See below for English version
Il y a des moments où les visiteurs se suivent et ne se ressemblent pas, certains prévus et bienvenus, d’autres imprévus et aussi bienvenus et puis, parfois . . . Ni l’un ni l’autre !
Cette semaine nous avons eu de tout, et le premier visiteur, certainement imprévu, s’est imposé pendant notre séjour à Kinshasa à l’occasion d’une promenade de Marie-Claude en ville. L’hôte en question (en fait nous ne savons pas s’il est masculin ou féminin) était attaché par un fil à la patte au bord de la route et Marie-Claude n’a pas pu résister à l’impulsion de tenter de le soustraire à son sort qui n’était pas prometteur en plein soleil de midi, visiblement déshydraté et très abattu. Après d’âpres négociations pour un prix le plus modique possible afin d’éviter d’inciter à la continuation du braconnage (l’équivalent de 10 dollars, le prix de départ était de dix fois plus et en devises) le petit rescapé est arrivé à l’hôtel. L”intention étant de le ramener avec nous à Mapangu pour le retaper et le remettre dans la nature. L’invitée en question est une chouette chevêche, adulte ou presque, mais manifestement traumatisée. Le lendemain Marie-Claude a amené le petit rapace nocturne chez un vétérinaire pour demander des conseils de soins et obtenir un certificat de bonne santé nous permettant de l’embarquer dans l’avion pour aller à la plantation. Le vétérinaire a expliqué à Marie-Claude comment manipuler la chouette sans la molester ni se faire molester, comment la nourrir et vérifier son état de santé. Nous avons reçu un certificat de bonne santé, mais comme les chouettes sont des animaux protégés (en Europe en tout cas), le certificat indique qu’il s’agit d’un “sauvetage humanitaire”…
La visiteuse temporaire (que nous avons surnommé Hedwige) est maintenant saine et sauve à la Cathédrale où Marie-Claude lui fait boire régulièrement de huile de maïs à l’aide d’une petite seringue (huile recommandée par le vétérinaire comme l’huile contenant les éléments nutritifs nécessaires pour lui “rendre la pêche) mais aussi de petits morceaux de viande et de l’eau. Hedwige ne réside plus dans son carton, trouvant beaucoup plus agréable de voler dans la maison où elle se déplace silencieusement de pièce en pièce pour se percher sur les armoires, haut des fenêtres ou conditionnements d’air d’où elle nous observe avec beaucoup d’attention. La nuit elle se déplace également dans notre chambre, mais étant absolument silencieuse les seules preuves que nous avons pour savoir qu’elle est passée par là sont les résultats de sa digestion qui… marquent le sol au bas des perchoirs temporaires. Pour le moment elle ne semble pas se nourrir sans que nous lui forcions les aliments dans le bec, mais elle devient de plus en plus combative et nous espérons donc bientôt pouvoir lui rendre sa liberté (un de ses soirs).
D’autres visiteurs venus cette semaine, programmés cette fois, sont deux responsables de Belgique et de Suisse. L’un est le représentant de l’une des banques qui finance le groupe et dont la mission était de s’assurer que nous mettions bien en place les mesures nécessaires pour obtenir une certification de production durable et respectueuse de l’environnement. Le hasard fait que, comme nous, il est anversois d’origine et très sympathique, ce qui fait qu’en dehors des aspects de travail nous avons également pu passer d’agréables moments à échanger des choses beaucoup plus personnelles. L’autre visiteur est un des responsables du groupe à Fribourg qui venait principalement pour accompagner le banquier mais aussi pour revoir la plantation qu’il n’avait plus eu l’occasion de visiter depuis près de 4 ans. Un collègue que nous connaissions un peu moins et qui s’est révélé être lui aussi un hôte fort agréable à avoir à la maison, leur visite était, en fait, très courte: arrivée pour le lunch en compagnie des autres directeurs expatriés et de notre directeur congolais chargé des relations publiques (Marie-Claude avait préparé avant notre départ pour le Ghana entrée et dessert qu’il n’y avait plus qu’à cuire), visite de la plantation et de l’huilerie toute l’après-midi, drink le soir avec tous les cadres à la Cathédrale. Une nuit à la maison puis appel en plantation, petit déjeuner, continuation de la visite incluant un trajet en pirogue jusqu’à l’autre bout de la plantation, lunch, “douchette” et départ des visiteurs en avion.
Finalement le troisième visiteur que nous avons accueilli à Brabanta cette semaine, heureusement pas à la Cathédrale, est celle l’inspecteur du travail qui vient essayer de nous aider à résoudre un conflit que nous avons avec certains membres de notre service de sécurité. Ces derniers ont été amenés à croire, par des personnes extérieures à la société, que les changement que nous apportons à l’organisation de la sécurité de la Brabanta vont leur permettre de recevoir des millions en dédommagements et autres compensations. En fait les-dits changements n’impliquant aucun licenciement ni autre perte d’emploi, il y a peu de chance de “décrocher un pactole” d’une sorte ou d’une autre. Les âmes bien pensantes qui ont mis ces idées dans la tête des gardiens ont évidemment insinué que la société résisterait à de tels paiements et qu’il était donc nécessaire de faire du bruit et d’exiger “leur dû”, ce qui a dégénéré en jets de pierre et menaces à l’encontre de la direction générale. Nous avons fini par faire appel à la police pour venir remettre de l’ordre et demandé à l’inspecteur du travail de venir sur place pour arbitrer la situation, ce qui est maintenant en cours et qui, nous l’espérons, remettra les chose dans le bon ordre.
