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Routes – Roads

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Le concept de ce qui est une route varie énormément d’un endroit à l’autre tant d’un point de vue physique que du point de vue de ce qui y circule. Mapangu se trouve être sur un des axes routiers principaux (RN20) reliant le pays de Kinshasa via Kikwit à l’ouest et Bukavu via Kananga et Kindu à l’est, enfin au moins en théorie et sur certaines cartes. Jusqu’à l’année dernière il était encore possible de passer sur cette route en moto (pour les courageux) mais pas en voiture car le bac qui permet de traverser l’un des affluents du Kasaï, la rivière Loange (qui fait quand même une centaine de mètres de largeur) n’est plus opérationnel. Même en moto il fallait être courageux et/ou chanceux car la traversée se fait en mettant la moto dans une pirogue qui, de temps en temps, finit au fond de la rivière à cause d’une perte d’équilibre malencontreuse. Mais depuis l’année dernière le pont qui permettait de traverser un autre affluent de la rivière Kasaï est lui aussi cassé et le manque d’entretien de la route fait que même en moto il est devenu impossible de passer. Marie-Claude et moi avons fait la route de Kinshasa à Mapangu lorsque c’était encore tout juste possible fin 2016, mais déjà à ce moment-là nous avions serré les fesses lorsque nous sommes passés sur le pont (en métal) qui penchait fortement dans le sens où il a fini par tomber et à certains endroits en bordure de rivière où la moindre déviation se serait soldé par un plouf. Donc la RN20 est, à la différence des routes nationales européennes, impraticable et donc quasi sans trafic mis à part des piétons et des courageux qui poussent leur vélo brouette chargé de sacs de maïs ou autre denrée.
La route nationale (RN1) qui se passe au sud de la province serait asphaltée jusqu’au chef-lieu de la province du Kasaï, Tshikapa, et permet de poursuivre son voyage vers le sud-est du pays jusque Lubumbashi, ici aussi en théorie car l’asphalte ne continue pas jusqu’au bout et certains tronçons de route sont “difficilement” praticables. Nous ne l’avons jamais utilisée donc cette information est tout à fait conditionnelle. En théorie il y a aussi une route “principale” qui relie l’extrême sud de la plantation avec Tshikapa et devrait nous permettre de rejoindre Kinshasa par ce chemin. Mais même si la distance entre la plantation et Tshikapa n’est “que” de 350km, ce sont des kilomètres de piste qui nécessitent beaucoup de courage avec pelles, treuils et autres travaux et à voir l’état des quelques véhicules qui ont réussi à passer il ne faut pas être trop regardant sur l’état de sa carrosserie à l’issue du voyage. Bref nous avons pris l’option de faire l’impasse sur cette route-là également, ce qui nous laisse la route fluviale rivière et celle des airs. Mis à part le voyage en pirogue de Mapangu à Ilebo ou vice versa, voyager plus loin par la rivière n’est pas vraiment une option, sauf pour celui qui est prêt à vivre sur le pont d’une barge pendant 2-3 semaines entouré parfois de centaines de personnes, de poules, chèvres, cochons et autres victuailles pour la route et une petite tente pour y passer la nuit si possible à l’abri des moustiques.
