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Ralenti – Slow Motion

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La production de notre plantation est l’exemple même des montagnes russes et après avoir atteint le sommet de la production en juillet-septembre nous sommes à présent dans le creux de la vague. A la différence toutefois que dans les montagnes russes c’est le sommet que l’on passe au quasi ralenti tandis que l’on dévale à toute vitesse pour passer à toute allure dans le creux, alors que notre période de vaches maigres dure plus longtemps que la pointe. Mais il est vrai que même si la production est actuellement au ralenti, nous n’en sommes pas moins occupés à fond dans beaucoup d’autres activités allant de la réparation des routes en passant par les constructions et la remise en état des engins pour continuer par les derniers préparatifs pour essayer d’obtenir notre certification RSPO (production durable).
Il est vrai qu’après la pointe tout le monde essaye de souffler un peu et c’est la période où beaucoup de personnes partent en congé, y compris les expatriés, mais pour le reste le titre de ces nouvelles est trompeur car même si nos besoins en transport sont fortement réduits et que l’huilerie ne tourne plus qu’un jour par semaine, les journées de travail restent longues et bien remplies, surtout pour ceux qui restent en plantation. C’est aussi la période où il faut commencer à faire les inventaires, les évaluations du personnel et les rapports de fin d’année qui prennent de plus en plus de temps à cause de toutes les exigences de durabilité qui doivent être chiffrées et documentées. Dans un contexte comme la RDC, même si notre coin du monde est très aptement surnommé “Toscane congolaise” par certains humoristes, ce pas une mince affaire les personnes capables de faire des rapports fiables n’étant pas nombreuses. Dès lors, une grande partie du travail doit être accompli personnellement ou, au minimum, vérifié en détail ce qui prend presque autant de temps.
La fin d’année est aussi le moment privilégié des autorités pour essayer de trouver des moyens de percevoir, officiellement ou officieusement, des ressources pour financer la dite période de fin d’année. Nous sommes ainsi gratifiés d’une variété de contrôles avec redressements à la clé, dont certains sont basés sur une interprétation tout à fait personnelle de la réglementation quand celle-ci n’est pas inventée de toutes pièces. La dernière initiative en la matière concerne tout d’abord la RVF (Régie des Voies Fluviales) qui a voulu nous taxer pour le travail de balisage et d’entretien des voies fluviales. Mis à part le fait qu’il n’y a ni entretien ni balisage des voies fluviales effectivement réalisés, il se fait qu’aucune taxe de cette nature n’a jamais été mise en place par les autorités et, qui plus est, on est droit de se demander pourquoi l’appliquer à une société qui ne fait pas de transport fluvial. Mais ça c’est sans penser que nous avons une pirogue motorisée et une baleinière qui nous place, “de fait, dans la catégorie des transporteurs fluviaux”. Mis à part le fait que cette taxe n’existe pas, les autorités n’ont pas peur de tenter de nous intimider et même de nous faire payer des pénalités pour ne pas avoir payé cette taxe les années précédentes… Une autre tentative émane, elle aussi du côté des transports, de l’inspecteur du ministère des transports et communication qui nous a annoncé une descente sur le terrain pour faire une inspection technique de notre piste d’aviation. Il est vrai que ce travail doit être fait chaque année pour obtenir une homologation de notre piste, mais la loi donne cette prérogative à l’autorité de l’aviation civile (AAC) qui est seule compétente en la matière. Notre inspecteur a essayé de faire valoir que le gouvernement avait mandaté son service pour vérifier que les opérateurs de l’AAC faisaient un travail correct en faisant un suivi des travaux de l’AAC, malgré le fait que l’instruction ministérielle leur donne uniquement la mission de vérifier si nous avons bien payé nos taxes et redevances pour 2019. Je vous passe toutes autres tentatives d’obtention (extortion ?) de fonds qui vont de la DGI (Direction Générale des Impôts) aux agents de l’ANR (Agence Nationale des Renseignements) qui sollicitent des motivations d’ordres de grandeur variables.
Il est un fait que la pandémie a provoqué un fort ralentissement des activités, y compris concernant les opportunités pour les différents services de l’état de faire leur collecte habituelle et comme en plus les robinets de l’état sont fermés ou au moins réduits à de maigres filets suite aux différents entre les factions politiques, il n’est pas surprenant qu’à l’approche des fêtes de fin d’année ils soient tous plein d’enthousiasme pour essayer de se mettre quelque chose en poche.
Sinon, pour le moment nous avons le plaisir d’avoir une visite à la maison pendant deux semaines, il s’agissait, au départ, d’une consultante qui venant nous aider à améliorer nos procédures en vue d’obtenir notre certification. Au fur et à mesure de ses visites, c’est développée une amitié réciproque et elle loge donc pendant deux semaines à la maison. C’est bien agréable d’avoir un petit changement dans notre routine habituelle et surtout de pouvoir parler avec quelqu’un qui n’est pas un collègue de travail permanent, en plus, elle est vraiment super sympathique, donc cela nous fait une coupure agréable dans nos derniers mois de Toscane congolaise avant les vacances.
Pour le moment la saison des pluies bat son plein, ce qui ralentit très fort les transports car certaines routes ne sont plus passables et j’ai même failli renverser ma voiture dans une côte où le terrain était tellement glissant que la voiture s’est mise en travers, mais heureusement à très faible vitesse et elle s’est arrêtée sans heurts. Comme nos engins de terrassement (pelles à chenille, bulldozer, etc.) sont tous en panne, nous essayons de remédier au plus pressé avec de la main d’œuvre manuelle, mais le travail du jour est généralement emporté et aggravé dès le lendemain avec la pluie suivante. Quand il pleut la main d’œuvre a aussi tendance à s’absenter, même quand “la pluie menace” comme ils disent ici, ce qui ne nous aide pas à faire tous les travaux à faire hors pointe. Par contre, ce qui marche réellement au ralenti pour le moment c’est notre connexion internet, en fait cela fait quelques jours qu’elle ne fonctionne plus et que pour mon travail ou pour écrire ces nouvelles nous utilisons un petit boîtier wifi portable qui fonctionne avec le réseau de téléphonie mobile, dont le réseau semble heureusement fonctionner plus où moins correctement. Il est possible que nous ne parvenions pas à charger de photos cette fois-ci.
En conclusion, nous vivons donc un ralenti de production avec mille et un trucs à faire et ne manquons certainement pas d’occupations.
Nous espérons vous lire très bientôt,
Marc & Marie-Claude

