuis vendredi nous avons quelques visiteurs à la maison qui sont ici pour 5 jours et, comme c’est souvent le cas lors de telles visites, cela veut dire courtes nuits, programmes constamment variables et des discussions interminables sur les différents aspects du palmier. Outre notre directeur agronomique groupe, nous avons également la compagnie d’un des grands spécialistes mondiaux du palmier à huile qui est venu mettre le doigt sur tout ce que nous ne faisons pas aussi bien que cela pourrait être fait et dont l’objectif principal est de nous démontrer qu’en appliquant les techniques culturales adéquates nous devrions pouvoir augmenter nos rendements de 25 à 30%. Le potentiel est donc énorme et les discussions très animées car ce genre d’amélioration n’est pas possible sans faire de très sérieux efforts sur le long terme et il est toujours difficile de changer les (parfois mauvaises) habitudes qui sont bien ancrées. Passionnant donc mais aussi épuisant et comme tout cela se passe en même temps que la pointe de production et plein d’autres problèmes qui ne peuvent pas attendre les journées sont bien remplies. Ce midi nous avons quand même pris le temps de nous retrouver avec tous les expatriés (nous étions 15 à table) et c’est en devinant le coucher du soleil (car il fait très brumeux en cette saison sèche) que nous vous écrivons ces quelques lignes).

Nous vous souhaitons une excellente semaine,

Marie-Claude et Marc

last week, I was surprised to see Marc bring me the windsock from our airport to mend… . It had first been entrusted to a local seamstress who had hastened to close the huge hole at the end of this red and white bag. So I sewed the seam from the end to make a new sleeve as it should be, added a hem, turned the sleeve over so that the colours faded by the sun were inside and the brightest on the outside, replaced a few “rings” and voila. It is not as good as new but may survive the next inspection.
For us, the airport is a bit like the umbilical cord of a future newborn baby, without the possibility of an airplane, no fresh food or emergency evacuation, but also and most importantly no possibility of providing funds for the payroll, which is totally impossible to envisage. So not getting the certification of our air strip would be a bit like cutting that cord before birth. Here there is obviously always the possibility of invoking the “Congolese” article (negotiating a solution with a “small” financial settlement), but we prefer to avoid embarking on this somewhat uncertain path, so it is better to have a functional windsock. During a previous inspection, the airway control agent penalized us because our windsock did not meet the international standards but fortunately and completely fortuitously he brought an windsock meeting the official standards in his bag that he was willing to let us have it for a friendly price and thus avoid paying a heavy fine… After tough negotiations we were able to get the windsockg for the modest sum of 800 dollars (720 euros) and you will agree that it would be regrettable not to use it as long as possible to justify this investment. In addition to the sometimes rather violent winds and the assaults of the sun, we suspect that the quality of the said windsock was perhaps not as extraordinary as what had been announced or that the price could have suggested and this superb conical tube was quickly torn and punctured in several places, but maybe not to the point of closing the tip of the tube to make a look like a bag. This work had however been given to a local seamstress, who probably never repaired one of those open ended tubes before and must have wondered why the hell these whites let the bottom of their bag tear…
The windsock now floats proudly again and all that remains is to explain to the pilots that in principle they should land against the wind, but this would require flying over the runway before landing and therefore wasting time. At least the takeoff is generally against the wind, although we suspect that this is a coincidence because the prevailing winds generally come from the west and it is in this direction that the plane must leave for Kinshasa.

Here you also have to be a bit of a plumber, electrician, know how to use a drill, saw, etc. Marc’s “multi-tasking” goes much further as you have had the opportunity to enjoy weekly news throughout our letters. The most surprising task probably remaining the management of the proper functioning of the hospital, maternity hospitals and Brabanta dispensaries. Fortunately, things are not yet as critical as managing epidemics such as Ebola, which is currently an issue in the east of the country, but we recently had a measles outbreak and since few people are vaccinated, this unfortunately causes quite a few fatalities, especially among children and older people. At the hospital we have an isolation ward that was heavily used during the Cholera outbreak we had last year and which is now used to quarantine measles cases. This weekend Marc was also called to organize the evacuation of a Flemish Father who is based in Mwembe (about 1h30 from Mapangu) who has been here for over 50 years but regularly suffers from malaria attacks and whose heart is no longer very strong. However, he refused to take a seat in the vehicle we sent with a nurse because he claims that if he has survived here in Congo for 50 years he will certainly be able to manage his “small” malaria crisis without problems…