La voie des airs est donc la seule solution “civilisée” et nous avons notre propre piste d’aviation sur la plantation, une piste faite de termitières tassées qui ressemble un petit peu à de l’asphalte du fait de sa couleur noire et qui résiste assez bien aux intempéries. Selon les pilotes qui utilisent notre piste (nous avons un stock stratégique de kérosène qui permet aux avions de se ravitailler en route entre Kinshasa et Bukavu) c’est de loin la meilleure piste de la province et meilleure même que l’aéroport de Ndolo à Kinshasa dont l’asphalte commence à montrer des signes évidents de fatigue. Nous devons évidemment faire homologuer notre piste chaque année par l’AAC (autorité de l’aviation civile) qui vient en grande pompe (et à grands frais à notre charge) à Mapangu pour trouver les “failles” sujettes à pénalités financières. Chaque année ils trouvent de nouvelles excuses pour nous taxer de plusieurs milliers de dollars, il y a trois ans c’était notre manche à air qui n’avait pas les dimensions réglementaires, mais heureusement (pour nous éviter de lourdes pénalités) ils avaient par hasard une manche à air dans leurs bagages pour la modique somme de 800 dollars (après négociations). Inutile de faire remarquer les les autres aéroports (Ndolo, Ilebo) n’ont même pas de manche à air, réglementaire ou pas. Il y a deux ans c’était la peinture du marquage de la piste qui était un peu abimée et le fait que nous n’avions pas le nombre réglementaire d’extincteurs (nous en avons 8 et le “code de l’AAC selon la RDC” prévoit qu’il en faut 1 de réserve en plus). Là encore, inutile de faire remarquer qu’à Ndolo et Ilebo il n’y a pas de marquage au sol et qu’il n’y a pas un seul extincteur à Ilebo… Enfin l’année dernière c’est l’absence de cônes de sécurité pour définir le périmètre de sécurité autour de l’avion, le manque de tenues ignifugées pour les pompiers et l’absence de poubelles qui était à l’origine des pénalités. En fait nous n’avons pas de cônes mais de marqueurs fabriqués avec d’anciens casques de sécurité pontés sur des socles en métal pour éviter qu’ils ne puissent s’envoler, le code ne prévoit pas que les marqueurs soient de forme conique, mais je présume que cela aura changé d’ici le prochain contrôle. De toutes les façons, les seules personnes généralement présentes (hormis les passagers qui attendent à l’ombre des ailes) sont celles qui doivent charger ou décharger l’avion et donc personne ne comprend l’utilité des “cônes” qui restent sagement rangés dans le dépôt en attendant le contrôle de l’AAC. Chaque fois que nous avons un avion qui vient à Mapangu, il y a toute une escouade d’officiels qui sont également présents pour “contrôler” les passagers en général et les expatriés en particulier, il y a la DGM (direction générale de la migration) qui contrôle les passeports et les visas (peu importe si cela a déjà été fait lors de l’entrée dans le pays) avec les frais qui s’y rapportent, il y a l’ANR (agence nationale de sécurité) qui s’assure que la sécurité du pays n’est pas compromise avec l’arrivée de personnes louches ou d’armes (eux aussi un service payant), il y a le service de santé et de quarantaine qui vérifie les carnets de vaccination pour s’assurer que les passagers (expatriés) sont en bonne santé (il est bien connu que seuls les expatriés sont potentiellement porteurs de maladies contagieuses, mais si le carnet de vaccination est en ordre il n’y a pas de risques), etc.
Ce vendredi Marie-Claude et moi avons voyagé de Mapangu à Kinshasa via Ilebo en prenant la pirogue, qui reste pour nous un moment magique, de Mapangu à Ilebo. L’aéroport d’Ilebo est un espace herbeux entre des cultures de manioc et de maïs ou circulent une multitude de personnes, adultes et enfants, et animaux qui se tiennent plus ou moins à l’écart lorsque l’avion atterrit ou décolle. Comme il faut à peu près deux heures et demi de pirogue pour aller de Mapangu à Ilebo, le départ est généralement matinal pour être certain d’arriver à temps si par hasard l’avion décolle à l’heure prévue de Kinshasa (il y a deux heures de vol entre Kinshasa et Ilebo). Le plus souvent nous arrivons bien trop tôt, mais il est arrivé, une fois, que l’avion ait atterri à l’heure “prévue” et décollé de même … La pirogue étant partie un peu en retard de Mapangu ce fut donc une semaine d’attente suplémentaire et un aller-retour jusque Ilebo pour rien.
