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Ayant lu le titre de ces nouvelles, n’allez-pas vous imaginer des aventures du style de celles de Stanley et Livingstone. D’abord ici c’est beaucoup plus petit et il ne faudrait même pas une demi-journée pour que des explorateurs potentiels se rencontrent, sauf évidemment s’ils décident d’aller se perdre dans la forêt du centre de l’île, et encore.
Nos efforts d’exploration sont beaucoup plus modestes et manifestement nous ne mettons pas le pied là où la main de l’homme n’est pas encore passée (ou est-ce l’inverse?) enfin bref nous nous sommes contentés de suivre des chemins qui nous étaient jusqu’à présent inconnus.
Je fais une parenthèse ici, mais probablement que je ne dois même pas sortir de la plantation pour découvrir de nouveaux coins car il y a de nombreuses parties de la plantation où je ne suis pas encore allé. En fait, je me rends compte que souvent nous (le diecteur agro et moi) avons tendance à aller toujours dans les mêmes parties de la plantation, d’une part parce que cela permet d’observer l’évolution des parcelles visitées et l’application des recommandations faites, et d’autre part parce que pour arriver dans certaines parties de la plantation il faut y consacrer une bonne partie de la matinée (accès pas toujours possible autrement qu’à pied) ou parce qu’elle sont tout simplement inaccessibles à cause d’inondations ou autres obstacles.
Mais revenons à nos moutons (encore qu’ici ce serait plutôt cochons car il y en a partout), à savoir la petite mission d’exploration que nous avons menée ce matin Marie-Claude et moi. Comme vous le savez, pour avoir partagé nos expériences à plusieurs reprises, nous avons une superbe plage en bordure de la plantation (Praia Grande), où nous allons régulièrement car en plus d’être de toute beauté, il y a moyen d’y ramasser du bois de flottage, nager dans l’eau douce d’une importante rivière (en fait c’est un fleuve, puisqu’il se jette dans la mer) ou profiter de la plage de sable qui s’enfonce tout doucement dans les flots et permet donc de garder pied jusque fort loin quoi que son eau soit moins tentante car toujours trouble à cause de la façon dont les remous s’organisent dans ce coin-là.
Il nous avait été rapporté que de l’autre côté de la langue de terre qui borde la plage sur la gauche il y aurait une autre petite plage accessible via un chemin dans la forêt, que nous avons décidé d’explorer ce matin.
Le chemin, en assez bon état, serpente au travers d’une multitude d’arbres, arbustes et buissons (y compris évidemment les cocotiers omniprésents) pour arriver vers le sommet de cette langue de terre dans une zone plus plane dont les chemins sont bordés de plantes décoratives, dont de magnifiques hibiscus roses qui ont du être plantés à l’époque coloniale. Sur le sommet de ce promontoire il y a une grande plateforme dallée où il y a dû y avoir des maisons, probablement construites en bois car il ne reste que la base en pierre bien propre, avec une vue surplombant les deux côtés d’une sorte de cap. Derrière ce qui devait être la ou les résidences il y a les vestiges d’un jardin d’agrément et surtout quelques très beaux arbres.
En redescendant plus loin, par un chemin assez abrupt, il est possible de rejoindre une petite plage de sable (en fait pas si petite que cela) avec une eau bien claire. Un peu en retrait il y a une petite cabane dans un état de dégradation pas trop avancé, sa toiture semble plus ou moins intacte, il y a quelques grandes vitres intactes elles-aussi et une construction pour barbecue qui semble n’attendre qu’un peu de bois et le craquement d’une allumette. Mais, même si les lieux ne donnent pas une impression d’abandon, il est clair que le site n’a plus été utilisé depuis longtemps.
Sans prétendre être devenus des spécialistes, nous avons également repéré les traces de tortues et ce qui sont manifestement des sites de ponte, ce qui veut dire que tout près de chez nous aussi il y des tortues qui viennent se reproduire, ce qui ajoute encore un atout à cette petite plage.
Même si ce matin il y avait de temps en temps de belles vagues (qui auraient probablement fait le bonheur de surfeurs amateurs) il est possible d’aller assez loin dans la mer sans perdre pied et surtout sans rencontrer autre chose que du sable, donc pas de danger de se heurter le petit orteil sur un caillou embusqué. Je me suis donc dit que c’était l’occasion idéale pour aller explorer les rochers qui bordent les côtés de la plage avec masque et tuba… Honte à moi, je ne suis même pas arrivé jusqu’aux rochers avant de devoir renoncer, car la vision du fond de mer qui s’approchait et s’éloignait et les (petites) vagues ont eu raison de mon estomac et j’ai dû rejoindre la terre ferme au plus vite pour ne pas finir en totale disgrâce…
Je me suis donc contenté d’une balade sur la plage en prenant quelques photos pour ces nouvelles pendant que Marie-Claude plongeait allègrement dans les vagues.