Since Friday we have had some visitors at home who are here for 5 days and, as is often the case during such visits, this means short nights, constantly changing schedules and endless discussions on the different aspects of the palm tree. In addition to our group agronomic director, we also have the company of one of the world’s leading oil palm specialists who has come to highlight everything we are not doing as well as it could be done and whose main objective is to demonstrate to us that by applying the right cultivation techniques we should be able to increase our yields by 25 to 30%. The potential is therefore enormous and the discussions very lively because this kind of improvement is not possible without making very serious efforts in the long term and it is always difficult to change (sometimes bad) habits that are well established. So exciting but also exhausting and as all this happens at the same time as the peak production and many other problems that can’t wait, thus ensuring that the days are well filled. This lunchtime we still took the time to meet all the expatriates (we were 15 at the table) and it is by guessing the sunset (because it is very misty in this dry season) that we write these few lines to you).

We wish you an excellent week,

Marie-Claude and Marc




Bonjour,

la semaine passée, j’ai eu la surprise de voir Marc m’ apporter la manche à air de notre aéroport à raccommoder. . . Il avait d’abord été confié à une couturière locale qui s’était hâtée de fermer cet énorme trou au bout de ce sac rouge et blanc. J’ai donc décousu la couture de l’extrémité pour en refaire une manche comme il se doit, y ai ajouté un ourlet, retourné la manche pour que les couleurs délavées par le soleil soient à l’intérieur et les plus vives à l’extérieur, remplacé quelques œillets "et voilà". Elle n’est pas comme neuve mais survivra peut-être à la prochaine inspection.
L’aéroport est pour nous un peu comme le cordon ombilical d’un future nouveau-né, sans possibilité d’avion pas de vivres frais ou d’évacuation d’urgence, mais aussi et plus important pas de possibilité d’approvisionnement en fonds pour la paie, ce qui est totalement impossible à envisager. Donc ne pas obtenir l’homologation de notre piste serait un peu comme si on coupait ce cordon avant la naissance. Ici il y a évidemment toujours la possibilité d’invoquer l’article "congolais" (négocier une solution avec petit pécule à la clef), mais nous préférons éviter de nous lancer dans cette voie un peu incertaine, donc mieux vaut une manche à air fonctionnelle. Lors d’une inspection précédente, l’agent de la régie des voies aériennes nous avait pénalisé parce que notre manche à air n’était pas aux dimensions internationales mais que heureusement et de manière tout à fait fortuite il avait amené une manche à air aux dimensions officielles dans son sac qu’il était prêt à nous céder pour un prix d’amis et ainsi nous éviter une lourde amende… Après de âpres négociations nous avons pu obtenir la manche à air pour la modeste somme de 800 dollars (720 euros) et vous conviendrez qu’il serait regrettable de ne pas utiliser celle-ci le plus longtemps possible afin de justifier cet investissement. Outre les vents parfois assez violents et les assauts du soleil, nous soupçonnons que la qualité de la dite manche à air n’était peut-être pas aussi extraordinaire que ce qui avait été annoncé ou que le prix aurait pu laisser supposer et ce superbe tube conique s’est rapidement retrouvé déchiré et troué à plusieurs endroits, mais peut-être pas au point de fermer l’embout pour en faire un sac comme cela avait été fait pas notre couturière locale dont c’était sans nul doute la première manche à air qu’elle a été amenée à réparer en se demandant pourquoi diables ces blancs laissent ainsi se déchirer le fond de leur sac…
La manche à air flotte à nouveau fièrement et il ne reste plus qu’à explique aux pilotes qu’en principe ils doivent atterrir contre le vent, mais cela nécessiterait de faire un survol de la piste avant d’atterrir et donc perdre du temps. Au moins le décollage se fait généralement contre le vent, bien que nous soupçonnons que cela soit un fait du hasard car les vents dominants viennent généralement de l’ouest et c’est dans cette direction que l’avion doit partir pour rejoindre Kinshasa.

Il faut aussi être un peu plombier, électricien, savoir se servir d’une foreuse, scie, etc.
Le "multi-tasking" de Marc va bien plus loin comme vous avez eu l’occasion d’apprécier tout au long de nos lettres de nouvelles hebdomadaires. La tâche la plus surprenante restant probablement la gestion du bon fonctionnement de l’hôpital, maternités et dispensaires Brabanta. Les choses n’en sont heureusement pas encore à gérer des épidémies comme l’Ebola qui sévit dans l’est du pays, mais nous avons récemment une épidémie de rougeole qui s’est déclarée et comme peu de personnes sont vaccinées cela provoque malheureusement assez bien de fatalités, surtout parmi les enfants et personnes plus âgées. A l’hôpital nous avons un pavillon d’isolement