La route de la pirogue jusqu’au centre ville d’Ilebo n’est pas très longue, mais comme nous avons des bagages nous louons les services d’une voiture qui vient nous attendre au point de débarquement pour nous amener en ville via ce qui reste de la route qui est tout juste praticable s’il ne pleut pas. La route qui relie la ville et le port n’est plus praticable pour des véhicules, donc nous sommes obligés de débarquer de la pirogue sur une petite plage située en amont d’une petite rivière sur le côté de la ville. Ce vendredi Ilebo était très calme car “officiellement” c’était l’opération “Salongo”, c’est à dire une matinée ou tout le monde participe au nettoyage de la ville, du moins en théorie car mis à part le fait que les commerces étaient “officiellement” fermés nous n’avons pas vu une seule personne ramasser quoi que ce soit, alors que les plastiques (plaie de notre monde de consommation) jonchent les rues d’Ilebo en couche épaisse un peu partout. En fait tout le monde attend que l’heure du Salongo se termine pour reprendre les choses où elles avaient été laissées. Dire qu’Ilebo est une ville sale serait un euphémisme, c’est un grand dépotoir qui ne semble déranger personne.
Arrivés en ville nos bagages sont enregistrés à l’agence de la compagnie d’aviation “JJ Muller” où tous les colis (y compris les bagages à main) sont pesés sur une balance qui permet d’estimer plutôt que déterminer le poids, l’aiguille ne se déplaçant plus tout à fait librement. Heureusement en général il manque de passagers et de fret pour le voyage d’Ilebo à Kinshasa et je ne m’inquiète donc pas trop d’une surcharge éventuelle de l’avion.
Après cela il faut patienter, cette fois l’avion a décollé avec plus de deux heures de retard et comme nous étions arrivé bien à temps nous avons attendu plus de trois heures dans un bar en mangeant quelques cacahouètes et des griots de chèvre (délicieux) au son de musique locale bruyante. Comme généralement la présence du DG (de Brabanta) à Ilebo se sait presque avant que nous ne débarquions de la pirogue, cette période d’attente voit généralement défiler toute une varété de notables, d’autorités et autres personnes avec qui nous avons des contacts d’une sorte ou d’une autre, cette fois n’a pas fait exception… mais tout cela fait partie de l’expérience.
Comme aujourd’hui c’est la journée des droits de la femme, je laisse à Marie-Claude le privilège de clôturer ces nouvelles.
AH ! Belle sortie Mr van Strydonck 😉 !
Journée de la femme en RDC, comme partout dans le monde, mais ici, cela devient presque le mois de la femme… Avec, le 8 mars comme joyau de la tiare. Cela signifie, pour Marc des demandes, voire, revendications diverses allant de l’achat de pagnes et confection de tenues pour tout le personnel féminin, à l’attente de subsides pour rafraichissement et victuailles pour “célébrer” le jour “J”. Quitte à se faire invectiver comme l’année passée s’il est estimé que le DG n’en fait pas assez. Et quant au genre féminin, pour le reste du mois des allusions à la journée (étendue) de la femme et remerciements de “tout ce que la femme fait pour ses semblables”, remarquez que, là, le genre devient neutre. Cela n’empêche pas les femmes de continuer à faire les champs et d’aller puiser l’eau pour leur ménage en plus de et après ou avant leur travail aux champs. Mais au moins, cela donne bonne conscience aux hommes qui y pensent quelques jours par an.
A Kinshasa, un effort particulier est fait, par exemple, au magasin “Régal” proche de l’hôtel Elaïs, toute cliente femme recevait 20% de ristourne toute la journée. Et tout le mois, la clientèle féminine uniquement, reçoit un cadeau proportionnel au montant de sa facture (allant de la bouteille de jus de fruit à la bouteille de vin en passant par le pain de savon).