Visiteur à la piscine – Visitor at the pool
Pain au levain – Sourdough bread

The production of our plantation is like a rollercoaster ride and after reaching the peak of production in July-September we are now at the bottom of the wave. The difference however is that in roller coasters it is the peak that we pass at slower speed while we hurtle down to the trough, while our lean period lasts longer than the peak. But even though production is currently idling, we are no less busy with many other activities ranging from road repairs, construction and machinery refurbishment to final preparations to try and achieve our RSPO (sustainable production) certification.
It is also notable that after the peak everyone tries to take a breather and this is the period when many people go on leave, including expatriates, but for the rest the title of this news is misleading because even though our transport needs are greatly reduced and the oil mill only runs one day a week, the working days are still long and busy, especially for those who stay on the plantation. This is also the time when we have to start making inventories, staff assessments and year-end reports, which are taking more and more time because of all the sustainability requirements that have to be quantified and documented. In a context like the DRC, even if our area is the so-called Congolese Tuscany, all this is no small matter because there are not many people capable of making reliable reports. This means that a lot of the work has to be done by ourselves or in any case checked in detail, which takes almost as much time.
The end-of-year period is also the time when the authorities try to find ways of collecting, officially or unofficially, resources to finance the end-of-year period. We are thus gratified by a variety of checks and adjustments, some of which are based on a very personal interpretation of the regulations when they are not invented out of thin air. The latest initiatives in this area concern first and foremost the RVF (Régie des Voies Fluviales), which wanted to charge us for the work of signposting and maintenance of waterways. Apart from the fact that there is neither maintenance nor marking of the waterways actually carried out, it so happens that no such tax has ever been introduced by the authorities and, what is more, one is entitled to wonder why it should be applied to a company that does not carry out river transport. But this is without thinking that we have a motorised dugout canoe and a small wooden barge which in fact puts us in the category of river transporters. Apart from the fact that this tax does not exist, the authorities are not afraid to intimidate us and even to make us pay penalties for not having paid this tax in previous years? Another attempt, also from the transport side, came from the inspector of the Ministry of Transport and Communication who announced a descent in Mapangu to make a technical inspection of our runway. It is true that this work must be done every year to obtain an approval of our runway, but the law gives this prerogative to the Civil Aviation Authority (CAA) which is the only competent authority in this matter. Our inspector tried to argue that the government had mandated his department to check that the CAA operators were doing a correct job by monitoring the CAA’s work, despite the fact that the ministerial instruction only gives them the mission to check whether we have paid our taxes and charges for 2019. I will pass on all the other attempts to obtain funds that go from the DGI (General Tax Directorate) to the ANR (National Intelligence Agency) agents who are asking for motivations of varying orders of magnitude.
It is true that the pandemic has provoked a strong slowdown in activities, including opportunities for the various state services to make their usual collections, and since the state taps are closed or at least reduced to few droplets as a result of the differences between the political factions, it is not surprising that as the end of year festivities approach they are all full of enthusiasm to try to put something in their pockets.
At the moment we have the pleasure of having a visitor who comes to help us improve our procedures in order to obtain our certification, but who has become a good friend and therefore stays at home for a fortnight. It’s nice to have a little change in our usual routine and especially to be able to talk to someone who is not a permanent work colleague, plus she’s really super friendly, so it makes a nice break in our last months in Congolese Tuscany before the holidays.
At the moment the rainy season is in full swing which slows down transport very badly as some roads are no longer passable and I even almost turned my car over in a slope where the ground was so slippery that the car slid sideways, but fortunately at very low speed and it stopped smoothly. As our earthmoving equipment (crawler excavators, bulldozers, etc.) are all broken down, we try to remedy the most pressing problems with manual labour, but the day’s work is usually washed away and made worse the next day with the next rain. When it rains the labour also tends to be absent, even when “the rain only threatens” as they say here, which does not help us to do all the work to be done off-peak. On the other hand, what is really idling at the moment is our internet connection, in fact it hasn’t been working for a few days now and for my work or to write this newsletter we use a small portable wifi box that works with the mobile phone network, which fortunately seems to work more or less correctly.
In conclusion, we are experiencing a slowdown in production with a thousand things to do and we certainly don’t lack of things to do.
We hope to read you soon,
Marc & Marie-Claude

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Reprise du Collier / Back to Work

Comme toutes les vacances, elles ont passé trop vite, mais, le temps que cela a duré, c’était bien agréable de se lever en même temps que le jour, et pas avant, pendant une semaine! Aujourd’hui, vendredi 20 novembre (plus que deux mois avant les “vraies vacances”). Lever 04:25h. Et, surprenamment, ce n’était pas trop brutal, sans doute l’effet d’une semaine d’horaire plus humain.
Il a fait plutôt couvert toute la semaine à part mercredi, saison des pluies oblige, mais nous en avons profité pour trier un peu le contenu des congélateurs dont certains légumes du jardin avaient été conditionnés et pas encore mangés (les légumes de la saison suivante faisant déjà leur apparition et demandant traitement) depuis le début de notre aventure congolaise. Cela ne nous a pas empêché de nous promener, de barboter dans notre piscine olympique, de lire pour le plaisir sans se sentir coupable, de bricoler. Pour Marie-Claude, un aspect pesant de la vie de tous les jours dans notre prison dorée est la constante et incontrôlable invasion d’éléments étrangers supposés donner un coup de main mais, étant tellement lents et inefficaces, que ce qui ne devrait prendre qu’une heure dans l’espace personnel prend toute la matinée et plus. Paradoxalement, donc, nous nous sommes chargés des corvées (à part le repassage qui se fait dans un autre bâtiment et n’est donc pas envahissant). Tout le “personnel social cathédrale” a, dès lors, été mis au travail dans le jardin et interdit de séjour dans la maison même. Le pauvre Guy était un peu vexé mais Marie-Claude aime cuisiner et nous faisions la vaisselle ensemble. Le nettoyage de la maison était fait le matin tôt et “baste”. Et, ce qui n’est pas “une mince affaire”, Marc a entrepris et terminé de trimmer aux ciseaux la fourrure de notre canin, tant pour son soulagement à elle que pour le nôtre car le fumet qu’elle dégageait devenait incommodant! Le shampouinage effectué par la maîtresse de maison fut suivi par quelques heures de séchage et de “cruciverbage” sur le deck de la piscine. OUF!!!
Nous avons aussi eu l’agréable surprise de cueillir notre premier avocat issu d’un noyau d’avocat planté par nos soins, belle récompense après cinq ans de soin. il est superbe, en plus ! (Voir photo).
Le retour au travail a été amorcé jeudi soir avec un verre commémoratif à “la Cerclette” (club Brabanta) à Mapangu au bord de la rivière avec les cadres pour le Secrétaire Général enterré à Kinshasa le matin. Marie-Claude a décidé de faire perdurer l’interdiction de séjour “du social” jusqu’au début de la semaine prochaine vu que demain est samedi et que dimanche est, par tradition, une journée sans outsider.
Ce matin Marc faisait le debriefing de l’intérim effectué par le directeur financier durant notre “semaine” de vacances locales avant le départ de celui-ci pour Kinshasa, où il a la mission de solutionner les problèmes de visa de nos expatriés (dont le sien) et des visiteurs prévus dans les semaines qui viennent, laissés en plan par le décès inopiné de notre Secrétaire Général. Ceci avant son départ (du directeur financier) en vacances de Noël, retour prévu début janvier. Comme nous l’avons déjà écrit, nous garderons le fort (Brabanta) à nous deux pour cette fin d’année 2020 et seront les seuls expatriés sur place. Donc, pour nous, pas de distance de sécurité ni de masque à prévoir :); Les deux autres expatriés encore en plantation quitteront Mapangu à la mi-décembre pour revenir vers la mi-janvier. Il est prévu que nous prenions l’avion du 24 janvier vers la Belgique pour un repos bien gagné et ramèneront Makala avec nous car elle se fait vieille et ici il n’y a pas de soins vétérinaires possibles !!!
Petit suspens ce matin: l’avion qui devait emmener le directeur financier et les trois visiteurs congolais que nous avons eu cette semaine avait l’interdiction de décoller de Kinshasa, car il serait à présent interdit de faire voyager des avions mixtes (en même temps du cargo et des passagers), une nouvelle règle de l’Autorité de l’Aviation Civile congolaise… Cela c’est arrangé cette fois-ci (probablement grâce à des “motivations”), si cela s’avère plus permanent, ce sera une difficulté de plus car il n’y a pratiquement jamais assez de cargo seulement ou de passagers seulement pour assurer un vol régulier hebdomadaire entre Kinshasa et Ilebo. Reste à voir si l’avion mensuel affrété par la Brabanta, chaque fois bien plein avec personnel, ravitaillement en vivres et achalandage de pièces et matériel urgent ou fragile, donc également mixte, ne fera pas l’objet lui aussi de négociations… Hrmmmm.
Dernière matinée de la semaine, pas de grosse pluie ce matin, cela laissera peut être aux pistes l’occasion de sécher car elles sont difficilement praticables en ce moment! Hier, en fin de matinée, nous avons eu un orage tropical particulièrement violent accompagné de pluies qui l’étaient tout autant. Du coup la tenue sur routes est sportive!
La récolte est de plus en plus réduite à la portion congrue ce qui laisse l’opportunité d’effectuer réparations et travaux d’entretien en plantation, lorsque les pièces à remplacer sont arrivées ou/et que les techniciens sont là. Nous avons aussi, récemment, des soucis de connexion WiFi par le satellite que la Brabanta utilise, après chaque grosse pluie. Heureusement, pour usage privé, Marc a réussi à nous trouver un plan B avec un “pocket wifi”, cela lorsque le réseau téléphonique n’est pas lui aussi démissionnaire. Maintenant que vous êtes, de fait, plus ou moins dans la même situation d’isolement, vous savez à quel point c’est frustrant d’être sans moyen de communication!
Samedi en fin de journée, le responsable du secteur technique avait invité tout le personnel technique ainsi qu’agro pour une ripaille commune à “la Cerclette”, nous devions être une petite soixantaine. La journée avait été magnifique et nous avons eu un coucher de soleil “digne d’une carte postale” , avec silhouettes de pirogues et piroguiers droits comme des I tout en maniant leur pagaie, bancs de sables mordorés et reflets moirés d’or et de rouge corail sur la rivière Kasaï. Marc et moi sommes rentrés un peu avant la fin à cause de l’état de la route et de la demi-heure de trajet. Il fallait encore effectuer quelques menues tâches à la maison avant que le groupe électrogène s’éteigne et que nous ne rejoignons le monde de Morphée.
Aujourd’hui, dimanche, lever vers sept heures, dégustation de fruits, préparation de crêpes, conversation vidéo avec la famille d’Emilie & Filip à Kapellen, doux babil et yeux pétillants de notre petite fille. Quelle chance d’être au vingt-et-unième siècle !
Il est à présent presque 11:30h. chez nous et le grand soleil avec lequel nous nous sommes levés fait place à de menaçants nuages et grondements encore lointains mais qui ne plaisent pas pour autant à Makala qui vient se presser dans nos jambes.
Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et que la situation (sanitaire) ne vous pèse pas trop. Ecrivez nous!
Marie-Claude et Marc

