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Cette semaine fut à nouveau remplie de journées ensoleillées et chaudes, à croire que les soit-disant journées ininterrompues de pluie sont une légende pour effrayer les visiteurs. Je n’ai toutefois pas eu l’occasion d’en profiter beaucoup car cette semaine j’ai été occupé principalement par la révision d’une montagne de procédures et autres documents et la rédaction de mon rapport de visite qui doit être prêt dès le jour de mon arrivée en Europe puisque je suis attendu au siège immédiatement après mon retour.
J’ai malgré tout en l’occasion de me balader un petit peu dans la plantation autour des bureaux, si ce n’est pour vérifier quelques détails concernant l’organisation des opérations et structures en place.
Comme indiqué dans les nouvelles précédentes, ici l’existence de la pandémie est loin des pensées de tous et venant de l’Europe (même si je n’y ai passé que quelques semaines), le contraste de l’attitude des gens est surprenante. Dans mon rapport j’ai d’ailleurs fait état du fait que peut-être l’approche est un peu trop désinvolte, en particulier compte tenu du fait qu’un nombre non négligeable de collègues font la navette entre la capitale et la plantation tous les jours dans un minibus sans que personne ne porte de masque et/ou ne se lave les mains en arrivant. Il y a quelques mois plusieurs collègues ont testé positif pour le Covid et l’un d’eux à même passé plusieurs semaines à l’hôpital, mais cela n’avait pas poussé la direction à faire plus que mettre quelques lave-mains à l’entrée des bureaux et de l’usine qui ne sont plus utilisés par personne à l’heure actuelle.
Alors est arrivé ce qui devait arriver et l’un des collègues avec qui je viens de passer plusieurs jours à partager bureau, voiture et repas vient de recevoir un résultat positif pour le Covid, test que je lui avais recommandé de faire par précaution car il se plaignait d’avoir un début de grippe. Il a fallu attendre quatre jours pour recevoir le résultat du test, mais heureusement dans l’attente il a quand même jugé plus prudent de rester à la maison. Toujours est-il que j’ai passé plusieurs jours avec lui alors qu’il commençait a ressentir le début de grippe et il a donc été décidé que je devais moi-aussi me mettre en isolation. Il n’était pas envisageable que je reste à l’hôtel, qui n’est absolument pas équipé pour assurer des mesures de protection adéquates et j’ai donc déménagé dans la maison d’un collègue qui est actuellement en congé, ce qui n’est pas sans certains avantages. A l’hôtel cela faisait bientôt trois jours qu’il n’y avait plus d’électricité et/ou d’eau, sauf pendant une demi-heure le soir quand ils allumaient le générateur pour que leur unique client (moi) puisse prendre une douche. Ici, la maison est alimentée en courant et en eau 24h/24h et est située dans un parc plein d’arbres et de fleurs magnifiquement entretenu.
Ce week-end mon intention était de faire une excursion vers l’une des plages des environs pour tâter un petit peu de la mer et partager quelques photos de ces sites extraordinaires et avec le soleil radieux qui brille aujourd’hui cela aurait effectivement été magnifique, mais voilà que je suis à présent interdit de sortie en attendant la venue d’une équipe médicale qui doit venir tester toutes les personnes qui ont été en contact avec le collègue malade et le résultat du test. Hormis le fait que je suis interdit de sortie (même si je me sens tout à fait bien), un test positif voudrait dire que je ne pourrai pas prendre le vol de retour vers l’Europe programmé pour samedi dans l’attente d’un test négatif… Ceci est particulièrement contrariant car notre fille se marie le 12 mai et je préfèrerais pouvoir être présent en personne plutôt qu’au travers d’un écran en visioconférence. Je devrais en savoir un peu plus dans le courant de la semaine et dans l’immédiat j’essaie de profiter du site magnifique dans lequel je réside (même si c’est un peu forcé). Je ne sais pas si c’est grâce aux tisanes d’Artémisia que Marie-Claude et moi continuons de prendre régulièrement ou une autre raison, mais je me sens tout à fait bien et j’espère donc que le test confirmera cela.
