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Dernières Nouvelles de RDC – Last News from DRC

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Nous voici dans la toute dernière ligne droite, dans quelques heures nous prendrons l’avion pour l’Europe et laisserons derrière nous un chapitre important de notre vie dans ce pays (d’abord à l’époque de Mobutu et ensuite sous Kabila et Tshisekedi) car nous y aurons totalisé presque 9 ans soit pas loin d’un quart de notre vie de couple. Mapangu aura été pour nous la maison dans laquelle et l’adresse à laquelle nous aurons vécu le plus longtemps tous les deux de manière ininterrompue avec Budapest et Kapellen venant en deuxième place plus ou moins équivalente. Mais la RDC n’a quand même pas détrôné “Weatherlight”, logement (flottant) dans lequel nous avons vécu (certes à des adresses différentes) pendant un total de 7 ans. Depuis que nous sommes mariés (il y a 40 ans), nous avons totalisé le modeste chiffre de 29 adresses ou déménagements, certains plus compliqués que d’autres et vécu dans une multitude de logements différents, y compris un bus, une péniche et une roulotte.
Un changement comme celui que nous vivons actuellement est l’occasion de faire un rapide bilan sur les expériences, bonnes et mauvaises, de ces dernières années, mais dans l’ensemble nous quittons malgré tout Mapangu avec le cœur gros car malgré les péripéties que nous avons rencontrées ce fut une expérience inoubliable et unique que nous avons eu la chance de vivre.
A la blague certes, nous parlons de Mapangu comme étant la toscane congolaise et d’un certain point de vue ce n’est pas inexact. Les paysages sont superbes et le climat est généralement agréable, mais évidemment d’un point de vue culturel, culinaire et vie sociale ce n’est pas comparable. Nous avons eu la chance de vivre dans une maison très spacieuse (elle n’a pas été baptisée Cathédrale pour rien) avec des vues imprenables sur presque 360° avec la possibilité d’y faire pousser la majorité des fruits et légumes dont nous avions besoin.
Pendant la durée de notre séjour à Brabanta il y a eu de gros changements, d’abord au bureau de Kinshasa qui avait deux expatriés résidents et un personnel de près de 25 personnes et qui aujourd’hui ne compte plus que 6 agents locaux. A Mapangu le cadre social a fortement changé car nous sommes passés de treize expatriés résidents (seize avec ceux de Kinshasa y compris les partenaires) à un total de cinq, ce qui économiquement fait évidemment une énorme différence, mais impacte aussi très fortement la vie sociale en plantation. Il est probable que dans les mois à venir les choses reviennent à un meilleur équilibre, surtout parce que d’autres épouses d’expatriés vont rejoindre le projet et donc théoriquement offrir plus d’opportunités d’interactions hors du travail.
Nous avons connu des moments difficiles, jusqu’à nous obliger à évacuer tous les expatriés de la plantation à cause d’un risque d’agression qui était devenu trop grave. Souvenez-vous des deux jeunes experts des Nations Unies qui avaient été assassinés et qui ont été suivi par une invasion de milices populaires dans la toute la Province et sont arrivés presque jusqu’à la plantation. Heureusement une bonne partie du personnel non-essentiel et des familles avait déjà quitté la plantation et les autorités ont fini par repousser les rebelles, mais ce fut malgré tout un moment chaud.
Une autre expérience moins agréable s’est déroulée il y a environ un an et demi lorsqu’une bonne centaine de nos agents de sécurité se sont révoltés et sont venus assiéger les bureaux de la direction avec jets de pierres, menaces diverses, etc. que même la police n’a pas réussi à disperser sans que plusieurs de leurs agents ne soient blessés et évacués vers l’hôpital. Tout cela c’est terminé avec le départ négocié de près de 120 agents de sécurité et le licenciement de 10 délégués syndicaux, ce qui a évidemment continué à faire des vagues pendant une grande partie de l’année dernière.
La plantation a généralement été épargnée par la pandémie et, excepté le fait que cela nous a empêché Marie-Claude et moi de quitter la plantation pendant presque une année complète, les opérations ont pu continuer de manière quasi normale. Nous avons évidemment dû mettre en place dans toute la plantation tout un tas de mesures de précautions allant du lavage de mains, au port de masques en passant par la distanciation, mais le simple fait d’être isolé et difficile d’accès à probablement été un facteur majeur pour préserver Brabanta du Covid-19 car la vaste majorité de la population de Mapangu n’a pas et ne respecte pas les mesures de précautions à l’image des autorités locales qui se sont totalement désintéressées du problème.
Durant notre séjour en RDC nous avons eu la chance de rencontrer des personnes extraordinaires qui, nous l’espérons resteront en contact avec nous même si nous ne sommes plus dans le même pays voir le même continent. Une leçon de nos pérégrinations à travers le monde est qu’il est impossible de savoir quand et comment, mais il y a des amitiés qui se forment et qui perdurent même s’il est impossible de se voir pendant de nombreuses années, espérons que les nouvelles connaissances que nous avons acquises durant notre temps au Congo seront de celles qui ne s’effacent pas.
Vous devinerez que compte tenu des derniers préparatifs à faire avant de prendre la route vers l’aéroport (dans quelques heures seulement) nous n’allons pas écrire de roman fleuve cette fois, mais restez à l’écoute de nos prochaines aventures et merci de nous avoir suivi dans celle-ci.
A bientôt,
Marc & Marie-Claude