Notre premier avocat – Our first advocado
Piscine olympique – Olympic swimming pool
Pépinière de plantes ornementale – Ornamental plants nursery

Like all vacations, they went by too fast, but while it lasted, it was nice to get up at the same time as the day, and not before, for a week! Today, Friday, November 20 (only two months left before the “real vacations”). Wake up 04:25h. And, surprisingly, it wasn’t too brutal, probably the effect of a more human week schedule.
Itwas rather overcast the whole week except Wednesday, rainy season obliges, but we took the opportunity to sort out a little the contents of the freezers, which includes some vegetables from the garden that had been conditioned and not yet eaten (the vegetables of the next season already appearing and requiring treatment) since the beginning of our Congolese adventure. This did not prevent us from walking around, splashing in our Olympic swimming pool, reading for pleasure without guilty feeling and other tinkering. For Marie-Claude, a difficult aspect of everyday life in our golden prison is the constant and uncontrollable invasion of foreign elements who are supposed to lend a hand but, being so slow and ineffective, end up working all morning and more for a task that takes us at best a couple of hours. Paradoxically for our holidays, we took care of the chores ourselves (apart from the ironing, which is done in another building and is therefore not invasive). All the “Cathedral social staff” was put to work in the garden and forbidden to enter in the house itself. Poor Guy was a little upset but Marie-Claude likes to cook and we did the dishes together. The cleaning of the house was done early in the morning and “basta”. And, what is not “a small matter”, Marc undertook and finished trimming the fur of our canine friend with scissors, as much for her relief as for ours because the smell the accumulated and unwashable fur was becoming quite pungent and uncomfortable! The shampooing done by the lady of the house was followed by a few hours of drying and “cross wording” on the deck of the pool. One down!!!!
We also had the pleasant surprise of picking our first avocado from an avocado stone planted by us, a nice reward after five years of care an it is superb, too! (See photo).
The return to work began Thursday evening with a commemorative drink at “la Cerclette” (Brabanta’s club) in Mapangu on the riverside with all the senior staff for the Secretary General buried in Kinshasa in the morning. Marie-Claude has decided to maintain the ban of the “social staff” until the beginning of next week given that tomorrow is Saturday and Sunday is, by tradition, a day without outsiders.
This morning Marc was debriefing the interim done by the financial director during our “week” of local vacations, before his departure for Kinshasa, where he has the mission to solve the visa problems of our expatriates (including his own) and those of visitors expected in the coming weeks. Task left unfiniushed by the sudden and unexpected death of our Secretary General. This is before his (of the financial director) going to Europe during the Christmas vacations, with a return planned for early January. As we have already written, we will keep the fort (Brabanta) between the two of us for the end of the year 2020 and will be the only expatriates on the spot. The two other expatriates still on the plantation will leave Mapangu in mid-December and will return in mid-January. It is planned that we will take the plane on January 24th to Belgium for a well earned rest and will bring Makala back with us because she is getting old and here there is no veterinary care possible !!!
Small suspense this morning: the plane that was supposed to take the financial director and the three Congolese visitors that we had this week was forbidden to take off from Kinshasa, because it appears that now it is forbidden to have mixed flights (combining cargo and passengers), a new rule of the Congolese Civil Aviation Authority … This was solved this time (probably with the help of some “motivations”), if it proves to be more permanent, it will be one more difficulty because there is almost never enough cargo only or passengers only to ensure a regular weekly flight between Kinshasa and Ilebo. It remains to be seen whether the monthly plane chartered by Brabanta, each time full with personnel, food supplies and urgent or fragile parts and equipment, therefore also mixed, will not also be the subject of negotiations? Hrmmmm.
Last morning of the week, no heavy rain this morning, this may give the tracks the opportunity to dry out a little because they are hardly practicable at the moment! Yesterday, at the end of the morning, we had a particularly violent tropical thunderstorm accompanied by rains that were just as violent. As a result, the handling on the roads is sporty!
The harvest is more and more reduced to become almost insignificant, which leaves the opportunity to carry out repairs and maintenance work in the plantation and transport fleet, when the spare parts have arrived or/and the technicians are there. We also have, recently, problems with WiFi connection through the satellite that the Brabanta uses, after each heavy rainfall. Fortunately, for private use, Marc managed to find us a plan B with a “pocket wifi”, that is when the telephone network is not also out of use. Now that you are, in fact, more or less in the same situation of isolation, you know how frustrating it is to be without means of communication!
On Saturday evening, the person in charge of the technical department had invited all the technical and agro personnel for a communal feast at “la Cerclette”, there must have been about sixty of us. The day had been magnificent and we had a sunset “worthy of a postcard”, with silhouettes of dugout canoes and canoeists as straight as I’s while wielding their paddles, sand banks and golden and red coral water colour reflections on the Kasaï river. Marc and I returned a little before the end because of the road conditions and the half-hour drive. We still had to do a few small tasks at home before the generator went off and putting the lights out.
Today, Sunday, getting up around seven o’clock, tasting of fresh fruit from the garden, preparing pancakes, video conversation with Emilie & Filip’s family in Kapellen, sweet babbling and sparkling eyes of our grand-daughter. What a chance to be in the twenty-first century!
It is now almost 11:30 am. at home and the great sun with which we got up gives way to threatening clouds and rumblings that are still far away but which do not please Makala who comes to squeeze in our legs for protection.
We hope that this news will find you well and that the (sanitary) situation does not weigh on you too much. Write to us!
Marie-Claude and Marc

