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Presse – Press

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Je sais que beaucoup (trop) de personnes pensent que le palmier à huile et l’huile de palme sont un fléau et qu’il y a lieu de les bannir de son alimentation, boycotter voire de condamner sa culture pour être la cause principale du déclin de notre environnement et de notre santé. La raison principale qui incite le consommateur à décrier le palmier à huile serait la destruction des forêts tropicales, principalement en Asie du sud-est et par extrapolation en Afrique et Amérique latine. Il est indéniable que certaines plantations (y compris mais pas seulement de palmiers à huile) ont contribué à l’érosion forestière dans les zones tropicales, mais les superficies d’anciennes forêts occupées par des plantations de palmiers sont minoritaires comparé aux autres activités que ce soit l’élevage, la culture du soja ou l’agriculture itinérante, mais ce n’est pas non-plus une justification pour proscrire cette culture pour de nombreuses raisons que je vais essayer d’expliquer plus bas.
Prenons d’abord un peu de recul sur la cause de l’expansion mondiale du palmiers à huile. La principale raison de son existence est le résultat de la combinaison d’une croissance démographique mondiale et d’une augmentation de la quantité de matières grasses consommées par personne. L’augmentation de la consommation individuelle de matière grasse n’est pas seulement l’huile que l’on met dans sa salade ou dans la poêle pour cuire son repas, mais aussi dans une multitude de produits que nous achetons tous les jours comme des savons, cosmétiques, plats préparés, pâtes, etc. L’omniprésence d’huile de palme dans une aussi grande gamme de produits est lié au fait qu’elle est relativement bon marché et surtout qu’elle se solidifie naturellement à température ambiante, évitant ainsi un processus d’hydrogénation pour transformer des huiles liquides (soja, tournesol, colza, etc.) en huile semi-solide ou solide nécessaire pour certains produits (margarines) ou préparations culinaires. Le problème de l’hydrogénation est que cette procédure provoque la formation d’acides gras trans qui sont une cause de problèmes cardio-vasculaires, donc pas nécessairement une meilleure solution pour la santé.
Plutôt que de décrier le palmier à huile, la première chose à faire est de s’attaquer à la source du problème qui est une consommation démesurée d’huiles et matières grasses dans notre alimentation (surtout dans les pays riches) et pour nos carburants. Beaucoup (trop) de personnes pensent que le passage aux bio-carburants permet de continuer à voyager et généralement augmenter ses besoins énergétiques sans impact sur le réchauffement climatique, sans trop penser d’où provient la matière première pour produire les besoins exponentiels en bio-carburants.
La deuxième question à se poser est de savoir comment remplacer l’huile de palme que l’on veut éliminer? En oubliant pour le moment la question de l’hydrogénation, produire la même quantité d’huile avec d’autres oléagineux (soja, colza, tournesol, etc.) nécessiterait une surface agricole entre 5 et 10 fois supérieure à celle du palmier, sans compter que les besoins de rotation peuvent nécessiter des superficies encore plus importantes. Où allons-nous trouver ces superficies si ce n’est en éliminant les forêts tempérées pour créer les surfaces agricoles nécessaires?
La troisième question concerne l’impact sur l’environnement. Il est vrai que le palmier à huile est une mono-culture, mais c’est une culture perenne qui produit pendant 25 à 30 ans et plus et même si la biodiversité d’une plantation à huile est certainement beaucoup plus limitée que celle d’une forêt, il y a une multitude de créatures animales et végétales qui vivent dans une plantation de palmier à huile qui ne nécessite généralement aucun traitement pesticide et dont la grande majorité des opérations est manuelle, donc avec un impact limité sur le voisinage des plantations. La culture du soja, colza ou tournesol est également une mono-culture et même si esthétiquement on peut aimer voir un tapis de colza ou un champ de tournesol en fleurs, la bio-diversité d’une telle culture est quasi nulle. Hormis les rares cultures en bio, ces cultures annuelles nécessitent en général l’application d’herbicides et pesticides en quantité non-négligeable et les rares animaux qui y trouvent refuge se trouvent confrontés à des machines énormes qui contribuent au coût énergétique élevé de telles cultures.
Finalement, l’aspect économique et social est aussi important car une plantation d’huile de palme est la ressource unique de 4-5 personnes par hectare dépendant directement ou indirectement de celle-ci. De plus, les plantations sont généralement responsables d’une part importante du tissu social par le biais d’écoles, de soins médicaux, d’infrastructures sanitaires, etc. qui n’existeraient pas dans d’autres circonstances.
Il est donc éminemment frustrant de se voir accusé de tous les maux dans la presse internationale, y compris récemment à l’encontre d’Agripalma, sur base de présomptions non-vérifiées.
La solution? Un meilleur encadrement des plantations afin d’assurer qu’elles respectent l’environnement (au sens large) et qu’elles sont gérées de manière durable. Il existe pour cela une charte (RSPO) que toutes les plantations du groupe Socfin sont en train de mettre en place ou l’ont déjà fait. Cette procédure veille à ce que toutes les opérations des plantations soient menées en respect de l’environnement (mesures de précaution dans la manipulation et utilisation de produits pétroliers et chimiques, gestion des déchets, gestion de l’eau, etc.), des employés (salaires adéquats, logements, soins, éducation) et des communautés riveraines (respect des traditions et des lieux sacrés, consultations, compensations, etc.).
Le “plus” de notre plantation ici à Sao Tomé est le fait de travailler en bio, ce qui veut dire que même dans des situations exceptionnelles aucun produit chimique n’est utilisé, de même seul de l’engrais organique est utilisé et même dans l’huilerie aucun produit chimique n’est utilisé pour l’entretien des machines et/ou des bâtiments.
Les besoins en matières grasses ne vont pas diminuer, pas dans l’immédiat en tout cas, et les plantations de palmiers à huile sont les mieux placées pour répondre à ces besoins. Mais plutôt que d’augmenter les superficies, l’accent doit être mis sur une augmentation de la productivité des plantations existantes (ou abandonnées, car il y en a beaucoup en Afrique centrale).
Pour le reste, manger moins gras, utiliser de préférence son vélo et limiter ses déplacements en avion (nous sommes mal placés pour donner des conseils à ce sujet…) sont des actions plus efficaces que de crier au loup et honnir l’huile de palme.
Ces nouvelles manquent un peu d’humour, nous essayerons de faire mieux la prochaine fois, mais il fallait que cela sorte…
Nous espérons très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude

