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2 x 13 = 26

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Ces nouvelles que nous écrivons toutes les semaines sont évidemment destinées à informer, ceux qui le souhaitent, sur les choses que nous découvrons dans le cadres de notre vie d’expatriés dans des coins du monde que tous n’auront peut-être pas l’occasion de visiter. Mais nous faisons également cela pour essayer de garder un registre de ce que nous avons vécu pour ne pas oublier nous-mêmes. Cette lettre-ci est plus personnelle et écrite dans le but de retracer certaines étapes de notre vie, pas nécessairement ici à Sao Tomé.
Les chiffres 13 et 26 sont un peu des nombres fétiche pour Marie-Claude et moi car le hasard a fait qu’il s’est trouvé, de diverses manières, dans notre vie jusqu’à ce jour. Pour commencer, lorsque nous nous sommes rencontrés, le domicile de Marie-Claude était au numéro 26 et le mien au numéro 13 et nous nous sommes mariés un 13. Ce(s) chiffre(s) sont réapparus sous diverses formes durant notre parcours, que ce soit le numéro de maisons où nous avons habité, la date de naissance de notre petite-fille et d’autres dont je ne me souviens plus.
Le hasard fait qu’à ce jour 26 c’est également le nombre de logements ou adresses où Marie-Claude et moi avons habité depuis que nous nous connaissons et 13 pays dans lesquels nous avons habité. Notre maison à Sao Tomé est donc le 26ième logement dans le 13ième pays où Marie-Claude et moi avons habité, cela mérite d’y faire une pause et de refaire un voyage en arrière pour ne pas oublier ces expériences. Je ne vais pas citer tous les logements ou tous les pays, je vous laisse faire un peu de travail de recherche, mais je vais quand même en citer certains, car parmi ceux-ci il y a quelques “logements” atypiques, qui ont certainement fait lever le sourcil de certains, mais qui, curieusement, ont aussi contribués à m’aider à trouver du boulot.
Quand nous sommes revenus de notre expérience en Haïti (où pour information nous en étions à notre score de 5 logements (eh oui, déjà!)) nous avons habité pendant un temps dans un bus. Le bus était parqué dans le jardin de mes parents et je dois profiter de cet écrit pour encore une fois remercier ceux-ci de ne pas m’avoir déshérité pour avoir laissé ce bus (de ligne) d’une horrible couleur orange dans leur jardin pendant plus d’un an… Nous n’habitions pas vraiment uniquement dans le bus, celui-ci était adossé à une cabane dans laquelle nous avions aménagé une salle de bains et une pièce de séjour avec cuisine, le bus ne servant en fait que de chambre à coucher. L’intention était de sillonner les routes d’Europe avec lui, ce pour quoi j’avais passé mon permis poids lourds mais l’expatriation a fait que l’aménagement du bus est resté un projet incomplet et nous avons fini par revendre notre rêve à une autre personne souhaitant faire la même chose. Curieusement, le fait d’habiter dans un bus a titillé l’intérêt de mon futur employeur à ce moment-là, pensant probablement que si nous étions assez fous pour habiter dans une telle habitation en Belgique nous devrions pouvoir nous adapter à la vie de brousse au Zaïre et c’est ainsi que peu de temps plus tard nous nous sommes envolés pour le centre du continent africain.
Notre deuxième maison ” atypique ” a vu le jour lorsque nous vivions à Singapour (où nous en étions à notre 18ème maison) et que nous voulions avoir une maison à nous pour nos vacances et surtout pour nos enfants qui étaient en pension au Royaume-Uni à l’époque. Décider où acheter un pied à terre était un casse-tête car si nous achetions une maison en Belgique, pourquoi ne pas passer nos vacances chez nos parents que nous ne voyons que tous les 6 mois au mieux. L’alternative d’acheter une propriété dans le sud ensoleillé de la France, par exemple, n’était pas meilleure, car nous n’aurions pas l’occasion de voir notre famille et nos amis si nous nous exilions aussi pendant nos