La vilaine cynique que je suis va continuer et terminer en mentionnant avoir reçu un bien intentionné message enregistré à l’éloge des femmes un peu sirupeux et très valide pour justifier la canonisation immédiate (si le sexe faible était mieux considéré dans les Saintes Écritures) de l’idéal féminin évoqué, récité par un très photogénique barbu du Moyen Orient dont je soupçonne très fort que la mère, les sœurs et les filles soient à l’abri d’un voile…
Bah, cette intention là aussi était bonne. Sur cette bonne parole, je vous souhaite une très bonne semaine et ne vous demande même plus de nous donner aussi de vos nouvelles. A très bientôt vous lire quand même,
Marc et Marie-Claude

The concept of what a road is varies enormously from place to place, both in terms of physical construction as to what goes on in terms of circulation. Mapangu happens to be on one of the main roads (RN20) linking the country from Kinshasa via Kikwit in the west and Bukavu via Kananga and Kindu in the east, at least in theory and on some maps. Until last year it was still possible to follow this road between Kikwit and Mapangu by motorbike (for the brave ones) but not by car because the ferry that allows one to cross one of the tributaries of the Kasai, the Loange River (which is still about a hundred meters wide) is no longer operational. Even on a motorbike you had to be brave and/or lucky because the crossing is done by putting the motorbike in a dugout canoe which, from time to time, ends up at the bottom of the river because of an unfortunate loss of balance. But since last year the bridge that allowed to cross another tributary of the Kasai River is also broken and the lack of maintenance of the road makes it impossible to pass even by motorbike. Marie-Claude and I drove from Kinshasa to Mapangu when it was still possible at the end of 2016, but even then we already had to hold our breath when we crossed the (metal) bridge, which was leaning clearly in the direction in which it eventually fell, and in some places along the river where the slightest deviation would have resulted in a splash. So the RN20 is, unlike the European national roads, impassable and therefore virtually traffic-free except for pedestrians and the brave people pushing their wheelbarrow bikes loaded with bags of corn or other commodities.
The national road (RN1) in the south of the province is reportedly asphalted from Kinshasa all the way to the capital of the province of Kasai, Tshikapa, and supposedly continues its journey towards the south-east of the country up to Lubumbashi, here too it is theoretical because the asphalt does not extend beyond Tshikapa and some stretches of road are “difficult” to use. We have never used this road so this information is second hand and needs to be verified. In theory there is also a “main” road that connects the extreme south of our plantation with Tshikapa and should allow us to reach Kinshasa going this way. However, even if the distance between the plantation and Tshikapa is “only” 350km, these are kilometers of track that require a lot of courage with shovels, winches and other tools and given the state of the few vehicles that managed to pass one should not be too concerned about the state of the car’s bodywork at the end of the trip. In short, we took the option to rule out the use of this road as well, which leaves us with only the river and the air as ways in or out of Mapangu. Apart from travelling by dugout canoe from Mapangu to Ilebo or vice versa, travelling further by river is not really an option, except for the one who is ready to live on the deck of a barge for 2-3 weeks surrounded sometimes by hundreds of people, chickens, goats, pigs and other victuals for the road and a small tent to spend the night in the hope of being sheltered from mosquitoes.