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Et Nous Voici Dimanche / Sunday, Here We Are

Commencé par une “grasse-mat” : lever passé 4:25h le groupe ne se mettant en marche que vers 7:00h le dimanche. Mais, de fait, comme l’aube se pointe plus tôt en ce moment (même si ce n’est que léger, nous sommes dans l’autre hémisphère) nous sommes levés un peu avant cela. Par contre : quel plaisir de s’éveiller en même temps que le jour et pas avant!
En plus, cela va durer une semaine (hi, hi, hi!). Comme nous n’avons pas pu prendre nos vacances comme prévu et que les prochaines sont fin-janvier, cela devenait un peu “longuet” et, ne soyons pas timide, je commençait à perdre patience et bonhomie, pourtant légendaires… (Si, si : légendaires 😉 ) . Donc “DG mon DG” a eu un trait de génie : nous prenons une semaine de congé, à la Cathédrale. Une semaine durant laquelle on s’éveille “quand on s’éveille”, une semaine durant laquelle SON téléphone est éteint et, en cas d’urgence, l’initié de service appelle MON téléphone. Une semaine pour faire les trucs que l’on ne prend pas le temps de faire parce que, autrement, cela dévore la seule journée de pause hebdomadaire accordée. Une semaine aussi où nous allons essayer d’avoir le moins d’interférences extérieures possible. Donc, jusqu’à vendredi prochain nous allons vivre à notre rythme.
En ce moment, la saison des pluies est vraiment là ce qui nous donne des ciels de tempêtes absolument extraordinaires… et un chien complètement stressé. Nous avons dès lors décidé de fermer la porte de communication entre le salon où se trouve le panier du chien et nos quartiers car Makala avait tendance à essayer de se coucher sous notre lit, trop bas pour sa taille, ce qui, même avec Boules Quies dans les oreilles, perturbe assez fort nos nuits. Autre avantage : le chat qui avait pris l’habitude de nous offrir une cantate et de contribuer à notre lever dès qu’un murmure laissait présager notre éveil, est aussi coincé derrière la porte jusqu’à ce que nous décidions de l’ouvrir. Cela n’a l’air de rien mais nos réveils sont beaucoup plus zen dans ces conditions.
Par contre nous profitons moins de la piscine car la météo n’a pas toujours le même horaire que nous et il faut surveiller le niveau. Piscine dont l’équilibre est à présent bon et qui est d’un bleu azur fort plaisant. Le deck bénéficie d’une paillote pour procurer un ombrage aux heures chaudes et nous allons peut-être maintenant en profiter car durant la semaine c’est “un peu trop de tintouin” de déménager tout ce qu’il faut pour pique-niquer au bord de l’eau.
Sur une note nettement moins positive, nous avons eu un choc avec le décès prématuré par crise cardiaque du Secrétaire Général de la Brabanta ce lundi. Nous aurions dû assister à ses funérailles à Kinshasa la semaine prochaine mais l’avion qui fait la liaison hebdomadaire Ilebo/Kinshasa a été supprimé cette semaine. Une cérémonie sera effectuée à Mapangu avec collègues et amis durant la semaine à venir, après son enterrement officiel à Kinshasa.
C’est lui qui s’occupait, entre autres, des dossiers expatriés et vu la pandémie et l’approche des vacances de Noël pour nos collègues (nous gardons le fort à Mapangu ces fêtes de fin d’année-ci). Il faudra trouver un “plan B” assez rapidement.
Nous sommes très curieux de voir comment cette semaine va se dérouler et si nous allons devoir nous battre pour faire respecter ces vacances ou pas. Marc a confiance, je suis suspicieuse ( comme d’habitude :-> ). De toutes façons, ce début est fort agréable et je me réjouis très fort du premier lundi sans réveille-matin !
Au jardin potager, la renaissance des asperges n’a pas vraiment eu lieu, j’avais de grands espoirs car l’amie du stagiaire agro (démissionnaire) qui était venue lui rendre visite et, maraîchère de son état, avait ré-installé toutes les griffes d’asperges, nous devions attendre la prochaine saison des pluies. Ben, nous ne voyons toujours rien venir. Mais nous avons notre lot de papayes et ananas frais, d’aubergines, laitues, rucola, basilic grec, gingembre, curcuma, haricots verts (en diminution). les fenouils sont un “flop” si on est intéressé par les bulbes et les carottes ont des formes psychédéliques (non, ce ne sont pas les champignons locaux, ils ne sont pas hallucinogènes… pas ceux que nous avons consommés jusqu’à présent du moins). Températures beaucoup plus agréables que les années précédentes, j’ai l’impression et, pour le moment, les nuits restent fraîches ce qui est vraiment plaisant!
Marc profite aussi de ce temps de pause pour faire des petits bricolages, ainsi, après avoir finalisé un puzzle de 5.000 pièces dont le montage a pris de petits moments étalés sur plusieurs mois, dès le début de ce congé il s’est attelé à l’assemblage d’un dirigeable en 3D reçu pour la Noël 2019, cela a pris un peu de temps mais deux heures seulement par rapport aux septs annoncées sur la boîte. C’est fait et le résultat est assez joli même si totalement inutile et impossible à démonter… C’est aussi l’occasion de passer un peu plus de temps au jardin car, même si nous avons une escouade de jardiniers pour s’en occuper, il y a toujours des petites choses qui ne sont jamais aussi bien faites que par soi-même comme tailler les fleurs devant ou soigner les arbres et plantes que nous avons planté près de la maison. Outre les Jacaranda que nous avons planté grâce aux semences reçues de l’un de nos visiteurs et les arbres du voyageur pour lesquels nous avons un faible, nous avons un arbre qui doit encore être planté et comme il s’agit d’un exemplaire unique nous devrons très soigneusement choisir sa place. L’arbre est issu d’une seule graine reçue du Bhoutan et qui s’est développée en un petit arbre qui semble bien s’accommoder des conditions de Mapangu. Nous avons eu très peur car, à un moment donné toutes les feuilles ont roussi et sont tombées et nous pensions que c’était la fin de notre immigré de l’Himalaya, mais après une petite pause il a refait de vigoureuses pousses toutes vertes comme si de rien n’était. Il y a donc largement de quoi nous occuper sans compter l’occasionnelle trempette dans notre bassin olympique ou une petite balade dans les environs de la Cathédrale, et nous nous réjouissons très fort de cette semaine de pause.
Nous allons vous quitter ici, prenez soin de vous et de vos aimés, ménagez les autres
Bises de Mapangu
Marc & Marie-Claude