J’ai encore un paquet de documents (en portugais) à revoir, seule chose qui me reste à faire hormis mon rapport, et donc une occupation qui est possible même dans ma situation actuelle sans aucun problème. Ah oui parce qu’en plus de ne plus avoir de problèmes avec l’eau ou l’électricité, ici j’ai aussi un excellente connexion internet…
Dans l’immédiat mes problèmes sont plus d’un ordre logistique car je ne puis évidemment plus faire appel à la cuisine de l’hôtel pour mes repas et comme ce confinement a été décidé juste au début du week-end il me faut attendre jusqu’à lundi pour recevoir des provisions, car ici tout est fermé le week-end. Heureusement il a quelques boîtes de conserve dans la maison donc je ne vais pas dépérir pendant ces quelques jours.
Nous nous réjouissons de recevoir de vos nouvelles,
Marc et Marie-Claude
This week was again full of sunny and warm days, as if the so-called uninterrupted rainy days are just a legend to scare away visitors. However, I did not have the opportunity to enjoy them much as this week I was mainly busy with the revision of a mountain of procedures (in Portuguese) and other documents and the writing of my visit report which has to be ready on the day of my arrival in Europe as I am expected at the headquarters immediately after my return.
I have nevertheless had the opportunity to wander around the plantation around the offices, if only to check a few details about the organisation of the operations and structures in place.
As mentioned in the previous news, the existence of the pandemic is far from everyone’s thoughts here and coming from Europe (even though I only spent a few weeks there), the contrast in people’s attitudes is surprising. In my work report I mentioned that perhaps the approach is somewhat too casual, especially considering that a significant number of colleagues commute between the capital and the plantation every day in a minibus without anyone wearing a mask and/or washing their hands when they arrive. A few months ago several colleagues tested positive for Covid and one even spent several weeks in hospital, but this did not prompt management to do more than put a few hand-washing facilities at the entrance to the offices and the factory, which are no longer used by anyone.
Then what had to happen happened and one of the colleagues with whom I have just spent several days sharing office, car and meals has just received a positive result for Covid, a test I had recommended to get himself tested because he was complaining of having the beginning of the flu. It took four days to receive the test result, but fortunately he still thought it safer to stay home. However, I spent several days with him as he began to feel the onset of flu and it was decided that I too should go into isolation. It was not feasible for me to stay in the hotel, which is not equipped to provide adequate protection, so I moved into the house of a colleague who is currently on leave, which is not without its advantages. At the hotel there had been no electricity and/or water for nearly three days, except for half an hour in the evening when they turned on the generator so that their only guest (me) could have a shower. Here the house has 24 hour power and water and is situated in a beautifully maintained park full of trees and flowers.
This weekend my intention was to take a trip to one of the nearby beaches to feel the sea and share some photos of these extraordinary sites, and with the bright sun shining today it would have been wonderful indeed. But now I am banned from going out while waiting for a medical team to come and test everyone who has been in contact with the sick colleague and then wait for the result of the test. Apart from the fact that I am grounded (even though I feel perfectly fine), a positive test would mean that I would not be able to take the flight back to Europe scheduled for Saturday until such time as I can get a negative test… This is particularly upsetting as our daughter is getting married on the 12th of May and I would prefer to be there in person rather than through a video conference screen. I should know a bit more later this week and in the meantime I am trying to enjoy the beautiful location where I am currently staying (even if it is somewhat forced). I don’t know if it is because of the Artemisia teas that Marie-Claude and I continue to take regularly or some other reason, but I am feeling just fine, so I hope the test will confirm this.
I still have a bunch of documents (in Portuguese) to review, the only thing I have left to do apart from my report, and therefore I have an occupation that is possible even in my current situation without any problems. Oh yes, because in addition to not having any problems with water or electricity, here I also have an excellent internet connection…
For the time being my problems are more of a logistical nature as I can’t use the hotel kitchen for my meals and as this confinement was decided just at the beginning of the weekend I have to wait until Monday to receive provisions, because everything here is closed on weekends. Fortunately there are a few tins of food in the house so I won’t be wasting away during these few days.
We look forward to hearing from you,
Marc and Marie-Claude