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Ça y est, nous avons repris le cours normal des choses, d’une part d’un point de vue professionnel en étant à nouveau sur le terrain, mais d’autre part également d’un point de vue personnel puisque Marie-Claude est de retour à Sao Tomé elle aussi, arrivée hier soir de la Belgique via le Portugal après presque deux mois de séparation.
Même si je ne suis resté à la maison qu’une dizaine de jours, j’ai été surpris par le nombre de choses qui demandaient mon attention immédiate lors de mon retour au “bureau” ce qui montre malgré tout les limitations du travail à distance, probablement exacerbé par le fait que je ne maîtrise pas encore toutes les finesses de la langue lusophone.
Une des premières activités qui a marqué mon retour à la vie active de la plantation était en fait non-professionnelle car c’était un BBQ organisé à Praia Grande pour avoir une dernier échange social avec un des collègues qui est muté sur une plantation au Sierra Leone. Nous n’avons pas réellement profité de la plage, si ce n’est après le repas où mes collègues m’ont entraîné dans un match de foot sur le bord de mer. Mais la combinaison du fait que je ne joue jamais au foot, que je venais de passer près de deux semaines à la maison et que nous jouions sur du sable mou, je ne puis pas prétendre avoir fait des éclats et ai constaté qu’il était nécessaire de se remettre en forme.
Cette sensation s’est confirmée cette semaine quand j’ai accompagné notre directeur agronomique en plantation, dans une partie assez escarpée de la concession, et après à peine une heure de marche je me serais jeté sur un lit s’il s’était présenté. Comme il ne pleut pas trop pour le moment, il n’y a pas d’excuses pour ne pas reprendre le vélo et essayer de remettre toute la mécanique en marche. De la maison au bureau il n’y a que 15-20 minutes, ce qui est un temps juste suffisant pour faire de l’exercice sans forcer. Je ne sais pas si c’est un hasard, mais depuis quelque temps il y a beaucoup d’autres collègues (sao toméens) qui se sont mis à la bicyclette et je suis donc régulièrement accompagné par d’autres cyclistes lors de mes trajets. Quand je vais vers le bureau, qui est en montée, souvent l’après-midi il y a des enfants qui reviennent de l’école et qui décident de courir à côté de moi sur les quelques kilomètres de route. Il est vrai que je ne vais pas très vite, mais malgré cela il sont généralement plusieurs à suivre jusqu’au bout avec leur sac à dos et faire la conversation en même temps, alors que moi je suis juste content d’arriver au sommet de la côte sans devoir mettre pied à terre.
Le retour vers la maison ne pose pas de problèmes car c’est presque tout en descente et hormis les zones où il y a des gros cailloux et où il faut faire un peu plus attention, c’est juste une question d’avoir des freins qui fonctionnent correctement. Cela étant dit, beaucoup de mes co-cyclistes semblent rouler sur des montures dépourvues de freins et je me demande comment ils font dans les descentes où je ne m’imagine pas essayer de freiner avec les pieds vu toutes les pierres anguleuses qu’il y a sur le chemin.
Lorsque je suis revenu de congé la dernière fois, j’ai hésité à prendre un deuxième vélo avec moi pour que, lorsque nous aurons de visiteurs, je puisse faire découvrir la plantation à bicyclette. Mais pour une raison que j’ignore (probablement l’affluence de touristes… encore que nous ne voyons pas vraiment une quantité importante d’étrangers passer dans notre coin) la compagnie aérienne a suspendu tout transport autre que des bagages ordinaires. Ainsi des personnes qui pensaient venir jusque Sao Tomé pour faire du surf (il paraît que certaines plages ont des vagues idéales pour cela) ont dû renoncer à venir avec leur matériel et se contenter des planches de surf disponibles localement dans les clubs. Bref, si vous envisagez de visiter Sao Tomé, ne prévoyez pas de venir avec des objets qui n’entrent pas dans une valise car ceux-ci pourraient bien être refusés à l’enregistrement.
Ce matin, avec Marie-Claude nous avons fait le tour du jardin pour voir comment se développent nos diverses plantations et constaté que les arbres fruitiers autour de la maison préparaient de belles récoltes d’agrumes (oranges, pamplemousses), de goyaves et corossols. Nous avons également essayé de trouver les caches où nos poules vont pondre, après tout si nous devons endurer les chants des coqs toute la nuit, ayons au moins le bénéfice des œufs, mais il semblerait que nous soyons devancés par d’autres amateurs d’œufs (rats, serpents, …) car ce sont surtout des coquilles vides qui jonchent les nids. Enfin nous avons quand même pu récupérer tout un œuf!
