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Cela fait tout juste une semaine que Marie-Claude et moi sommes de retour à Sao Tomé, une arrivée un peu compliquée car mis à part le retard de notre vol, l’une de nos valises n’est pas arrivée. C’est évidemment la valise dans laquelle les choses les plus importantes se trouvaient qui manquait à l’appel. D’abord l’attente et ensuite le temps nécessaire pour déclarer la perte ont fait que nous sommes arrivés fort tard à la maison. La maison avait été entièrement repeinte pendant la semaine où j’étais parti chercher Marie-Claude. Les murs et plafonds ne sont donc plus lépreux comme auparavant, mais ce n’était pas non plus le logis accueillant que Marie-Claude imaginait. Cette semaine Marie-Claude s’est attelée à repositionner les meubles, mettre de la couleur sur les fauteuils, encadrement de portes et supprimer les tentures dignes de films d’horreur dans le salon et les chambres à coucher. En une semaine la maison s’est métamorphosée et est devenue un endroit dans lequel on s’imagine tout à fait séjourner à plus long terme.
Notre première visiteuse est elle aussi déjà arrivée ce vendredi soir (juste après que nous ayons récupéré notre valise errante), son avion à elle, par contre, est arrivé en avance et elle s’est retrouvée seule à la sortie de l’aéroport tandis que Marie-Claude et moi faisions tranquillement nos courses de la semaine au supermarché. Heureusement il ne faut même pas 10 minutes pour aller du magasin à l’aéroport, donc notre visiteuse n’a pas eu à attendre trop longtemps avant d’être “secourue”.
Marie-Claude étant une fan de la mer, ce qui n’est pas autant mon cas (ça bouge et on y devient malade…), nous avons fait une rapide exploration des environs côtiers de la plantation après le travail en semaine et ce samedi après-midi nous avons été passer un peu plus de temps sur une des plages qui borde la plantation. C’est une plage déserte bordée par les ruines de ce qui a dû être un point de collecte de cacao à l’époque coloniale et probablement un endroit où le cacao était chargé sur des bateaux pour être acheminé vers l’un ou l’autre centre de collecte plus important. Ce n’est pas vraiment une plage où il est possible de nager sans risques, mais le simple fait de pouvoir de balader les pieds dans l’eau était fort agréable. C’est le genre de plage où l’on trouve des bois de flottage de tailles diverses et des coquillages ou restes de corail qui feront de jolies décorations dans la maison.
Aujourd’hui nous avons décidé de remettre cela, mais cette fois nous sommes allé jusqu’au “lodge” où j’avais été passer une nuit d’exploration il y a quelques semaines, car à cet endroit il est possible de se baigner sans trop de risques. C’est aussi un endroit où il est évidemment possible de manger quelque chose à midi, donc c’est un peu comme si nous prenions une vraie journée de vacances.
Notre visiteuse est en réalité ici pour le travail, elle vient nous aider à nous mettre en ordre pour notre certification RSPO, car le responsable attitré (un jeune portugais qui vient de terminer sa thèse) ne pourra probablement pas nous rejoindre avant la seconde moitié de septembre. N’étant moi-même pas un spécialiste en la matière et compte tenu du temps nécessaire pour réaliser certaines des actions requises, il semblait préférable d’avoir une aide extérieure spécialisée dans l’intérim pour ne pas perdre de temps.
Pour le moment je vous écris ces lignes assis à l’ombre d’un amandier sur la plage en dégustant une noix de coco fraîche, pas vraiment de quoi se plaindre. De plus, grand luxe, depuis la table où nous sommes installés nous avons accès au réseau internet du restaurant, donc il est possible d’écrire ces lignes en “live” et de télécharger les photos directement.
A la maison, la réorganisation des meubles et quelques taches de couleur font que tout à coup la maison qui ressemblait un peu à une caserne est devenue plutôt accueillante et lumineuse. Nous (Marie-Claude avec mon aide virtuelle…) a installé une table sur la terrasse où nous prenons nos repas en profitant du jardin tout en étant protégé des insectes éventuels par une moustiquaire qui enferme tout l’espace. Fort heureusement d’ailleurs, car lorsque les portes donnant sur le jardin restent ouvertes un petit moment il y a des gros taons qui profitent de l’accès à la maison. Marie-Claude a eu le privilège de se faire mordre par une de ces vicieuses bêtes et peut confirmer que c’est particulièrement douloureux. Donc, les portes de la terrasse restent bien fermées et nous surveillons attentivementt toute arrivée intrusive que nous éjectons sans merci. Venant ici nous pensions arriver dans un milieu tropical chaud et humide, mais pour le moment nous avons des températures plutôt agréables et cela ne semble pas être exceptionnel car c’est le même sentiment depuis ma première visite en avril. La nuit, la climatisation est tout à fait superflue et en réalité le seul endroit où nous faisons fonctionner celle-ci est dans le garde manger, car nous pensons que cela contribue à une meilleure conservations des produits qui y sont entreposés. J’aurais pu me douter que le climat d’ici n’est pas insupportable car dans mon bureau et celui de mon prédécesseur il n’y a pas de climatisation, pourtant ce n’est ni la place ni l’électricité qui manquent. La nuit, même sans climatisation, Marie-Claude a opté pour une légère couverture en plus de notre drap de lit…
Le responsable de notre département infrastructure porte de multiples casquettes, outre la construction, menuiserie, routes et ponts dont il s’occupe officiellement, il est également président de la fédération nationale de foot et artiste. En foot il a joué à haut niveau à Cuba et ici à Sao Tomé dans sa jeunesse et la semaine prochaine il accompagne l’équipe féminine santoméenne à Lubumbashi (RDC) pour une coupe africaine. Comme artiste, il fait de la musique et de la peinture et Marie-Claude a choisi une de ses œuvres pour décorer notre salon, il ne manque plus qu’un miroir à mettre derrière pour que ce soit parfait (utile et agréable).
