Scroll down for English text version
Ça y est, nous sommes en 2022 et nous nous réjouissons de toutes les découvertes et nouvelles aventures que cette année va nous apporter. Ici à Sao Tomé la Nouvelle Année n’est pas une mince affaire et à juger des préparatifs et de la fête qui continue alors que je vous écris ces lignes, c’est sans aucun doute un de moments les plus importants de l’année pour nos collègues locaux.
Déjà bien avant la fin de l’année, j’ai été inondé de demandes d’assistance de toutes sortes pour l’organisation du passage à la nouvelle année allant de fourniture de carburant pour les générateurs, transport pour amener des villages entiers à la plage, aide alimentaire pour les repas de fête, etc., etc.
La fin de l’année ne c’est toutefois pas passée en toute quiétude car la semaine dernière une pluie diluvienne nous a attrapé (pas seulement dans notre coin comme d’habitude) provoquant de sérieux dégâts et des victimes du nord au sud de l’île. Ici à la plantation, nous avons, de fait, été relativement préservés, même si certaines parties de la plantation sont devenues tout à fait inaccessibles à cause des inondations, destruction des routes et arbres renversés. La route entre la plantation et la capitale a été coupée par des glissements de terrain, la capitale elle-même a été inondée et dans le nord un des ponts sur la route nationale a été emporté.
J’ai dû me rendre à la capitale pour une réunion et heureusement la route avait déjà été dégagée (il faut dire que pour le moment c’est la haute saison du tourisme et il serait malvenu d’avoir des visiteurs bloqués sur la route), mais dans la capitale même (où l’eau s’est retirée) il y a 10cm de boue partout dans les rues voire même à l’intérieur de certaines échoppes. Des escouades de travailleurs municipaux, policiers et militaires ont été appelés pour essayer de charger la boue (très liquide) dans des camions pour nettoyer tant que possible la ville avant les festivités de fin d’année. Ce ne sera pas parfait, mais la circulation (prudente) dans les rues devrait être possible pour la St Sylvestre. La route vers l’aéroport aurait également subi des dommages importants, mais il n’y a pas eu d’écho de personnes bloquées.
Dans le nord de l’île les conséquences des pluies ont été plus dramatiques car elles ont emporté un des ponts principaux sur la route nationale longeant la côte ouest de l’île et plusieurs personnes sont portées disparues.
Tous ces événements n’ont toutefois absolument pas tempéré l’effervescence des préparatifs des fêtes, dont l’un des points d’orgue est semble-t-il un exode en masse vers les plages avec nourriture, costumes de bain tout neufs, bouées et autres moyens de flottage (car beaucoup d’enfants et adultes ne savent, semble-t-il, pas vraiment nager). En revenant de la ville je m’étais posé la question pourquoi tant d’échoppes vendaient des ballons, bouées et autre contraptions gonflables, alors que je ne me souvenais pas avoir vu quoi que ce soit du genre précédemment. C’est parce que pour la nouvelle année tout le monde va à la plage, même si ce n’est que pour cette seule journée.
Les contributions de la plantation aux préparatifs des fêtes ne se limitent pas à une prime de fin d’année, tous les travailleurs (y compris les expatriés comme moi) reçoivent en outre un “panier” de fin d’année avec une assortiment de produits tels que riz, sucre, haricots, biscuits, limonade, etc.
Comme ici le 4 janvier est également un jour férié, beaucoup de travailleurs en profitent pour prendre un congé “de fêtes” et ne réapparaîtront le pas avant le milieu de la semaine prochaine.
La veille des fêtes de nouvel an tout le monde fait le grand nettoyage et comme il avait cessé de pleuvoir tout le linge du pays était étalé le long des routes pour sécher. Nous voyons régulièrement du linge étalé sur le bord des routes, mais là c’est partout, sur les arbres, les clôtures, les haies, partout où il est vaguement possible d’accrocher ou de pendre du linge il y en a et cela sur des kilomètres.