Fin de cette semaine, nous avons quelques visiteurs

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Sable – Sand

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A quelques très petites exceptions près, toute la plantation se trouve sur du sable de couleur dorée qui, lorsqu’il est sec et poudreux donne la parfaite illusion de dunes au bord de la mer ou dans le désert. Heureusement il ne fait jamais vraiment sec ici, car même en saison sèche les matinées sont brumeuses et humides et l’alimentation assez régulière en eau de pluie permet malgré tout le développement d’une végétation assez luxuriante si laissée en paix. Tout comme la plage, le sable se retrouve partout dans la maison, les chaussures, la voiture, le bureau, ce n’est pas parce qu’il y est soufflé par le vent mais plutôt insidieusement accroché aux semelles des chaussures, bas de pantalon ou pattes des chiens. Je suis surpris par la quantité de sable qu’il faut balayer hors de mon bureau tous les jours, mais cela s’explique sans doute par les nombreux visiteurs qui entrent et sortent lorsque je suis présent.

Cette abondance de sable implique de nombreux défis, dont un plutôt important qui concerne l’alimentation hydrique et minérale des palmiers. Les sols étant relativement pauvres en matière organique, l’eau et les éléments nutritifs ont tendance à rapidement percoler vers les couches profondes et être difficiles d’accès surtout pour les jeunes palmiers. Pour compenser cela, nous essayons de maximiser la matière organique dans la plantation en faisant d’une part, pousser diverses sortes de plantes de couverture (principalement des légumineuses pour leur apport en azote) d’autre part, en redistribuant les sous-produits de l’huilerie tels que les rafles (régimes de fruits qui ont été débarrassés de leurs fruits) et fibres (restant après avoir pressé les fruits) dans la plantation. Comme nous utilisons également une partie des fibres pour alimenter les chaudières de l’huilerie afin d’assurer son alimentation en vapeur, il n’y a évidemment pas assez de matière organique pour alimenter toute la plantation donc seule une petite partie (environ 7%) bénéficie de ces rafles et fibres.
Compenser le manque d’eau est beaucoup plus difficile car il n’est économiquement pas envisageable d’irriguer la plantation dont le déficit hydrique n’est problématique que certaines années. Nous essayons de limiter l’évaporation en veillant à ce que le sol soit le moins exposé possible de plus les palmiers ont tendance à développer un enracinement profond qui permet d’aller puiser de l’eau et des éléments nutritifs assez loin.
Pour essayer de limiter le lessivage des éléments nutritifs, même si cela demande plus de mains d’œuvre, nous appliquons de l’engrais dans les parties de la plantation qui ne reçoivent pas assez de matière organique en fractionnant les applications le plus possible. Nous faisons également des essais avec des engrais enrobés qui se diffusent lentement dans le sol et devraient ainsi mieux profiter aux palmiers, mais cela ne se fait pas encore de manière généralisée car c’est une option plus coûteuse.

Une autre influence du sable est son effet sur la mécanique car étant assez fin il a tendance à pénétrer partout provquant ainsi l’usure des pièces en mouvement façon papier émeri. Malheureusement la solution n’est pas d’augmenter la lubrification car les petits grains de sable viennent alors se coller dans l’huile ou la graisse et accélérant ainsi leur travail d’usure. J’en ai fait les frais avec mon vélo qui après quelques semaines a commencé à faire des grincements et craquements sinistres, d’abord attribué à un mauvais réglage du changement de vitesse. En fait, j’ai découvert que le sable a trouvé son chemin à l’intérieur de l’axe de la roue et complètement rongé celui-ci ainsi que les roulements à billes avec le résultat que la roue ne peut plus tourner sans ballotter d’un côté à l’autre. Cette situation me frustre un petit peu car lors de nos derniers congés j’avais ramené le vélo en Belgique justement pour faire vérifier toutes les pièces mobiles et les techniciens ont effectivement remplacé la chaîne et les pignons qui s’étaient eux aussi fortement usés à cause du sable, mais semblent avoir oublié de vérifier l’état des axes et en particulier celui de la roue arrière, chose que je ne pourrai malheureusement pas faire arranger ici. Je vais donc devoir profiter du passage de l’un de nos visiteurs pour renvoyer la roue en Belgique en espérant que cette fois elle sera réparée correctement car malheureusement je vais devoir suspendre à nouveau mes déplacements en bicyclette sous peine de détruire irrévocablement l’axe.

