Comme toutes les vacances, elles ont passé trop vite, mais, le temps que cela a duré, c’était bien agréable de se lever en même temps que le jour, et pas avant, pendant une semaine! Aujourd’hui, vendredi 20 novembre (plus que deux mois avant les “vraies vacances”). Lever 04:25h. Et, surprenamment, ce n’était pas trop brutal, sans doute l’effet d’une semaine d’horaire plus humain.
Il a fait plutôt couvert toute la semaine à part mercredi, saison des pluies oblige, mais nous en avons profité pour trier un peu le contenu des congélateurs dont certains légumes du jardin avaient été conditionnés et pas encore mangés (les légumes de la saison suivante faisant déjà leur apparition et demandant traitement) depuis le début de notre aventure congolaise. Cela ne nous a pas empêché de nous promener, de barboter dans notre piscine olympique, de lire pour le plaisir sans se sentir coupable, de bricoler. Pour Marie-Claude, un aspect pesant de la vie de tous les jours dans notre prison dorée est la constante et incontrôlable invasion d’éléments étrangers supposés donner un coup de main mais, étant tellement lents et inefficaces, que ce qui ne devrait prendre qu’une heure dans l’espace personnel prend toute la matinée et plus. Paradoxalement, donc, nous nous sommes chargés des corvées (à part le repassage qui se fait dans un autre bâtiment et n’est donc pas envahissant). Tout le “personnel social cathédrale” a, dès lors, été mis au travail dans le jardin et interdit de séjour dans la maison même. Le pauvre Guy était un peu vexé mais Marie-Claude aime cuisiner et nous faisions la vaisselle ensemble. Le nettoyage de la maison était fait le matin tôt et “baste”. Et, ce qui n’est pas “une mince affaire”, Marc a entrepris et terminé de trimmer aux ciseaux la fourrure de notre canin, tant pour son soulagement à elle que pour le nôtre car le fumet qu’elle dégageait devenait incommodant! Le shampouinage effectué par la maîtresse de maison fut suivi par quelques heures de séchage et de “cruciverbage” sur le deck de la piscine. OUF!!!
Nous avons aussi eu l’agréable surprise de cueillir notre premier avocat issu d’un noyau d’avocat planté par nos soins, belle récompense après cinq ans de soin. il est superbe, en plus ! (Voir photo).
Le retour au travail a été amorcé jeudi soir avec un verre commémoratif à “la Cerclette” (club Brabanta) à Mapangu au bord de la rivière avec les cadres pour le Secrétaire Général enterré à Kinshasa le matin. Marie-Claude a décidé de faire perdurer l’interdiction de séjour “du social” jusqu’au début de la semaine prochaine vu que demain est samedi et que dimanche est, par tradition, une journée sans outsider.
Ce matin Marc faisait le debriefing de l’intérim effectué par le directeur financier durant notre “semaine” de vacances locales avant le départ de celui-ci pour Kinshasa, où il a la mission de solutionner les problèmes de visa de nos expatriés (dont le sien) et des visiteurs prévus dans les semaines qui viennent, laissés en plan par le décès inopiné de notre Secrétaire Général. Ceci avant son départ (du directeur financier) en vacances de Noël, retour prévu début janvier. Comme nous l’avons déjà écrit, nous garderons le fort (Brabanta) à nous deux pour cette fin d’année 2020 et seront les seuls expatriés sur place. Donc, pour nous, pas de distance de sécurité ni de masque à prévoir :); Les deux autres expatriés encore en plantation quitteront Mapangu à la mi-décembre pour revenir vers la mi-janvier. Il est prévu que nous prenions l’avion du 24 janvier vers la Belgique pour un repos bien gagné et ramèneront Makala avec nous car elle se fait vieille et ici il n’y a pas de soins vétérinaires possibles !!!