Pensant qu’aujourd’hui les choses se seraient calmées, j’ai été faire un tour en vélo dans la plantation et effectivement aujourd’hui je n’ai pas vu de linge (peut-être parce que la pluie menaçait) mais par contre dans chaque ruisseau ou rivière il y avait une foule de jeunes et moins jeunes exhibant leur (nouveaux) maillots et batifolant dans l’eau avec un petit BBQ qui se préparait sur le côté. Il est clair que la fête est loin d’être terminée et je suis curieux de voir combien de personnes seront présentes à l’appel demain matin…
Je ne sais pas si vous avez une rivière près de chez vous où vous devez aller vous baigner, mais je vous laisse ici avec ces nouvelles un peu plus courtes que d’habitude (pour compenser la tartine de la semaine passée).
Nous vous souhaitons une nouvelle année de bonheur, santé et prospérité en espérant (comme d’habitude) de recevoir de vos nouvelles très bientôt,
Marc & Marie-Claude
That’s it, we are now in 2022 and we are looking forward to all the new discoveries and adventures this year will bring. Here in Sao Tome the New Year is no mean feat and judging by the preparations and the ongoing parties as I write this, it is without doubt one of the most important moments of the year for our local colleagues.
Already long before the end of the year, I have been inundated with requests for all kinds of assistance in organising the transition to the new year, from supplying fuel for generators, transport to bring entire villages to the beach, food aid for festive meals, etc., etc.
The end of the year did not go smoothly, however, as last week a torrential downpour hit the island (not just in our area as usual) causing serious damage and casualties from the north to the south of the island. Here at the plantation we were actually relatively unscathed, although some parts of the plantation became quite inaccessible due to flooding, road destruction and toppled trees. The road between the plantation and the capital was cut off by landslides, the capital itself was flooded and in the north one of the bridges on the national road was washed away.
I had to go to the capital for a meeting and fortunately the road had already been cleared (it is the high season for tourism at the moment and it would be unwise to have visitors stuck on the road), but in the capital itself (where the water has receded) there is 10cm of mud everywhere in the streets and even inside some shops. Squads of municipal workers, police and military have been called in to try to load the (very liquid) mud into trucks to clean up as much of the city as possible before the end of year festivities. It won’t be perfect, but (careful) traffic on the streets should be possible for New Year’s Eve. The road to the airport was also reportedly badly damaged, but there were no reports of people being stranded.
In the north of the island the consequences of the rains were more dramatic as they washed away one of the main bridges on the national road along the west coast of the island and several people are missing.
However, all these events have not in any way dampened the excitement of the preparations for the celebrations, one of the highlights of which seems to be a mass exodus to the beaches with food, brand new swimming costumes, buoys and other means of floating (as many children and adults do not, it seems, really know how to swim). On my way back from the city I wondered why there were so many stalls selling balloons, buoys and other inflatable contraptions, when I didn’t remember seeing anything like that before. It’s because in the New Year everyone goes to the beach, even if it’s only for that one day.
The plantation’s contribution to the festive preparations is not limited to an end-of-year bonus, all workers (including expats like me) also receive an end-of-year “basket” with an assortment of products such as rice, sugar, beans, biscuits, lemonade, etc.
As 4 January is also a public holiday here, many workers take the opportunity to take a ‘holiday’ break and will not be back until the middle of next week.
On New Year’s Eve everyone is cleaning up and as it had stopped raining all the laundry in the country was spread out along the roads to dry. We regularly see laundry spread out along the roadside, but nothing like this with laundry everywhere, on trees, fences, hedges, anywhere you can vaguely hang laundry, and it goes on for miles.
Thinking that today things would have calmed down, I went for a bike ride around the plantation and indeed today I didn’t see any washing (maybe because the rain was threatening) but on the other hand in every stream or river there were crowds of young and not so young people showing off their (new) swimming costumes and frolicking in the water with a little BBQ being prepared on the side. Clearly the party is far from over and I’m curious to see how many people will be at muster tomorrow morning…
I don’t know if you have a river near you to go swimming in, but I’ll leave you here with this slightly shorter news than usual (to compensate for last week’s tirade).
We wish you a happy, healthy and prosperous new year and hope (as usual) to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude