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Ce week-end nous avons décidé de nous échapper de la plantation et (surtout) de la pluie pour aller découvrir un autre coin de l’île, dans le nord-ouest près de Neves, où (paraît-il) il y a un climat beaucoup plus agréable avec plus de soleil et moins de pluie.
Le côté Ouest de l’île de Sao Tomé a un relief beaucoup plus accidenté avec des falaises rocheuses au pied desquelles une route a été taillée en bordure de l’océan. Le climat est effectivement totalement différent, beaucoup plus sec avec des zones tout à fait pelées qui nous rappellent les mornes d’Haïti. Il y a même un coin où l’on pourrait se croire en bordure du sahel avec des baobabs aux troncs imposants et beaucoup plus de plantes de zones sèches comme des cactus (candélabres comme disaient les haïtiens) et autres plantes succulentes.
Ce qui frappe très fort aussi, malheureusement, c’est la crasse et les ordures le long de la route entre la capitale et ici. La différence est-elle liée au fait que dans les environs de la plantation la population est beaucoup plus clairsemée ou parce que les abondantes pluies font le nettoyage ou encore parce que la végétation clairsemée révèle plus les crasses abandonnées? Toujours est-il que c’est un aspect un peu moins éblouissant de ce côté de l’île.
Nous avons choisi de loger dans un endroit appelé Mucumbli, géré par un couple d’italiens et composé de toute une série de pavillons situés en bordure d’une falaise surplombant la mer. Notre pavillon du jour comporte deux chambre et deux salles-de-bain (pour le cas ou Marie-Claude et moi déciderions de faire chambre à part) et une petite terrasse avec une vue sur l’océan à couper le souffle. Les pavillons sont construits avec un mélange de pierres naturelles et bois et décorés avec beaucoup de goût utilisant principalement de l’artisanat local, nous sommes tout à fait sous le charme.
Devant le pavillon il y a un escalier escarpé qui permet de descendre le long de la falaise pour rejoindre la mer dont la bande de plage est composée de sable noir très foncé sur le haut et de galets (noirs aussi) à partir du bord de l’eau.
En retrait de l’eau, alors que la langue de terre est plutôt étroite, il y a des plantations de cocotiers, cacaoyers, arbres à pain, bananiers et amandiers (locaux) qui semblent plutôt en bonne santé malgré l’océan tout proche. Pour les cocotiers cela n’a rien de spécial puisque ce sont des arbres qui aiment le sel, mais c’est beaucoup moins habituel de trouver des cacaoyers ou bananiers si proches de la mer.
Depuis Mucumbli il y a une route qui permet d’aller vers l’intérieur du pays et accéder au sentier qui monte jusqu’au pic de Sao Tomé à plus de 2.000m d’altitude. Il est toutefois recommandé de prévoir deux jours pour faire cette excursion avec une étape dans un camping proche du pic, donc pas une balade pour ce week-end car nous devons repartir à Ribeira Peixe cet après-midi. Nous devrons probablement prendre un ou deux jours de congé pour venir explorer ces coins, pour lesquels il est recommandé de prendre un guide, car notre week-end de plantation (du samedi après-midi au dimanche soir) est trop court pour combiner la route jusqu’ici et une ascension du pic.
Sans surprise vu la nationalité des propriétaires, le menu du restaurant de Mucumbli comporte beaucoup de plats italiens et ceux que nous avons goûtés étaient délicieux. Contrairement aux autres restaurants que nous avons testé jusqu’à présent, le choix des plats, aussi, est impressionnant avec des options pour tous les goûts allant des lacto-intolérants aux végans et quelques desserts qui valent le détour. La seule chose qui nous a légèrement perturbée lorsque nous avons voulu nous installer pour manger quelque chose hier soir est le choix des tables. Nous nous étions installé, Marie-Claude et moi, à une petite table pour deux personnes au bord de la terrasse pour profiter du soleil couchant sur l’océan sans prêter trop attention aux noms des tables. En fait, chaque table porte nom du studio dans lequel on est logé et notre table était plus à l’intérieur du restaurant. Lorsque l’on nous à demandé de déménager nous avons fait remarquer qu’il n’y avait personne d’autre et qu’il suffisait de changer les écriteaux… eh non. Pour finir nous avons pu garder une (autre table) en bord de terrasse pour constater que personne n’a utilisé celle où nous nous étions préalablement installé de toute la soirée.Ces petits belges qui viennent perturber le bon ordre des choses!
Nous avons passé une nuit délicieusement calme bercés par le bruit du ressac et l’occasionnel bruit de l’un ou l’autre animal nocturne. A notre surprise, l’océan est beaucoup plus calme de ce côté que sur la côte Est où il y a généralement des vagues assez importantes et ce matin nous avons trouvé tout un groupe de pêcheurs tranquillement installés dans leur barques (individuelles) en train de papoter pendant qu’ils jetaient leurs lignes dans l’eau et remontaient régulièrement des poissons (pas très gros). Il y avait ainsi une dizaine de barques toutes proches les unes des autres ce qui permettait aux pêcheurs de discuter tranquillement comme s’ils étaient sur un marché en train de préparer leur étals.