Petit suspens ce matin: l’avion qui devait emmener le directeur financier et les trois visiteurs congolais que nous avons eu cette semaine avait l’interdiction de décoller de Kinshasa, car il serait à présent interdit de faire voyager des avions mixtes (en même temps du cargo et des passagers), une nouvelle règle de l’Autorité de l’Aviation Civile congolaise… Cela c’est arrangé cette fois-ci (probablement grâce à des “motivations”), si cela s’avère plus permanent, ce sera une difficulté de plus car il n’y a pratiquement jamais assez de cargo seulement ou de passagers seulement pour assurer un vol régulier hebdomadaire entre Kinshasa et Ilebo. Reste à voir si l’avion mensuel affrété par la Brabanta, chaque fois bien plein avec personnel, ravitaillement en vivres et achalandage de pièces et matériel urgent ou fragile, donc également mixte, ne fera pas l’objet lui aussi de négociations… Hrmmmm.
Dernière matinée de la semaine, pas de grosse pluie ce matin, cela laissera peut être aux pistes l’occasion de sécher car elles sont difficilement praticables en ce moment! Hier, en fin de matinée, nous avons eu un orage tropical particulièrement violent accompagné de pluies qui l’étaient tout autant. Du coup la tenue sur routes est sportive!
La récolte est de plus en plus réduite à la portion congrue ce qui laisse l’opportunité d’effectuer réparations et travaux d’entretien en plantation, lorsque les pièces à remplacer sont arrivées ou/et que les techniciens sont là. Nous avons aussi, récemment, des soucis de connexion WiFi par le satellite que la Brabanta utilise, après chaque grosse pluie. Heureusement, pour usage privé, Marc a réussi à nous trouver un plan B avec un “pocket wifi”, cela lorsque le réseau téléphonique n’est pas lui aussi démissionnaire. Maintenant que vous êtes, de fait, plus ou moins dans la même situation d’isolement, vous savez à quel point c’est frustrant d’être sans moyen de communication!
Samedi en fin de journée, le responsable du secteur technique avait invité tout le personnel technique ainsi qu’agro pour une ripaille commune à “la Cerclette”, nous devions être une petite soixantaine. La journée avait été magnifique et nous avons eu un coucher de soleil “digne d’une carte postale” , avec silhouettes de pirogues et piroguiers droits comme des I tout en maniant leur pagaie, bancs de sables mordorés et reflets moirés d’or et de rouge corail sur la rivière Kasaï. Marc et moi sommes rentrés un peu avant la fin à cause de l’état de la route et de la demi-heure de trajet. Il fallait encore effectuer quelques menues tâches à la maison avant que le groupe électrogène s’éteigne et que nous ne rejoignons le monde de Morphée.
Aujourd’hui, dimanche, lever vers sept heures, dégustation de fruits, préparation de crêpes, conversation vidéo avec la famille d’Emilie & Filip à Kapellen, doux babil et yeux pétillants de notre petite fille. Quelle chance d’être au vingt-et-unième siècle !
Il est à présent presque 11:30h. chez nous et le grand soleil avec lequel nous nous sommes levés fait place à de menaçants nuages et grondements encore lointains mais qui ne plaisent pas pour autant à Makala qui vient se presser dans nos jambes.
Nous espérons que ces nouvelles vous trouveront bien et que la situation (sanitaire) ne vous pèse pas trop. Ecrivez nous!
Marie-Claude et Marc
Like all vacations, they went by too fast, but while it lasted, it was nice to get up at the same time as the day, and not before, for a week! Today, Friday, November 20 (only two months left before the “real vacations”). Wake up 04:25h. And, surprisingly, it wasn’t too brutal, probably the effect of a more human week schedule.
Itwas rather overcast the whole week except Wednesday, rainy season obliges, but we took the opportunity to sort out a little the contents of the freezers, which includes some vegetables from the garden that had been conditioned and not yet eaten (the vegetables of the next season already appearing and requiring treatment) since the beginning of our Congolese adventure. This did not prevent us from walking around, splashing in our Olympic swimming pool, reading for pleasure without guilty feeling and other tinkering. For Marie-Claude, a difficult aspect of everyday life in our golden prison is the constant and uncontrollable invasion of foreign elements who are supposed to lend a hand but, being so slow and ineffective, end up working all morning and more for a task that takes us at best a couple of hours. Paradoxically for our holidays, we took care of the chores ourselves (apart from the ironing, which is done in another building and is therefore not invasive). All the “Cathedral social staff” was put to work in the garden and forbidden to enter in the house itself. Poor Guy was a little upset but Marie-Claude likes to cook and we did the dishes together. The cleaning of the house was done early in the morning and “basta”. And, what is not “a small matter”, Marc undertook and finished trimming the fur of our canine friend with scissors, as much for her relief as for ours because the smell the accumulated and unwashable fur was becoming quite pungent and uncomfortable! The shampooing done by the lady of the house was followed by a few hours of drying and “cross wording” on the deck of the pool. One down!!!!