vacances. C’est finalement notre fils Renaud qui a eu l’idée de génie, pourquoi ne pas acheter un bateau, ainsi nous ne serions pas coincés dans un endroit particulier et l’originalité du logement ferait que les gens qui voulaient nous voir viendraient, ne serait-ce que par curiosité, nous rendre visite. Nous avons donc acheté une péniche de 28,5 m entièrement équipée pour la grande croisière, avec un mouillage à côté des remparts d’Aigues-Mortes en France, et pour laquelle nos enfants ont choisi le nom de “Weatherlight” car son nom était “Hoop” ce qui n’était pas très sexy en anglais. Alors que Weatherlight ne devait être qu’une maison de vacances, peu après son achat, nous avons été mutés à Londres. Plutôt que de chercher un appartement abordable à proximité de Londres, nous avons décidé d’y emmener notre péniche et de trouver un amarrage résidentiel. Le voyage en péniche à travers la France et la traversée de la Manche est une histoire en soi que nous raconterons une autre fois, mais l’important est que nous avons trouvé un amarrage sur la Tamise (en fait, il y aura 3 adresses différentes sur une période de 7 ans) et nous avons aimé notre vie sur l’eau au Royaume-Uni. Il faut noter que la péniche était un logement de luxe, beaucoup plus spacieux que n’importe quel logement que nous aurions pu nous offrir et avec tout le confort nécessaire, chauffage central, internet, chambres d’amis, atelier, immense terrasse, etc. Le plus beau, c’est que nous pouvions à tout moment larguer les amarres (puisque j’ai obtenu un permis de navigation) et partir en week-end sur la Tamise sans avoir à faire de bagages ni même à vider le réfrigérateur, tout voyageait avec nous de manière autonome car nous avions notre générateur en cas de besoin. Une péniche demande cependant une attention constante car il y a des pompes, des batteries, des moteurs (3 dans le cas de Weatherlight) et d’autres accessoires qui nécessitent un entretien régulier, après tout Weatherlight était une dame de plus de 100 ans. Lorsque nous avons quitté Londres, nous avons décidé de vendre la péniche avec l’amarrage que nous avions achetée entre-temps avec vue sur le Tower Bridge, car il aurait été impossible de faire les allers-retours nécessaires depuis la Belgique pour s’en occuper correctement.
Notre troisième logement atypique est le résultat d’une expérience moins agréable, puisque nous y sommes arrivés après l’incendie de notre maison (à l’époque notre 23ième adresse). Notre maison étant devenue totalement inhabitable, plutôt que d’accepter la location d’une autre maison qui nous était proposée par l’assureur, nous avons préféré rester sur place pour suivre les travaux de réparation et pouvoir nous occuper du jardin et des animaux (poules, cheval, âne, chat et chiens). Nous avons remplacé la location d’une maison par l’achat de (deux, car une autre personne vivait avec nous dans la maison au moment de l’incendie) roulottes en bois, fabriquées sur mesure en Ukraine. Les roulottes étaient équipées d’une cuisine, d’une salle de bain (douche), de toilettes, du chauffage central, etc. (nous devions évidemment nous raccorder à l’eau et à l’électricité), mais elles étaient petites… Nous avons vécu dans une maison de 12m² pendant deux ans et demi (deux hivers) et nous avons réussi à rester ensemble (même si nous avions déjà quelques années d’expérience, pas toujours facile non plus). Lorsque la reconstruction de la maison a été terminée, nous avions initialement pensé garder les roulottes comme “gîtes”, mais une fois de plus, les circonstances ont fait que nous nous sommes expatriés et nous avons décidé qu’il valait mieux vendre les roulottes plutôt que de courir le risque qu’elles pourrissent pendant notre absence prolongée.
Voilà qui conclut les nouvelles de cette semaine, nous espérons comme d’habitude recevoir les vôtres très bientôt et nous profitons de l’occasion pour souhaiter à tous un très joyeux (mais prudent) Noël,
Marc et Marie-Claude