L’on pourrait espérer qu’avec tout ce sable, au moins pour la construction nous n’avons pas trop de difficultés, mais ce serait oublier qu’au Congo le sous-sol appartient au gouvernement (et leur interprétation du sous-sol commence dès la surface du sol), donc pas question de ramasser du sable sans, d’une part, s’acquitter des taxes et droits appropriés et, d’autre part, payer le prix officiel fixé par l’autorité des mines. Heureusement jusqu’à présent nous ne devons pas payer de taxe sur le sable que nos cantonniers enlèvent des drains et autres zones d’accumulation sur les routes, dans la mesure ou celui-ci est laissé sur place sur un tas que les prochaines pluies auront tôt fait de disperser. Pour consolider les routes, mais aussi pour les surfaces du terrain de tennis ou de volley, nous utilisons des petites termitières qui poussent un peu partout comme des champignons. La matière de ces termitières a l’avantage de se compacter assez bien lorsqu’elle est humide, mais surtout comme elle poussent au-dessus du niveau du sol celles-ci ne sont pas taxables…

Nous vous souhaitons une excellente semaine en espérant recevoir de vos nouvelles aussi,

Marc & Marie-Claude

With a few very small exceptions, the entire plantation is on golden sand which, when dry and powdery, gives the perfect illusion of dunes by the sea or in the desert. Fortunately it is never really dry here, because even in the dry season the mornings are foggy and humid and the fairly regular supply of rainwater still allows the development of a rather lush vegetation if left in peace. Just like the beach, sand is found everywhere in the house, shoes, car, office, it is not because it is blown by the wind but rather insidiously attached to the soles of shoes, trousers or dogs’ paws. I am surprised by the amount of sand that has to be swept out of my office every day, but this is probably due to the many visitors who come in and out when I am present.

This abundance of sand presents many challenges, including a rather important one concerning the water and mineral supply of palm trees. As soils are relatively low in organic matter, water and nutrients tend to percolate rapidly to the deep layers and are difficult to access, especially for young palm trees. To compensate for this, we try to maximize organic matter in the plantation by growing various kinds of cover crops (mainly legumes for their nitrogen supply) on the one hand, and by redistributing oil mill by-products such as empty fruit bunches and fibre (remaining after pressing the fruit) in the plantation on the other hand. As we also use part of the fibres to feed the oil mill’s boilers to ensure its steam supply, there is obviously not enough organic matter to feed the whole plantation, so only a small part (about 7%) benefits from these empty fruit bunches and fibres.
Compensating for the lack of water is much more difficult because it is not economically feasible to irrigate the plantation, whose water deficit is only problematic in certain years. We try to limit evaporation by ensuring that the soil is as little exposed as possible, and palm trees tend to develop deep roots that allow them to draw water and nutrients from the deeper layers in the ground.
To try to limit nutrient leaching, even if it requires more labour, we apply fertilizer to those parts of the plantation that do not receive enough organic matter by splitting applications as much as possible. We are also testing with coated fertilizers that release the nutrients slowly through the soil and should thus better benefit palm trees, but this is not yet widespread because it is a more expensive option.

Another influence of sand is its effect on the mechanics because being quite fine it tends to penetrate everywhere causing wear and tear of moving parts like emery paper. Unfortunately, the solution is not to increase lubrication because the small grains of sand then stick to the oil or grease and accelerate their wear work. I know firts hand what it can do with my bike, which after a few weeks started squeaking and creaking sinisterly. I first assumed this was due to a bad gear shift setting. In fact, I discovered that the sand had found its way inside the wheel axle and completely eaten away at it as well as the ball bearings with the result that the wheel can no longer rotate without tossing from one side to the other. This situation frustrates me a little bit because during our last holidays I brought the bike back to Belgium precisely to have all the moving parts checked and the technicians actually replaced the chain and sprockets which had also worn out badly because of the sand, but seem to have forgotten to check the condition of the axles and in particular that of the rear wheel, something that I unfortunately could not have fixed here. I will therefore have to take advantage of the passage of one of our visitors to send the wheel back to Belgium in the hope that this time it will be repaired correctly and unfortunately I will have to suspend my bicycle trips for the time being as otherwise it will irrevocably destroy the axle.

One could hope that with all this sand, at least for construction we do not have too many difficulties, but that would be forgetting that in Congo the subsoil belongs to the government (and their interpretation of the subsoil starts from the surface of the ground), so there is no question of collecting sand without, on the one hand, paying the appropriate taxes and fees and, on the other hand, paying the official price set by the mining authority. Fortunately so far we do not have to pay any sand tax that our roadmen remove from drains and other accumulation areas on the roads, as long as it is left on site on a pile that the next rains will soon disperse. To consolidate the roads, but also for the surfaces of the tennis or volleyball court, we use small termite mounds that grow everywhere like mushrooms. The material of these termite mounds has the advantage of compacting quite well when it is wet, but especially as they grow above ground level they are not taxable….