Ce matin, nous avons pu récupérer la même table que celle utilisée hier soir et donc profiter pleinement de la vue sur l’océan.
Alors que nous essayons de converser au mieux de notre portugais avec le personnel, nous avons découvert qu’ils parlent un français impeccable et (petit clin d’œil à notre passé d’expatriés) que Mucumbli est aussi le consulat de Hongrie ! Nous n’avons toutefois pas l’impression que la langue magyare soit usitée par les personnes rencontrées.
Pendant notre petit déjeuner nous avons eu la compagnie de petits oiseaux gris et bleus pas du tout farouches à la recherche de miettes de pain. Il y en a même un qui est venu se percher sur mon ordinateur pendant que je vous écris ces lignes, mais évidemment n’est pas resté pour sa photo…
Voilà, cette fois nos nouvelles ont pris la forme d’une brochure touristique, mais c’est dans l’esprit de Sao Tomé qui dépend (en partie) du tourisme pour ses ressources économiques.
En espérant vous lire très bientôt,
Marc & Marie-Claude
This weekend we decided to escape from the plantation and (especially) the rain to discover another part of the island, in the northwest near Neves, where (it seems) there is a much better climate with more sun and less rain.
The western side of Sao Tome has a much more rugged terrain with rocky cliffs at the foot of which a road has been cut along the ocean. The climate is indeed totally different, much drier with areas that are completely bare and remind us of the mornes of Haiti. There is even a corner where one could believe oneself to be on the edge of the sahel with baobabs with imposing trunks and many more dry zone plants such as cactus (candelabras as the Haitians used to say) and other succulent plants.
What is also very striking, unfortunately, is the filth and rubbish along the road between the capital and here. Is the difference related to the fact that the population around the plantation is much sparser, or is it because the heavy rains do the cleaning, or is it because the sparse vegetation of this area reveals more of the abandoned dirt? In any case, it is a little less dazzling on this side of the island.
We chose to stay at a place called Mucumbli, run by an Italian couple and made up of a series of pavilions on the edge of a cliff overlooking the sea. Our assigned lodge has two bedrooms and two bathrooms (in case Marie-Claude and I decide to sleep in separate rooms) and a small terrace with a breathtaking view of the ocean. The pavilions are built with a mixture of natural stone and wood and decorated with great taste using mainly local crafts, we are quite charmed.
In front of the pavilion there is a steep staircase leading down the cliff to the sea where the beach strip is made up of very dark black sand on the top and pebbles (also black) from the water’s edge.
Set back from the water, while the spit of land is rather narrow, there are plantations of coconut, cocoa, breadfruit, banana and almond trees (local) which seem to be quite healthy despite the nearby ocean. The coconut trees are nothing special as they are salt-loving trees, but it is much less usual to find cocoa or banana trees so close to the sea.
From Mucumbli there is a road that allows you to go inland and access the trail that climbs to the peak of Sao Tomé at an altitude of over 2,000m. However, it is recommended to allow two days to do this excursion with a stopover at a campsite near the peak, so not a walk for this weekend as we have to head back to Ribeira Peixe this afternoon. We will probably have to take an extra day or two to come and explore these areas, for which a guide is recommended, as our plantation weekend (Saturday afternoon to Sunday evening) is too short to combine the drive up here with a climb to the peak.
Unsurprisingly, given the nationality of the owners, the menu at the Mucumbli restaurant includes a lot of Italian dishes and the ones we tried were delicious. Unlike the other restaurants we’ve tried so far, the choice of dishes, too, is impressive with options for all tastes from lacto-intolerant to vegan and a few desserts that are well worth a look. The only thing that slightly perturbed us when we wanted to settle down to eat something last night was the choice of tables. Marie-Claude and I sat at a small table for two on the edge of the terrace to enjoy the sunset over the ocean without paying too much attention to the table names. In fact, each table was named after the studio we were staying in and our table was more inside the restaurant. When we were asked to move we pointed out that there was no one else there and that all we had to do was change the signs… well no. Finally we were able to keep a table on the edge of the terrace only to find that no one used the one we had previously chosen all evening… those little Belgians who come and disrupt the order of things!
We spent a delightfully quiet night lulled by the sound of the surf and the occasional noise of one or other nocturnal animal. To our surprise, the ocean is much calmer on this side than on the east coast where there are usually quite large waves and this morning we found a whole group of fishermen quietly sitting in their (individual) boats chatting away as they cast their lines into the water and regularly pulled up (not very large) fish. There were about ten boats all close to each other which allowed the fishermen to chat quietly as if they were in a market preparing their stalls.
This morning, we were able to use the same table as the one used last night and enjoy the view of the ocean.
As we tried to converse in our best Portuguese with the staff, we discovered that they speak impeccable French and (as a nod to our expat past) that Mucumbli is also the Hungarian consulate! However, we did not get the impression that the Magyar language was used by the people we met.
During our breakfast we had the company of small grey and blue birds, not at all shy in their search for breadcrumbs. One of them even came to perch on my computer while I was writing these lines, but obviously didn’t stay for his photo…
So, this time our news has taken the form of a tourist brochure, but it is in the spirit of Sao Tome which depends (partly) on tourism for its economic resources.
Hope to read you soon,
Marc & Marie-Claude