Categories
Sao Tomé

Travail – Work

Please scroll down for English text version

Sao Tomé est l’image que l’on se fait le l’île de Robinson Crusoé, une végétation luxuriante plein de plantes et fruits à portée de main quand on a un creux, les plages de sable doré avec cocotiers et des rivières et/ou sources d’eau douce un peu partout. Qui ne serait pas tenté de s’installer dans un hamac entre deux cocotiers avec un petit poisson grillé sur le feu et une manne de fruits les plus délicieux les uns que les autres. Ajoutez à cela le fait que l’île grouille de personnes désirant améliorer les choses pour l’île et ses habitant comme l’aménagement de points d’eau, la construction d’écoles ou de logements, la protection des singes et civettes, le reboisement et j’en passe. Bref plus de 95% du budget annuel de l’état de Sao Tomé est financé par des aides diverses, le reste venant du tourisme et des quelques activités agro-industrielles comme le cacao (où ce qu’il en reste), la noix de coco et l’huile de palme.
Le code du travail est tout à fait aligné avec ce modus vivendi car pour tout travail dur (travail en plantation par exemple) les heures de travail sont limitées à 30 heures par semaine et il est interdit de faire travailler quelqu’un pendant plus de 5 heures d’affilées sans accorder une pause de une heure. En plantation ce n’est pas trop un problème car d’une part la toute grande majorité des travailleurs rangent leurs outils bien avant les cinq heures réglementaires (beaucoup rentrent à la maison à peine 2-3 heures après le début de la journée pour aller se reposer, pêcher, chasser ou travailler dans leur propre jardin) et d’autre part la journée réglementaire n’est que de cinq heures. Proposer à quelqu’un de faire des heures supplémentaires (après la pause de “midi”) est presque considéré comme une insulte. Cet horaire est un peu plus problématique à l’huilerie car on ne peut pas vraiment arrêter une usine comme cela pendant une heure et ici la pause de midi est sacrée, pas question de suggérer un décalage ou une compensation.
Le personnel administratif n’est pas aussi chanceux car eux doivent “travailler” 45 heures par semaine, avec la pause de midi qui fait évidemment partie (de fait) de l’horaire de travail. Ceux qui viennent de la ville considèrent que leur travail commence à partir du moment où ils posent leurs fesses dans le bus, donc pas besoin de demander au chauffeur de rouler trop vite, et il faut évidemment compter le voyage de retour (beaucoup plus rapide de fait, mais pas sur papier). En pratique, cela veut dire que les bureaux, garage, magasin, etc. sont déserts au plus tard à 16 heures, moment ou en principe on arrête le générateur. Seulement je n’ai pas nécessairement terminé de faire ma part du travail et qui dit pas de générateur dit pas d’internet, pas de lumière et pas de ventilateur dans le bureau (je n’ai pas de climatisation et cela m’arrange très bien). J’ai demandé au pauvre bougre qui s’occupe du générateur qu’il reste une demi heure de plus quand je suis au bureau, mais je me sens gêné de faire tourner une énorme machine (80 kvA) juste pour mon internet et mon ventilateur, il faudra que je trouve une autre solution. Travail fini ou pas, au plus tard à 16h30 je ferme boutique pour généralement passer encore une petite heure à l’huilerie, où se trouve également l’équipe comptable (enfin le directeur financier car à cette heure-là son équipe, qui vient de la capitale) a déjà repris la route de leur domicile alors que dans le meilleur des cas ils sont arrivés à 9h30 au bureau… (cela me rend fou, car en plus je ne vous explique pas combien ils sont productifs dans leur travail).
Mon horaire de travail est infiniment plus relax qu’à Brabanta, je ne quitte le maison que vers 6h30 puisque les appels sont à 5-10 minutes à vélo max, une luxueuse pause de midi de une heure et en théorie je suis à la maison au plus tard vers 17h30 (moment de la tombée de la nuit).
Le samedi est une demi-journée de travail, et quand je dis demi c’est exactement cela, personne (ni même les expatriés) ne sont encore au travail à 12h01, c’est sacré. Pour la plupart des expatriés c’est aussi le seul jour (après-midi) où il est possible d’aller faire ses emplettes au supermarché à la capitale (les magasins sont fermés le dimanche). Le samedi après-midi au supermarché est un peu comme le club des expatriés, car je ne connais pas encore grand monde mais les quelques personnes que je connais (et c’est encore très limité) sont souvent elles aussi dans les allées du magasin pour faire leurs réserves de la semaine.
