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Sao Tomé

Une Semaine – One Week

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Après un bref séjour de courses entre la Belgique, la Suisse et la France pour faire rapport de ma mission à Sao Tomé, célébrer le mariage de notre fille et faire des bagages pour un nouveau séjour de longue durée sous les tropiques, me voici de retour à Sao Tomé.

Cela fait tout juste une semaine que je suis revenu à Ribeira Peixe, village où est établi la plantation d’Agripalma dont je suis à présent responsable. Je suis malheureusement reparti seul car pour le moment Marie-Claude et moi ne disposons pas encore d’une maison. Dans un premier temps ce n’est probablement pas un mal d’être seul pour prendre pied dans ce nouvel environnement et heureusement Marie-Claude ne se plaint pas trop d’être coincée dans notre petit nid de Normandie.

Dans un premier temps je suis à nouveau logé dans le même hôtel situé à 15km de la plantation, où nous espérions négocier la location d’une petite maison située à l’arrière de l’établissement pour avoir un peu plus de flexibilité. Malheureusement, alors que dans un premier temps c’était une suggestion du propriétaire de l’hôtel lui-même, cette option n’est plus envisageable car il a l’impression que les affaires reprennent et il veut garder la possibilité de loger des clients dans la petite maison aussi. Je ne me sens toutefois pas le courage de rester encore un mois dans ma chambre d’hôtel, sachant qu’un jour sur deux il n’y a pas de courant (donc pas d’eau pour la douche) et que je n’ai pas de place où déballer mes affaires. L’hôtel n’est pas non plus habitué à recevoir des clients de longue durée et il est donc par exemple difficile de faire faire des lessives.

J’ai la ferme intention d’aller squatter la chambre d’amis de la maison de l’actuel directeur financier, maison qui sera celle où Marie-Claude et moi allons habiter après son départ, car il a décidé de quitter la société. Cela me permettra, d’une part de déballer mes bagages et d’avoir une meilleure idée de ce que j’aurais pu oublier et, d’autre part, d’avoir accès à un réfrigérateur pour y garder des choses à grignoter le soir comme un yaourt par exemple.

Durant cette première semaine « officielle » à Agripalma, je me suis choisi un bureau qui n’a malheureusement pas de vue comparable à celle que j’avais à Mapangu, mais qui a l’avantage d’être au milieu des bureaux de l’administration, agronomes et ressources humaines. Je suis aussi juste à côté du garage et du magasin central, ce qui me permet d’être en contact avec une grande partie des collègues sans aller trop loin. Seuls les départements techniques (huilerie et construction) et financiers sont sur un autre site, mais à 2-3 kilomètres donc facilement joignables. Je n’ai pas de climatisation dans mon bureau, mais de manière surprenante compte tenu de la position quasi équatoriale de la plantation il ne fait ni trop chaud ni trop humide (pour le moment).

Pour célébrer mon arrivée, j’ai quand même eu droit à une première petite grève des coupeurs, tout cela à cause d’une modification bénigne apportée par le directeur de plantation dans l’attribution des lignes de palmiers à récolter. Ce changement ne change en rien la quantité de travail, la distance à parcourir ou la rémunération, mais c’est un changement et ici c’est (semble-t-il) inacceptable… Espérons qu’après un week-end de repos nos travailleurs auront repris leurs esprits.

Dans mes bagages j’ai également pris mon vélo car l’expérience de Mapangu nous a montré que c’est le meilleur (seul) moyen pour m’assurer de faire un peu d’exercices. Un plus dans ce cas-ci est le fait que deux de mes collègues expatriés (le directeur de l’huilerie et le directeur de plantation) ont également apporté leur vélo pour la même raison, donc cette fois je ne serai pas seul sur ma petite reine. Ce matin je suis d’ailleurs allé faire un premier tour en plantation avec le directeur de plantation pendant un peu plus d’une heure et demi et c’était fabuleux. La difficulté principale etant la nature plutôt rocailleuse du terrain, ce qui rend les choses parfois un peu difficile (surtout dans les portions de route plus escarpées et surtout dans les descentes). Nous sommes montés jusqu’au sommet d’une colline où il y a des ruines d’une installation datant de la colonie avec une vue panoramique sur 360° avec le Pico de Grand Cau d’un côté et la mer de l’autre, mais aussi une vue panoramique sur la plantation avec l’huilerie et les bureaux. Ainsi j’ai découvert que nous sommes également propriétaires de plantations de cacaoyers pour lesquelles je n’ai pas encore trouvé beaucoup d’informations, mais j’ai la ferme intention d’essayer de récolter quelques cabosses pour essayer de fabriquer du chocolat maison. Outre l’aspect gastronomique, je vais rechercher des informations sur la culture du cacao car je ne vais pas laisser passer la chance de découvrir une culture que je ne connais pas (plus que les cours de Gembloux qui ont pris beaucoup de poussière dans ma mémoire).

Heureusement nous avons complété notre parcours sans chutes ou autres problèmes et mieux encore en passant entre les gouttes de pluie. A ce propos, il paraîtrait que nous sommes actuellement en saison sèche, ce qui ici veut dire qu’il pleut moins et les avis divergent sur les moments les plus pluvieux de l’année. Certains disent que le déluge commence vers la mi-août (le record pour le moment est de presque 400 mm en 24 heures, mais j’attends de voir car cela dépasse largement la capacité d’un pluviomètre et donc comment cela a-t-il été mesuré ? N’étant pas trop sûr de la météo et ayant oublié de prendre une poche étanche pour mon appareil de photo, il n’y aura malheureusement pas de photos de l’expédition ci-dessus, mais je suis certain qu’une prochaine occasion se présentera et je ne manquerai pas de mieux me préparer.