Here we are in the very last straight line, in a few hours we will take the plane for Europe and will leave behind us an important chapter of our life in this country (first at the time of Mobutu and then under Kabila and Tshisekedi) because we will have totalled almost 9 years, almost a quarter of our life as a couple. Mapangu will have been for us the house and the address in which we both lived the longest uninterrupted period, with Budapest and Kapellen coming in second place more or less equivalent. But the DRC did not outdoing “Weatherlight”, the (floating) house in which we lived (albeit at different addresses) for a total of 7 years. Since we got married (40 years ago), we have totaled the modest figure of 29 addresses or moves, some more complicated than others, and lived in a multitude of different accommodations, including a bus, a barge and a Gypsy trailer.
A change like the one we are currently experiencing is an opportunity to take a quick look at the experiences, good and bad, of the last few years, but overall we still leave Mapangu with a heavy heart because despite the problems we had it was an unforgettable and unique experience that we were lucky enough to live.
Jokingly, of course, we talk about Mapangu as the Congolese Tuscany and from a certain point of view this is not inaccurate. The landscapes are superb and the climate is generally pleasant, but obviously from a cultural, culinary and social point of view it is not comparable. We were lucky to live in a very spacious house (it was not named Cathedral for nothing) with breathtaking views of almost 360° with the possibility to grow most of the fruits and vegetables we needed.
During our stay at Brabanta there were big changes, first in the Kinshasa office which had two expatriate residents and a staff of almost 25 people when we arrived and now only 6 local agents. In Mapangu the social framework has changed greatly as we have gone from thirteen resident expatriates (sixteen with those in Kinshasa including partners) to a total of five, which obviously makes a huge difference economically, but also has a very strong impact on the social life on the plantation. It is likely that in the coming months things will return to a better balance, especially because other expatriate spouses will join the project and thus theoretically offer more opportunities for interaction outside work.
We have gone through difficult times, to the point where we had to evacuate all the expatriates from the plantation because of a risk of aggression that had become too serious. Remember the two young United Nations experts who were assassinated and who were followed by an invasion of popular militias throughout the Province and arrived almost to the plantation. Fortunately, many of the non-essential personnel and families had already left the plantation and the authorities eventually drove the rebels back, but it was still a stressful moment.
Another less pleasant experience took place about a year and a half ago when over a hundred of our security agents rebelled and came to besiege the offices of the management with stone throwing, various threats, etc., which even the police were unable to disperse without several of their agents being injured and evacuated to hospital. All of this ended with the negotiated departure of nearly 120 security guards and the dismissal of 10 union delegates, which obviously continued to make waves for much of last year.
The plantation was generally spared the pandemic and, except for the fact that it prevented Marie-Claude and I from leaving the plantation for almost a full year, operations were able to continue in an almost normal manner. We obviously had to put in place a host of precautionary measures ranging from hand washing, wearing masks and distancing ourselves, but the mere fact of being isolated and difficult to access was probably a major factor in keeping Brabanta free of Covid-19 as the vast majority of the Mapangu population does not have and does not respect precautionary measures taking example from the local authorities who totally disregarded the problem.
During our stay in the DRC we had the chance to meet extraordinary people, who we hope will stay in contact with us even if we are not in the same country or continent anymore. One lesson from our peregrinations around the world is that it is impossible to know when and how, but there are friendships that are formed and that last even if it is impossible to see each other for many years, let’s hope that the new friends we have acquired during our time in the Congo will be among the ones that do not fade away.
You will guess that given the final preparations to be made before heading to the airport (in just a few hours) we are not going to write a full novel this time, but stay tuned for our next adventures and thank you for following us in this one.
See you soon,
Marc & Marie-Claude

2 replies on “Dernières Nouvelles de RDC – Last News from DRC”

Have a safe journey back Marc and Marie-Claude, will be watching and wondering what your next adventure will be. Stay safe.

Alors, ça y est, vous rentrez au bercail, je vous souhaite dès lors la bienvenue! En espérant vous revoir très bientôt, je vous embrasse en attendant, Jake

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