We wish you an excellent week and hope to hear from you too,

Marc & Marie-Claude

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Hivernage / Dry season

Bonjour vous tous,

dimanche 14 juillet, déjà plus de quinze jours que nous sommes de nouveau ensemble à Mapangu et je n’ai (presque) pas vu le temps passer! Par contre, changer, oui: aujourd’hui est l’un des premiers jours que nous n’avons pas commencé dans une purée de pois très romantique, soit, mais un peu oppressante. Je pense n’avoir jamais autant vécu de jours de brouillard l’un à la suite de l’autre à Londres que durant ces quinze derniers jours en Toscane congolaise!
D’ordinaire, le voile se lève vers onze heures, midi mais ces derniers jours la luminosité était la même jusqu’au coucher du soleil réduit à un halo orange avant de se fondre dans les ombres nocturnes jusqu’à son prochain essai d’aube. C’est donc avec grand plaisir que nous nous sommes,
1° levés plus tard que 4:20h.
2° réveillés avec une belle lumière dorée et, presque, une vue jusqu’au Kasaï!
Pour parfaire ce début de journée magnifique, Marc nous a préparé une délicieuse assiette de fruits frais du jardin (comme tous les matins !) suivie d’une remarquable omelette au fromage, toasts avec du pain aux noix fait maison et même des tranches de saumon fumé! Vous voyez, on ne se laisse pas aller !

A part cela, toujours pas de signe de Théo, notre psittacidé que nous espérons heureux avec des congénères en forêt.
Des personnes se sont présentées pour nous proposer d’autres gris du Gabon. Et, bien que le doux babil de Théo nous manque le matin, nous avons de nouveau expliqué que nous étions contre la capture de perroquets sauvages et que si l’un revenait, ce ne serait que Théo et parce qu’il avait été capturé depuis longtemps et que nous ne savions pas si il pouvait se débrouiller seul. S’il revient hanter le jardin, notre intention est de laisser la cage ouverte pour le laisser aller à sa guise et/ou de le nourrir à l’extérieur. Avec l’idée d’un retour à la vie sauvage, bien sûr. J’avoue que cela me ferait très plaisir d’apprendre que quelqu’un l’a entendu…
Pour rester dans le chapitre des familiers je dois absolument laver Makala qui dégage des essences très personnelles et peu à mon goût mais c’est une entreprise de grande envergure et j’aimerais tant avoir le nez bouché ce jour-là! Et Griezel importe des souris dans la maison ! Elle les ramène de l’extérieur puis les perds et les oublie! Donc, dorénavant, lorsqu’elle revient avec le produit de sa chasse, de grand matin, il me faut fermer la porte de correspondance entre le salon et nos quartiers jusqu’à ce que je sois certaine que la proie est passée de vie à trépas ou repartie dans la nature. Ce, pour éviter une infestation! Si vous ajoutez à cela une invasion de la nouvelle génération de cafards, il ne manque que quelques serpents pour parachever le chapitre faune. je vais essayer la terre de diatomées pour ma prochaine campagne de lutte anti-vermine.

En plantation, les agronomes et Marc sont un peu concernés car le nombre de régimes de palme est nettement inférieurs aux périodes de pointes des autres années. Il semblerait que d’autres plantations au Congo sont dans la même situation, ce serait “une année sans”. Cela implique une gestion encore plus prudente pour les différent DG… Et un peu plus de stress, il y a des impondérables partout… Mais à part cela, le calme est revenu et Marc va de nouveau au bureau en deux roues et cela lui fait du bien. La piscine hors-sol commandée par nos soins est enfin arrivée à destination après un périple en avion, camion et finalement baleinière. Les paris sont ouverts quant à quand elle sera montée et opérationnelle. Nous l’avons ici à la cathédrale depuis mercredi 10/07/2019, mais sans notice de montage… Heureusement il y a YouTube avec toutes sortes de vidéos qui montrent comment d’autres ont fait pour assembler leur bassin et s’assurer que l’eau reste dedans. N’oublions-pas que nous sommes au Congo et ici tout est possible.