Comme indiqué plus haut, pour le moment nous avons beaucoup de journées sans pluie, ce qui est très agréable, mais la quantité de pluie n’en est pas diminuée pour autant et mercredi dernier il est tombé 112mm en quelques heures. Je vous laisse deviner ce que cela peut avoir comme effet sur nos routes en terre… Mais le plus grand nombre de journées ensoleillées fait aussi que la température est un peu plus élevée que d’habitude et même si le ventilateur est suffisant pour maintenir une température supportable au bureau, dès que l’on s’active un petit peu l’impact est immédiat. C’est là que le moto de Sao Tomé “leve-leve” prend toute sa signification, tout le monde se déplace très calmement, sans se presser et quelque part nous sommes forcés de faire de même. Il paraît que cette sensation de chaleur est propre à la période de fin d’année et que les choses vont se rafraîchir (tout est relatif) d’ici quelques semaines, cela étant dit les températures sont loin d’être insupportables…
En espérant vous lire très bientôt,
Marc & Marie-Claude
Now we are back to normal, both professionally by being back in the field and personally as Marie-Claude is back in Sao Tomé too, arriving yesterday evening from Belgium via Portugal after almost two months away.
Even though I was only stuck home for about ten days, I was surprised by the number of things that required my immediate attention when I returned to the “office”, which nevertheless shows the limitations of working at a distance, probably exacerbated by the fact that I have not yet mastered all the finer points of the Portuguese language.
One of the first activities that marked my return to the active life of the plantation was actually non-professional as it was a BBQ organised in Praia Grande to have a last social exchange with one of the colleagues who is transferred to a plantation in Sierra Leone. We didn’t really enjoy the beach, except after the meal when my colleagues dragged me into a football match on the seafront. But the combination of the fact that I never play football, that I had just spent nearly two weeks at home and that we were playing on soft sand, I cannot claim to have excelled and realised that it was necessary to get back into shape.
This feeling was confirmed this week when I accompanied our agronomic director on the plantation, in a rather hilly part of the concession, and after barely an hour’s walk I would have thrown myself on a bed if it had presented itself. As it is not raining too much at the moment, there is no excuse for not getting back on the bike and trying to get my whole organism back into shape. It is only 15-20 minutes from home to the office, which is just enough time to get some exercise without straining. I don not know if it is a coincidence, but for some time now there have been many other (Sao Tomean) colleagues who have taken up cycling and so I am regularly accompanied by other cyclists on my journeys. When I go to the office, which is uphill, often in the afternoon there are children coming back from school and they decide to run alongside me on the few kilometres of road. It is true that I do not cycle very fast, but even so there are usually several of them who follow me all the way with their rucksacks and make small talk at the same time, while I am just happy to make it to the top of the hill without having to stop and rest.
The ride home is not a problem as it is almost all downhill and apart from the areas where there are big rocks and one has to be a bit more careful, it is just a matter of having brakes that work properly. That being said, many of my fellow riders seem to be riding bikes without brakes and I wonder how they do it on the downhills where I cannot imagine trying to brake with my feet given all the angular rocks on the road surface.
When I came back from leave last time, I hesitated to take a second bike with me so that when we have visitors I can show them around the plantation by bike. But for some reason (probably the influx of tourists… although we don’t really see a lot of foreigners passing through our area) the airline has suspended all transport other than ordinary luggage. So some people who were thinking of coming to Sao Tome to surf (I heard that some beaches have ideal waves for that) had to give up coming with their equipment and make do with surfboards available locally in the clubs. In short, if you plan to visit Sao Tome, don’t plan to come with items that do not fit in a suitcase as these may well be refused at check-in.
This morning Marie-Claude and I went around the garden to see how our various plantations were developing and found that the fruit trees around the house were producing a good crop of citrus fruits (oranges, grapefruit), guavas and soursops. We also tried to find the caches where our hens lay their eggs, after all if we have to endure roosters crowing all night, it is only justice at least to have the benefit of the eggs, but it seems that we are outnumbered by other egg-lovers (rats, snakes, …) as it is mostly empty shells that litter the nests. Finally we were able to recover a whole egg!
As mentioned above, at the moment we have a lot of days without rain, which is very nice, but the amount of rain has not decreased and last Wednesday, for example, it fell 112mm in a few hours. I’ll let you guess what that does to our dirt roads… But the greater number of sunny days also means that the temperature is a little higher than usual and even if the fan is sufficient to maintain a bearable temperature in the office, as soon as you get a little active it almost immediately results in being very hot and sweaty. This is where the Sao Tome moto “leve-leve” comes into its full sense, everyone moves very quietly, without hurrying and somehow we are forced to do the same. It seems that this feeling of heat is specific to the end of the year period and that things will cool down (everything is relative) in a few weeks, that being said the temperatures are far from being unbearable…
Hope to hear from you soon,
Marc & Marie-Claude