We also had the pleasant surprise of picking our first avocado from an avocado stone planted by us, a nice reward after five years of care an it is superb, too! (See photo).
The return to work began Thursday evening with a commemorative drink at “la Cerclette” (Brabanta’s club) in Mapangu on the riverside with all the senior staff for the Secretary General buried in Kinshasa in the morning. Marie-Claude has decided to maintain the ban of the “social staff” until the beginning of next week given that tomorrow is Saturday and Sunday is, by tradition, a day without outsiders.
This morning Marc was debriefing the interim done by the financial director during our “week” of local vacations, before his departure for Kinshasa, where he has the mission to solve the visa problems of our expatriates (including his own) and those of visitors expected in the coming weeks. Task left unfiniushed by the sudden and unexpected death of our Secretary General. This is before his (of the financial director) going to Europe during the Christmas vacations, with a return planned for early January. As we have already written, we will keep the fort (Brabanta) between the two of us for the end of the year 2020 and will be the only expatriates on the spot. The two other expatriates still on the plantation will leave Mapangu in mid-December and will return in mid-January. It is planned that we will take the plane on January 24th to Belgium for a well earned rest and will bring Makala back with us because she is getting old and here there is no veterinary care possible !!!
Small suspense this morning: the plane that was supposed to take the financial director and the three Congolese visitors that we had this week was forbidden to take off from Kinshasa, because it appears that now it is forbidden to have mixed flights (combining cargo and passengers), a new rule of the Congolese Civil Aviation Authority … This was solved this time (probably with the help of some “motivations”), if it proves to be more permanent, it will be one more difficulty because there is almost never enough cargo only or passengers only to ensure a regular weekly flight between Kinshasa and Ilebo. It remains to be seen whether the monthly plane chartered by Brabanta, each time full with personnel, food supplies and urgent or fragile parts and equipment, therefore also mixed, will not also be the subject of negotiations? Hrmmmm.
Last morning of the week, no heavy rain this morning, this may give the tracks the opportunity to dry out a little because they are hardly practicable at the moment! Yesterday, at the end of the morning, we had a particularly violent tropical thunderstorm accompanied by rains that were just as violent. As a result, the handling on the roads is sporty!
The harvest is more and more reduced to become almost insignificant, which leaves the opportunity to carry out repairs and maintenance work in the plantation and transport fleet, when the spare parts have arrived or/and the technicians are there. We also have, recently, problems with WiFi connection through the satellite that the Brabanta uses, after each heavy rainfall. Fortunately, for private use, Marc managed to find us a plan B with a “pocket wifi”, that is when the telephone network is not also out of use. Now that you are, in fact, more or less in the same situation of isolation, you know how frustrating it is to be without means of communication!
On Saturday evening, the person in charge of the technical department had invited all the technical and agro personnel for a communal feast at “la Cerclette”, there must have been about sixty of us. The day had been magnificent and we had a sunset “worthy of a postcard”, with silhouettes of dugout canoes and canoeists as straight as I’s while wielding their paddles, sand banks and golden and red coral water colour reflections on the Kasaï river. Marc and I returned a little before the end because of the road conditions and the half-hour drive. We still had to do a few small tasks at home before the generator went off and putting the lights out.
Today, Sunday, getting up around seven o’clock, tasting of fresh fruit from the garden, preparing pancakes, video conversation with Emilie & Filip’s family in Kapellen, sweet babbling and sparkling eyes of our grand-daughter. What a chance to be in the twenty-first century!
It is now almost 11:30 am. at home and the great sun with which we got up gives way to threatening clouds and rumblings that are still far away but which do not please Makala who comes to squeeze in our legs for protection.
We hope that this news will find you well and that the (sanitary) situation does not weigh on you too much. Write to us!
Marie-Claude and Marc