Outre les activités de la plantation, Brabanta se doit aussi de mener des actions à caractère “social”. Ainsi nous distribuons des lampes solaires, des foyers améliorés pour la cuisine, du manioc, du maïs (contre participation financière) et de l’huile (gratuitement) à titre individuel pour nos employés, mais nous avons aussi des actions “communautaires”. Il y a peu nous avons finalisé le premier forage pour la distribution d’eau dans les campements de Mapangu, il faut savoir que les forages précédents (certains jusqu’à 200m de profondeur) avaient tous échoués, donc celui-ci est une réelle première. Au niveau communautaire nous construisons également des écoles et dans ce cadre se pose la question des bancs pour les élèves. Le prix des bancs varie de 12 à 40 dollars pièce, mais nous sommes arrivés à la conclusion que la durée de vie des bancs était la même quelque soit son prix et/ou sa qualité au départ, ici le label “Congo proof” n’a pas encore été inventé. Espérons que notre piscine survivra assez longtemps pour en profiter un peu, c’est la deuxième tentative et la précédente n’a pas même tenu assez longtemps pour être remplie avec de l’eau…

Sur cette note, nous vous quittons, bonnes vacances à ceux qui profitent de l’été et excellente semaine à venir à tous,

Marie-Claude et Marc

Good morning, all of you,

Sunday July 14th, already more than two weeks that we are together again in Mapangu and I (almost) didn’t see the time pass! On the other hand, changes, yes! Today is one of the first days that we did not start in a very dense fog, romantic yes, but a little oppressive. I think I have never experienced so many days of fog in a row while living in London as I have in the last two weeks in our Congolese Tuscany!
Usually, the veil rises around eleven o’clock or noon, but in recent days the lack of brightness has been the same until sunset, with the sun reduced to an orange halo before melting into the night shadows until its next dawn test. So it was a great pleasure for us to
1° get out of bed later than 4:20h.
2° wake up with a beautiful golden light and, almost, a view to Kasai!
To complete this wonderful start to the day, Marc prepared a delicious plate of fresh fruit from the garden (as he does every morning!) followed by a remarkable cheese omelette, toast with home made walnut bread and even a few slices of smoked salmon! You see, we don’t let ourselves drift into despair!

Apart from that, still no sign of Theo, our feathered friend, we hope it to be happy with fellow forest dwellers.
Some people came forward to offer us other Grays (as these parrots are known). Although we miss Theo’s sweet babbling in the morning, we explained again that we were against catching wild parrots and we only agreed to keep this one because we were otherwise unsure of its fate when its previous “owner” departed, but that if one came were to come back at home, it would only be Theo and because he had been caught a long time ago and we didn’t know if he could do it alone in the wild. If he comes back to haunt the garden, our intention is to leave the cage open to let him go as he pleases and/or to feed him outside. With the idea of a return to wildlife, of course. I must admit that I would be very happy to know that someone heard it somewhere around the plantation…

To stay in the chapter of the company animals, I must absolutely wash Makala which gives off very personal fragrance that is not really to my taste, but this is a large-scale enterprise and I would like so much to have my nose blocked that day! And Griezel, our feline companion, imports mice into the house! She brings them back from the outside and then loses them and/or forgets them! So from now on, when she comes back with the product of her hunt, in the early morning, I have to close the connecting door between the living room and our quarters until I am sure that the prey has either been eaten or returned to the wild. This is to avoid an infestation! If you add to that an invasion of the new generation of cockroaches, the omnipresence of termites in various parts of the house, only a few snakes are missing to complete the wildlife chapter of our home. I will try diatomaceous earth for my next vermin control campaign.

In the plantation, the agronomists and Marc are a little concerned because the number of palm bunches are much lower than the peak periods of other years. It seems that other plantations in Congo are in the same situation, it would be “a year without”. This implies even more prudent management for the different plantation managers…. And a little more stress, there are imponderables everywhere…. But apart from that, the calm has returned and Marc goes back to the office on two wheels and it seems to do him good.

The above-ground pool we ordered finally arrived at its destination after a trip by plane, truck and finally canoe. The bets are open as to when it will be assembled and operational. We have it here at the cathedral since Wednesday, but without assembly instructions… Fortunately there is YouTube with all kinds of videos that show how others have done to assemble their pool and make sure the water stays in. Let us not forget that we are in Congo and here everything is possible.

In addition to the plantation activities, Brabanta must also carry out “social” actions. For example, we distribute solar lamps, improved cooking stoves, cassava, maize (for a financial contribution) and oil (free of charge) individually for our employees, but we also have “community” actions. Recently we finalized the first borehole for water distribution in the Mapangu camps, it should be known that the previous boreholes (some up to 200m deep) had all failed, so this is a real first. At the community level we are also building schools and in this context the question of benches for students arises. The price of the benches varies from 12 to 40 dollars each, but we have come to the conclusion that the life span of the benches was the same regardless of its price and/or quality at the beginning, here the label “Congo proof” has not yet been invented. Hopefully our pool will survive long enough to enjoy it a little, this is the second attempt and the previous one didn’t even last long enough to be filled with water…

On this note, we leave you, have a good holiday for those who are enjoying summer and an excellent week ahead for all of you,