La seule chose qu’il nous faudra encore régler assez rapidement est le sort d’une escouade de coqs qui occupent les environs de la maison et qui ont la fâcheuse habitude de venir se manifester (bruyamment) au pied de notre fenêtre à des heures totalement indécentes de la nuit. Sinon nous profitons aussi de divers fruits du parc où se trouve notre maison, pour le moment principalement des citrons verts, mais il y a des oranges et des bananes qui s’annoncent également.
Nous continuons nos leçons de portugais et je garde l’espoir d’arriver à jour à parler un peu plus intelligiblement que maintenant, mais mes collègues me disent que je deviens de plus en plus compréhensible, donc il y a encore des chances d’arriver à quelque chose.
Bon, voilà, je (Marie-Claude) vais ajouter mon grain de sel! Donc, nous sommes arrivés passé 23h il y a tout juste une semaine. Vu les deux heures de différence, cela se ressentait comme 1h du matin. Dans un premier temps, fatigue aidant et, encore un peu sous le choc affectif de la mort de notre chien, j’ai eu un peu de mal à accepter notre nouveau logis, mais après une petite nuit de sommeil à retourner ce que j’avais vu de la maison. j’ai cherché des solutions pour neutraliser les aspects négatifs de notre futur chez nous. Notre prédécesseur favorisait le noir et le “beigeasse”, les meubles ont été boulottés par le chien de son prédécesseur, une porte donnant sur la terrasse était condamnée ce qui rendait l’espace de vie tres sombre car la seule fenêtre doit faire 1m². La terrasse du rez-de-chaussée est entièrement fermée de moustiquaire et un escalier qui était “d’un beau brun” mène à la terrasse de l’étage (sans moustiquaire, où l’on fait sécher le linge. Une trappe, moustiquée elle aussi, protège le bas du monde ailé.
Un de mes premiers actes de mon premier jour (lundi) a été de faire peindre l’escalier en “bleu caraibes”, descendre la petite table ronde coincée sur la terrasse ouverte et la peindre en bleu aussi, suivent tous les encadrements de portes et les portes elles-mêmes. J’avais emmené des pagnes et en ai recouverts les coussins “beigeasses”, bref, vous commencez à avoir une vue d’ensemble. N’empêche, en cinq jours la maison affiche une toute autre humeur et c’est du bonheur de prendre nos repas sur la terrasse. Ajoutez à cela la joie de pouvoir se balader sur la plage de la plantation en fin de journée en semaine et de pouvoir aller à une autre plage nageable tous les w-e et vous devinerez que Mapangu ne me manque pas trop. Nous continuerons de vous tenir au courant et vous embrassons très fort
En espérant très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
It has been just one week since Marie-Claude and I returned to Sao Tomé, a somewhat complicated arrival because apart from the delay of our flight, one of our suitcases did not arrive. It was obviously the suitcase containing the most important items that was missing. First the wait and then the time needed to report the loss meant that we arrived home very late. The house had been completely repainted during the week I was away to pick up Marie-Claude. The walls and ceilings are no longer as leprous as before, but it was not the welcoming home Marie-Claude had imagined. This week Marie-Claude has been busy repositioning the furniture, putting colour on the armchairs, door frames and removing the horror movie curtains in the living room and bedrooms. Within a week the house has been transformed into a place we can imagine staying in for a longer period of time.
Our first visitor also arrived this Friday evening (just after we had picked up our wandering suitcase), but her plane arrived early and she found herself alone at the airport exit while Marie-Claude and I quietly did our weekly shopping at the supermarket. Fortunately it does not even take 10 minutes to get from the shop to the airport, so our visitor did not have to wait too long to be “rescued”.