The only “civilized” solution is therefore to travel by air and we have our own airfield on the plantation, a runway made of packed termite mounds which looks a little bit like asphalt because of its black colour and is quite resistant to the weather. According to the pilots who use our runway (we have a strategic stock of kerosene that allows planes to refuel en route between Kinshasa and Bukavu) it is by far the best runway in the province and even better than the Ndolo airport in Kinshasa whose asphalt is starting to show obvious signs of fatigue. We obviously have to have our runway approved every year by the CAA (Civil Aviation Authority) which comes with great pomp (and at great expense to us) to Mapangu to find “loopholes” subject to financial penalties. Every year they find new excuses to charge us several thousands of dollars, three years ago it was our windsock which was not the regulatory dimensions, but fortunately (to avoid us heavy penalties) they had by chance a windsock in their luggage for the modest sum of 800 dollars (after negotiations). Needless to point out that other airports (Ndolo, Ilebo) do not even have a windsock, regulatory or not. Two years ago it was the paint on the runway markings that was a bit damaged and the fact that we did not have the regulatory number of fire extinguishers (we have 8 and the “CAA code according to the DRC” provides that we need 1 more in reserve). Again, needless to point out that in Ndolo and Ilebo there are no ground markings and that there is not a single extinguisher in Ilebo…
Finally, last year it was the lack of safety cones to define the security perimeter around the aircraft, the lack of fireproof clothing for firefighters and the lack of garbage cans that was the cause of the penalties. In fact, we don’t have cones but markers made with old safety helmets that are decked out on metal bases to prevent them from flying away, the code doesn’t require the markers to be cone-shaped, but I presume that will have changed by the next inspection. In any case, the only people usually present (apart from the passengers waiting in the shadow of the wings) are those who have to load or unload the aircraft, and so nobody understands the usefulness of the “cones” that remain wisely stowed away in the depot while waiting for the CAA check. Every time we have a plane that comes to Mapangu, there is a whole squad of officials who are also present to “control” the passengers in general and the expatriates in particular, there is the DGM (Directorate General of Migration) that controls the passports and visas (no matter if this has already been done when entering the country) with the related fees, there is the ANR (National Security Agency) which makes sure that the country’s security is not compromised with the arrival of suspicious people or weapons (also a paid service), there is the health and quarantine service which checks the vaccination records to make sure that the passengers (expatriates) are in good health (it is well known that only expatriates are potentially carriers of contagious diseases, but if the vaccination record is in order there is no risk), etc.
This Friday Marie-Claude and I travelled from Mapangu to Kinshasa via Ilebo by taking the dugout canoe from Mapangu to Ilebo, which remains an out of the world experience for us despite the number of times we have done this trip. Ilebo airport is a grassy area between casava and maize crops, where a multitude of people (adults and children) and animals seem to circulate freely, more or less standing aside when the plane lands or takes off. As it takes about two and a half hours by dugout canoe to get from Mapangu to Ilebo, the departure is usually early to make sure to arrive on time if by chance the plane takes off at the scheduled time from Kinshasa (there is a two-hour flight from Kinshasa to Ilebo). Most of the time we arrive much too early, but it happened once that the plane landed at the “scheduled” time and took off the same way … The dugout canoe left Mapangu a bit late, so it was an extra week of waiting and a return trip to Ilebo for nothing for the unfortunate passengers.
The road from the landing of the dugout canoe to Ilebo town center is not very long, but as we have luggage we rent a car that comes to wait for us at the disembarkation point to take us to town via what is left of the road which is barely passable if it does not rain. The road that connects the town and the port is no longer passable for vehicles, so we are forced to disembark from the dugout canoe on a beach located upstream of a small river on the side of the town. This Friday, Ilebo was very quiet because “officially” it was the “Salongo” operation, that is to say a morning where everyone participates in the cleaning of the city, at least in theory because apart from the fact that the shops were “officially” closed, we didn’t see a single person picking up anything, while plastics (the plague of our consumer world) litter the streets of Ilebo in thick layers everywhere. In fact everyone is waiting for Salongo time to end to pick up things where they were left. To say that Ilebo is a dirty city would be an understatement, it is a massive garbage dump that does not seem to bother anyone.
Arriving in town our luggage is checked in at the airline agency “JJ Muller” where all parcels (including hand luggage) are weighed on a scale which allows us to estimate rather than establish the precise weight, the needle of the scale no longer moving quite freely. Fortunately in general there is a lack of passengers and freight for the trip from Ilebo to Kinshasa, so I’m not too worried about a possible overload of the plane.
After that we have to be patient, this time the plane took off with more than two hours delay and as we arrived well in time we waited more than three hours in a bar eating some peanuts and (delicious) goat griots to the sound of loud local music. As usually the presence of the GM (from Brabanta) in Ilebo is almost known before we disembark from the dugout canoe, this waiting period usually is the opportunity to meet a whole variety of notables, authorities and other people with whom we have contact of one sort or another, this time was no exception… but that’s all part of the experience.
Since today is Women’s Rights Day, I will leave it to Marie-Claude to close this posting…
AH! Nice exit Mr van Strydonck 😉 !