Ce week-end était un peu spécial car samedi soir nous avons organisé un repas d’adieux pour notre directeur financier partant et il était donc nécessaire d’être de retour à temps, mais sinon il est “habituel” de se retrouver dans un restaurant sur la route vers Sao Tomé city pour prendre le déjeuner du samedi ensemble avant de l’un aller faire juste des courses et l’autre rester en ville pour visiter une plage ou passer un moment avec sa petite amie.
Comme c’était déjà le cas quelques fois précédemment, ce dimanche matin je suis allé faire un tour en plantation en VTT avec l’un de mes collègues. Cela permet de voir la plantation sous une autre perspective et surtout aller dans des coins où je ne peux certainement pas aller avec mon 4X4 de ville. Ici pas de sable comme à Mapangu, même lorsque nous longeons la mer, mais par contre il y a des pierres (beaucoup de pierres) et il suffit d’une pierre un peu grosse mal placée quand on est en train de gravir une côte pour se retrouver soudainement arrêté. Redémarrer dans une côte un peu raide pleine de cailloux est… difficile et m’oblige donc parfois à poursuivre à pied jusqu’à ce que la pente soit un peu moins raide. Je ne suis pas certain qu’un vélo avec assistance électrique comme celui que j’avais au Congo soit beaucoup plus aisé dans le genre de terrain que nous avons ici. J’avais fait la bêtise d’emporter mon VTT sans le faire vérifier avant de partir et comme c’est un vélo que j’ai depuis environ 12 ans, il y a certains accessoires qui commencent à afficher des signes de fatigue, dont un assez essentiel… le pneu arrière qui affichait des excroissances de plus en plus prononcées sur certains flancs. Heureusement notre magasinier à réussi à me trouver une nouvelle paire de pneus et de chambres à air, ce qui fait que ce matin j’ai pu faire mon tour avec un vélo nouvellement chaussé, sans craintes de voir mon pneu soudainement exploser ou autrement se désagréger.
Marie-Claude de son côté en Normandie a eu une semaine beaucoup plus mouvementée car suite à des pluies plus abondantes qu’à l’accoutumée, le Guiel (petite rivère à côté de la maison) à commencé à monter jusqu’au dessus du niveau de l’île pour finalement venir jusqu’à la maison et graduellement inonder celle-ci. Le niveau d’eau dans la maison n’a heureusement pas atteint des proportions catastrophiques, mais les quelques centimètres étaient suffisant pour potentiellement endommager tapis, fauteuils et autres meubles bas. Avec l’aide des sapeurs pompiers de Montreuil l’Argillé les meubles essentiels ont pu être placés à l’abri de l’eau montante (sans éviter le bris de l’un ou l’autre bibelot, comme il se doit quand il y a ce genre d’intervention). Le niveau d’eau est heureusement redescendu assez rapidement laissant une fine couche d’argile collante dans toute la maison qu’il a fallu nettoyer à force de passages répétés au savon noir. La maison est à nouveau tout à fait en ordre, mais les inondations ont provoqué des dégâts à l’extérieur en arrachant les supports de l’auvent du lavoir, forçant la structure des vannages, délogeant les grosses pierres qui protègent la berge côté maison et amenant une quantité impressionnante de débris de toutes sortes qui sont restés accrochés par ci par là dans le jardin.
Nous espérons que vous aussi avez pu passer une agréable week-end après une semaine de dur labeur. A bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Sao Tomé is the image one has of Robinson Crusoe’s island, with lush vegetation full of plants and fruits at hand when one is hungry, golden sandy beaches with coconut palms and rivers and/or fresh water springs everywhere. Who wouldn’t be tempted to lay in a hammock between two coconut palms with a small fish grilled on the fire and a manna of fruits each more delicious than the other. Add to this the fact that the island is full of “volunteers” who want to improve things for the island and its inhabitants, such as the construction of water points, schools or housing, the protection of monkeys and civets, reforestation and so on. In short, more than 95% of the annual budget of the state of Sao Tome is financed by various aids, the rest coming from tourism and some agro-industrial activities such as cocoa (or what is left of it), coconut and palm oil.
The labour code is fully aligned with this modus vivendi as for any hard work (plantation work for example) working hours are limited to 30 hours per week and it is forbidden to make someone work for more than 5 hours in a row without giving a one hour break. For plantation work this is not too much of a problem because on the one hand the vast majority of workers put their tools away well before the five-hour limit (many go home just 2-3 hours after the start of the day to rest, fish, hunt or work in their own gardens) and on the other hand the work day is only five hours for these workers anyway. To suggest to someone to work overtime (after the “lunch” break) is almost considered an insult. This schedule is a bit more problematic at the oil mill because you can’t really shut down a factory like that for an hour and here the lunch break is sacred, so there’s no question of suggesting a shift or compensation.