Started with a “lie-in”: getting up after 4:25am the generator only starts around 7:00am on Sundays. But, in fact, as the dawn comes earlier at the moment (even if it is only slight, we are in the other hemisphere) we got up a little before that. On the other hand: what a pleasure it is to wake up at the same time as the day and not before!
Besides, it will last a week (hi, hi, hi!). As we could not take our holidays as planned and the next ones are not before the end of January, it was getting a bit “long” and, let’s not be shy, I was starting to lose my patience and my bonhomie, which are legendary… (Yes, yes : legendary 😉 ). So “GM my GM” had a stroke of genius: we take a week off, at the Cathedral. A week during which we wake up “when we wake up”, a week during which HIS phone is switched off and, in case of emergency, the service insider call MY phone. A week to do the things we do not take time to do because otherwise it devours THE single day of weekly break that we are granted. A week also where we will try to have as little outside interference as possible. So until next Friday we will live at our own pace.
At the moment, the rainy season is really here which gives us absolutely extraordinary storm skies… and a completely stressed dog. We have therefore decided to close the communication door between the living room where the dog’s basket is and our quarters because Makala had a tendency to try to lie under our bed, too low for her size, which, even with earplugs in her ears, disrupts our nights quite a lot. Another advantage: the cat who used to offer us a cantata and help us get up as soon as a whisper hinted that we were awake, is also stuck behind the door until we decide to open it. It doesn’t sound like anything but our awakenings are much more zen in these conditions.
On the other hand, we don’t enjoy the pool as much as we could because the weather (read the sun) does not always have the same schedule as ours and swimming when there is a thunder storm is not recommended and we also have to watch the water level (however it is easier to drain the pool than top it up). The swimming pool has a balance now and has a very pleasant azure blue colour. The deck benefits from a thatched roof to provide shade in the hot hours and we may now enjoy it because during the week it’s “a bit too much of a hassle” to move everything we need to picnic by the waterside.
On a much less positive note, we had a shock with the premature death due to heart failure of Brabanta’s Secretary General on Monday. We should have attended his funeral in Kinshasa next week but the weekly Ilebo/Kinshasa flight was cancelled and we are therefore unable to attend, which is not all bad because attending a large gathering in the current pandemic is, maybe not, the wisest idea. A ceremony will be held in Mapangu with colleagues and friends during the coming week after his official burial in Kinshasa.
He was in charge, among other things, of the expatriate files such as visas and working permits and with the pandemic and the approach of the Christmas holidays for the other expatriate colleagues (we are staying put in Mapangu this festive season), we are scrambling to find a “plan B” fairly quickly.
We are very curious to see how this week will pan out and whether we will have to fight of calls and other attempts to get Marc’s attention to have these holidays respected, or not. Marc is confident, I am suspicious (as usual :->). In any case, it is a very pleasant start and I am really looking forward to the first Monday in Mapangu without an alarm clock at 4h25 !
In the vegetable garden, the asparagus rebirth didn’t really take place, I had high hopes because the girlfriend of a trainee (who has since resigned), who came to visit him, being a market gardener profession, had re-installed all our asparagus claws, and all we had to do was wait for the next rainy season. Well, we still don’t see anything coming up, so chances are termites or other pests got the better of them. But we do have our share of fresh papayas and pineapples, aubergines, lettuce, rucola, Greek basil, ginger, turmeric, green beans (decreasing). Fennels are a “flop” if you are interested in bulbs and carrots have psychedelic forms (no, it is not due to the consumption of local mushrooms, they are not hallucinogenic… not the ones we have eaten so far at least). We have the impression that temperatures are much more pleasant than in previous years and, for the time being, the nights remain cool which is really pleasant!
Marc also takes advantage of this break to do some small crafts, so after having finalized a puzzle of 5,000 pieces that took a many short spells spread over several months, from the beginning of this holiday he set about assembling a 3D airship received for Christmas 2019, it took a little time but it’s done and the result is quite nice even if totally useless and impossible to dismantle … It is also an opportunity to spend a little more time in the garden because, even though we have a squad of gardeners to take care of it, there are always little things that are never done as well as by oneself such as pruning the flowers in front of the house or taking care of the trees and plants that we have planted around the house. Apart from the Jacaranda trees we planted thanks to the seeds we received from one of our visitors and the “traveller’s” trees for which we have a weakness, we have one tree that still needs to be planted and as it is a unique specimen we will have to choose its place very carefully. The tree is from a single seed received from Bhutan and has developed into a small tree that seems to cope well with the conditions in Mapangu. We have been very concerned, because at one point all the leaves scorched and fell off and we thought it was the end of our Himalayan immigrant, but after a short break it grew new vigorous green shoots as if nothing had happened. So there is plenty to keep us busy not to mention the occasional dip in our Olympic pool or a short walk around the Cathedral and we are looking forward to the week-long break.
We’ll leave you here, take care of yourself and your loved ones, watch for of other ones as well
Kisses from Mapangu
Marc & Marie-Claude