Cocotier dans le jardin – Coconut tree in the garden
Ylang-Ylang
Fruit à pain – Jack fruit
Plantation avant élagage – Plantation before pruning
Et après élagage – And after pruning
Matière organique pour la plantation – Organic matter for the plantation
Fleur dans le jardin – Flower in the garden
Nouvelles plantations – New plantings

We know that (too) many people think that oil palm and palm oil are a scourge and should be banned from their diet, boycotted and even condemned for being the main cause of the decline of our environment and our health. The main reason for consumers to decry palm oil is the destruction of tropical forests, mainly in South East Asia and by extrapolation in Africa and Latin America. It is undeniable that some plantations (including but not limited to oil palms) have contributed to forest erosion in tropical areas, but the area of former forest occupied by palm plantations is small compared to other activities such as cattle ranching, soybean cultivation or shifting cultivation. This is not a good enough reason for banning palm oil, for a number of reasons which I will try to explain below.
Let us first take a step back from the cause of the global expansion of oil palm. The main reason for its growth is the result of a combination of global population growth and an increase in the amount of fat consumed per person. The increase in individual fat consumption is not only the oil we put in our salad or in the pan to cook our meal, but also in a multitude of products we buy every day such as soaps, cosmetics, ready meals, pasta, etc. The omnipresence of palm oil in such a wide range of products is linked to the fact that it is relatively cheap and above all that it solidifies naturally at room temperature, thus avoiding a hydrogenation process. Hydrogenation is a technique used to transform liquid oils (soya, sunflower, rapeseed, etc.) into the semi-solid or solid oil needed for certain products (margarines) or culinary preparations. The problem with hydrogenation is that this procedure causes the formation of trans-fatty acids which are a cause of cardiovascular problems, so not necessarily a better solution for health.
Rather than decrying palm oil, the first thing to do is to tackle the source of the problem, which is the excessive consumption of oils and fats in our food (especially in rich countries) and for fuel. Many (too many) people think that switching to biofuels allows them to continue to travel and generally increase their energy needs without impacting on global warming, without thinking too much about where the raw material to produce the exponential need for biofuels comes from.
The second question to ask is how to replace the palm oil that we want to eliminate? Leaving aside for the moment the question of hydrogenation, producing the same amount of oil from other oilseeds (soya, rapeseed, sunflower, etc.) would require between 5 and 10 times more agricultural land than palm, not to mention the fact that rotation needs may require even more land. Where are we going to find these areas if not by eliminating temperate forests to create the necessary agricultural areas?
The third question concerns the impact on the environment. It is true that oil palm is a mono-crop, but it is a perennial crop that produces for 25 to 30 years and more and even if the biodiversity of an oil plantation is certainly much more limited than that of a forest, there are a multitude of animal and plant creatures that live in an oil palm plantation. Furthermore a plantation that generally does not require any pesticide treatment and where the vast majority of the operations are manual, thus with a limited impact on the vicinity of the plantations. The cultivation of soya, rapeseed or sunflower is also a mono-crop and even if aesthetically one may like to see a carpet of rapeseed or a field of sunflower in bloom, the bio-diversity of such a crop is almost zero. Except for the rare organic crops, these annual crops generally require the application of herbicides and pesticides in non-negligible quantities and the rare animals that find refuge there are confronted with enormous machines that contribute to the high energy cost of such crops.
Finally, the economic and social aspect is also important because a palm oil plantation is the sole resource of 4-5 people per hectare depending directly or indirectly on it. In addition, plantations are usually responsible for a significant part of the social fabric through schools, medical care, health facilities, etc. that would not exist in other circumstances.
It is therefore eminently frustrating to be accused of all kinds of evil in the international press, including recently against Agripalma, on the basis of unverified presumptions.
The solution? Better supervision of plantations to ensure that they respect the environment (in the broadest sense) and are managed in a sustainable manner. To this end, there is a charter (RSPO) that all Socfin Group plantations are currently implementing or have already implemented. This procedure ensures that all plantation operations are carried out with respect for the environment (precautionary measures in the handling and use of petroleum and chemical products, waste management, water management, etc.), for the employees (adequate salaries, housing, care, education) and for the local communities (respect for traditions and sacred places, consultations, compensation, etc.).
The “plus” of our plantation here in Sao Tome is the fact that we work organically, which means that even in exceptional situations no chemicals are used, only organic fertiliser is used and even in the oil mill no chemicals are used for the maintenance of the machines and/or buildings.
The need for fats is not going to decrease, not in the immediate future anyway, and oil palm plantations are best placed to meet this need. But rather than increasing the area, the focus should be on increasing the productivity of existing (or abandoned, as there are many in Central Africa) plantations.
For the rest, eating less fat, using a bicycle and limiting air travel (we are not in a position to give advice on this subject…) are more effective actions than crying wolf and hating palm oil.
This news lacks a bit of humour, we’ll try to do better next time, but it had to come out…
We hope to read you soon,
Marc & Marie-Claude

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