Le seul bémol de ce petit coin idyllique est la quantité de déchets en plastique que la mer dépose sur le haut de la plage. Avec les bouteilles, vieilles sandales et autres vestiges en matière imputrescible qui jonchent le bordure de plage il y a probablement de quoi remplir un conteneur de déchets. Lors de notre prochaine visite nous essayerons d’apporter des sacs poubelles avec nous, ainsi pendant que Marie-Claude profite de la mer (sans devenir malade, elle!) je pourrai me rendre utile et rendre ce petit coin de paradis encore plus beau. Il y a évidemment la tâche de transporter ensuite les sacs jusqu’à la voiture, ce qui n’est pas évident parce que le chemin n’est pas si court et la pente n’est pas négligeable. Mais pour cela nous pourrions peut-être solliciter l’aide de la personne chargée de l’entretien des alentours du cabanon (qui est venue faire un tour pendant que nous étions là et qui est aussi, le hasard fait parfois bien les choses, un de nos travailleurs), bref cela ne devrait pas être impossible à concrétiser.
Voilà pour les nouvelles de cette semaine, si l’envie d’explorer vous vient aussi, nous vous recommandons Sao Tomé qui regorge de petits coins pleins de charme. A très bientôt vous lire,
Marc & Marie-Claude
Having read the title of this blog entry, do not expect Stanley and Livingstone style adventures. First of all, this is a much smaller place and it wouldn’t take even half a day for potential explorers to meet, unless of course they decide to get lost in the forest in the centre of the island, and even then.
Our exploration efforts are much more modest and obviously we don’t set foot where the hand of man has not yet been (or is it the other way round?). In short, we were content to follow paths that were unknown to us until now.
I digress here, but probably I don’t even have to leave the plantation to discover new corners because there are many parts of the plantation where I have not yet been. In fact, I realise that often we (the agro diector and I) tend to go to the same parts of the plantation over and over again, on the one hand because it allows us to observe the evolution of the plots visited and the application of the recommendations made, and on the other hand because to get to certain parts of the plantation you have to spend a good part of the morning to get there (access not always possible other than on foot) or because they are simply inaccessible due to flooding or other obstacles.
But let’s get back to our sheep (although here it would be more like pigs because they are everywhere), namely the little exploration mission that Marie-Claude and I led this morning. As you know, having shared our experiences on several occasions, we have a superb beach on the edge of the plantation (Praia Grande), where we go regularly because in addition to being beautiful, there is a possibility to collect driftwood, swim in the fresh water of an important river or enjoy the sandy beach that gently sinks into the waves and thus allows you to keep your footing far away, although its water is less tempting as it is always cloudy because of the way the eddies are organised in this area.
We had been told that on the other side of the spit of land that borders the beach on the left there was another small beach accessible via a path in the forest, which we decided to explore this morning.
The path, in fairly good condition, winds through a multitude of trees, shrubs and bushes (including of course the ubiquitous coconut palms) to reach the top of this spit of land in a flatter area whose paths are lined with decorative plants, including beautiful pink hibiscus which must have been planted in colonial times. On the top of this promontory there is a large paved platform where there must have been houses, probably built of wood as only the clean stone base remains, with a view overlooking both sides of the “cape”. Behind what must have been the residence(s) there are the remains of a pleasure garden and above all some very beautiful trees.
Further down a steep path, it is possible to reach a small sandy beach (actually not so small) with clear water. Just out of the reach of the sea there is a small hut in a not too advanced state of deterioration, its roof seems more or less intact, there are some large intact windows and a barbecue construction which seems to be waiting for some wood and the crack of a match. But even if the place doesn’t give an impression of abandonment, it is clear that the site has not been used for a long time.
Without pretending to be specialists, we also spotted turtle tracks and what are obviously egg-laying sites, which means that nearby there are also turtles that come to breed, which adds another plus to this little beach.
Even if there were some nice waves this morning (which would probably have made amateur surfers happy) it is possible to go quite far into the sea without losing your footing and especially without encountering anything other than sand, so there is no danger of bumping your little toe on an ambushed stone. So I thought it was the perfect opportunity to go and explore the rocks along the sides of the beach with a mask and snorkel… Shame on me, I didn’t even make it to the rocks before I had to give up, as the vision of the sea bed approaching and receding and the (small) waves got the better of my stomach and I had to get to dry land as soon as possible to avoid ending up in total disgrace…
So I contented myself with a stroll on the beach, taking a few photos for this blog while Marie-Claude dived happily into the waves.
The only downside of this idyllic spot is the amount of plastic waste that the sea deposits on the top of the beach. With the bottles, old sandals and other remnants of rotting material that litter the beachfront there is probably enough to fill a full container. On our next visit we’ll try to bring garbage bags with us, so that while Marie-Claude enjoys the sea (without getting sick!) I can make myself useful and make this little piece of paradise even more beautiful. Of course there is the task of carrying the bags to the car, which is not easy because the path is not so short and the slope is not negligible. But for that we could perhaps ask the help of the person in charge of the maintenance of the surroundings of the hut (who came for a talk while we were there and who is also, as chance would have it, one of our workers), in short it should not be impossible to make it happen.
That’s it for this week’s news, if you feel like exploring too, we recommend Sao Tomé which is full of charming little corners. See you soon,
Marc & Marie-Claude