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Calme – Calm

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La pointe de production, où tout le monde est sur le pont presque 24/24, est passée. C’est un peu comme un soufflé qui retombe d’un coup ou une bougie que l’on souffle car en pleine pointe nous récoltons parfois plus de 600 tonnes par jour. Il y a quelques semaines à peine nous récoltions encore jusqu’à 300 tonnes de régimes par jour et maintenant nous avons des journées où il y a à peine 25 tonnes qui sont livrées à l’huilerie. En pointe notre huilerie fonctionne sans arrêt jour et nuit, y compris le dimanche, pour essayer de perdre le moins possible de production, tandis que maintenant en maximum deux petites journées toute la production est absorbée. Au lieu de 60-70 véhicules qui passent sur le pont bascule chaque journée de pointe, maintenant ce sont 4-5 chargements qui arrivent et, souvent même, à peine des charges complètes, plus besoin de suivre les opérations jusqu’aux petites heures. Les difficultés actuelles sont d’un autre ordre car, si en théorie nous n’avons besoin que d’un quart ou moins de nos véhicules pour réaliser les opérations, d’une part il semble toujours y avoir des excuses pour sortir un véhicule (aller déposer de la main d’œuvre, livrer des matériaux ou outils, etc.) peu importe, d’ailleurs, s’il est question d’une seule brouette ou d’une charge complète d’engrais : les véhicules semblent en permanence sollicités. D’autre part, le retour de la saison des pluies nécessite constamment d’aller faire des dépannages de véhicules embourbés ou autrement immobilisés. Cette utilisation moins intense des véhicules est aussi une opportunité pour une recrudescence des vols de carburant facilités par la présence de véhicules non-essentiels dans différents coins de la plantation. Nous avons évidemment des chauffeurs en surnombre compte tenu des besoins de la pointe et ceux-ci trouveront une multitude de prétextes pour faire quelque chose avec leur engin plutôt que de donner un coup de main dans les travaux des champs qu’ils trouvent désormais indignes de leur statut…
La situation est la même à l’huilerie où nous nous retrouvons tout d’un coup avec deux fois trop de main d’œuvre, une partie de celle-ci est utilisée pour des travaux “d’entretien” tels que nettoyer les zones vertes, planter des fleurs ou des arbres ou aider à la réparation des routes, ces travaux sont réalisés avec peu d’enthousiasme et nous n’avons donc malheureusement pas d’autre choix que de mettre fin (ou ne pas renouveler) le contrat de travail d’une partie de nos employés en espérant qu’ils accepteront de revenir lors de la prochaine pointe.
On observe toutefois un certain calme dans la plantation avec un trafic fortement réduit, moins de bruit émanant de l’huilerie et des journées de travail qui se terminent à des heures normales, même si le travail d’entretien en plantation (qui est généralement négligé pendant la pointe) ne diminue pas. C’est aussi la période où beaucoup de monde prend ses congés (bien mérités), y compris les expatriés ce qui a fait que pendant un mois nous n’étions que deux (trois avec Marie-Claude) expatriés en plantation et en décembre-janvier nous serons même les seuls Marie-Claude et moi.
Nous pensions profiter de cette période de calme pour, Marie-Claude et moi, aller passer quelques jours à Kinshasa afin de changer de biotope et nous changer les idées, mais nous avons décidé de renoncer à cette escapade car, d’une part, nous devons être présent ici en plantation pour la visite d’une consultante qui vient nous aider dans notre démarche de certification RSPO et ensuite nous devrons garder le fort pendant que les autres expatriés prennent leur vacances et, d’autre part, parce que même si le Covid ne semble pas faire de ravages à Kinshasa nous sommes un petit peu inquiets de nous retrouver exposés à un manifeste manque de rigueur dans les mesures de précautions prises et il serait bête de se retrouver bloqués dans un centre de quarantaine à Kinshasa en cas de test positif avant notre retour à Mapangu.
Il est vrai que nous attendons la visite d’une consultante ce mois-ci, mais, en fait, les visites ont été fort limitées cette année comparé aux années précédentes (coronavirus oblige) et les choses ont donc été particulièrement calmes pour nos maisons de passage et les studios/chambre d’amis à la Cathédrale. Je présume que lorsque les choses vont se normaliser un petit peu il y aura tout d’un coup une vague de visiteurs/consultants qui vont essayer de rattraper le temps perdu.
En plantation et à Mapangu les choses sont aussi plutôt calmes, les travailleurs semblent relativement satisfaits de leur sort et nous essayons d’améliorer les choses tant que possible avec des actions sociales telles que fourniture de produits alimentaires de première nécessité, des matelas, des lampes solaires, des vélos, etc. à des prix subsidiés. Tous ces articles disparaissent en un clin d’œil malgré le fait qu’ils représentent parfois tout un mois de salaire . . . Il est vrai que les alternatives localement disponibles sont significativement plus onéreuses et que la société permet aux agents d’acheter ces articles à crédit (sans intérêt) les rendant ainsi accessibles à presque tout le monde.
A Kinshasa les choses sont un peu moins calmes car il semble que le modus vivendi conclu entre le Président et le clan de son prédécesseur ne soit plus aussi cordial qu’au début et les escarmouches politiques qui s’ensuivent ne rendent malheureusement pas la vie plus facile ni au point de vue social, ni au point de vue de décisions politiques et financières au niveau national et international. Ainsi l’obtention d’un passeport pour les congolais est devenu quasi impossible, toutes les demandes d’exonérations fiscales sont en stand-by et obtenir des visas pour les étrangers relève également du parcours des combattants (avec évidemment les motivations nécessaires à la clef). Pour cela Marie-Claude et moi bénissons le fait que nous avons réussi à obtenir un visa permanent il y a quelques années et donc échapper à toutes ces tracasseries. Ces troubles au sommet du pouvoir n’empêchent pas les autorités locales de continuer leurs pratiques, comme la récente demande de paiement de frais techniques de maintenance des voies fluviales avec évidemment des pénalités pour les arriérés, alors qu’il n’y a aucune loi ou texte réglementaire qui valide un telle taxe, mais qui n’essaye pas n’a pas… Les édiles locaux essayent également de détrôner l’actuel gouverneur de la province du Kasaï en prétextant que celui-ci aurait utilisé des deniers publiques pour son propre intérêt. Surprenante démarche compte tenu du fait que la corruption et les détournements de fonds sont un sport national ici en RDC à tous les niveaux, tous les officiels qui nous rendent visite s’attendent à recevoir un petit quelque chose (parfois pas si petit que cela) en-dessous de la table… Il paraît qu’ils ont appris cela des belges, mais ils sont certainement passés maîtres dans le développement de cet art qui ne connait manifestement pas de limites ici.
Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et nous serons heureux de recevoir des vôtres,
Marie-Claude et Marc

Souvenirs, mon bureau avant rafraîchissement – Souvenirs, my office before redecoration

