Bonjour vous tous,
dimanche 14 juillet, déjà plus de quinze jours que nous sommes de nouveau ensemble à Mapangu et je n’ai (presque) pas vu le temps passer! Par contre, changer, oui: aujourd’hui est l’un des premiers jours que nous n’avons pas commencé dans une purée de pois très romantique, soit, mais un peu oppressante. Je pense n’avoir jamais autant vécu de jours de brouillard l’un à la suite de l’autre à Londres que durant ces quinze derniers jours en Toscane congolaise!
D’ordinaire, le voile se lève vers onze heures, midi mais ces derniers jours la luminosité était la même jusqu’au coucher du soleil réduit à un halo orange avant de se fondre dans les ombres nocturnes jusqu’à son prochain essai d’aube. C’est donc avec grand plaisir que nous nous sommes,
1° levés plus tard que 4:20h.
2° réveillés avec une belle lumière dorée et, presque, une vue jusqu’au Kasaï!
Pour parfaire ce début de journée magnifique, Marc nous a préparé une délicieuse assiette de fruits frais du jardin (comme tous les matins !) suivie d’une remarquable omelette au fromage, toasts avec du pain aux noix fait maison et même des tranches de saumon fumé! Vous voyez, on ne se laisse pas aller !
A part cela, toujours pas de signe de Théo, notre psittacidé que nous espérons heureux avec des congénères en forêt.
Des personnes se sont présentées pour nous proposer d’autres gris du Gabon. Et, bien que le doux babil de Théo nous manque le matin, nous avons de nouveau expliqué que nous étions contre la capture de perroquets sauvages et que si l’un revenait, ce ne serait que Théo et parce qu’il avait été capturé depuis longtemps et que nous ne savions pas si il pouvait se débrouiller seul. S’il revient hanter le jardin, notre intention est de laisser la cage ouverte pour le laisser aller à sa guise et/ou de le nourrir à l’extérieur. Avec l’idée d’un retour à la vie sauvage, bien sûr. J’avoue que cela me ferait très plaisir d’apprendre que quelqu’un l’a entendu…
Pour rester dans le chapitre des familiers je dois absolument laver Makala qui dégage des essences très personnelles et peu à mon goût mais c’est une entreprise de grande envergure et j’aimerais tant avoir le nez bouché ce jour-là! Et Griezel importe des souris dans la maison ! Elle les ramène de l’extérieur puis les perds et les oublie! Donc, dorénavant, lorsqu’elle revient avec le produit de sa chasse, de grand matin, il me faut fermer la porte de correspondance entre le salon et nos quartiers jusqu’à ce que je sois certaine que la proie est passée de vie à trépas ou repartie dans la nature. Ce, pour éviter une infestation! Si vous ajoutez à cela une invasion de la nouvelle génération de cafards, il ne manque que quelques serpents pour parachever le chapitre faune. je vais essayer la terre de diatomées pour ma prochaine campagne de lutte anti-vermine.
En plantation, les agronomes et Marc sont un peu concernés car le nombre de régimes de palme est nettement inférieurs aux périodes de pointes des autres années. Il semblerait que d’autres plantations au Congo sont dans la même situation, ce serait “une année sans”. Cela implique une gestion encore plus prudente pour les différent DG… Et un peu plus de stress, il y a des impondérables partout… Mais à part cela, le calme est revenu et Marc va de nouveau au bureau en deux roues et cela lui fait du bien. La piscine hors-sol commandée par nos soins est enfin arrivée à destination après un périple en avion, camion et finalement baleinière. Les paris sont ouverts quant à quand elle sera montée et opérationnelle. Nous l’avons ici à la cathédrale depuis mercredi 10/07/2019, mais sans notice de montage… Heureusement il y a YouTube avec toutes sortes de vidéos qui montrent comment d’autres ont fait pour assembler leur bassin et s’assurer que l’eau reste dedans. N’oublions-pas que nous sommes au Congo et ici tout est possible.