Marie-Claude and Marc

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Houdini

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Comme vous le savez, outre nos deux compagnons poilus, Makala la chienne et Griezel la chatte, nous avions également hérité d’un volatile, un perroquet gris, répondant au nom de Théo. Théo, un perroquet gris qui avait été capturé dans la nature environnante et vendu à l’un des expatriés qui travaillait et vivait ici à Mapangu, vivait depuis les 5 dernières années dans une cage alors que ses congénères passaient régulièrement au-dessus de la maison en poussant leurs cris très caractéristiques mais bien moins spectaculaires que le large répertoire de Théo.
L’avenir de Théo était une question qui nous tourmentait l’esprit car d’une part comme il avait été capturé dans la nature il ne pourrait en aucun cas être admis à voyager car il fait partie d’une espèce protégée, même si ici le nombre de perroquets de son espèce ne manquent pas. D’autre part, si nous quittons Mapangu, ce qui finira par arriver tôt ou tard, qu’adviendra-t-il de Théo si les nouveaux occupant de la maison ne veulent pas prendre en charge un tel volatile.
L’alternative à laquelle nous avons également pensé serait de relâcher Théo dans la nature, mais un perroquet ayant vécu autant d’années en captivité serait-il capable de subvenir à ses besoins de nourriture et d’eau sans avoir un approvisionnement régulier dans sa mangeoire? Nous avons néanmoins préféré lui laisser pousser les plumes (que notre prédécesseur faisait couper régulièrement) en estimant que si d’une part il serait plus difficile de le rattraper s’il sortait de sa cage, d’autre part il aurait plus de chances d’échapper aux chiens, chats et autres prédateurs qui errent dans le coin.
Hier, à la faveur d’une distraction de notre cuisinier qui n’a pas correctement refermé la cage après avoir nourri Théo, celui-ci a décidé de se faire la belle et a disparu dans la nature. Soit le fait de se retrouver dans la nature lui a cloué le bec et même si pas trop éloigné il a décidé de ne donner aucun signe auditif de présence, soit il a décidé de prendre ses distances de manière radicale, et, où qu’il se trouve, ses manifestations ne sont pas audibles jusqu’à la Cathédrale. Nous avons gardé la cage ouverte avec de la nourriture et de l’eau dans son bol pour le cas où il déciderait de revenir nous rendre visite, mais il n’est pas impossible qu’il ait profité du passage de congénères pour se joindre à ses pareils et redécouvrir la vie sans barreaux et humains qui viennent lui apprendre des paroles insensées et lui gratter la tête. En principe, vu son jeune age, il (ou elle car nous ne savons en fait pas si notre volatile est mâle ou femelle) a encore de longues années de vie devant lui et même si sa présence bruyante fait tout à coup défaut, nous sommes soulagés de ne pas avoir à prendre la décision de le lâcher dans la nature ou de le laisser à une personne qui n’en prendrait peut-être pas bien soin lorsque nous bougerons. Qui sait, un de ces jours nous serons peut-être surpris par un “Cracoucas”, “Alerte Rouge”, “Makala pfiuuu!”, “Rise & shine” tonitruant dans la plantation et rien ne nous ferait plus plaisir.

Changeons de sujet, beaucoup plus technique cette fois, à savoir le principe de JIT (Just in Time ou Juste à Temps) utilisé par maintes entreprises pour gérer de manière optimale leurs stocks et éviter ainsi l’immobilisation de moyens financiers importants. C’est un concept éminemment difficile à appliquer ici puisque nos commandes peuvent prendre entre 12 et 18 mois pour arriver sur plantation à cause des délais d’expédition, de dédouanement et d’acheminement jusqu’à chez nous. De fait c’est souvent juste à temps que nous recevons les fournitures (carburant, lubrifiants, outillage, pièces de rechange), malgré le fait de les avoir commandées avec des délais difficiles à imaginer en Europe.
Il n’y a pas que pour les approvisionnements qu’ici à Mapangu nous appliquons le JIT, mais il s’agit d’une variante à la congolaise qui n’est pas exactement favorable à nos besoins de trésorerie et qui me garde parfois éveillé la nuit. Il faut savoir que nos cuves de stockage d’huile sont actuellement quasi pleines ce qui” , faute de barge nous permettant de charger de l’huile pour l’un de nos clients, nous obligerait de suspendre nos activités de production dès le début de semaine prochaine, dans deux jours. Nous avons fait monter des barges à vide depuis Kinshasa qui auraient dû nous parvenir il y a près d’un mois, mais c’est sans compter avec les aléas de la navigation en saison sèche, les pannes, le vent (eh oui, apparemment même sur le Kasaï le vent peut obliger les convois à s’arrêter) avec le résultat que la première barge ne nous est parvenue qu’aujourd’hui, juste à temps pour nous permettre de la nettoyer, la faire inspecter par l’office de contrôle congolais (OCC) et commencer à charger mardi, juste au moment où nous aurions été obligés de suspendre nos activités de production. Si ça n’est pas du Just in Time il faudra redéfinir la notion, même si dans ce cas-ci c’est exactement l’opposé de la solution optimale recherchée…

Comme vous voyez, il y a toujours quelque chose pour nous tenir occupés et éviter que l’on se morfonde de lassitude sur notre île virtuelle.