The peak of production, where everyone is on deck almost 24 hours a day, has passed. It’s a bit like a soufflé coming down or a candle being blown out, because at peak time we sometimes harvest more than 600 tonnes a day. Only a few weeks ago we were still harvesting up to 300 tons per day and now we have days when only 25 tons are delivered to the oil mill. At peak our oil mill is working non-stop day and night, including Sundays, to try to lose as little production as possible, while now in a maximum of two short days all the production is absorbed. Instead of 60-70 vehicles passing on the weighbridge every peak day, now 4-5 loads arrive and often only a few full loads, so there is no need to follow the operations until the early hours into the night. The current difficulties are of a different order because, although in theory we only need a quarter or less of our vehicles to carry out the operations, on the one hand there always seem to be excuses to take a vehicle out (to go and drop off labour, deliver materials or tools, etc.) no matter, moreover, whether it’s a single wheelbarrow or a full load of fertiliser: the vehicles seem to be under constant strain. On the other hand, the return of the rainy season means that vehicles that are stuck in the mud or otherwise immobilised have to be constantly towed. This less intense use of vehicles is also an opportunity for a resurgence in fuel theft, facilitated by the presence of non-essential vehicles in different corners of the plantation. We obviously have a surplus of drivers given the needs during the peak and they will find a multitude of pretexts to do something with their vehicles rather than helping out in the fields which they now find unworthy of their status…
The situation is the same at the oil mill where we suddenly find ourselves with twice too much labour, part of it is used for “maintenance” work such as cleaning green areas, planting flowers or trees or helping to repair roads, this work is carried out with little enthusiasm and we therefore unfortunately have no choice but to terminate (or not renew) the employment contracts of some of our employees in the hope that they will agree to come back at the next peak.
There is, however, a certain calm in the plantation with much reduced traffic, less noise from the oil mill and working days that end at normal hours, even if the maintenance work on the plantation (which is generally neglected during the peak period) does not diminish. This is also the period when many people take their (well-deserved) leave, including expatriates, which meant that for a month we were only two (three with Marie-Claude) expatriates on the plantation and in December-January we will even be the only ones with Marie-Claude and me.
We thought we would take advantage of this period of calm, Marie-Claude and I, to go and spend a few days in Kinshasa for a change of scenery and take our minds off things, but we decided to give up this escapade because, on the one hand, we have to be here at the plantation for the visit of a consultant who is coming to help us with our RSPO certification process and then we will have to hold down the fort while the other expatriates take their holidays, on the other hand, because even if the Covid does not seem to be wreaking havoc in Kinshasa we are a little worried that we are exposed to a manifest lack of rigour in the precautionary measures taken and it would be silly to find ourselves stuck in a quarantine centre in Kinshasa in case we test positive before we return to Mapangu.
It is true that we are expecting a visit from a consultant this month but, in fact, visits have been very limited this year compared to previous years (due to coronavirus) so things have been particularly quiet for our guest houses and the studios/friends’ room at the Cathedral. I assume that when things normalise a little bit there will suddenly be a wave of visitors/consultants trying to make up for lost time.
On the plantation and in Mapangu things are also rather calm, the workers seem relatively satisfied with their lot and we try to improve things as much as possible with social actions such as providing basic food items, mattresses, solar lamps, bicycles, etc. at subsidised prices. All these items disappear in the blink of an eye despite the fact that they sometimes represent a whole month’s wages … It is true that locally available alternatives are significantly more expensive and that the company allows agents to buy these items on credit (without interest) making them accessible to almost everyone.
In Kinshasa things are a little less calm because it seems that the modus vivendi concluded between the President and his predecessor’s clan is no longer as cordial as it was at the beginning, and the political skirmishes that follow unfortunately do not make life any easier either from a social point of view or for political and financial decisions at national and international level. Obtaining a passport for Congolese citizens has become almost impossible, all applications for tax exemptions are on stand-by, and obtaining visas for foreigners is also part of the combatants’ journey (with the necessary motivation to do so, of course). For this Marie-Claude and I bless the fact that we managed to obtain a permanent visa a few years ago and thus escape all this hassle. These troubles at the top of power do not prevent the local authorities from continuing their practices, such as the recent request for payment of technical fees for the maintenance of the waterways with obviously penalties for arrears, whereas there is no law or regulatory text that validates such a tax, but who doesn’t try has no chance of getting something. Local councillors are also trying to dethrone the current governor of the Kasai province on the pretext that he used public money for his own interest. Surprisingly, given that corruption and embezzlement are a national sport here in the DRC at all levels, all the officials who visit us expect to receive a little something (sometimes not so little) under the table? It seems that they learned this from the Belgians, but they are certainly masters in the development of this art which obviously knows no limits here.
We hope this news finds you well and we look forward to hearing from you,
Marie-Claude and Marc

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Mystère – Mystery

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Comme tous, je présume, nous sommes inquiets de voir que les autorités décident les unes après les autres de réimposer des formes de confinement de plus en plus sévères alors que beaucoup ne se sont même pas remis des conséquences de la première vague de ce redoutable virus qui a paralysé le monde. Ce qui est inquiétant est de voir que personne ne sait réellement comment venir à bout de la pandémie, à moins d’être sur une île comme la Nouvelle Zélande, l’Ile Maurice ou Taïwan où il est possible de contrôler strictement les entrées et sorties du territoire. C’est un petit peu notre cas à Mapangu, même si les allées et venues ne sont pas réellement contrôlées, car peu de monde s’aventure sur les routes délabrées pour venir jusqu’ici et ceux qui voyagent par barge ont largement le temps de “virer leur cuti” compte tenu d’un périple qui dure au minimum trois semaines. Avec un maximum de quinze passagers arrivant chaque mois par avion et l’obligation d’avoir un test covid négatif à l’embarquement, les risques venant de ces passagers est également relativement bénin.
Il y a toutefois des aspects qui sont difficiles à comprendre, voire, qui relèvent du mystère: comment expliquer que, dans une ville comme Kinshasa où 14,5 millions de personnes vivent les unes sur les autres souvent avec 30 personnes logeant dans une maison de 50m², les consignes de prudence ne sont pas respectées (le port du masque est tout sauf appliqué, les gens s’embrassent et se saluent normalement et les possibilités de se laver les mains ou de désinfecter les objets sont quasi nulles dans la cité) et où les mouvements de masse sont énormes, le taux de progression des infections est minime et les décès (un peu plus de 300 à ce jour) dérisoires par rapport aux autres causes (malaria, accidents de la route, criminalité). Une grande partie des victimes sont du reste des personnes qui ont été en vacance ou mission en Europe où plus généralement en dehors de l’Afrique.
Plusieurs théories sont avancées, la première étant que le climat chaud est défavorable au développement du virus, mais que dire alors des pays comme le Brésil, la Floride et même l’Australie qui ne sont pas exactement des contrées froides. La deuxième est une soi-disant résistance des africains au virus, mais cela ne semble pas être le cas pour les africains vivant en Europe qui, selon les dires de leur famille restée ici en RDC, ont également attrapé le coronavirus et certains n’y ont pas survécu. La troisième hypothèse est de remettre en question les chiffres avancés par les autorités congolaises, mais les hôpitaux ne semblent pas plus sollicités qu’auparavant et nos travailleurs qui ont de la famille à Kinshasa ne font pas état d’un problème sanitaire apparent dans la mégapole.
Une collègue qui est revenue d’Europe il y a moins d’une semaine nous à fait part de son inquiétude concernant l’envolée du virus en Europe, mais paradoxalement était consternée par le contraste entre les mesures prises dans les aéroport européens comparé aux mesures mises en place ici à Kinshasa. A Paris, tant à l’arrivée qu’au départ, hormis le port du masque obligatoire, il n’y a aucune forme de contrôle et il est difficile de trouver un endroit ou se laver/désinfecter les mains en-dehors des installations sanitaires habituelles. A l’arrivée à Kinshasa, il est d’abord interdit de débarquer de l’avion si l’on ne peut pas démontrer un résultat de test covid négatif, ensuite chaque passager doit passer dans un tunnel désinfectant et doit subir une prise de température. A tous les points d’entrée où de contrôle il y a des stations de désinfection des mains avec du gel et des essuies jetables et depuis cette semaine tout les passager doivent subir un test covid rapide dans l’aéroport avant de pouvoir poursuivre leur voyage. Toute personne testée positive est immédiatement prise en charge par l’INRB et mise en quarantaine dans un centre dédié à cet effet. Ces mesures contrastent très fort avec l’image d’un pays d’ordinaire considéré comme très désorganisé, mais il faut se souvenir que la RDC a dû faire face à des épidémies bien plus redoutables telle Ebola et qui ont été contrôlées de manière efficace avec relativement peu d’assistance extérieure.
Toutes ces mesures sont certes impressionnantes, mais cela n’explique par pourquoi le virus, qui est malgré tout présent dans le pays, ne se répand pas d’avantage en particulier dans une ville comme Kinshasa où la distanciation sociale est impossible. La réponse serait-elle à chercher dans la malaria, ou plutôt le fait que la très vaste proportion de la population est régulièrement sujette à des crises de malaria qui sont traitées avec des produits divers (quinine, artémisine, chloroquine, etc.) qui pourrait avoir un effet modérateur sur le virus ? Si cette théorie était vérifiée, notre traitement au thé d’Artemisia qui semble particulièrement efficace contre la malaria pourrait également nous protéger, au moins en partie, contre les méfaits du coronavirus. C’est une théorie avancée par le chef d’état malgache qui en a fait son arme de protection sanitaire nationale en distribuant des boissons et des gélules à base d’Artemisia. Mais les conséquences positives (le pays n’a plus beaucoup de cas de covid) pourraient également être dues au fait qu’il est plus facile de contrôler les allées et venues de personnes extérieures compte tenu du caractère insulaire du pays.
Quelles que soient les explications, Marie-Claude et moi continuons de prendre religieusement notre tisane d’Artemisia pendant une semaine tous les mois et, même si ce n’est que pour la malaria, nous sommes convaincus que ce traitement nous a permis d’éviter pas mal de problèmes sanitaires que tous nos autres collègues, y compris les expatriés, ont connu pendant le temps où nous avons été ici. Pour ceux que cela intéresse nous vous conseillons de regarder le fim “malaria business“, probablement un peu biaisé mais néanmoins très intéressant.
Il y a évidemment beaucoup d’autres mystères dans ce vaste pays comme la maladie qui affecte les palmiers de Brabanta (dont il était déjà fait rapport dans des documents de la PLZ datant de la première moitié du vingtième siècle) et qui ne se retrouve nulle part ailleurs, y compris dans les plantations voisines de notre plantation. Mais ce mystère là nous en parlerons dans une autre missive.
Nous espérons recevoir de vos nouvelles et éventuellement vos idées sur ce mystère du covid.
A très bientôt,
Marie-Claude et Marc