Le grand luxe à Agripalma est un horaire de travail beaucoup plus humain (pour les expatriés) car nous pouvons dormir une heure de plus qu’à Brabanta, réveil à 5h30 au lieu de 4h30 avec 3 des 4 lieux d’appel à moins de 10 minutes de la maison. Il est vrai que le quatrième lieu d’appel est à grosse demi-heure de route du campement, mais c’est loin de la grosse heure de piste que je devais faire pour aller aux appels les plus éloignés de Brabanta. Tous les expatriés habitent (ou habiteront) dans le même site, ce qui devrait permettre une plus grande interaction sociale. Je dis habiteront car il nous manque encore deux maisons, pour lesquelles nous sommes en contact avec des fournisseurs de maisons préfabriquées en espérant ainsi pouvoir résoudre cette équation rapidement.

Espérant que ces nouvelles vous trouveront en bonne forme,

Marc & Marie-Claude

Une des plages bord

After a short busy trip between Belgium, Switzerland and France to report on my mission in Sao Tome, to celebrate our daughter’s wedding and to pack for another long stay in the tropics, I am back in Sao Tome.

It is just one week since I returned to Ribeira Peixe, the village where the Agripalma plantation is established and for which I am now responsible. Unfortunately, I left alone because Marie-Claude and I do not yet have a house. At first it’s probably not a bad thing to be alone to get a foothold in this new environment and fortunately Marie-Claude does not complain too much about being stuck in our little nest in Normandy.

Initially I am again staying in the same hotel located 15km from the plantation, where we were hoping to negotiate the rental of a small house located at the back of the establishment to have a little more flexibility. Unfortunately, while at first this was a suggestion from the hotel owner himself, this option no longer exists as he feels that business is picking up and he wants to keep the possibility of accommodating guests in the small house as well. However, I do not feel capable of staying in my hotel room for another month, knowing that every other day there is no power (so no water for the shower) and I have no place to unpack. The hotel is also not used to receiving long-term guests, so it is difficult to have laundry done.

I have the firm intention of squatting in the guest room of the current financial director’s house, which will be where Marie-Claude and I will live after he leaves, as he has decided to leave the company. This will allow me to unpack my luggage and to have a better idea of what I might have forgotten, and also to have access to a fridge to keep things to nibble on in the evening, like yoghurt for example.

During this first “official” week at Agripalma, I chose an office that unfortunately does not have a view comparable to the one I had in Mapangu, but which has the advantage of being in the middle of the administration, agronomists and human resources offices. I am also right next to the garage and the central shop, which allows me to be in contact with a large number of colleagues without going too far. Only the technical (oil mill and construction) and financial departments are on another site, but 2-3 kilometres away, so they are easily reachable. I do not have air-conditioning in my office, but surprisingly given the almost equatorial position of the plantation, it is neither too hot nor too humid (for the time being).

To celebrate my arrival, I had my first workers strike (fortunately limited to a small group of harvesters), all because of a minor change made by the plantation manager in the allocation of the palm lines to be harvested. This change does not change the amount of work, the distance to be covered or the pay, but it is a change and here it is (apparently) unacceptable… I hope that after a weekend of rest our workers will have come to their senses.

In my luggage, I also took my bike because the experience of Mapangu showed us that it is the best (only) way to make sure I get some exercise. A plus in this case is the fact that two of my expat colleagues (the oil mill managers and the plantation manager) also brought their bikes for the same reason, so this time I will not be alone on my quest. This morning I went for a first ride on the plantation with the plantation manager for a little over an hour and a half and it was fabulous. The main difficulty is the rather rocky nature of the terrain, which makes things a bit tricky at times (especially on the steeper parts of the road and especially on the downhill sections). We climbed to the top of a hill where there are ruins of a settlement with a 360° panoramic view including the Pico de Grand Cau on one side and the sea on the other, but also a panoramic view of the plantation with the oil mill and the offices. I also found out that we own cocoa plantations for which I have not yet found much information, but I have the firm intention to try to harvest some pods to try to make homemade chocolate. Apart from the gastronomic aspect, I will be looking for information on cocoa cultivation, as I am not going to pass up the chance to discover a culture I do not know anything about (more so than the courses I had at university have gathered a lot of dust in my memory).

Fortunately, we completed our route without any falls or other problems and even better by passing between the raindrops. By the way, it seems that we are currently in the dry season, which here means that it rains less and opinions differ on the rainiest time of the year. Some say the deluge starts around mid-August (the record at the moment is almost 400mm in 24 hours, but I’m waiting to see as this is way beyond the capacity of a rain gauge and so how was this measured? Not being too sure about the weather and having forgotten to take a waterproof pouch for my camera, there will unfortunately be no photos of the expedition above, but I am sure there will be a next opportunity and I will be better prepared.

The great luxury at Agripalma is a much more humane working schedule (certainly for expats) as we can sleep an hour longer than in Brabanta, wake up at 5:30am instead of 4:30am with 3 of the 4 muster locations within 10 minutes of home. Unfortunately, the fourth muster point is a generous half hour drive from the residential compound, but it is still much less than the hour drive I had to make to get to the farthest muster points at Brabanta. All the expats live (or will live) in the same site, which should allow for more social interaction. I say will live because we are still two houses short, for which we are in contact with suppliers of prefabricated houses in the hope that we can solve this equation soon.

Hopefully this news will find you in good shape,

Marc & Marie-Claude

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