Women’s Day in the DRC, as everywhere in the world, but here, it becomes almost women’s month… With, the 8th of March as the tiara jewel. For Marc, this means various demands, even demands ranging from buying cloth and making dresses for all the female staff, to expecting funds for refreshments and victuals to “celebrate” the “D” day. Even if, as was the case last year, it is felt that the GM is not doing enough and that besides the dresses he should have ensured food, drinks, extra money and whatever else comes through one’s mind. And as for the female gender, for the rest of the month, allusions to the (extended) day of the woman and thanks for “all what the woman does for her fellow men”, note that, there, gender becomes neutral. This does not prevent women from continuing to work in the fields and fetching water for their households in addition to and after or before their work in the fields. But at least it gives men a clear conscience when they think about it for a few days a year.
In Kinshasa, a special effort is made, for example, at the “Régal” store near the Elaïs Hotel, every female customer received a 20% discount all day long. And for the whole month, female customers only, receive a gift proportional to the amount of their bill (ranging from a bottle of fruit juice to a bottle of wine and a bar of soap).
The naughty cynic that I am is going to continue and end by mentioning having received a well-intentioned recorded message in praise of women, a little syrupy and very valid to justify the immediate canonization (if the weaker sex were better considered in the Holy Scriptures) of the feminine ideal evoked, recited by a very photogenic bearded man from the Middle East, whose mother, sisters and daughters I strongly suspect are safely tucked behind a veil, but here I am being politically incorrect…
Well, that intention was good too. On this good word, I wish you a very good week and don’t even ask you any more to give us your news. Read you soon anyway,
Marie-Claude & Marc

2 replies on “Routes – Roads”

C’est dommage. Votre expérience humaine doit être incroyable à vivre au quotidien mais vous êtes extrêmement critique vis à vis du Congo et des Congolais.

Bonjour Eloise,
merci pour le commentaire que vous avez laissé sur notre blog.
Vous avez raison de constater que nous devenons très critiques concernant le Congo et les congolais et quelque part je le regrette aussi. Je ne sais pas si vous vivez au Congo et à quel endroit, mais force est de constater que depuis les années que nous sommes ici au Kasaï, malgré nos efforts tout se dégrade, il n’y a aucune fierté de la part des locaux qui se mettent eux-même des bâtons dans les roues et presque tout ce que nous faisons est perçu de manière négative. Dans ce contexte il est difficile de rester positif tous les jours.
Un de nos voisins, un père flamand qui est ici au Congo depuis plus de 50 ans, nous a choqué en disant qu’il regrettait presque d’avoir consacré sa vie ici, pour constater que tout son travail est considéré comme un du, sans pour autant que les bénéficiaires fassent le moindre effort pour perpétuer le travail de développement qu’il mène depuis toutes ces années.
Il est vrai que dans notre entourage il y a quelques personnes qui essayent de faire une différence et c’est pour cela peut-être que nous restons ici, pour nous aussi essayer malgré tout de participer à la mise en place de conditions meilleures pour les personnes avec qui nous travaillons.
D’un point de vue purement économique il y a longtemps que nous aurions plié bagages car la société est loin d’être rentable, mais il y a environ 30.000 personnes qui vivent grâce à la présence de notre plantation, une responsabilité que nous ne prenons pas à la légère, mais qui n’est pas facile à gérer dans le contexte congolais.
Entre les vols généralisés, un état absent sauf pour la perception de taxes, droits et amendes parfois inventées de toutes pièces, une infrastructure se dégradant de jour en jour et l’absence de justice, il est parfois difficile de voir les choses sous un angle positif, mais malgré cela nous sommes là et nous continuons notre travail dans l’espoir que les choses finiront par s’améliorer.
Pour terminer sur une note plus positive, l’endroit où nous sommes est magnifique, la population généralement accueillante et le potentiel énorme, des aspects auxquels il faut s’accrocher et croire. Si vous souhaitez vous en rendre compte par vous-même, venez nous rendre visite!
Bien à vous,
Marc

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