Appel sous la pluie – Muster while raining
Carottes du jardin (repiquées) – Carots from the garden (replanted)
Nouvelle école – New school

Like all of us, I presume, you are concerned that one after another the authorities are deciding to reimpose increasingly severe forms of containment when many have not even recovered from the consequences of the first wave of this dreadful virus. What is worrying is that no one really knows how to overcome the pandemic, unless they are on an island like New Zealand, Mauritius or Taiwan, where it is possible to strictly control entry and exit from the territory. This is somewhat our case, even if the comings and goings are not really controlled, because few people venture on the dilapidated roads to get here and those who travel by barge have plenty of time to witness the effects of the disease given a journey that lasts at least three weeks. With a maximum of fifteen passengers arriving by air each month and the requirement to have a negative covid test before being able to board, the risks from these passengers is also relatively benign.
There are, however, aspects that are difficult to understand, if not mysterious: how to explain that, in a city like Kinshasa where 14.5 million people live one on top of the other, often with 30 people living in a 50m² house, precautionary instructions are not respected (the wearing of masks is anything but enforced, the city is a place where people do not refrains from kissing and hugging each other and a place where there is almost no opportunity to wash hands or disinfect objects) and where mass movement are enormous. Despite all that, the rate of progression of infections is minimal and deaths (a little over 300 to-date) derisory compared to other causes (malaria, road accidents, crime). A large proportion of the victims are people who have been on a trip or mission in Europe or, more generally, outside Africa.
Several theories have been put forward, the first being that the hot climate is unfavourable to the development of the virus, but what can be said about countries such as Brazil, Florida and even Australia, which are not exactly cold countries. The second is that Africans are supposedly resistant to the virus, but this does not seem to be the case for Africans living in Europe who, according to their families who stayed here in the DRC, have also caught the coronavirus and some have not survived. The third hypothesis is to question the figures put forward by the Congolese authorities, but the hospitals do not seem to be in greater demand than before and our workers with families in Kinshasa do not report any apparent exceptional health problem in the megalopolis.
A colleague who returned from Europe less than a week ago told us of her concern about the surge of the virus in Europe, but paradoxically was dismayed by the contrast between the measures taken at European airports compared to those put in place here in Kinshasa. In Paris, both on arrival and departure, apart from the compulsory wearing of masks, there is no form of control and it is difficult to find a place to wash/disinfect hands outside the usual toilet facilities. On arrival in Kinshasa however, it is first forbidden to disembark from the plane if a negative covid test result cannot be demonstrated, then each passenger must pass through a disinfectant tunnel and have their temperature taken. At all checkpoints there are hand disinfection stations with gel and disposable wipes and since this week all passengers must undergo a rapid covid test in the airport before they can continue their journey. Any person who tests positive is immediately taken care of by the INRB and quarantined in a dedicated centre. These measures are in stark contrast to the image of a country usually considered very disorganised, but it should be remembered that the DRC has had to deal with much more dreadful epidemics such as Ebola, which have been effectively controlled with relatively little outside assistance.
All these measures are certainly impressive, but this does not explain why the virus, which is nevertheless present in the country, does not spread further, especially in a city like Kinshasa where social distancing is impossible. Is the answer to be found in malaria, or rather the fact that the very large proportion of the population is regularly subject to malaria attacks which are treated with various products (quinine, artemisinin, chloroquine, etc.) which could have a moderating effect on the virus? If this idea were to be verified, our treatment with Artemisia tea, which seems to be particularly effective against malaria, could also protect us, at least in part, against the harmful effects of the coronavirus. It is a theory put forward by the Malagasy head of state who has made it his national health protection weapon by distributing Artemisia-based drinks and capsules. But the positive consequences (the country no longer has many cases of covid) could also be due to the fact that it is easier to control the comings and goings of outsiders given the insular nature of the country.
Whatever the explanations, Marie-Claude and I continue to take our Artemisia tea religiously for a week every month and, even if only against malaria, we are convinced that this treatment has enabled us to avoid many of the health problems that all our other colleagues, including expatriates, have experienced during our time here. By the way, for those interested, please watch the film “Malaria Business“, which is probably biaised but yet interesting to have a better understanding of what is at stake with this devastatting ailment.
There are of course many other mysteries in this vast country, such as the disease affecting the Brabanta palms (already reported in PLZ documents dating back to the first half of the twentieth century), which is found nowhere else, including in the neighbouring plantations. But we will discuss this mystery in another letter.
We look forward to hearing from you and possibly receiving your ideas about this covid mystery.
Until soon,
Marie-Claude and Marc