Outre les activités de la plantation, Brabanta se doit aussi de mener des actions à caractère “social”. Ainsi nous distribuons des lampes solaires, des foyers améliorés pour la cuisine, du manioc, du maïs (contre participation financière) et de l’huile (gratuitement) à titre individuel pour nos employés, mais nous avons aussi des actions “communautaires”. Il y a peu nous avons finalisé le premier forage pour la distribution d’eau dans les campements de Mapangu, il faut savoir que les forages précédents (certains jusqu’à 200m de profondeur) avaient tous échoués, donc celui-ci est une réelle première. Au niveau communautaire nous construisons également des écoles et dans ce cadre se pose la question des bancs pour les élèves. Le prix des bancs varie de 12 à 40 dollars pièce, mais nous sommes arrivés à la conclusion que la durée de vie des bancs était la même quelque soit son prix et/ou sa qualité au départ, ici le label “Congo proof” n’a pas encore été inventé. Espérons que notre piscine survivra assez longtemps pour en profiter un peu, c’est la deuxième tentative et la précédente n’a pas même tenu assez longtemps pour être remplie avec de l’eau…
Sur cette note, nous vous quittons, bonnes vacances à ceux qui profitent de l’été et excellente semaine à venir à tous,
Marie-Claude et Marc
Good morning, all of you,
Sunday July 14th, already more than two weeks that we are together again in Mapangu and I (almost) didn’t see the time pass! On the other hand, changes, yes! Today is one of the first days that we did not start in a very dense fog, romantic yes, but a little oppressive. I think I have never experienced so many days of fog in a row while living in London as I have in the last two weeks in our Congolese Tuscany!
Usually, the veil rises around eleven o’clock or noon, but in recent days the lack of brightness has been the same until sunset, with the sun reduced to an orange halo before melting into the night shadows until its next dawn test. So it was a great pleasure for us to
1° get out of bed later than 4:20h.
2° wake up with a beautiful golden light and, almost, a view to Kasai!
To complete this wonderful start to the day, Marc prepared a delicious plate of fresh fruit from the garden (as he does every morning!) followed by a remarkable cheese omelette, toast with home made walnut bread and even a few slices of smoked salmon! You see, we don’t let ourselves drift into despair!
Apart from that, still no sign of Theo, our feathered friend, we hope it to be happy with fellow forest dwellers.
Some people came forward to offer us other Grays (as these parrots are known). Although we miss Theo’s sweet babbling in the morning, we explained again that we were against catching wild parrots and we only agreed to keep this one because we were otherwise unsure of its fate when its previous “owner” departed, but that if one came were to come back at home, it would only be Theo and because he had been caught a long time ago and we didn’t know if he could do it alone in the wild. If he comes back to haunt the garden, our intention is to leave the cage open to let him go as he pleases and/or to feed him outside. With the idea of a return to wildlife, of course. I must admit that I would be very happy to know that someone heard it somewhere around the plantation…
To stay in the chapter of the company animals, I must absolutely wash Makala which gives off very personal fragrance that is not really to my taste, but this is a large-scale enterprise and I would like so much to have my nose blocked that day! And Griezel, our feline companion, imports mice into the house! She brings them back from the outside and then loses them and/or forgets them! So from now on, when she comes back with the product of her hunt, in the early morning, I have to close the connecting door between the living room and our quarters until I am sure that the prey has either been eaten or returned to the wild. This is to avoid an infestation! If you add to that an invasion of the new generation of cockroaches, the omnipresence of termites in various parts of the house, only a few snakes are missing to complete the wildlife chapter of our home. I will try diatomaceous earth for my next vermin control campaign.
In the plantation, the agronomists and Marc are a little concerned because the number of palm bunches are much lower than the peak periods of other years. It seems that other plantations in Congo are in the same situation, it would be “a year without”. This implies even more prudent management for the different plantation managers…. And a little more stress, there are imponderables everywhere…. But apart from that, the calm has returned and Marc goes back to the office on two wheels and it seems to do him good.
The above-ground pool we ordered finally arrived at its destination after a trip by plane, truck and finally canoe. The bets are open as to when it will be assembled and operational. We have it here at the cathedral since Wednesday, but without assembly instructions… Fortunately there is YouTube with all kinds of videos that show how others have done to assemble their pool and make sure the water stays in. Let us not forget that we are in Congo and here everything is possible.
In addition to the plantation activities, Brabanta must also carry out “social” actions. For example, we distribute solar lamps, improved cooking stoves, cassava, maize (for a financial contribution) and oil (free of charge) individually for our employees, but we also have “community” actions. Recently we finalized the first borehole for water distribution in the Mapangu camps, it should be known that the previous boreholes (some up to 200m deep) had all failed, so this is a real first. At the community level we are also building schools and in this context the question of benches for students arises. The price of the benches varies from 12 to 40 dollars each, but we have come to the conclusion that the life span of the benches was the same regardless of its price and/or quality at the beginning, here the label “Congo proof” has not yet been invented. Hopefully our pool will survive long enough to enjoy it a little, this is the second attempt and the previous one didn’t even last long enough to be filled with water…
On this note, we leave you, have a good holiday for those who are enjoying summer and an excellent week ahead for all of you,
Marie-Claude and Marc