The administrative and mill staff are not so lucky as they have to “work” 45 hours a week, with the lunch break obviously being a (de facto) part of the working hours. Those who come from the city consider that their work starts from the moment they get on the bus, so there’s no need to ask the driver to drive too fast, and of course you have to take into account the return journey (much faster in fact, but not on paper). In practice, this means that offices, garages, shops, etc. are deserted by 4pm at the latest, which is when the generator is normally switched off. But I have not necessarily finished doing my share of the work (I know, I should be more efficient!) and no generator means no internet, no light and no fan in the office (I do not have air-conditioning and that suits me fine). I have asked the poor bastard who runs the generator to stay for an extra half hour when I am in the office, but I feel embarrassed to run a huge machine (80 kvA) just for my internet and my fan, so I will have to find another solution. Work finished or not, at the latest at 4.30 pm I close up shop to generally spend another hour at the oil factory, where the accounting team is also based. Well that is the financial director because by the time I get there his team, who comes from the capital has already gone back home, even though in the best case they arrived at 9.30 am at the office… (it drives me crazy, because I don’t even want to tell you how productive they are at work).
My work schedule is infinitely more relaxed than in Brabanta, I only leave home around 6:30 am since muster calls are no more than 5-10 minutes away by bike, a luxurious one hour lunch break and in theory I’m home no later than 5:30 pm (when it gets dark).
Saturday is a half working day, and when I say half it is exactly that, no one (not even expatriates) are still at work at 12:01, it is sacred. For most expats it is also the only day (afternoon) when it is possible to go shopping at the supermarket in the capital (the shops are closed on Sundays). Saturday afternoon at the supermarket is a bit like the expat club, even though I don not know many people yet but the few I do know (and it is still very limited) are often also in the aisles of the shop to stock up for the week.
This weekend was somewhat special as last night (Saturday) we had a farewell meal for our departing finance director, so it was necessary to be back in time, but otherwise it is “usual” to meet at a restaurant on the way to Sao Tome city to have our Saturday lunch together before one goes off just to do some shopping and the other stays in town to visit a beach or spend some time with his girlfriend.
As was already the case a few times before, this Sunday morning I went for a bike (mountain bike) ride in the plantation with one of my colleagues. This allows me to see the plantation from another perspective and to go to places where I certainly cannot go with my city 4X4. Here there is no sand like in Mapangu, even when we ride along the sea, but there are stones (a lot of stones) and it only takes one big stone in the wrong place when you are climbing a hill to suddenly find yourself stopped. Restarting on a steep hill full of stones is… difficult and therefore sometimes forces me to continue on foot until the slope is a little less steep. I am not sure if an electrically assisted bike like the one I had in Congo would be much easier in the kind of terrain we have here. I had made the mistake of taking my mountain bike with me without checking it before I left and as the bike is about 12 yearsold, there are some accessories that are starting to show signs of fatigue, one of which is quite essential… the rear tyre which was showing increasingly pronounced growths on some of the sidewalls. Fortunately our shopkeeper managed to find me a new pair of tyres and tubes, so this morning I was able to ride my bike with a new set of tyres, without fear of my tyre suddenly exploding or otherwise falling apart.
Marie-Claude in Normandy had a much more eventful week as, following heavier than usual rainfall, the Guiel (a small river next to the house) began to rise above the level of the island and eventually came to the house and gradually flooded it. The water level in the house fortunately did not reach catastrophic proportions, but the few centimetres were enough to potentially damage carpets, armchairs and other low furniture. With the help of the Montreuil l’Argillé fire brigade, the essential furniture was able to be placed out of the way of the rising water (without avoiding the breakage of any of the knick-knacks, as is to be expected when there is this kind of intervention). Fortunately, the water level went down quite quickly, leaving a thin layer of sticky clay all over the house, which had to be cleaned by repeated use of black soap. The house is now back to normal, but the floods have caused damage to the exterior by tearing off the supports of the wash-house awning, forcing the structure of the sluices, dislodging the large stones that protect the bank on the house side and bringing an impressive quantity of debris of all kinds that has been left hanging here and there in the garden.
We hope that you too had a pleasant weekend after a week of hard work. See you soon,
Marc & Marie-Claude

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.