D’autres visites nous sont annoncées pour les semaines à venir: des auditeurs environnementaux, des auditeurs sociaux, des experts médicaux, etc. mais tout ce petit monde devant travailler près des bureaux sera donc logé dans d’autres endroits que la Cathédrale ce qui fait que pour le reste de l’année (jusqu’à notre départ en congé en décembre) nous aurons la maison à nous seuls.
Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et que nous aurons de vos nouvelles à vous aussi.
A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
There are times when visitors follow each other and do not resemble each other, some planned and welcome, others unexpected and also welcome and then, sometimes …. Neither one nor the other!
This week we had everything, and the first visitor, certainly unexpected, made his presence felt during our stay in Kinshasa on the occasion of a walk by Marie-Claude in the city. The host in question (in fact we do not know if he is male or female) was tied by a thread to his leg at the side of the road and Marie-Claude could not resist the impulse to try to remove him from his fate, which was not promising in the midday sun, obviously dehydrated and very depressed. After tough negotiations for the lowest possible price in order to avoid inciting further poaching (the equivalent of 10 dollars, the starting price was ten times higher), the small survivor arrived at the hotel. The intention is to bring him back with us to Mapangu to restore him and put him back into the wild. The guest in question is an owl, an adult or almost an adult, but obviously traumatized. The next day Marie-Claude took the little nocturnal bird of prey to a veterinarian to ask for care advice and obtain a certificate of good health allowing us to board the plane to go to the plantation. The veterinarian explained to Marie-Claude how to handle the owl without molesting it or being molested, how to feed her and check her health. We have received a certificate of good health, but as owls are protected animals (in Europe at least) the certificate indicates that it is a “humanitarian rescue”…
The temporary visitor (whom we have nicknamed Hedwige) is now safe and sound at the Cathedral where Marie-Claude regularly makes her drink corn oil with a small syringe (oil recommended by the veterinarian as the oil containing the nutrients necessary to “return her to top form”) but also small pieces of meat and water. Hedwige no longer resides in her cardboard box, finding it much more pleasant to fly around in the house where she moves silently from room to room to perch on the cabinets, top of windows or air conditioning from where she watches us with great attention. At night she also moves around in our room, but being absolutely silent the only evidence we have that she has gone through our room are the results of her digestion which… mark the floor at the bottom of her temporary perches. For the moment she doesn’t seem to be feeding without us forcing food in her beak, but she is getting more and more combative and we hope to be able to give her back her freedom one of the next evenings.
Other visitors who came this week, this time scheduled, are two managers from Belgium and Switzerland. One is the representative of one of the banks that finances the group and whose mission was to ensure that we put in place the necessary measures to obtain certification of sustainable and environmentally friendly production. By chance, like us, he is from Antwerp and very friendly, which means that apart from the work aspects we were also able to spend pleasant moments exchanging much more personal experiences. The other visitor is one of the group’s managers in Fribourg who came mainly to accompany the banker but also to revisit the plantation that he had not had the opportunity to visit for nearly 4 years. A colleague we knew a little less than others and who also proved to be a very pleasant host to have at home. Their visit was, in fact, very short: arrival for lunch with the other expatriate directors and our Congolese director in charge of public relations (Marie-Claude had prepared a whole meal, first and main course, before our departure for Ghana, which only needed to be cooked), visit of the plantation and the oil mill all afternoon, drink in the evening with all the executives at the Cathedral. One night at home then attending muster call in the plantation, breakfast, continuation of the visit including a trip by dugout canoe to the other end of the plantation, lunch, “quick shower” and departure of the visitors by plane.
Finally, the third visitor we welcomed in Brabanta this week, fortunately not at the Cathedral, is the labour inspector who has just tried to help us resolve a conflict we have with some members of our security service. They have been led to believe, by people outside society, that the changes we are making to the security organisation in Brabanta will allow them to receive millions in compensation and other advantages. In fact, as since those changes do not involve any dismissal or other loss of employment, there is little chance of “getting a deal” of any kind. The well-meaning souls who put these ideas in the guards’ heads obviously insinuated that society would resist such payments and that it was therefore necessary to make noise and demand “their due”, which degenerated into stone throwing and threats against the general management. We ended up calling on the police to come and clean up and asked the labour inspector to come and arbitrate the situation, which is now underway and which, we hope, will put things in the right order.
Other visits are announced for the coming weeks: environmental auditors, social auditors, medical experts, etc. but all these people who have to work near the offices will therefore be housed in places other than the Cathedral, so that for the rest of the year (until our departure on leave in December) we will have the house to ourselves.
We hope that this news will find you well and that we will hear from you too.
We look forward to hearing from you,
Marc & Marie-Claude