Nous espérons entendre ou lire de vos nouvelles également, même s’il ne s’agit pas d’animaux sauvages qui reprennent leur liberté ou de stress de livraisons hors délais,
bises à tous,

Marc & Marie-Claude

As you know, in addition to our two hairy companions, Makala the dog and Griezel the cat, we also inherited a bird, a grey parrot, named Theo. Theo, a protected parrot that had been captured in the surrounding wilderness and sold to one of the expatriates who worked and lived here in Mapangu, had been living in a cage for the past 5 years while his fellow creatures regularly passed over the house shouting their very characteristic but much less spectacular cries than Theo’s wide repertoire.
Theo’s future was a question that tormented our minds because on the one hand, as he had been captured in the wild, he could never be allowed to travel because he was part of a protected species, even if there is no shortage of parrots of his species here. On the other hand, if we leave Mapangu, which will eventually happen sooner or later, what will happen to Theo if the new occupants of the house do not want to take care of such a bird?
The alternative we also thought about would be to release Theo into the wild, but would a parrot that had lived so many years in captivity be able to provide for its food and water needs without having a regular supply in its feeder? Whatever the option, we decided to let him grow back his feathers (which our predecessor had cut regularly), considering that while it would be more difficult to catch him if he got out of his cage, he would also have a better chance of escaping from the dogs, cats and other predators that roam the area.
Yesterday, as a result of a distraction from our cook, who did not properly close the cage after feeding Theo, he (Theo) decided to make the best out of it and disappeared into the wild. Either the fact of being out in the open has shut his beak and even if not too far away he has decided not to give any auditory sign of presence, or he has decided to distance himself radically, and, wherever he is, his manifestations are not audible up to the Cathedral. We kept the cage open with food and water in his bowl in case he decided to come back to visit us, but it is not impossible that he took advantage of the passage of a other parrots to join them and rediscover life without bars and humans who come to teach him crazy words and scratch his head. In principle, given his young age, he (or she because we don’t actually know if our bird is male or female) still has many years of life ahead of him and even if his noisy presence is suddenly missing, we are relieved not to have to make the decision to release him into the wild or leave him to someone who might not take good care of him when we move. Who knows, one of these days we may be surprised by a thundering “Krakoukas”, “Red Alert”, “Makala pfiuuuu!”, “Rise & shine” in the plantation and nothing would please us more.

Let’s change the subject, much more technical this time, namely the principle of JIT (Just in Time) used by many companies to optimally manage their stocks and thus avoid the immobilization of significant financial resources. This is an extremely difficult concept to apply here since our orders can take between 12 and 18 months to arrive on the plantation because of the delays in shipping, customs clearance and local delivery difficulties to reach us. In fact, it is often just in time that we receive the supplies (fuel, lubricants, tools, spare parts), despite the fact that we ordered them with lead times that are difficult to imagine in Europe.
It is not only for supplies that here in Mapangu we apply the JIT, but latter I am about to describe is a Congolese variant that is not exactly favourable to our cash flow needs and that sometimes keeps me awake at night. It should be noted that our oil storage tanks are currently almost full, and without a barge to load oil for one of our customers, we would have to suspend our production activities early next week, in fact as sson as within two days. We have paid for empty barges to be brought from Kinshasa, which should have reached us almost a month ago, but that is without taking into account the hazards of navigation in the dry season, breakdowns, wind (yes, apparently even on Kasai the wind can force convoys to stop) with the result that the first barge has only reached us today, just in time to allow us to clean it, have it inspected by the Congolese Control Authority (OCC) and start loading on Tuesday, just when we would have been forced to suspend our production activities. If it is not Just in Time, it will be necessary to redefine the notion, even if in this case it is exactly the opposite of the optimal solution sought…

As you can see, there is always something to keep us busy and avoid being bored from life on our virtual island.

We hope to hear or read your news as well, even if they are not wild animals being returning to their freedom or the stress of late deliveries.
Kisses to all of you,

Marc & Marie-Claude