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Etant sur une île tropicale, quasi sur l’équateur, on pourrait s’attendre à ce que Sao Tomé soit un endroit chaud et humide. Eh bien, nous avons découvert un climat aux températures plutôt clémentes, oscillant entre les 23 et 26°C et beaucoup moins humide que l’on aurait pu penser. Bon ce n’est pas un climat sec, il faut malgré tout surveiller les objets fragiles qui ont tendance à moisir et il est certain que les appareils électroniques non-tropicalisés ne résistent pas longtemps, mais nous sommes loin des situations que nous avons connues au Ghana ou Congo où à certaines heures de la journée il était impossible d’écrire une lettre sans que le papier ne se décompose à cause de l’humidité.
Dans mon bureau j’ai juste un grand ventilateur au plafond (tout comme sur notre terrasse à la maison) et je ne vous cacherai pas que celui-ci est régulièrement arrêté parce que je trouve qu’il fait un peu frais, ce qui aurait été inimaginable au bureau à Mapangu (du moins en milieu de journée). Donc certainement pas de climatisation dans notre chambre pendant la nuit et malgré cela Marie-Claude est contente d’avoir une petite couverture légère au-dessus du drap de lit, donc pour les frileux qui viendraient nous voir, ne vous attendez pas à “suer comme de bœufs” (nous nous posons du reste pourquoi on dit cela car les bœufs ne donnent pas l’impression de tant suer) sans faire un effort pour cela.
Depuis ma première visite, en avril, on m’annonce de la pluie, de la pluie et encore de la pluie… Celle-ci semble finalement commencer à arriver et cette semaine nous avons eu des journées bien trempées. Lors de la préparation d’un rapport pour le siège à Fribourg, je me suis penché sur les statistiques de pluviométrie de la plantation et il semblerait que nous allions vers la partie de l’année “intéressante” avec une moyenne de 22 à 28 jours de pluie certains mois et pas du crachin car cela représente jusqu’à 1.000mm (1m) d’eau par mois, donc parapluies et scaphandre de rigueur. D’après ces mêmes statistiques, les pluies de la première moitié de l’année sont généralement plus modérées (moins de journées pluvieuses et des précipitations moins abondantes).
Ce week-end nous avons eu une accalmie et même un peu de soleil, ce qui fait que nous en avons profité pour aller faire un tour à la plage près de la plantation pour profiter de la marée basse et ainsi explorer un peu plus les rochers généralement immergés. Nous avons ramassé plein de bois de flottages de couleurs et de formes différentes et observé avec plaisir la vie qui grouille dans les mares laissées par la marée descendante (petits poissons, Bernard-l’hermites et sortes d’anémones). Il y a aussi des oiseaux, une sorte de cormoran au bord d’ailes blanc, hérons et des martins-pêcheurs au bec orange qui n’étaient pas farouches du tout (donc j’ai pu les photographier, plus ou moins…).
Je n’ai pas encore bien organisé mes déplacements en vélo pendant la saison des pluies car, après un essai peu concluant, la cape que j’avais prévu d’utiliser m’évite d’être douché mais ne protège pas le bas du pantalon et surtout ne change rien à l’eau qui vient par le bas (malgré les superbes gardes-boues que j’ai récemment installés sur ma fidèle Rossinante). Les options seront, soit de mettre un sur-pantalon en plastique (qui m’évitera d’être boueux à l’arrivée mais qui fera que mes vêtement seront mouillés de sueur au lieu de pluie), soit de me changer au bureau en arrivant (ce qui nécessite d’y laisser un lot de vêtements et une paire de chaussures). Le problème est évidemment de savoir comment faire quand je dois aller à l’usine en cours de journée (remettre mes vêtement mouillés et avoir un lot de vêtements aussi à l’huilerie…). Je vais peut-être essayer les deux avant de décider, mais c’est probablement le couvre-pantalon en plastique qui sera la plus “flexible”. La troisième option est évidemment d’aller en voiture comme tout le monde, mais ça c’est une solution de facilité.
Parlant de voiture, j’ai décidé de donner ma 4×4 citadine au directeur industriel (qui ne va jamais en plantation) et de récupérer sa voiture qui est plus adaptée au “tout-terrain”. C’est une des plus anciennes voitures de la plantation qui a déjà un paquet de kilomètres au compteur, mais elle a l’avantage d’avoir une vraie boîte 4×4 avec démultiplication si nécessaire et surtout une garde au sol qui fait que je ne dois pas serrer les fesses chaque fois qu’il y a une pierre sur la route. Le directeur industriel était TRÈS content de ce changement et moi aussi. Nous avons testé ma “nouvelle” voiture pour aller à la plage ce matin et quel bonheur de ne pas stresser à chaque bosse ou trou dans la route (et il y en a beaucoup!).
Ce midi, Marie-Claude et moi avons décidé de nous gâter et d’aller prendre un menu de dégustation à la Roça Sao Joao dos Angolares, mon premier logis lorsque je suis venu pour la première fois à Sao Tomé. Nous n’allons pas y aller trop tôt car nous avons eu un très bon petit déjeuner et pour les multiples plats de dégustation de ce déjeuner il y a lieu de réserver un peu de place (je parle d’expérience). Ce matin, outre les fruits (plus limités ici qu’à Mapangu étrangement), œuf à la coque pour Marie-Claude et du pain, nous avons aussi chacun dégusté une noix de coco fraîche du jardin. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, c’est une chouette expérience où l’on commence par boire l’eau de coco (avec une paille dans notre cas) et ensuite on mange la chair encore toute tendre avec une petite cuillère. Le goût est difficile à décrire, mais n’est pas du tout celui de la noix de coco mûre, sans doute parce que c’est moins gras. Nous avons plusieurs cocotiers devant la maison et hier j’ai été faire un tour pour ramasser les noix tombées (donc arrivées à maturité) avec une belle récolte d’une quinzaine de noix, qu’il faudra maintenant débarrasser de leurs fibres avant de pouvoir les consommer (rassurez-vous, nous n’allons pas manger tout cela rien qu’à nous deux!).