Marie-Claude being a fan of the sea, which is not as much the case for me (it moves and you get sick…), we did a quick exploration of the coastal surroundings of the plantation after work during the week and this Saturday afternoon we went to spend some more time on one of the beaches that border the plantation. It is a deserted beach bordered by the ruins of what must have been a cocoa collection and drying station in colonial times and probably a place where the cocoa was loaded onto boats to be taken to a main collection area. It is not known as a safe swimming beach, but just being able to walk around with your feet in the water was very pleasant. It is the kind of beach where you can find driftwood of various sizes and shells or remains of coral that will make nice decorations in the house.
Today we decided to do it again, but this time we drove further (about one hour) returning to the lodge where I had spent a night of exploration a few weeks ago, as it is possible to swim there without too much risk. It is also a place where you can obviously eat something at lunchtime, so it feels more like taking a real day off.
Our visitor is actually here on business, helping us to get our RSPO certification in order, that is because our “official” RSPO coordinator (a young Portuguese man who has just finished his thesis) will probably not be able to join us until the second half of September. Not being a specialist myself and given the time needed to carry out some of the required actions, it seemed better to have outside specialist help in the interim to progress in our work.
I am writing these lines sitting in the shade of an almond tree on the beach enjoying a fresh coconut, not really anything to complain about. Moreover, from the table where we are seated we have access to the restaurant’s internet network, so it is possible to write these lines “live” and to download the photos directly.
At home, the reorganisation of the furniture and the addition of some colourful spots suddenly made the house rather cosy and bright instead of looking like army barracks. We (well, in fact Marie-Claude with my virtual help) installed a table on the terrace where we take our meals, while enjoying the garden and being protected from possible insects by a mosquito net that encloses the whole space. Fortunately, because when the doors are left open for a while, big horseflies take advantage of the access to the house. Marie-Claude was lucky enough to be bitten/stung by one of these horseflies and can confirm that it is particularly painful. So, the terrace doors are kept tightly closed and we keep a close eye on any intruders who are ruthlessly evicted. Coming here we thought we were arriving in a hot and humid tropical environment, but up to now temperatures are rather pleasant and it does not seem to be exceptional as it has been the same feeling since my first visit in April. At night the air conditioning is quite superfluous and in fact the only place we run it is in the pantry as we feel it helps to preserve the produce stored there. I could have guessed that the climate here is not unbearable because in my office and that of my predecessor there is no air conditioning, yet there is no lack of space or electricity. At night, even without air conditioning, Marie-Claude opted for a light blanket in addition to our bed sheet…
The person in charge of our infrastructure department wears many hats, apart from construction, carpentry, roads and bridges, which he is officially in charge of, he is also president of the national football federation and an artist. In football he played at a high level in Cuba and here in Sao Tome in his youth and next week he will accompany the Santomean women’s team to Lubumbashi (DRC) for an African cup. As an artist, he makes music and paints and Marie-Claude has chosen one of his works to decorate our living room, all we need is a mirror to put behind it to make it perfect (useful and pleasant).
The only thing we still need to sort out is the fate of a squad of roosters who occupy the area around the house and who have the unfortunate habit of coming to the foot of our window (noisily) at totally undue hours of the night. Otherwise we are already enjoying the various fruits that emanate from the park where our house is located, for the moment mainly lemons, but there are oranges and bananas to come too.
We are continuing with our Portuguese lessons and I still hope that one day I will be able to speak a little more intelligibly than I do now, but my colleagues tell me that I am becoming more and more understandable, so there is still a chance of getting somewhere.
Well, I (Marie-Claude) will add my two cents! So, we arrived past 11pm just a week ago. Given the two-hour difference, it felt like 1am. At first, tiredness helping and still a bit under the emotional shock of the death of Makala, I had a bit of trouble accepting our new home, but after a short night of sleep going over what I had seen of the house, I looked for solutions to neutralize the negative aspects of our future home. Our predecessor favoured black and beige, the furniture was eaten by his predecessor’s dog, a door to the terrace was closed which made the living space very dark as the only window is 1m². The ground floor terrace is completely screened and a staircase that was “nice and brown” leads to the upstairs terrace (not screened) where the laundry is dried. A trap door, also screened, protects the lower level from the winged world.
One of my first acts on my first day (Monday) was to have the staircase painted “Caribbean blue”, take down the small round table stuck on the open terrace and paint it blue too, then all the door frames and the doors themselves. I had taken some colored cloths with me and covered the “brownish” cushions with them, in short, you start to get an idea. But in five days the house has a completely different feel and it is great to have our meals on the terrace. Add to this the joy of being able to walk on the beach of the plantation at the end of the day during the week, to be able to go to another swimmable beach every w-e and you can guess that I do not miss Mapangu too much. We will continue to keep you posted and send you a big hug.
We hope to hear from you very soon,
Marc & Marie-Claude