Please scroll down for English text version
Après avoir vécu en invité pendant un peu plus d’un mois, nous disposons depuis ce week-end d’une maison à nous. C’est la même maison que celle où j’ai squatté une chambre d’amis depuis mon arrivée ici en mai, mais maintenant que mon prédécesseur est rentré en Europe nous pourrons commencer à l’arranger à notre goût.
Mon (ou mes) prédécesseur(s) n’étaient manifestement pas très regardants sur leurs conditions de confort de vie car non seulement la maison est dépourvue de toute forme de décoration murale, les murs eux-même n’ont probablement plus été rafraîchis depuis de nombreuses années et ont pris un ton grisâtre avec des taches de moisissures et autres “excroissances naturelles” qui ne sont pas nécessairement agréables à regarder. Cela doit faire aussi longtemps que personne n’a pensé à nettoyer les gouttières, avec le résultat que les boiseries de la terrasse sont… totalement pourries et les parties qui ne sont pas déjà décomposées sont d’un ton noir/vert très peu inspirants… Dès ce lundi une équipe de notre département de construction va venir s’attaquer aux structures qui doivent être réparées ou remplacées. Mais, conscients de la nécessité de minimiser les coûts, presque tout le bois provient de récupérations d’anciennes constructions abandonnées dans la plantation qui ne servaient à rien, si ce n’est l’entreposage de vielles ferrailles et autres matériaux inutilisables. Ici il n’y a heureusement presque pas de termites et le bois qui est suffisamment protégé des intempéries (contrairement aux structures de notre terrasse) résiste en fait bien et longtemps. Comme les constructions en question datent d’une époque qui précédent l’installation de la plantation, il semble qu’en plus la qualité du bois utilisé était très bonne, voire meilleure que celles des planches que l’on trouve actuellement sur le marché, ce qui explique aussi leur longévité. Nous allons essayer de remettre toute la maison en ordre avant l’arrivée de Marie-Claude dans quelques semaines, pour qu’il n’y ait plus tout un contingent d’ouvriers dans la maison à ce moment-là.
Notre maison dispose de deux chambres d’amis, où nous espérons pouvoir accueillir nos amis et famille qui décideraient de venir explorer cette île tropicale. Sachez toutefois que notre plantation est située dans la zone la plus pluvieuse de l’île (3.700 mm / an), mais l’île est plutôt petite et il est donc possible d’aller à l’autre bout (nord ou sud) ou les conditions météo sont nettement plus favorables (je dis cela pour ceux qui souhaitent profiter des plages et de la mer). Cela étant dit, il est vivement conseillé de ne pas oublier de prendre son parapluie ou autre équipement adapté à la pluie et aux sols mouillés pour visiter la plantation.
A cause du micro-climat de notre coin, les journées sont souvent très nuageuses et relativement sombres. Il est donc assez surprenant que les maisons où nous habitons ne soient dotées que de petites fenêtres en outre peu nombreuses, ce qui les rend, elles aussi, fort sombres. Dans notre salon / salle à manger par exemple il y a une porte fenêtre donnant accès à la terrasse et sinon une seule autre fenêtre qui ne fait même pas 1 mètre carré. A par cela, il y a une seule fenêtre de la même taille dans chacune des chambres à coucher et dans la cuisine. L’avantage est qu’il n’y a donc pas beaucoup de travail à faire pour les rideaux (petits et peu nombreux) qui doivent être remplacés car d’un style, disons, différent du nôtre.
La terrasse de la maison est construite avec un étage, au départ parce que la hauteur permettait de voir la mer, mais depuis les palmiers de la plantation ont grandi et cette vue à donc disparu. Le “rez-de-chaussée” de la terrasse est complètement fermé avec des toiles moustiquaires car, paraît-il, les moustiques d’ici sont redoutables. Je dis “paraît-il” car depuis que je suis ici je n’en ai pas encore vu ou senti un seul, tout ce que j’espère est que ce n’est pas parce que ce n’est pas (encore) la saison. Il faut dire que mon prédécesseur était particulièrement sensible à toute forme de piqure d’insecte avec des réactions épidermiques que je n’imaginais même pas être possibles.
La maison est située dans un grand parc (nommé parc vert) avec de nombreux arbres fruitiers, fleurs et autres buissons décoratifs, y compris de la citronnelle tout autour de la terrasse qui devrait, si pas dissuader, du moins réduire l’ardeur d’insectes piqueurs qui s’approcheraient de la maison. Nous avons même un plant (liane) de vanille qui pousse à l’étage de la terrasse. Cette liane (une orchidée comme vous le savez probablement) n’a pas besoin de sol pour se développer et celle-ci croît grâce à la seule humidité de l’air et de la toiture où elle a développé quelques racines. Je ne suis pas un expert en vanille, mais j’ai cru comprendre que pour que la liane produise des gousses il faut polliniser les fleurs manuellement, donc je guette l’apparition de fleurs éventuelles pour essayer de faire fructifier notre liane. Il y a évidemment d’autres (plus grands) plants de vanille dans le parc, mais je n’y ai pas non plus observé de fleurs ou de gousses, donc il faut exercer un peu de patience.