Voilà, nous venons de revenir de La Roça Sao Joao dos Angolares et, je (Marie-Claude) confirme, c’était un festin, un feu d’artifices de goûts différents pour les papilles! Quel bonheur de pouvoir profiter d’un repas comme cela, avec une vue splendide sous les yeux en n’ayant, même pas, besoin de le préparer soi-même 😉
Sur cette note positive, nous vous quittons en espérant que notre bafouille vous trouve en grande forme et nous réjouissant, comme toujours, de vous lire aussi.
A très bientôt,
Marc & Marie-Claude
Being on a tropical island, almost on the equator, one might expect Sao Tome to be a hot and humid place. Well, we discovered a climate with rather mild temperatures, oscillating between 23 and 26°C and much less humid than one would have thought. Well, it’s not a dry climate, you still have to watch out for fragile objects that tend to get moldy and it’s certain that non-tropicalized electronic devices don’t last long, but this is a far cry from the situations we experienced in Ghana or Congo where at certain times of the day it was impossible to write a letter without the paper decomposing due to the humidity.
In my office I just have a big ceiling fan (just like on our terrace at home) and I will not hide the fact that it is regularly turned off because I find it a bit cool, which would have been unimaginable in the office in Mapangu (at least in the middle of the day). So there is certainly no air-conditioning in our bedroom at night and despite this Marie-Claude is happy to have a light blanket over the bed sheet, so for the chilly ones who might come to see us, don’t expect to “sweat like an ox” (we wonder why they say that as oxes don’t seem to sweat that much) without making an effort for that.
Since my first visit, in April, I have been told that it would rain, rain and then rain even more… It finally seems to be coming true and this week we have had some very wet days. While preparing a report for the head office in Switzerland, I looked at the rainfall statistics for the plantation and it seems that we are heading towards the “interesting” part of the year with an average of 22 to 28 days of rain in some months and not drizzle as the monthly rainfall represents up to 1,000mm (1m) of water, so umbrellas and wetsuits are required. According to the same statistics, rainfall in the first half of the year is generally more moderate (fewer rainy days and less rainfall).
This weekend we had a reprieve in the downpour and even some sunshine, so we took the opportunity to go for a walk on the beach near the plantation to take advantage of the low tide to explore the usually submerged rocks. We picked up lots of driftwood of different colours and shapes and enjoyed watching the life that swarms in the pools left by the ebbing tide (small fish, hermit crabs and anemones). There are also birds, a kind of cormorant with white wing edges, herons and kingfishers with orange beaks that were not shy at all (so I could photograph them, more or less…).
I still haven’t organised my cycling during the rainy season because, after an inconclusive test, the cape I had planned to use prevents me from being showered but doesn’t protect the bottom of my trousers and especially does not change anything to the water that splashes up from the ground (despite the superb mudguards I recently installed on my faithful machine). The options will be either to put on a plastic over-pant (which will prevent me from being muddy on arrival but which will make my clothes wet with sweat instead of rain), or to change at the office when I arrive (which requires leaving a set of clothes and a pair of shoes there). The problem is obviously how to do this when I have to go to the factory during the day (put my wet clothes back on and have a set of clothes at the mill as well…). I may try both before deciding, but the rainproof trousers will probably be the most “flexible” solution. The third option is of course to go by car like everyone else, but that’s the easy way out.
Speaking of cars, I decided to give my urban 4×4 car to the industrial director (who never goes in the plantation) and take his car instead, which is more suitable for “off-roading”. It’s one of the oldest cars on the plantation and already has a lot of miles on the clock, but it has the advantage of having a real 4×4 gearbox with a reduction if necessary and above all a ground clearance that means I do not have to hold my breath every time there is a stone on the road. The industrial director was VERY happy with this change and so was I. We tested my “new” car to go to the beach this morning and what a joy it was not to stress at every bump or hole in the road (and there are many!).
This lunchtime, Marie-Claude and I decided to spoil ourselves and go for a tasting menu at Roça Sao Joao dos Angolares, my lodging when I first came to Sao Tomé. We will not go too early as we had a very good breakfast and for the multiple tasting dishes at this lunch one should save some space (I speak from experience). At breakfast, in addition to the fruit (more limited here than in Mapangu, strangely enough), a boiled egg for Marie-Claude and bread, this morning we also each enjoyed a fresh coconut from the garden. For those who don’t know yet, it’s a great experience where you start by drinking the coconut water (with a straw in our case) and then eating the still tender flesh with a small spoon. The taste is hard to describe, but it is not at all like ripe coconut, probably because it is less fatty. We have several coconut trees in front of the house and yesterday I went for a walk to collect the fallen (and therefore ripe) nuts with a substantial harvest of about fifteen nuts, which will now have to be stripped of their fibres before they can be eaten (don’t worry, we are not going to eat all of this just for ourselves!).
So, we have just returned from La Roça Sao Joao dos Angolares and, I (Marie-Claude) can confirm, it was a feast, a firework of different tastes for the taste buds! What a joy to be able to enjoy a meal like that, with a splendid view in front of your eyes, without even having to prepare it yourself 😉
On this positive note, we leave you, hoping that you are in good shape and looking forward, as always, to receiving news from you too.
Untill soon,
Marc & Marie-Claude