Il n’y a malheureusement pas de photos car celles-ci datent d’avant l’ere digitale et ont été perdues dans l’incendie de la maison.
There are unfortunately no photos of the bus, as these predate the digital era and were lost in the fire of the house.

Imagine
Weatherlight
Roulottes – Gypsy caravans

These news items that we write every week are obviously meant to inform, for those interested, about the things we discover in our expatriate life in corners of the world that not everyone may have the opportunity to visit. But we also do this to try and keep a record of the things we have experienced so we do not forget ourselves. This week’s story is more personal and is written to trace certain stages of our lives, not necessarily here in Sao Tome.
The numbers 13 and 26 are a bit of a fetish for Marie-Claude and me as they have been repeated in various ways in our lives to date. To begin with, when we met, Marie-Claude’s home was number 26 and mine was number 13 and we were married on a 13th. These numbers have reappeared in various forms during our journey, whether it be the number of the houses where we lived, the date of birth of our granddaughter and others that I can’t remember.
As luck would have it, 26 is also the number of homes or addresses Marie-Claude and I have lived in since we met and 13 countries we have lived in. Our house in Sao Tome is the 26th accommodation in the 13th country where Marie-Claude and I have lived, so it is worth pausing and taking a trip back in time to remember these experiences. I’m not going to mention all the accommodations or all the countries, I will let you do some research, but I will mention some of them anyway, because among them there are some atypical “accommodations”, which certainly made some people raise their eyebrows, but which curiously also helped me to find a job.
When we came back from our experience in Haiti (where for information we were at our score of 5 accommodations, yes already!) we lived for a while in a bus. The bus was parked in my parents’ garden and I must take the opportunity of writing this to thank my parents once again for not disowning me for leaving that horrible orange bus in their garden for over a year… We did not really only live in the bus, it was attached to a hut in which we had built a bathroom and a living room with kitchen, the bus being used only as a bedroom. The intention was to travel the roads of Europe with our bus, for which I had taken my licence, but expatriation meant that the bus remained an incomplete project and we ended up selling our dream to someone else who wanted to do the same thing. Strangely enough, the fact that we were living in a bus titillated the interest of my future employer at that time, probably thinking that if we were crazy enough to live in such a dwelling in Belgium we should be able to adapt to life in the bush in Zaire and so shortly afterwards we flew to the centre of the African continent.
Our second ‘atypical’ home came into being when we were living in Singapore (where we were on our 18th home) and wanted to have a home of our own for our holidays and especially for our children who were boarding in the UK at the time. Deciding where to buy a pied à terre was a headache because if we bought a house in Belgium, why not spend our holidays with our parents who we only see every 6 months at best. The alternative of buying a property in the sunny south of France, for example, was no better, as we would not have the opportunity to see our family and friends if we also went into exile during our holidays. It was finally our son Renaud who had the genius idea, why not buy a boat, so we wouldn’t be stuck in one particular place and the originality of the accommodation would make people who wanted to see us come, if only out of curiosity, to visit us. So we bought a 28.5m barge fully equipped for long distance cruising, with a mooring next to the ramparts of Aigues-Mortes in France, and for which our children chose the name “Weatherlight” as its current name “Hoop” was not very sexy in English. While Weatherlight was only meant to be a holiday home, shortly after its purchase we were transferred to London. Rather than look for an affordable flat within easy reach of London, we decided to take our barge there and find a residential mooring. The journey by barge through France and across the Channel is a story in itself which we will tell another time, but the important thing is that we have found a home on the Thames (in fact there will be 3 different addresses over a period of 7 years) and we have loved our life on the water in the UK. It should be noted that the barge was a luxury accommodation, much more spacious than any accommodation we could have afforded and with all the necessary comforts, central heating, internet, guest rooms, workshop, huge terrace etc. The best part was that we could at any time let go of the moorings (as I got a mariner’s licence) and go for a weekend up the Thames without having to pack anything or even empty the fridge, everything travelled with us autonomously as we had our generator in case of need. A barge does however require constant attention as there are pumps, batteries, engines (3 in Weatherlight’s case) and other accessories that require regular maintenance, after all Weatherlight was a 100+ year old lady. When we left London we decided to sell the barge with the mooring we had bought in the meantime with a view of Tower Bridge, as it would have been impossible to make the necessary trips back and forth to look after her properly.
Our third atypical accommodation was the result of a less pleasant experience, as we arrived there after our house (at that time our 23rd address) burnt down. Our house having become totally uninhabitable, rather than accept the rental of another house which was proposed to us by the insurer, we preferred to stay on the spot to follow the repair work and to be able to take care of the garden and the animals (hens, horse, donkey, cat and dogs). We substituted the rental of a house with the purchase of (two, as we had another person living with us in the house at the time of the fire) wooden trailers, custom made in Ukraine. The caravans were equipped with kitchen, bathroom (shower), toilet, central heating, etc. (we still had to connect to water and electricity), but small… We lived in a 12m² house for two and a half years (two winters) and we managed to stay together (although we had already had a few years of experience, not always easy either). When the rebuilding of the house was finished, we had initially thought of keeping the caravans as “gîtes”, but once again the circumstances meant that we went back on expatriation and we decided that it was better to sell the caravans rather than run the risk of them rotting during our prolonged absence.
So that concludes this week’s news, we hope as usual to receive some of yours very soon and we take this opportunity to wish everyone a very Merry (but careful) Christmas,
Marc and Marie-Claude

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