Comme déjà plusieurs dimanches depuis mon arrivée, ce matin aussi nous avons été faire un tour en VTT dans la plantation avec l’un de mes collègues. Cette fois nous avons traversé toute la plantation vers le nord-ouest pour atteindre le parc national d’Obo et plus particulièrement les ruines d’un complexe datant du temps de la colonie que nous pensons éventuellement restaurer (ou plus probablement aider à restaurer) pour en faire un centre de recherche ornithologique. Pour le moment il n’est pas aisément accessible, même avec un VTT, et nous avons dû terminer la route à pied avec beaucoup de boue et d’obstacles, mais cela valait la peine. Dans une prochaine nouvelle je vous donnerai un peu plus d’informations sur nos projets pour ce site et les activités que nous espérons y développer, donc restez à l’écoute.
Comme chaque semaine, nous espérons recevoir de vos nouvelles en vous remerciant pour votre lecture,
Marc & Marie-Claude
After being a guest for a little over a month, we finally have our own house since this weekend. It is the same house, in which I have been squatting a guest room since I arrived here in May, but now that my predecessor has returned to Europe we can start arranging it to our liking.
My predecessor(s) were obviously not very particular about their living conditions as not only is the house devoid of any form of wall decoration, the walls themselves have probably not been refreshed for many years and have taken on a greyish tone with patches of mould and other “natural” ornaments that are not necessarily pleasant to look at. It must also be a long time since anyone thought of cleaning the gutters, with the result that the woodwork on the terrace is… totally rotten and the parts that are not already decomposed a rather charming black/green tone. As of this Monday a team from our construction department will be coming to tackle the structures that need to be repaired or replaced. But conscious of the need to minimise costs, almost all of the wood comes from the salvage of old abandoned buildings on the plantation that were of no use except for the storage of old scrap metal and other unusable materials. Fortunately, there are hardly any termites here and the wood, as long as it is sufficiently protected from the weather (unlike the structures on our terrace), is in fact very resistant. As the structures in question date from a time before the plantation was installed, it seems that the quality of the wood used was very good, even better than the boards currently on the market, which also explains their longevity. We will try to get the whole house in order before Marie-Claude arrives in a few weeks, so that there will not be a whole contingent of workers in the house at that time.
Our house has two guest rooms, where we hope to be able to accommodate our friends and family should they decide to come and explore this tropical island. Please note that our plantation is located in the rainiest area of the island (3.700 mm / year), but the island is rather small so it is possible to go to the other end (north or south) where the weather conditions are much better (I say this for those who wish to enjoy the beaches and the sea). That being said, it is strongly advised not to forget to take your umbrella or other equipment adapted to rain and wet ground to visit the plantation.
Because of the micro-climate of our area, the days are often very cloudy and relatively dark. It is therefore quite surprising that the houses we live in have only small windows, which also make them very dark. In our living/dining room, for example, there is a door window to the terrace and otherwise only one other window that is not even 1 m². There are just one window of the same size in each of the bedrooms and in the kitchen. The advantage is that there is not much work to be done on the curtains (small and few) which have to be replaced because they are of a style… let us say different from ours.
The terrace of the house is built on two levels, initially because the height of the upper floor allowed a view of the sea, but since the palm trees of the plantation have grown this view has disappeared. The “ground floor” of the terrace is completely closed with mosquito netting because, it seems, the mosquitoes here are particularly aggressive. I say “apparently” because since I have been here I have not seen or felt a single one, and I hope it is not because the mosquito season is yet to start. It must be said that my predecessor was particularly sensitive to any kind of insect bite with reactions that I never imagined were possible on a human being.
The house is located in a large park (called a green park) with many fruit trees, flowers and other decorative bushes, including lemongrass all around the terrace which should if not deter at least reduce the ardour of biting insects that might approach the house. We even have a vanilla plant (liana) growing on the terrace floor. This liana (an orchid as you probably know) does not need soil to grow and it this one grows only with the humidity of the air and some some “roots” it has developed on the roof surface. I am not a vanilla expert, but I understand that for the vine to produce the sought after pods it is required to pollinate the flowers manually, so I am looking out for possible flowers to try and make our vine bear fruit. There are of course other (larger) vanilla plants growing in the park, but I did not (yet) see any flowers or pods on these either, so a little patience is required.
As on several previous Sundays, this morning a colleague and I went for a mountain bike ride in the plantation. This time we rode northwest through the entire plantation right to the Obo National Park and in particular to the ruins of a colony-era complex that is located just outside the plantation. We are considering to restore (or more likely help restore) these buildings for use as a bird research centre. At the moment it is not easily accessible, even with a mountain bike, and we had to finish the route on foot with lots of mud and obstacles, but it was worth it. In a future newsletter I will give you some more information about our plans for this site and the activities we hope to develop there, so stay tuned.
As every week, we hope to hear from you and thank you for reading,
Marc & Marie-Claude